(du 3 au 10 Juin 2018)
Nous partons maintenant en direction de Dublin et notre route nous amène dans la vallée de la Boyne, petite rivière tranquille qui fut le témoin de la défaite de Jacques II contre Guillaume d'Orange en 1690, défaite qui mit fin aux espoirs des catholiques irlandais malgré l'aide des français ... et imposa la domination anglaise sur l'Irlande : nous n'allons donc pas jusqu'au champ de bataille de triste mémoire mais allons faire un tour au Bru na Boinne, un des plus importants ensembles mégalithiques d'Europe.
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sur les bords de la Boyne |
Nous allons en particulier visiter le tumulus de Newgrange - dont la fondation remonterait à environ 5000 ans - d'une taille imposante (plus de 80 m de diamètre) et composé d'un couloir étroit bordé de pierres dressées menant à une salle centrale : difficile de bien comprendre à quel usage elle était destinée : lieu de cérémonie, lieu funéraire ... On nous y fait pénétrer par petits groupes car il est difficile de s'y tenir nombreux ... sauf en hauteur de plafond !
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le tumulus de Newgrange |
D'après la guide, lors du solstice d'hiver, le soleil pénètre par le couloir jusqu'au coeur de l'édifice, ce qui avait surement une importante signification ... Tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, de nombreuses pierres sont décorées de spirales ... En fait, beaucoup reste encore à comprendre au sujet de ce type de monument. Dressé sur une petite colline, il domine une douce vallée qui devait être giboyeuse et facilement cultivable il y a 5000 ans ...
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accès à la salle intérieure |
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mégalithe décoré de spirales et de frises |
Après cet intermède champêtre, nous poursuivons notre route en direction de Dublin ; en fin d'après-midi, nous arrivons au camping en périphérie de la ville mais avec un arrêt de bus juste à côté. La seule chose que nous ne savions pas c'est que le lendemain était un "banking day" et qu'il n'y avait pas de bus avant la fin de matinée ! Heureusement, un bus pour touristes peut nous déposer vers 10 h au coeur de la ville et nous sommes nombreux à utiliser cette solution !
Comparée aux mégalopoles du monde, Dublin fait figure de "petite" ville avec ses 520.000 habitants ! Dès l'époque celtique, l'estuaire de la Liffey est habité mais la date officielle de la création de la ville est 988 et elle doit son nom aux eaux noires "Dubh Linn" du fleuve. De 1170, date de la prise de la ville par les Normands jusqu'en 1921, date de l'indépendance, la ville reste aux mains des Britanniques.
Grâce au commerce maritime, elle se développe et s'enrichit, et ce, jusqu'à la révolution industrielle où elle est peu à peu envahie par les populations paysannes ruinées. Même si la vie intellectuelle y reste importante, il faudra attendre l'adhésion à l'Union Européenne et ses subventions ainsi que la révolution numérique pour que la ville retrouve son dynamisme. Malgré tout, le centre historique se visite à pied sans problème avec quelques quartiers qui méritent incontestablement le détour.
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le monument O'Connell |
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sur les bords de la Liffey |
Nous débarquons donc de notre bus sur O'Connell Street, les "Champs Elysée" dublinois : le soleil est là avec un petit air frais qui rend la promenade agréable. Nous descendons l'avenue vers la Liffey et tout de suite à droite sur l'autre rive du fleuve, c'est Temple Bar, LE quartier à ne pas manquer ! Il se parcourt en fait assez vite : quelques rues piétonnes entrecoupées de ruelles étroites : les vieux immeubles qui abritaient des ateliers et des artisans ont été réhabilités, beaucoup sont maintenant des bars ou de petits restaurants sympathiques ; nous y faisons halte pour un breakfast irlandais ... qui nous servira en fait de repas de midi, vue la quantité !
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dans une rue de Temple Bar |
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atmosphère paisible à St Stephen Green |
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dans les jardins de Trinity College |
Nous décidons de nous rabattre sur le National Museum of Archeology qui retrace l'histoire de l'île mais il est fermé sans précision ! Nous remontons vers O'Connell St avec un petit arrêt à la General Post Office où fut déclaré à Pâques 1916 l'indépendance de l'Irlande par quelques insurgés. Ils tinrent une semaine face à l'armée britannique et furent presque tous fusillés !
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rue piétonne au centre de Dublin |
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en descendant vers Glendalough |
C'est à Wicklow que nous retrouvons l'océan pour ne plus le quitter jusqu'à Rosslare ; encore quelques arrêts dans de mignons petits ports avant de rejoindre le port d'embarquement : cela fait un mois que nous avons débarqué ! Comme à l'aller, la traversée est sans histoire ; au matin, le temps est doux mais il y a du brouillard et le capitaine fait donner la corne de brume.
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dans un petit port de la côte |
Nous débarquons comme prévu à 10 h 30 à Roscoff et reprenons la route vers l'est jusqu'à Rennes, puis le sud. Arrêt sur une aire sympa à Segré mais c'est la fête des écoles et nous sommes environnés d'enfants surexcités et de parents débordés, et ce jusqu'à près de minuit !
Il fait maintenant bien chaud et nous avons hâte d'arriver ; c'est à ce moment là qu'à lieu l'accident : sur l'autoroute en sortant de Limoges, le pneu arrière éclate : heureusement, Alain garde le contrôle et nous pouvons nous garer, appeler les dépanneurs et récupérer les morceaux de pneu et de tôle sur la chaussée ! Nous avons eu chaud !
Nous pouvons heureusement continuer notre route et roulons - un peu crispés - jusqu'à Souillac où nous faisons une nouvelle halte : il fait très chaud et nous partons faire un tour dans la vieille ville pour trouver un peu de fraîcheur dans les ruelles ; nous nous offrons le restaurant, content de nous en être tiré à si bon compte !
Enfin c'est la dernière étape qui ramène Pégase au bercail : il n'a pas trop fière allure mais il termine sur ses quatre roues !
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plus de peur que de mal ! |
En nous embarquant pour l'Irlande, nous espérions faire une belle balade et voir des sites intéressants mais ce périple a été plus que çà : nous avons été pris par le charme de cette île ... nous avons eu l'occasion de voir ailleurs des lieux plus prestigieux ou extraordinaires mais l'Irlande a une beauté à la fois simple et subtile qui nous a séduit : nous y étions bien tout simplement et nous n'avons pas vu le temps passer d'autant que la météo nous a été particulièrement favorable ; nous sommes loin d'y avoir tout vu et pourrions largement y passer encore un mois : c'est vraiment un beau pays à découvrir en camping-car ... ou autrement !