Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







jeudi 9 octobre 2014

Bref passage en Ontario jusqu'aux Chutes du Niagara

du 21 au 28 Septembre 2014


Nous continuons notre route en longeant le Saint Laurent : c’est une belle région : tantôt de belles maisons au bord du fleuve avec souvent un bateau amarré à un ponton personnel, tantôt la forêt qui devient de plus en plus colorée … Puis c’est la région des Mille Iles qui parsèment le fleuve, vraiment superbe, avant l’arrivée au bord du lac Ontario. 

maisons avec leurs bateaux amarrés



Parmi les Mille Iles du Saint Laurent

Comme le temps s’est remis au beau et que les températures sont douces, nous décidons d’aller faire un tour auprès du lac Huron : cela nous permet d’éviter la grosse agglomération de Toronto et de découvrir un peu cette partie du pays. Là nous ne sommes pas dans le Grand Nord canadien, mais dans une partie assez densément peuplée : trois grandes agglomérations Montréal - Ottawa et Toronto sont relativement proches et la ville US de Detroit n’est pas très éloignée mais malgré tout, c’est la campagne. La forêt est toujours présente mais également beaucoup de fermes et de cultures et la région nous semble riche.

Grange dans la campagne



Nous nous retrouvons au bord de la Georgian Bay : il fait beau et les paysages sont vraiment agréables : petits ports de pêche avec marina, plages de sable fin (mais on n’est pas tentés par la baignade !) et pas trop de monde : on peut faire quelques promenades d’autant que souvent des sentiers sont aménagés le long de la côte. 

Marina sur la lac Huron

Nous allons également visiter le site de Sainte-Marie-auprès-des-Hurons : il s’agit d’une ancienne Mission jésuite auprès des indiens Hurons - alliés des Français - installée là de 1639 à 1649 ; cernés par les Iroquois de plus en plus menaçants, les Jésuites brûlent eux-mêmes leur installation avant de repartir sur Québec. Les archéologues ont donc recréé l'intégralité de la mission avec les renseignements recueillis sur les documents des Jésuites et les maigres restes et objets retrouvés sur place.

la Mission reconstituée

Maison longue : une structure en bois recouverte d'écorce

Tipi utilisé l'été ou lors des déplacements

Rien de vraiment authentique donc mais un beau travail de reconstitution : nous pouvons y découvrir l’habitat traditionnel des Hurons, peuple semi nomade qui vivait de pêche et de chasse (d’où les liens avec les Français pour "écouler" les fourrures) mais également de la culture du maïs. Lorsque les sols étaient épuisés, ils partaient plus loin et reconstruisaient un "village" : essentiellement composé de "maisons longues" en bois recouvertes d’écorces : l’été, ils vivaient principalement à l’extérieur et l’hiver, tous entassés autour des feux - même avec les chiens - dans une atmosphère plus qu’enfumée : nous avons testé !

Intérieur de la maison longue avec le maïs qui sèche

Kayak en peau

Mallette médicinale des Jésuites

Nous continuons encore un peu le long de la côte avant de repartir en direction des Chutes du Niagara ;

Wiarton, au bord du lac Huron


Pégase au repos au bord du lac

nous nous arrêtons à Stratford où coule l’Avon : çà ne s’invente pas ! Il y a d’ailleurs régulièrement un festival Shakespeare, ce qui est bien le moins ! Puis c’est la petite ville de Brantford où nous visitons la maison où vécurent les parents de Graham Bell et où lui-même passa de nombreuses années ; il y conçut ses premiers modèles de téléphone.



Intérieur cossu

La visite a bien sur lieu en anglais et nous comprenons en partie mais par chance le monsieur du couple qui visite avec nous est d’origine belge et nous donne quelques explications complémentaires ! Le coin est très champêtre : il faut dire que les parents de Graham Bell sont venus de Londres s’installer ici car leurs trois garçons étaient atteints de tuberculose ; seul Graham survécut pour inventer l’appareil le plus mondialement utilisé aujourd’hui ! Et dire que le premier prototype ne date que de 1876 !

Premiers essais 

Et nous voici arrivés à la petite ville de Niagara Falls : en fait, il y en a deux du même nom, une de chaque côté de la frontière mais c’est du côté canadien que l’on voit le mieux les chutes … puisque celles-ci sont du côté américain.

Juste avant les chutes

Le fleuve fait une chute de 52 m de haut, de part et d’autre de la petite île de Goat Island et une large esplanade est aménagée en face, ce qui permet une vue panoramique … et une brumisation gratuite ! Le Niagara franchit ainsi avec fracas la dénivellation entre les lacs Erie et Ontario dans un bouillonnement assez impressionnant.   



Nous faisons une première promenade le matin puis "montons" faire un tour dans la ville ; là, les Canadiens, plutôt sobres en terme d’architecture urbaine, se sont carrément "laissés aller" : c’est vraiment kitsch ! 



Il faut dire que les chutes reçoivent en moyenne plus de 16 millions de visiteurs par an, il en faut donc pour tous les goûts ! D’ailleurs, toute la journée, c’est un ballet d’autocars qui déversent les touristes sur l’esplanade …




Après un deuxième passage le long des chutes, nous en avons assez de tout ce monde et préférons revenir au bord des Dufferin Islands, petits îlots de calme et de verdure où nous terminons la journée.

la tranquillité des Dufferin Islands

Evidemment, en comparaison des chutes d’Iguaçu, ce n’est pas la même chose : le paysage tout d’abord, mais également l’ampleur des chutes, mais le spectacle en valait tout de même la peine. Et c’est là que nous finissons notre bref premier séjour au Canada : il nous reste maintenant environ un mois avant les grands froids pour visiter un peu la Nouvelle Angleterre et nous ne devons pas trop traîner pour le cas où ils seraient précoces ! 

Nous n’avons guère pu nous faire une opinion sur le pays, d’autant que le froid pendant près d’une quinzaine de jours nous a pas mal gâché les visites. Nous verrons donc au retour, lorsque nous y reviendrons pour plusieurs mois pour sa traversée d’ouest en est, où nous espérons pouvoir profiter des grands espaces et surtout de la nature.


  




   

1 commentaire: