Nous partons en direction de la petite ville de Taxco mais impossible de trouver un stationnement : la ville est à flanc de montagne et rien n'est prévu pour stationner sauf pour les autobus et les voitures : interdit de se mettre avec les premiers et les autres ne concernent que les magasins, les restaurants ou les hôtels ! C'est dommage, car la ville semble bien jolie.
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Tasco accrochée à flanc de colline |
Nous préférons contourner Cuernavaca, très grosse agglomération et continuons jusqu'à Izucar de Matamoros : le paysage de montagnes et d'altiplano est plaisant et, même s'il fait toujours très chaud, il n'y a plus cette moiteur pénible du bord de mer. Nous faisons un tour dans la ville : les Mexicains ne comprennent pas que nous n'ayons pas un autocollant de leur pays sur l'arrière de Pégase, avec tous les autres mais nous n'en trouvons nulle part et nous en sommes les premiers désolés !!!
Il nous faut maintenant contourner Puebla
mais une manifestation des chauffeurs routiers bloque le périphérique : nous réussissons à en sortir et stationnons au-dessus ! Quel bazar !!! Les voitures cherchent une issue coûte que coûte, quitte à rouler en marche arrière, à contre-sens, franchir les terre-pleins centraux
Et pour couronner le tout, c'est une violente pluie qui s'abat sur nous et à 2000 mètres d'altitude, çà rafraichit sacrément l'atmosphère !
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les joies du périph ... |
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...et comment s'en sortir ! |
Tout compte fait, nous dormons bien sur notre parking malgré une pluie quasi incessante et, au matin, comme la voie est libre, nous en profitons pour filer avant qu'un autre « blocage » ne se mette en place, on ne sait jamais car les élections sont pour bientôt !!! Nous avons réussi également à prendre un bon rhume : ce doit être du aux changements de températures - l'air frais du petit matin et du soir après les grosses chaleurs de la journée - mais c'est tout de même râlant !
Nous poursuivons notre route qui coupe à travers le Mexique pour rejoindre le port de Veracruz où nous voulons prendre des renseignements pour un éventuel rapatriement de Pégase. Beaucoup d'agglomérations dans cette partie du pays et donc des "topes" en quantité : il faut sans cesse regarder la chaussée devant soi pour ne pas en louper un - car ils sont loin d'être tous indiqués ! - où la voiture qui précède pour voir quand elle "saute" !
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arrêt tacos et chicharrones ... |
Malgré tout, le trajet est plaisant sur l'altiplano - entre 1500 et 2300 mètres d'altitude - et les paysages agréables. Il y a aussi une cordillère à franchir avant la descente sur l'Atlantique, mais moins large que côté Pacifique. Enfin, nous entamons une belle descente sur la vallée d'Acultzingo (pour effectuer les tournants en épingle à cheveux, on inverse les voies avant de se rabattre : c'est assez étonnant, mais bien pratique
à condition d'être synchro !).
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belle descente dans la vallée |
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avec changement de voie dans les virages |
Nous nous arrêtons dans une petite ville de la sierra pour passer une dernière nuit au frais avant de poursuivre la descente sur Veracruz. C'est une ville agréable, très aérée, qui s'étire le long de la côte. Nous trouvons à nous garer dans le quartier ancien, pas très loin du port. C'est le jour des élections mais il n'y a aucun problème : il faut dire que, comme partout au Mexique, la présence policière est assez impressionnante : voitures avec mitrailleuses et hommes cagoulés qui circulent dans les rues ; on commence à s'y habituer mais çà met un peu mal à l'aise.
Nous ne restons pas trop longtemps dans la ville, le temps de prendre les renseignements souhaités, de faire quelques courses et la lessive puis nous prenons la route qui longe la côte où nous pensons pouvoir trouver un trailer park. Finalement, nous nous arrêtons après Nautla dans un "camping" tenu par un Suisse : comme la plupart du temps, les plages ne nous donnent guère envie de nous attarder.
Avant de remonter sur l'altiplano, nous décidons d'aller voir le site d'El Tajin pas très loin de là, à quelques kilomètres de Posa Rica. Cette cité dont l'apogée se situe entre 900 et 1150 ap J-C était un important centre religieux et politique de la civilisation totonaca.
Juste avant l'entrée, nous assistons au spectacle des "voladores" qui reprennent un ancien rituel totonaca : 5 hommes en habits richement décorés grimpent en haut d'un mat d'une trentaine de mètres (sans aucune protection !). Tandis que l'un d'eux, juché sur une petite plateforme joue de la flûte et du tambour, les 4 autres "volent" tête en bas, vers le sol, attachés par une corde : lors de la descente, chaque volador tourne 13 fois autour du poteau, ce qui à eux 4 correspond à 52 tours symbolisant les cycles de 52 ans du calendrier maya, le 5ème volador resté sur la plateforme représentant le lien entre la Terre, les cieux et l'autre monde.
C'est assez impressionnant, surtout de voir le volador juché sur sa petite plateforme et tournant, sans aucune protection en jouant de la musique : on a presque le vertige à sa place ! Nous allons ensuite visiter les ruines : nous retrouvons encore une fois les différents éléments communs à la civilisation mésoaméricaine mais c'est la décoration des "bâtiments" qui diffère avec, en particulier, la pyramide "de los Nichos" aux 365 niches figurant les jours de l'année.
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la pyramide de los Nichos |
Il reste quelques bas-reliefs sculptés et quelques vestiges de paroies peintes et, au-dessus de la cité, se dressent les restes des palais des princes. Mais il fait toujours aussi chaud et l'on circule le plus possible à l'ombre des arbres. C'est un site intéressant et agréable à parcourir et nous ne regrettons certes pas le détour mais peut-être commençons nous à être blasés ...
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la maquette donne une bonne vue d'ensemble |
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quelques restes de peintures murale |
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l'enceinte du temple de Quetzatcoal |
Très gentiment on nous autorise à dormir sur le parking du site - gardé car il y a énormément de petites échoppes - et grâce à la forêt alentour qui rafraîchit un peu l'atmosphère nocturne, nous passons une agréable nuit ; et c'est décidé, nous allons passer le reste de notre séjour au Mexique sur l'altiplano !!!
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habit traditionnel des femmes totonacas |
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