Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







mardi 12 mars 2013

Guayaquil et la côte sud-ouest

du 27 Février au 4 Mars 2013




Après avoir dit au revoir à Bernard et Gisèle qui continuent sur Riobamba, nous descendons d’Ingapirca pour prendre la route transversale qui, sur une centaine de kilomètres, va nous ramener vers l'ouest, dans la plaine, soit un dénivelé de 3.000 mètres. Le début de la route est tout neuf et donc très bon, mais hélas, çà se gâte rapidement …


toujours ces nuages bas au fond des vallées


et du brouillard ...

Nous mettons 3 heures pour descendre, entre les travaux, les parties pistes, les éboulements, le brouillard, et quelques belles frayeurs tant la route est abîmée … Heureusement que nous l’avons faite en descente car Pégase n’aurait sûrement pas voulu grimper dans ces conditions ! En plus, il y a pas mal de circulation, ce qui rend les travaux sur la voie bien difficiles en plus des conditions géographiques et climatiques …




on retrouve les bananiers dans la plaine


Dès que nous sommes en-dessous de 1.000 mètres, la chaleur augmente et la végétation devient de plus en plus dense : à l’arrivée, il fait une chaleur étouffante ! Nous allons jusqu’au Parque Manglares Churute où l‘on peut se promener dans les mangroves : le parking est en plein soleil et il faut s’habiller à cause des moustiques ; Alain part faire une balade mais revient assez vite : chaleur, moustiques et la végétation dense l’ont fait rebrousser chemin ! Puis vers 17 h, c’est la pluie, de plus en plus forte : nous sommes obligés de fermer porte et lanterneaux et de mijoter bien au chaud !!! Du coup, l'idée d'aller faire une promenade en barque le lendemain dans la mangrove nous sourit beaucoup moins ... 


termitière

et vautour

Avant de continuer sur Guayaquil, nous essayons de trouver l’usine de gaz que nous a indiqué un marchand de bouteilles de gaz : après moult détours et retours  (et plusieurs péages car nous tournons un peu en rond !) nous finissons par la trouver et eureka ! ils arrivent à charger notre bouteille française ! Nous sommes tranquille pour un petit moment !


maison sur pilotis près de Guayquil


Maintenant, c’est Guayaquil où nous allons nous garer sur le parking de l’aéroport. Nous allons faire quelques courses en attendant demain pour aller visiter la ville. C’est la plus grande métropole d’Equateur avec plus de 2 millions d’habitants ; construite autour du large estuaire du fleuve Guayas qui se jette un peu plus loin dans le Pacifique, son histoire est dès l’origine liée à la mer.


Fondée en Juillet 1538 par le capitaine Francisco de Orellana (qui découvrira l’Amazone quelques années plus tard), elle développe très tôt une grande activité portuaire ainsi que des chantiers navals et de ce fait, se trouve souvent la cible de corsaires hollandais, français ou anglais d’autant qu’elle est située à la jonction commerciale entre Lima et Quito. Au XIXème siècle, elle trouve un nouvel essor avec l’exportation du cacao et aujourd’hui on peut dire que c’est la capitale économique du pays.


Nous prenons le bus de bonne heure « à la fraîche » si l’on peut parler de fraîcheur dans cette partie du pays ! Mais nous ne nous plaignons pas car le temps est gris et une petite bruine atténue la touffeur de l’air. Nous avons choisi de voir une petite partie de la ville : longer le Malecon et grimper au Cerro Santa Ana. Mais, tout d’abord, nous allons jusqu’à la cathédrale car en face, il y a un petit square dans lequel paressent … une vingtaine d’iguanes ! Effectivement ils sont bien là, se promenant dans le gazon où installés pour dormir dans un arbre, pas du tout stressés par les passants ni la circulation environnante ! 


la cathédrale et le square


et l'arbre où sommeillent les iguanes !


Après cette petite halte, nous continuons jusqu’au Malecon où se trouvait jadis le port de Guayaquil ; celui-ci a été totalement réinstallé à plusieurs km de la ville, plus près de l’estuaire et le Malecon réaménagé en promenade : c’est une réussite ! Le fleuve est très large et boueux et nous rappelle le rio Paraguay car il charrie toutes sortes de végétaux qui flottent à sa surface.


le monument au Maréchal Sucre


sur la rive du Guayas

Un petit jardin botanique avec de nombreuses essences nous invite dans son ombre et sa fraîcheur et nous voilà bientôt arrivés au pied du Cerro Santa Ana.

on se sent petit !!!

sur le Malecon



le Cerro Santa Ana vu du Malecon

C’est une petite colline qui domine le fleuve et la ville, comme une sentinelle et c’est à ses pieds que fût fondée Santiago de Guayaquil. Le quartier qui était parmi les plus pauvres de la ville, a été totalement rénové, mais d’une façon qui ne dénature pas le site : les maisons ont été restaurées et repeintes et un escalier de plus de 400 marches a été refait qui amène jusqu’au pied du phare et surtout, les habitants ont pu conserver leurs habitations, le quartier gardant ainsi son côté populaire. 




l'escalier numéroté qui mène jusqu'au phare

Nous longeons tout d’abord la rue Numa Pompilio Llona où l’on trouve encore de belles maisons en bois surplombant le fleuve puis nous attaquons l’escalier : il commence à faire bien chaud ! Et comme sur le Malecon, une importante présence policière : il faut « garder » les lieux touristiques ! Sinon, la balade est sympa et nous arrivons sur l’esplanade d’où l’on a une très belle vue périphérique sur la ville et le fleuve. 



restes ou réplique d'un vieux galion espagnol


vue d'une partie de la ville depuis le Cerro Santa Ana


Nous redescendons tranquillement et allons manger sur le malecon avant de prendre un taxi pour le Parque historico où nous voulons surtout aller voir quelques animaux. Il s’agit d’un zoo installé dans une zone boisée de 5 ha et qui renferment quelques espèces endémiques de la région que nous ne risquerions pas de voir à l’état sauvage. C’est une promenade sylvestre, sur des pontons de bois : nous arrivons près des paresseux, mais ils dorment, roulés en boule où mangent en nous tournant le dos … et impossible de les intéresser à nous : ils nous ignorent totalement ! C’est en tout cas une variété de petite taille couverte d’un long pelage brun ; par contre, les perroquets se laissent admirer (en particulier de magnifiques aras) ainsi que les caïmans ; ils y a également des aigles, des ocelots (de la taille d’un chat) et des tapirs : nous ne les imaginions pas si grands, ils sont beaucoup plus imposants que les cochons sauvages !

les paresseux endormis








aigle des Andes


un tapir




Nous allons jusqu’à une sorte de débarcadère au bord du fleuve, près d’une reconstitution de quelques belles demeures du Guayaquil 1900 : le parc est vraiment très agréable et constitue une belle promenade pour les habitants de la ville. Puis c’est en taxi que nous revenons sur l’aéroport où Pégase nous attend en mijotant doucement …


reconstitution d'immeubles 1900

Nous partons le lendemain en direction de Jipijapa avant de rejoindre la côte pacifique : paysage de collines et végétation tropicale sous un ciel gris et couvert, mais toujours bien chaud. Nous retrouvons l’océan à Puerto Cayo, un petit port où nous nous arrêtons pour manger et c’est là que la pluie … tropicale vient nous retrouver ! Comme il est un peu difficile de s’y garer pour la nuit, nous continuons jusqu’à Puerto Lopez : le port est un peu plus grand et très touristique, mais nous trouvons à nous garer le long de la plage. 


dans la campagne près de Jipijapa

sculptures à l'entrée d'une petite ville ...


magnifique bouquet de bambous

Nous n’avons cependant guère le temps d’en profiter quand la pluie arrive : les gens sur la plage, installés sur des transats sous des bâches, ne se dérangent pas pour si peu, et les enfants continuent la baignade ! Quant à nous, nous profitons malgré tout de l’air de la mer : on est quand même mieux qu’à Guayaquil !


sur la plage pluvieuse de Puerto Lopez


et dans les rues le lendemain ...

Il pleut ainsi toute la nuit et au matin, la plage est totalement ravinée, les rues coupées par d’énormes flaques quand aux rues en terre … et l’électricité a été coupée ; nous allons malgré tout faire un petit tour, mais inutile dans ces conditions d’essayer d’entrer au Parque Machachilla où il n’y a que des pistes. Nous repartons vers le sud ; arrêt à Salongo mais le Musée est lui aussi dans le noir et le gardien qui ne nous le disait pas ! Nous reprenons nos sous et partons faire un tour sur le malecon mais là aussi, la pluie est bien tombée !


repas et farniente sur la plage ... et sous la pluie !

C’est ensuite Montañita, spot de surf réputé, et donc bourré de touristes : nous ne nous y attardons pas et faisons un arrêt à Valdivia pour manger (très bon repas !) puis allons voir l’aquarium où la communauté du village intéresse les enfants au sauvetage d’animaux marins blessés ; ce sont d’ailleurs les enfants qui font visiter : nous pouvons ainsi voir des tortues, des hippocampes, des oiseaux et même un lion de mer ! Bientôt, avec l’aide de fonds du gouvernement et de la province, un véritable aquarium sera construit où les animaux seront moins à l’étroit.








le futur vétérinaire !

Ils nous autorisent à stationner devant l’aquarium au bord de la plage et plusieurs viennent discuter avec nous de leur projet et de notre voyage. Nous passons une après-midi très agréable, malgré un temps plutôt gris et des pluies intermittentes. Nous poursuivons notre chemin le long du littoral mais avec ce temps - de saison - ce n’est guère plaisant : nous poussons jusqu’à Playas où viennent prendre l’air les habitants de Guayaquil puis décidons de retrouver la Panam pour remonter vers les hauteurs où le temps plus frais est tout de même plus agréable. 


Nous traversons Guayaquil sans trop de problèmes et faisons un dernier arrêt dans la plaine avant d’attaquer la montée sur Riobamba, une dernière occasion aussi de se faire dévorer par les moustiques ! Nous avons quitté sans regret les rives du Pacifique car le temps ne se prêtait guère à un séjour plus prolongé et on ne peut pas dire que cette région nous ait vraiment séduit. C'est donc avec plaisir que nous reprenons la route vers les montagnes et le nord.  



     



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