du 7 au 15 Mars 2012
A la fin du tunnel nous sommes donc en Argentine et redescendons vers Mendoza ; les montagnes sont magnifiques, certaines d'une teinte vieux rose, d'autres plus sombres, le tout sous un magnifique ciel bleu ! Il fait frais à cette altitude mais le paysage est un régal pour les yeux !
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Pégase au sortir du tunnel |
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Sur la descente |
Après avoir passé le poste frontière nous faisons un premier arrêt pour admirer le paysage et en particulier l'Aconcagua couvert de neige qui domine tous les autres sommets (6962 mètres tout de même)
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L'Aconcagua, sommet des Amériques |
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Les magnifiques couleurs de la montagne |
puis nous nous arrêtons à nouveau au Puente del Inca (2720 mètres) une des merveilles naturelles du pays : une arche de pierre qui enjambe le Rio de las Cuevas ; sa couleur orangée est due aux dépôts minéraux des eaux chaudes sulfureuses de la rivière. En contrebas, ce sont les ruines des bassins d'un ancien hôtel thermal détruit par une inondation et que les eaux sulfureuses ont recouverts progressivement : elles sont comme enrobées dans les concrétions.
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Puente del Inca |
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... et son bazar artisanal |
Après la pause déjeuner dans cet environnement magnifique, nous continuons notre descente ;
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Falaises de grès rose |
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On ne se lasse pas de contempler les sommets |
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de toutes couleurs |
la végétation sur ce versant est semi-désertique quand, au détour d'un nouveau lacet, nous apercevons devant nous comme une oasis de verdure : c'est la petite ville d'Uspallata à 1751 mètres d'altitude, blottie au fond d'une vallée plantée de peupliers qui tranchent sur les buissons environnants. Nous hésitons à nous y arrêter, puis finalement continuons notre route sur Mendoza où nous avons un certain nombre de démarches à faire.
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l'oasis d'Uspallata |
Enfin, laissant les Andes dernière nous - mais pas bien loin - nous arrivons à Mendoza. C'est une grosse agglomération de 1 million d'habitants environ, au pied des Andes - nous ne sommes plus qu'à 700 m d'altitude - tout autour, c'est le désert de broussailles à perte de vue, et la ville est comme une grande oasis de verdure : toutes les rues sont bordées d'arbres et l'eau s'écoule en permanence le long de petits canaux d'irrigation.
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Une rue de Mendoza |
Le lendemain de notre arrivée, nous sommes déjà à la parcourir à la recherche d'une bouteille de gaz puis nous trouvons un camping bien sympathique : Pégase est sous les arbres et c'est bien agréable, car il fait une chaleur ! Et pas beaucoup d'air ! Finalement, on n'est jamais content : trop frais et venteux en Patagonie, trop chaud et sans air à Mendoza !
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Pégase au vert |
Et pourtant nous y restons plusieurs jours, car on s'y sent bien ; ce n'est pas une ville belle par ses monuments où par le lieu où elle est située, mais elle est agréable à vivre. Bien sûr nous nous sommes surtout promenés dans son centre ;
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Plaza de l'Independancia avec ses jets roses |
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Sculptures ornant le centre de la place |
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Cireur de chaussures ... à l'époque des baskets ! |
il y a cinq places disposées comme le cinq d'un dé à jouer : au centre, la plus grande, la place de l'Indépendance avec ses fontaines où coulent le vin - enfin de l'eau teintée avec du vin - et aux quatre coins les places d'Espagne, du Chili, d'Italie et de - l'inévitable "San Martin" (le héros de l'indépendance argentine et que l'on retrouve dans toutes les villes du pays) - entre, ce sont de larges avenues bordées de boutiques, de vastes rues piétonnières où l'on a envie de flâner, des terrasses de cafés, de restaurants, bref, une ville où il fait bon vivre … en tout cas pour des touristes comme nous.
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Plaza de Espana |
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Plaza d'Italia |
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Une rue du centre ville avec son tramway |
Nous faisons cependant une petite escapade dans les environs jusqu'à Villavicencio : nous y partons en minibus car Pégase aurait du mal à grimper par la piste en lacet et dangereuse sur la dernière partie du trajet. Villavicencio est le nom d'une eau minérale que l'on trouve très souvent en magasin.
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En montant vers Villavicencio |
Les sources coulent dans un beau paysage de montagnes où se trouve un ancien grand hôtel thermal ouvert en 1940 et qui accueillait une riche clientèle venue prendre les eaux.
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L'ancien hôtel thermal en contrebas |
Il est à 1800 mètres d'altitude et au-delà de l'hôtel, la route goudronnée devient une piste étroite que nous prenons avec le minibus jusqu'à un magnifique point de vue ; elle continue encore pour rejoindre Uspallata en passant par un col, mais nous n'irons pas jusque-là. Il fait très beau, la visibilité est parfaite et l'air est très agréable à cette altitude.
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Vue sur les monts environnants |
Au camping, nous faisons connaissance d'un couple franco-paraguayen qui voyage avec ses enfants ; çà fait toujours plaisir de parler un peu français et de partager quelques expériences de voyage ; eux ont choisi la formule voiture et tente pour leur périple, ce qui est plus "discret" que notre casa rodante mais d'un autre côté, celà exclu le camping sauvage.
Enfin, après quelques jours, nous prenons la route vers le nord ; dès que l'on quitte les faubourgs on se retrouve dans cette steppe que nous pensions avoir laissée en Patagonie.
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Plus que de la steppe, une zone de salar |
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Habitat de terre battue |
Faite de buissons et de zones caillouteuses avec un habitat très dispersé et parfois très pauvre … puis c'est la région de San Juan avec ses vignobles où actuellement c'est la saison des vendanges ; nous continuons à monter vers le nord en longeant la sierra de Valle Fertil.
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Saison des vendanges à San Juan |
Nous passons à côté du «sanctuaire» de la "Difunta Correa" qui, comme le «Gauchito Gil» a droit à de nombreuses petites "chapelles" le long des routes où les fidèles déposent des quantités de bouteilles en plastique remplies de liquide afin qu'elle ne connaisse plus la soif - la légende remonte aux guerres civiles des années 1840 : elle suivait avec son bébé, son mari enrôlé dans l'armée ; ayant épuisée toutes ses provisions, elle serait morte de soif ou d'épuisement et des muletiers auraient trouvé son cadavre avec l'enfant tétant encore son sein : ce serait le premier "miracle" et depuis, elle est particulièrement "vénérée" par les chauffeurs de camions et les voyageurs en général se recommandent à elle ; certains pèlerinages accueillent plus de 200.000 personnes, ce qui n'est pas rien !
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Un pont ... un peu inquiétant ! |
En longeant la sierra - elle culmine aux environs de 1000 à 1300 mètres - la végétations change : il y a de plus en plus d'arbres, dont les "algarrobos" qui supportent très bien les terres arides, et des cactus chandeliers ou "cardons" ; nous sommes dans une zone où, lorsqu'il pleut, la terre n'absorbe pas cette eau mais crée des ruissellements ; la route accompagne en quelque sorte ce phénomène, ce ne sont que dos d'âne puis creux où l'eau peut s'écouler.
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Comme un oued marocain ! |
Nous arrivons finalement à Villa San Agustin de Valle Fertil, ce qui est un nom bien long pour une si petite ville ! Mais il y a un petit lac et toutes les rues sont plantées de grands arbres. Nous y faisons halte, un peu fatigués par la chaleur et y restons le lendemain où nous partons nous balader tout autour du lac ; heureusement, il y a de l'air, sinon il ferait bien chaud mais par contre la nuit, la température descend suffisamment pour qu'on ne se sente pas étouffer.
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le lac de San Agustin de Valle Fertil |
Alain en profite pour nous régaler d'un asado ! Tous les campings argentins ont des emplacements où faire griller la viande au feu de bois et on peut dire qu'ils sont utilisés : c'est un rituel tout comme le maté ; la récolte du bois (les campings sont le plus souvent sous les arbres) puis les hommes font le feu pendant que toute la famille s'installe autour pour parler et rire … et çà peut durer longtemps … enfin c'est le repas parfois vers les 10 heures du soir ! Nous nous avons fait çà à midi et c'est vrai que leur viande est vraiment tendre et goûteuse.
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Un super bife de chorizo ! |
Non loin de là, il y a deux parc nationaux inscrits au Patrimoine Mondial tant pour leurs particularités géologiques que parce qu'on y a trouvé des fossiles de dinosaures ...… dont j'ai oublié de noter le nom ! Ce seront donc nos prochaines étapes, toujours en remontant vers le nord.