Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







vendredi 17 avril 2015

Le Nord du Nouveau-Mexique : Albuquerque, Santa Fe, Taos ...

du 27 Mars  au 6 Avril 2015


Et nous voilà de retour au Nouveau-Mexique mais plus au nord, région que nous avions renoncé à voir en décembre en raison des températures ; maintenant, nous avons du beau temps chaud, même si nous sommes toujours entre 1500 et 2000 mètres d’altitude, seules les nuits sont parfois un peu fraîches, mais rien de désagréable !


Le nom de Nouveau Mexique date de la conquête espagnole qui avait nommé ainsi les terres au nord du Rio Grande ; devenu mexicain après la décolonisation, il passe Territoire américain en 1846 à la fin de la guerre américano-mexicaine et ce jusqu’en 1912 ou il acquiert le statut d’état à part entière.

Il est traversé par le "Great Divide", ligne de crêtes qui marque le partage des eaux entre l’océan Pacifique (avec le Colorado qui s’écoule vers le golfe de Californie) et l’océan Atlantique (Rio Grande, Mississippi et ses nombreux affluents qui partent vers le Golfe du Mexique). 


A notre arrivée, nous commençons par changer d’heure (l’Arizona n’applique pas l’heure d’été et se retrouve donc à la même heure que la Californie … bref, c’est un peu compliqué mais le GPS se met automatiquement à l’heure dès qu’on passe la "frontière" !) puis nous poursuivons notre route, tantôt sur la 40 tantôt sur des tronçons de la Route 66 : elle n’a rien là de très spécial mais elle est beaucoup plus calme !  

Nous nous arrêtons à un casino (dans les réserves indiennes il y en a beaucoup !) histoire de ne pas perdre la main … et nous y restons pour la nuit, mais c’est un peu bruyant : il faut dire qu’il y a du monde ! Et nous voilà enfin à Albuquerque où nous comptons faire changer nos pneus qui commencent à être fatigués.

désert, camions et long, long train ...


casino indien (voir les flèches !)  sur la Route 66 

Comme il faut attendre la fin de la semaine car il a fallu les commander, nous décidons d’aller sur Santa Fe pour visiter la ville. Toute la toponymie du Nouveau Mexique est très largement influencée par la conquête espagnole et les grandes villes n’en sont pas exclues. 

Arrivée sur Albuquerque

Santa Fe, la capitale de l’état (et également la capitale d’état la plus élevée des US à 2000 mètres d’altitude) a été fondée en 1607 par les Espagnols ; les relations entre les colonisateurs et les indiens de la région, en particulier les Pueblos furent houleuses (il faut dire que les Espagnols pratiquaient l’esclavage sous la forme de l’encomienda comme avec les indiens d’Amérique du sud), soit une longue suite de révoltes et de répressions … 

Nous montons donc vers Santa Fe pensant trouver une ville de montagne : en fait, nous arrivons sur un très vaste haut plateau … et Santa Fe est comme une ville de plaine, très aérée, environnée de montagnes encore couvertes de neige, dont certaines culminent à plus de 3800 mètres. 

le désert, toujours le désert ou presque...

Nous allons faire un tour dans le centre totalement rénové ; maisons en adobe autour d’une Place centrale avec l’église : bref, le style colonial espagnol que nous connaissons bien maintenant !

La ville est agréable et très touristique : beaucoup de galeries d’art et de magasins de souvenirs … et même une chapelle avec un escalier miraculeux : ce serait St Joseph, pas moins, qui serait venu le construire et la menuiserie ne tient que par le sol et son rattachement à la galerie supérieure !!! 

sur la place centrale de Santa Fe



l'escalier miraculeux !

Installés au Walmart pour la nuit, nous y faisons connaissance avec un couple de Québécois - à que c’est bon de parler français avec des tiers ! - qui voyage au Etats-Unis pendant l’hiver ; nous sympathisons, parlons de nos périples : comme beaucoup de Canadiens, ils connaissent bien leur grand voisin où ils viennent passer quelques mois en hiver !

Comme nous avons encore du temps avant de revenir au garage, et que nos amis québécois étaient revenus contents de leur visite, nous partons pour le Bandelier National Monument, tout près de Los Alamos. C’est un canyon assez large appelé "canyon Frijoles" où les indiens Anasazi (ancêtres des Pueblos) avaient construit un village en partie troglodyte.

nombreux canyons en montant vers Bandelier

La roche est majoritairement d’origine volcanique, le tuff, avec de très nombreux "trous" que les indiens ont agrandis et aménagés. Au fond du canyon coule une rivière et la terre y est très fertile ce qui explique une installation prolongée. 

vue sur le Canyon Frijoles

Nous faisons la promenade qui nous mène de la "kiwa", édifice religieux circulaire à demi enterré, au village, proprement dit Tyuonyi, ensemble de constructions circulaires entourant une vaste place centrale. Les habitations étaient sur 2 ou 3 étages et on a dénombré environ 400 "chambres" où pouvaient vivre une centaine de personnes ; les pièces étaient utilisées pour faire la cuisine, dormir ou entreposer les récoltes. 

la kiwa (en partie reconstituée ...)

les ruines du villages vues depuis les falaises
  
Au vu des restes, il est difficile de se faire une idée de ce que pouvait être la vie dans cette cité il y a environ 600 ans … Nous continuons jusqu’aux habitations troglodytes aménagées dans la falaise et où l’on accède par des échelles. Ce sont là aussi de toutes petites pièces au plafond très bas. On arrive ensuite à une série d’habitations adossées à la falaise dont il ne reste que le soubassement mais qui devaient vraisemblablement comporter trois étages. 

les trous dans la falaise, agrandis par les Anasazi

et la grimpette !

les cavités sont en réalité très petites et basses

escalier à flanc de falaise

pétroglyphes et trous pour les toitures

C’était malgré tout très intéressant pour un premier site "en dur" d’une ancienne civilisation amérindienne : jusqu’ici, nous n’avions pu voir que des villages "reconstitués" alors qu’ici, on a la trace d’un habitat ancien et durable. Nous restons dormir dans le parc, au milieu de la nature et nous redescendons le lendemain sur Albuquerque en traversant les Valles Caldera, très belles vallées en altitude (plus de 9000 ft soit environ 2700 mètres), puis les Jemez mountains avec de très belles vues sur les  montagnes et de petits villages peuplés d’amérindiens car nous sommes dans une réserve.

dans les Valles Caldera

et les Jemez Mountains


falaises rouges à Jemez

Et nous revoilà à Albuquerque : nous allons voir où en est notre commande de pneus : normalement, demain nous devrions les avoir ! En attendant, un vent froid balaie la ville et la température s’en ressent : j’abandonne short et sandales pour jean et baskets ! Finalement le lendemain, comme prévu, Pégase est chaussé de neuf pour le reste du voyage. 

Avant de reprendre la route, nous allons faire un tour dans la vieille ville d’Albuquerque, elle aussi fondée par les Espagnols en 1706, en tant que poste militaire sur la route entre le Mexique et Santa Fe. Aujourd’hui, c’est un grand carrefour commercial et la plus grande ville de l’état. 

Son "vieux" centre a lui aussi été totalement rénové ; sur le schéma habituel de la place centrale avec son église et les maisons en adobe qui l’entourent, elles-mêmes centrées sur de petits patios … A côté, un vaste parc et un Musée qui expose quelques belles sculptures en bronze : une promenade agréable avant de quitter la ville !


la place centrale ...

et son église

dans un des petits patios rénovés

le Musée et ses sculptures

l'arrivée des Espagnols à Albuquerque

Pour changer d’itinéraire, nous prenons la Turquoise Trail pour retourner sur Santa Fe : route agréable sans trop de circulation ; passé Santa Fe, nous poursuivons sur Taos par une petite route (afin d’éviter les camions !) qui serpente dans la campagne avant de nous retrouver sur un nouveau haut plateau à 2.200 mètres d’altitude, bordé par les Sangre de Cristo Mountains où l’on voit encore de la neige. 

en grimpant sur Taos

Nous partons sur Taos Pueblo, considéré comme le lieu continuellement habité le plus ancien des USA (il aurait été fondé vers 1450) ; il s’agit d’un village Pueblo, entièrement en adobe traversé par une rivière. Les visiteurs ont le droit de se promener sur la place centrale et dans quelques ruelles et de visiter l’église et le cimetière. 

le village et sa place centrale, la rivière et les montagnes alentour



le cimetière et les ruines de l'ancienne église

et la nouvelle ...

maisons et fours en adobe, claies en bois pour le séchage

C’est une visite intéressante mais qui ne nous permet guère de connaître la civilisation Pueblo ni son fonctionnement actuel, ce qui est un peu dommage, mais au moins, c’est différent des villes américaines que nous traversons habituellement … En fait, celà nous rappelle beaucoup les villages du sud marocain !!!

En poursuivant notre route, nous traversons le Rio Grande au Rio Grande Gorge Bridge : c’est le 2ème pont suspendu le plus haut des US (198 mètres) et çà donne le vertige, d’autant que le vent est assez fort !



Nous faisons un petit arrêt photo à Earthships où une communauté a imaginé et construit des maisons avec des matériaux recyclés : pneus, bouteilles, cannettes … les constructions sont originales ! 



Nous quittons le haut plateau de Taos par la route 64 : beaux paysages de hautes vallées ; nous grimpons à près de 3000 mètres et là, il y a encore beaucoup de neige sur certains versants ; puis nous redescendons à nouveau jusqu’au bord d’un lac où nous passons une nuit très calme, en pleine nature : dommage que le vent soit aussi froid ! 

lac gelé, forêt de sapin et neige

Pégase et moi au bord de la neige

nous avons perdu de l'altitude ! 

nuit calme au bord du lac Vado

Nous voilà maintenant à la porte du Colorado où nous allons faire une très courte incursion avant de revenir vers l’ouest, entre Arizona et Utah à la découverte des grands parcs ; nous n’osons pas aller trop directement vers le nord car les températures y sont encore fraîches : nous avons donc adopté un trajet "en lacet", en montant doucement …










  
  


mardi 14 avril 2015

Retour en Arizona : route 66 et Grand Canyon

du 19 au 27 Mars 2015


Nous commençons par descendre sur Kingman où nous allons rejoindre la Highway 40 qui reprend une bonne partie du trajet de l’ancienne route 66 en direction d’Albuquerque et de Santa Fe. Nous bénéficions toujours des températures estivales que nous avions dans les plaines californiennes et au Nevada … et c’est bien agréable !

Nous allons tout d’abord à notre "magasin préféré" le Walmart où nous allons faire nos courses et en revenant à Pégase, nous sommes interpellés en français ! C’est un couple avec leur fils en voyage pour 3 mois dont environ 1 mois aux USA et qui connaissait notre blog : ils ont reconnu Pégase ! Il faut dire qu’avec sa collection de stickers dans le dos, on le voit de loin ! 


paysage d'Arizona 

Nous sympathisons et causons un moment de nos périples respectifs mais j’ai pris un rendez-vous au coiffeur et eux doivent partir dès aujourd’hui vers le Grand Canyon ! Ils ont loué un camping-car américain et ne veulent pas perdre de temps, tandis que nous, nous préférons continuer plus tranquillement : nous voudrions éviter de nous trouver au Grand Canyon le week-end par crainte de trop de monde.

Evidemment, nous prenons la route 66 : il y a beaucoup moins de circulation et de temps à autres quelques vieux magasins qui exploitent à fond le mythe, mais c’est plutôt sympa ! Elle existe depuis 1926, date à laquelle sont fédérées des portions déjà existantes et en 1937 elle est la première route transcontinentale totalement asphaltée. 


la fameuse Route 66 !



arrêt à Hackberry


Elle est célébrée notamment par John Steinbeck dans les Raisins de la colère qui lui donne le nom de Mother Road sur laquelle s’écoule dans les années 30, le flot des fermiers du Midwest victimes de la Grande Depression et du dustbowl, en route vers la terre promise de Californie, puis elle devient synonyme de route des vacances pendant les trente années d’après-guerre, avec les superbes américaines aux carrosseries rutilantes ; elle disparait officiellement en 1985, remplacée par les nombreuses "highways" qui sillonnent le territoire. 


on est en pleine nostalgie !

vieille pompe à essence

Aujourd’hui, on peut emprunter quelques tronçons - en particulier dans les petites villes que les Interstates contournent - où d’autres qui ont gardé un intérêt local, ce que nous avons donc pu faire entre Kingman et Flagstaff. Nous passons en particulier la nuit à Seligman, petit village perdu … qui s’anime au matin avec les cars déversant leurs cargaisons de touristes venus humer l’asphalte de la célèbre Route 66 … et faire leurs emplettes dans les vieux magasins qui ont repris du service …


arrêt à Seligman



paysage le long de la route 

Depuis Kingman, nous grimpons et à Flagstaff nous sommes à environ 2000 mètres d’altitude : il continue à faire très beau mais l’air est plus frais et surtout les nuits sont froides ! Et nous voilà tout près du Grand Canyon : nous y partons de bonne heure le matin et il y a des restes de gelée nocturne sans compter quelques plaques de neige par endroit : nous sommes sur une sorte de haut plateau avec quelques sommets alentour qui culminent à plus de 3800 mètres. 


arrêt à Flagstaff

en route vers le Grand Canyon

A l’entrée du parc, il y a la queue et le camping est complet ! Nous revenons sur Tusayan retenir une nuit au camping pour le cas où, puis nous repartons vers le grand Canyon : il y a en revanche beaucoup de parkings mais plusieurs sont déjà pleins ! Enfin, nous voilà à pied d’œuvre !

Comme à Yosemite, des navettes desservent différents endroits d’où l’on peut admirer le Grand Canyon : c’est comme une large faille dans le vaste plateau, avec des formes et des couleurs extraordinaires et, tout au fond, si loin qu’on ne le voit que par endroit, coule le Colorado … : c’est vraiment magnifique !






Comme c’est déjà l’après-midi, nous prenons la navette qui mène à l’est vers Yaki Point, son terminus et nous revenons par le sentier le long du canyon : le Colorado "a creusé" dans des roches différentes sur une profondeur allant de 1300 à 2000 mètres et les variations de couleurs allant d’un rouge violacé au fond, puis rouge, puis de plus en plus clair, sont pour beaucoup dans la beauté du site.




Mais il y a aussi les formes des roches qui ont résisté à l’érosion, leur aspect tantôt déchiqueté, tantôt comme façonné par l’homme … Nous revenons tranquillement jusqu’au Visitor Center avant d’aller retrouver Pégase puis le camping … Le lendemain, nous partons de bonne heure et prenons cette fois la navette vers l’ouest, jusqu’à Hermits Rest : le sentier est plus long et nous avons pris de quoi déjeuner en chemin. 


et tout au fond, le Colorado ...



C’est de nouveau une succession de points de vue magnifiques dont les coloris changent avec la position du soleil, avec parfois un petit aperçu du Colorado, si loin au fond … Un certain nombre de sentiers sont possibles pour descendre jusqu’au fleuve mais nous n’avons pas trop envie de nous lancer : contrairement à une balade en montagne, là on fait le plus simple d’abord : la descente, mais ensuite, il s’agit de remonter … 


petite partie du sentier descendant vers le Colorado

elks vivant dans le parc

Nous avons donc fait deux belles promenades à pied au bord du Grand Canyon côté South Rim et le lendemain, nous reprenons la route qui traverse le parc en direction de Desert View pour s’en mettre une dernière fois "plein les yeux" avant de retourner sur Flagstaff : cette visite restera sûrement un des points forts de notre traversée des USA : ce n’est pas pour rien si le Grand Canyon a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco tant c’est une vision unique !


vestiges d'habitats amérindiens




quelques restes de neige ...

Le long de la route du retour vers Flagstaff, nous nous arrêtons au canyon creusé par le Little Colorado : ce plateau est tellement friable que le moindre petit cours d’eau y creuse ses propres gorges ! Nouvel arrêt à Sunset crater : cette fois, c’est un volcan surgit il y a environ 1000 ans dont on peut faire le tour au milieu des laves - cela nous rappelle le volcan Paricutin au Mexique mais en moins impressionnant toutefois - il faut dire qu’il est éteint depuis fort longtemps maintenant …


canyon du little Colorado

creusé dans le vaste plateau


en redescendant du Grand Canyon

… Et nous reprenons notre route en direction de Santa Fe : la 40 traverse toujours de vastes zones désertiques ; nous nous arrêtons pour "visiter" le cratère - très bien conservé - d’une météorite ; celle-ci se serait écrasée il y a environ 50.000 ans creusant un "trou" d’un diamètre de 1250 mètres pour 175 mètres de profondeur !


le volcan éteint et ses cendres


Les bords extérieurs se sont soulevés lors du contact avec le sol, ce qui crée comme une sorte de couronne sur le plateau ; deux minéraux nouveaux y ont été trouvés mais en très petite quantité car les scientifiques estiment que plus de 80 % de la météorite fut vaporisée lors de l’impact.


la corolle du cratère de la météorite


un sacré trou !






Et c’est dans la petite ville de Winslow, au fin fond du désert de l’Arizona qu’Alain change de dizaine ! Pour l’occasion, Pégase s’est fait beau au "car wash " du coin et c’est à Mac Do (notre premier depuis que nous sommes aux US !) que nous célébrons ce moment … difficile !


un tipi motel !

Mais nous voilà presque au bout de notre traversée de l’Arizona : avant de le quitter, nous faisons halte au Petrified Forest Park : là ce sont de très anciennes forêts qui ont été recouvertes par les flots (nous parlons de l’ère tertiaire !) puis enterrées sous des sédiments contenant différents minéraux : le bois a été en quelque sorte "remplacé" par ces minéraux pour devenir de la pierres… tout en conservant l’aspect d’un tronc d’arbre  mais aux couleurs très variées : le cuivre a donné des veines rouge/orangé, le fer des veines violacées ou bleutées : c’est à la fois étrange et beau à regarder !


les fameux bois pétrifiés épars dans le parc





On peut également y voir quelques restes - fort modestes - d’anciens habitats indiens - puis on accède à une zone appelée Painted Desert : des buttes, aux couleurs allant du rose au bleu en fonction des sédiments qui s’y sont déposés, forment une sorte de vaste tableau que l’on peut admirer à partir de différents points de vue.


quelques pétroglyphes

quelques vues du Painted desert



C’est sur cette note colorée que nous quittons le parc pour continuer notre chemin … toujours au milieu du désert ; et nous voilà de retour au Nouveau Mexique ! Comme pour l’Arizona, c’est la partie nord de l’état que nous comptons voir maintenant que l’hiver a laissé place au printemps …

en quittant l'Arizona ...