Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







vendredi 22 juillet 2011

Le sud-ouest de l'Ecosse




A Glencoe, nous sommes encore dans les Highlands, à la « frontière » du comté d'Argyll, avant notre descente dans les Trossachs. C'est une région très montagneuse, avec quelques sommets à plus de 1000 mètres. Le village, tout petit, est niché entre les montagnes et le loch Leven et fourmille … de B & B !

La baie sur le Loch et le petit village de Glencoe

Il est célèbre - pour les Ecossais - par le massacre dit « de Glencoe » qui eut lieu en février 1692 : une trentaine de membres du Clan Macdonald y furent assassinés par les Campbell, leurs ennemis jurés, sur ordre du roi d'Angleterre : un monument souvenir a été érigé par un descendant MacDonald américain pour commémorer ce fait.

En mémoire du fameux massacre
Mais le lendemain, c'est surtout le ciel bleu et le soleil qui nous intéresse : enfin une vraie belle journée qui s'annonce. Nous partons dès le matin en promenade, d'abord vers le village et au-delà vers les montagnes : nous avons l'embarras du choix ! En fait, une bonne partie de notre randonnée se fera sous le couvert de la forêt et si nous grimpons un peu, nous sommes encore bien loin du sommet quand la difficulté du sentier (dédié aux alpinistes) nous contraint à rebrousser chemin.


En balade sur les hauteurs de Glencoe
Il fait plus frais sur les hauteurs et déjà quelques nuages coiffent les montagnes ; nous redescendons et repartons sagement sur Glencoe en faisant un détour jusqu'au « monument » commémorant le massacre.

Nous envisagions pour le jour suivant de faire une boucle dans le coin avec le camping-car, mais fatigués peut-être par notre marche de la veille, nous décidons de faire une journée camping et en profitons pour "toiletter" Pégase tant à l'intérieur qu'à l'extérieur : le temps est moyen, nuageux mais sans pluie avant la fin d'après-midi et nous prenons donc une journée "repos".

C'est de bonne heure le lendemain que nous quittons Glencoe pour aller sur Oban dans le comté d'Argyll : c'est une petite ville balnéaire en arrondi autour de sa baie

Oban et son petit port
et cernée par des collines, en face de l'île de Mull mais nous ne l'avons pas vu car il faisait bien gris. Nous sommes auparavant passé au château - aux ruines - de Dunstaffnage construit au XIIIème siècle par les MacDougalls sur un rocher dominant le firth of Lorn.

Dunstaffnage Castle
Puis nous faisons une petite promenade et quelques emplettes à Oban avant de prendre la route qui longe la côte. Ce n'était pas un bon plan car il se remet à pleuvoir et nous ne verrons pas grand-chose du comté d'Argyll.

Arrivé à Inveraray, tout petit bourg de 600 habitants, bourg royal et capitale des ducs d'Argyll - chef du clan Campbell - depuis le XVème siècle, impossible de trouver une place pour s'arrêter un instant et le château est caché parmi les arbres ! Nous poursuivons donc notre chemin en direction du Loch Lomond, dans les Trossachs.


Hélas, le temps n'est plus avec nous : pluie continue dès notre arrivée, pluie toute la nuit … De plus, nous arrivons à la mi-juillet : il y a maintenant beaucoup de vacanciers et de touristes car nous sommes également proches de Glasgow ; finalement au matin, nous décidons de continuer notre chemin : impossible de se promener par ce temps !

Nous quittons donc les bords du Loch Lomond, contournons Glasgow et continuons jusqu'à la petite ville de Moffat dans le comté de Galloway. Nous nous y promenons un peu et apprenons qu'il doit y avoir une fête dans l'après-midi.

Une rue de Moffat sous le soleil

A peine sommes-nous au camping pour manger qu'un méga-orage se déclare, qui va bien durer une heure !! Heureusement, vers 14 h 00 la pluie s'arrête et nous pouvons assister au défilé

On s'amuse bien en Ecosse !
et admirer les joueurs de bagpipes en kilts.


En tenue estivale

Et en tenue de pluie












































Moffat est une petite ville bien sympathique et qui sera donc une agréable conclusion à notre visite de l'Ecosse (c'est là qu'est enterré l'ingénieur MacAdam grâce à qui nous pouvons faire notre tour du monde !), sauf bien sûr côté temps car il va encore pleuvoir toute la soirée et quasiment toute la nuit.

Nous sommes maintenant le 17 juillet, soit un mois moins 1 jour passé en Ecosse et, avant de passer la « frontière », nous allons voir notre dernier château situé près de Dumfries et de la petite ville de Lockerbie tristement célèbre et qui répond au nom de Caerlaverock Castle (trad "nid d'alouette") :

L'entrée du chateau
c'est un petit château médiéval, d'une forme presque triangulaire, entouré de douves ; à l'intérieur, donnant sur la cour centrale, deux corps de logis ont été aménagé à la Renaissance.

Les vestiges de la partie Renaissance
C'était notre dernière chance de voir un fantôme : nous n'avions pas renoncé jusqu'au dernier moment !

Nous reprenons la route sous un ciel gros de nuages et les averses succèdent aux averses, avec parfois un brin de soleil … et nous arrivons à Gretna Green, le dernier village avant la frontière. J'avais souvent vu ce nom dans les romans mais je ne savais pas où il se trouvait : et bien, il n'a rien de particulier évidemment sauf un petit musée sur le mariage et … beaucoup de magasins avec de grands parkings. Nous n'y avons pas vu de jeunes mariés, mais des cars pleins de touristes plutôt âgés : je ne pense pas qu'ils venaient régulariser leur situation matrimoniale !

Par contre, tout près du parking et à notre grande joie, paissaient quatre vaches écossaises ! A poils longs, que l'on peut voir en quantité sur les cartes postales mais pas dans la réalité ….

Elle n'a pas voulu regarder l'objectif !

Peut-être d'ailleurs ont-elles été mises là pour les touristes qui arrivent en Ecosse … Bref, nous les avons admirées et photographiées avant de reprendre la route : cette fois, l'Ecosse, c'est bien fini et nous abordons l'Angleterre par le comté de Cumbria où nous allons faire notre première halte dans le Lake District National Park.

Bye, bye, Scotland !

L'Ecosse de l'Ouest et l'Ile de Skye

Nous sommes restés deux nuits au camping d'Inverewe pour profiter du site avant de poursuivre notre route. Il fait beau, il y a du soleil, même si parfois quelques nuages nous envoient un petit rafraîchissement. Le camping donne sur la baie et nous jouissons de la vue, surtout au soleil couchant, c'est magnifique.

Pégase installé face à la baie
Nous partons faire une promenade qui, par les collines et au milieu des bruyères, nous permet d'admirer le loch Kernsary et les montagnes alentour.


Le loch Kernsary au milieu de la lande

Nous avons l'impression d'être seuls à des lieues à la ronde, il fait presque chaud en marchant et on s'en met plein les yeux. Après avoir longé un petit lac, traversé une forêt et parcouru une dizaine de kilomètres en pleine nature nous retrouvons enfin le village. Nous repartons ensuite grimper dans un bois de sapins et, lorsque nous débouchons de ce sous-bois nous avons droit à une très belle vue panoramique sur la baie que nous décidons de rejoindre par un autre sentier. Une superbe balade !

La baie d'Inverewe
Nous reprenons la route le lendemain, direction l'île de Skye que l'on peut gagner par la route depuis qu'un pont la relie au continent. Nous n'irons pas sur les autres îles car les transports en ferry sont vite très onéreux avec un camping-car.

En route pour l'ïle de Skye

Nous continuons donc la route qui par Gairloch nous permet de longer le Loch Maree avant de rejoindre le Glen Carron que nous suivons jusqu'à Kyle of Lochalsh.

Kyle of Lochalsh et le pont vers l'île de Skye

Une partie de la route est « single track » et les paysages rencontrés par ce temps gris sont  assez « sévères » : le ciel, lourd de nuages, les forêts de sapins, les eaux sombres du Loch font de cette première partie de la route un parcours assez austère mais qui a son charme.

Le Loch Maree
Lorsque nous retrouvons la mer, en arrivant sur l'île, sa couleur pâle égaie le paysage ; après Portree, la capitale, nous faisons la route par la péninsule de Trotternish, une très belle boucle avec de très beaux panoramas de falaises,

En longeant la côte
les moutons broutant au bord de - et sur - la « single track road », les petites maisons blanches à toits noirs, les pâturages bien verts et la bruyère en train de fleurir. Nous passons auprès du Old Man of Storr

Old Man of Storr dans la brume

mais il est dans les nuages et ne daigne pas se montrer : il s'agit d'un menhir - ou d'un rocher - d'une cinquantaine de mètres de haut planté dans la montagne ; beaucoup de personnes sont installées sur le parking près de la route pour faire la randonnée mais, étant donné le temps et la visibilité, nous renonçons à grimper dans le brouillard et continuons notre chemin lequel, par le petit port de Uig, nous amène au camping situé sur la berge du loch Greshornish.

Installation face au loch Greshornish
Le lendemain, le temps est encore plus maussade : pluie et brume sur les montagnes autour du loch : nous en profitons pour nous occuper du blog et faire la lessive et seulement le soir, nous faisons une petite sortie autour du camping. Heureusement, le jour suivant le soleil est de retour avec de bonnes tranches de ciel bleu mais - rien n'est parfait ! - le vent est lui aussi de retour ! Nous partons à pied faire le tour du village lové au fond du loch puis l'après-midi, nous repartons dans l'autre sens le long de la berge : un sacré bol d'air et les pieds mouillés mais c'est tout de même plus agréable qu'avec la pluie.

Promenade le long du Loch
L'Ile de Skye, comme les Highlands « a fait les frais » de la déroute de Culloden ; le clan des Mac Donald - qui dominait alors les îles de l'ouest - était au côté de Bonnie Prince Charlie et ce sont les habitants de l'île qui, après la défaite, l'ont caché et aidé à fuir. Nous seulement, ils subirent comme les autres le démantèlement du système des clans, avec interdiction de porter les signes distinctifs écossais tel le tartan, jouer du bagpipe etc, mais ils connurent également le système des « clearances » pratiqué par les grands propriétaires terriens qui a consisté, au XVIIIème siècle, à « éjecter » les fermiers de leurs terres pour y faire paître des moutons. Il y aurait donc maintenant plus d'écossais émigrés au Canada, en Australie ou en Nouvelle Zélande qu'en Ecosse et, par contre, nous le confirmons : il y a vraiment beaucoup de moutons dans les Highlands !

Des moutons et encore des moutons ...
L'Ile de Skye est donc peu peuplée et ce qu'ils appellent village est un groupe de quelques maisons disséminées ; lorsque nous sommes arrivés à Dunvegan - nous pensions voir le château des MacLeod, mais il est caché dans un parc !  nous croyons qu'il s'agissait d'une petite ville mais nous n'avons vu que quelques maisons dont l'inévitable B & B, bien sûr : avec le mouton, c'est-ce que nous avons trouvé en grand nombre en Ecosse !

Nous avons longé les Cuillins qui culminent tout de même à près de 1000 mètres et qui, lorsque le soleil se cache, n'ont pas un air très débonnaire
On dirait un volcan avec ces nuages bas !

Arrêt au pied des Cuillins : il fait frais !






































puis nous avons repassé le pont vers le continent et pris la route vers Invergarry. Escale au très photogénique château d'Eilean Donan

Le chateau d'Eilean Donan

construit sur une presque'île du loch Alsh dans un sombre décor de montagne, (il a servi de décor à plusieurs films !) puis nous continuons le long d'une vallée

Au creux d'un glen

et relions Fort William après avoir longé plusieurs lochs (nous devenons blasés, il y en a tellement !). Nous n'avons pu apercevoir le Ben Nevis pourtant tout proche : c'est le sommet le plus haut de la Grande-Bretagne qui culmine à 1344 mètres, mais les nuages coiffent tous les sommets alentour.

Nous arrivons enfin à ce qui sera notre dernière étape dans les Highlands, le village de Glencoe niché dans le creux du Glen (vallée) Coe et environné de montagnes : le site est vraiment beau et très apprécié depuis fort longtemps par les alpinistes et autres randonneurs.



mercredi 20 juillet 2011

Quatrième papier


Réponses à diverses questions posées.


1 - La vie à bord, vivre à l'année dans un CC :
Concernant la 'manière de vivre' - si donc comme Nicole et Julien de Palavas - vous envisagez de vivre à l'année dans votre camping-car et ce dans un endroit précis et fixe (le Maroc en l'occurrence), pensez-vous que le CC soit la solution?

Ce moyen de locomotion étant de prime abord conçu pour 'voyager', la caravane me semble plus appropriée car la possibilité de s'évader de temps en temps du camping avec la voiture (ne serait-ce que pour s'aérer l'esprit!) se révélera certainement nécessaire.

Pour plus d'informations cependant (notre projet actuel de vie étant différent) je pense que les personnes intéressées par cette manière de vivre doivent se rapprocher des sites spécialisés : vivre à l'année dans un camping-car… une caravane… un bateau… etc..

2 - Doit-on être bricoleur(se)?
Pour ma part je dirai que oui tout en relativisant cependant !!!
Rassurez-vous !!

Pour la cellule si l'on sait manier un tournevis - si l'on sait poser divers rouleaux de scotch et serres joints - si l'on sait ou passe tous les tuyaux d'eau, les gaines de chauffage et si l'on connaît le principe de fonctionnement électrique ainsi que les tenants/aboutissants des divers éléments composant la cellule « donc la connaître du mieux possible » alors vous pourrez partir tranquille car vous saurez traiter l'urgence. Le travail proprement dit sera exécuté par des professionnels. Il faut cependant savoir que toutes les pièces détachées pour CC sont excessivement onéreuses donc si l'on sait faire pas mal de choses…

Concernant les porteurs :
- pour les anciens il est certainement intéressant de savoir comment changer certains éléments (bien évidemment les plus simples). Tout le monde n'est pas mécano mais l'accès à certains organes est possible.

- et pour les porteurs récents c'est une autre affaire car si l'on est pas ingénieur en motorisation, on lève le capot… on regarde béat d'admiration… ou de rage s'il y a problème… et là on est bien content d'être bien assuré pour faire convoyer notre monture au garage du coin!!!!

Sur le Ford par exemple hormis changer les roues et les lampes, remplacer le filtre à air, à huile, à diesel et faire les niveaux éventuels… je ne sais rien faire d'autre!!!
Alors on part…. on ne part pas…
On est parti..
Sinon tout est raison pour ne pas partir…


3 - Pourquoi le Ford comme porteur ?
Tout simplement car divers critères que nous nous étions fixés étaient réunis pour que nous choisissions ce CC. La marque du porteur importait peu mais ayant pour projet un TDM, Ford étant bien représenté aux Amériques, l'union porteur/choix cellule à ce moment là (déjà 3 ans!) nous allait bien. On verra sur place et le Ford Transit, modèle européen, est commercialisé là-bas…

4 - Doit-on prendre des pièces de rechange ?
Alors là la réponse n'est pas facile… tout dépends de votre personnalité et de votre degré d'angoisse.

Si vous pensez que prendre énormément de choses peut vous rassurer, prenez, ne gâchez pas d'emblée votre enthousiasme (mais pensez à la remorque que vous allez trainer!).
En ce qui nous concerne nous avons une petite, petite caisse à outils, quelques vis, rondelles etc… N'étant pas spécialiste j'ai évalué ce que je pourrai faire, j'ai donc acheté le nécessaire… et en outillage, ce dont je sais me servir!!

5 - Roues de secours
Avons-nous besoin de 2 roues de secours sachant qu'actuellement la majorité des CC sont vendus sans (quelle aberration, et tout ça encore pour gagner constamment en poids!!).
La probabilité de crever étant minime, avons-nous donc vraiment besoin de 2 roues ? Me concernant j'ai eu la malchance de crever 3 fois depuis que je conduis un véhicule et croyez moi, j'ai des centaines de milliers de km à mon actif.

Donc pour moi : une roue oui (notre CC en est équipé) mais deux, non.
J'ai cependant un complément 'de sécurité' composé de mèches (ces dernières pas faciles à placer j'en convient (et j'en serai dans ce cas à deux crevaisons simultanées si besoin)) et d'un petit compresseur 12 V puissant (non acheté en grande surface car pas assez fiable et robuste) capable de regonfler des pneus de camion et mes suspensions pneumatiques.

6 - Les bouteilles de gaz
La plupart des CC sont équipés pour en embarquer deux, ça suffit amplement si l'on s'en sert normalement, à nous de faire attention. Concernant leur utilisation à l'étranger, je n'ai pas encore assez d'expérience pour vous aider dans votre réflexion. Cependant et c'est toujours un peu pareil je crois ; si l'on est du style a 'flipper' pour tout, alors on achète tous les embouts, les lyres et les tuyaux armés, sans oublier les joints et les modes d'emploi …

Ici au Royaume-Uni l'utilisation des deux bouteilles propane est plus que probable, nous terminerons donc notre séjour avec des petites bouteilles bleues camping, l'adaptateur est le même que chez nous et on en trouve dans tous les campings, grands magasins et magasins de sport.

Pour notre départ en Argentine, nous rendrons une bouteille, partirons avec une pleine et on verra sur place… les Argentins, Chiliens et autres peuples sur cette planète se servent aussi de gaz, on fera comme ils font… Et si l'on n'a pas de gaz pendant quelques jours, on n'en mourra pas!!!!

Info à ce jour 10 juillet 2011 pour la 'pêche' dans les lochs et les rivières :


Tout est payant, ne vous avisez pas de mettre une ligne sans avoir acquitté votre droit de pêcher, panneau(x) informatif(s) avec nr de tél. sur tous les lochs et rivières, tous les commerçants d'un secteur vendent ces permis (de toutes sortes car par exemple : en durée, depuis une heure à 1 an, pour les lignes de 1 à X et pour les types de pêche de xxx à yyy… je ne peux rien vous dire de plus sur ce sujet n'étant pas un grand amateur de la chose). Amendes plus que salées si vous êtes pris à pêcher sans permis. A vous de voir …



samedi 9 juillet 2011

L'Ecosse du Nord



Nous avons pris la route vers 9 h 30 pour grimper jusqu'au nord ; la route est agréable, parfois longeant la montagne, mais le plus souvent et surtout au nord, sur une sorte de plateau avec la mer du Nord toute proche ; rien de très pittoresque donc jusqu'à notre arrivée à John O'Groats à l'extrême nord-est de l'Ecosse ; en fait il n'y a que quelques maisons,

la dernière maison d'Ecosse !
beaucoup de moutons, de terriers de lapins, et beaucoup, beaucoup de vent ! Il y a également un camping face à la mer et un petit port d'où l'on peut faire les traversées jusqu'aux Iles Orcades. 

Enfin un panneau précis
Il a fait beau quasiment tout au long de la route et c'est le soleil qui nous accueille en arrivant ; nous nous inscrivons pour une excursion d'une journée aux Orcades avec ferry (40 mn de trajet) et bus pour visiter 3 des 70 îles qui composent l'archipel et dont une vingtaine seulement sont habitées. Puis nous allons installer Pégase au camping face à la mer et nous partons faire une balade venteuse au bord de l'eau ; les plages ne sont pas surpeuplées ici !


Nous avions rendez-vous au « port » à 8 h 45 pour un embarquement à 9 h 00. 

le ferry pour les Orcades
C'est donc vêtus de polaires et de coupe-vent que nous prenons le bateau pour traverser le Pentland Firth, où se rejoignent la mer du Nord et l'Océan Atlantique ; la mer est assez formée, et nous restons sur le pont pour profiter de la vue ; il fait plutôt frais et le vent souffle, mais le trajet se passe bien et ce sont des falaises sombres battues par le vent et la mer qui nous accueille ;

Premier aperçu des Orcades
à l'arrivée, un car nous attend au « port » de Burwick. 

Toute la journée, le chauffeur sera en chemisette ...
Nous remontons la première des îles South Ronaldsay puis celle de Burray pour aller rejoindre l'île principale Mainland en utilisant les Churchill Barriers, qui protègent la baie de Scapa Flow.

Une "Churchill Barrier"
C'est là qu'était installé le gros de la flotte de la Royal Navy lors de la dernière guerre. Un sous-marin allemand ayant réussi à y pénétrer en 1939 et à torpiller un navire (833 marins et officiers morts lorsque le bateau coula). Churchill ordonna la construction de digues sur son côté est, faites de blocs de béton elles protègent encore aujourd'hui Scapa Flow et servent de ponts entre les îles.

Nous longeons la baie de Scapa par le nord, avec un premier petit arrêt à Kirkwall, la « capitale » des Orcades et roulons jusqu'à Stromness, 

la petite ville





son port






































petite ville de 3000 habitants où nous trouvons un petit café pour déjeuner : il fait un tel vent dans les rues que çà décourage de se promener !

une promenade emmitouflée
Nous reprenons ensuite le car pour le site préhistorique de Skara Brae. C'est vraiment un lieu particulier qui fut découvert au XIXème siècle lors d'une tempête ; situé dans une dune en bordure de mer, il s'agit d'un village préhistorique - daté d'environ 3000 ans av J.-C. - avec des habitations de pierre, reliées entre-elles par des passages couverts. 

le plan du village préhistorique
 

Une des maisons






































Il fait un tel vent que nous avons du mal à rester bien longtemps ; nous visitons ensuite la maison de celui qui a découvert le site - et pour cause, sa maison est à quelques centaines de mètres ! C'est la maison d'un laird, riche propriétaire terrien et où se sont succédées de nombreuses générations.

Face à l'océan, pour ne pas perdre un brin de vent ...
Visite intéressante car ont été conservés les meubles et objets personnels du dernier propriétaire.

mais un intérieur douillet

Nous repartons en direction de Kirkwall avec encore deux arrêts : le Ring of Brogdar : à l'origine - soit entre 5000 et 3000 av J.-C. - sur un cercle de 103 mètres de diamètre sont répaties environ 60 mégalithes sur sa circonférence et ce, au milieu de nulle part sur la lande ;

un site imposant ... en particulier la taille des menhirs
aujourd'hui il reste environ une vingtaine de pierres dressées et on voit bien le cercle original et, pas très loin, les pierres levées de Stenness. 

Il paraîtrait qu'elles auraient été redressées ...
Pourquoi des hommes à l'époque préhistorique sont venus jusque dans ces lieux plutôt inhospitaliers question climat ? C'est le plus étonnant dans tout celà me semble-t-il …
En effet, si l'hiver est moins rude que dans d'autres contrées à la même latitude - 59 ° Nord tout de même - en terme de température et d'enneigement, il y pleut beaucoup et le vent souffle violemment (100 à 150 km/h ne sont pas rares). D'ailleurs, il n'y a quasiment pas d'arbres sur les îles !

Dans la campagne des Orcades
Nous revenons à Kirkwall où nous allons visiter la cathédrale dont les fondations datent de l'époque viking. En effet, jusqu'au XVème siècle, les Orcades appartenaient à la Norvège. C'est lors du mariage de la fille du roi de Danemark - suzerain de la Norvège - avec le roi d'Ecosse que les îles en tant que dot, revinrent à la couronne d'Ecosse, puis du Royaume-Uni. Mais les Orcadiens ont maintenant leur drapeau - presque semblable à celui de la Norvège - et un représentant au parlement d'Ecosse. Le vent se calmant un peu, nous nous promenons dans la petite ville, pour finir devant un thé et un bon chocolat chaud !

Nous reprenons la route vers le port avec un arrêt à la chapelle italienne : lors de la Seconde guerre mondiale, des italiens fait prisonniers pendant la guerre en Libye furent expédiés aux Orcades pour travailler aux Churchill Barriers ; dans un hangar,

Un hangar amélioré
ils ont « créé » une chapelle avec des peintures en trompe-l'œil : c'est assez étonnant comme réalisation mais il y avait un artiste parmi eux !

toutes les peintures sont en trompe-l'oeil
Et nous revoilà au port où nous attendons le ferry en grimpant sur les falaises : non, il ne nous a pas oublié là ! C'est vers 19 h que nous rentrons après une traversée un peu agitée, mer formée .. çà roule parfois assez fort.

une dernière vue des Orcades
Nous sommes un peu gelés, un peu crevés mais malgré tout contents de notre journée ; nous n'irons pas aux îles Shetlands - vraiment trop onéreux - mais cette petite escapade dans les Orcades nous a bien plu malgré le vent omniprésent. Nous garderons le souvenir d'îles bordées de falaises, vallonnées, couvertes de champs et de prairies, aux maisons basses en pierre grise et surtout très ventées !

Débarquement à John O'Groats
Je ne sais si c'est l'air marin, mais nous nous sommes couchés de bonne heure et avons dormi comme des loirs ! C'est donc vers 10 h le lendemain que nous prenons la route vers l'ouest en longeant la côte.


Après Thurso, le paysage change ; les champs font place à la lande, 

landes et lac
le plateau se fait peu à peu collines et petites vallées ; lorsque nous nous arrêtons pour déjeuner près de Bettyhill, nous sommes au milieu des landes couvertes de bruyère et quelques sommets se profilent à l'horizon ;

et une ruine dominant le loch
nous arrivons à Tongue où la route franchi le Kyle sur une sorte de digue,

Virée écossaise en décapotable
puis par des routes « single track with passing places » nous contournons le loch Eriboll pour arriver à Durness dans des paysages sauvages.


Les montagnes pelées

et les lacs succèdent aux lochs ...

Dommage qu'il fasse aussi gris, car les photos ne rendent pas justice à la beauté des lieux !



présente partout ....
Nous décidons de nous arrêter à Durness avant d'entamer la descente sur la côte ouest car les routes « single track » sont fatigantes pour la conduite et le vent, omniprésent, est assez pénible.

Durness et sa plage
Durness est un village fait de maisons dispersées dans les collines, avec des falaises surplombant de belles criques. Le camping est installé sur la falaise, face à la mer. Nous tentons une sortie promenade mais le vent est tel que nous finissons par renoncer : nous n'avons même pas le courage de descendre sur les plages ! Puis c'est la pluie qui arrive ! Enfin le soir, c'est les nuages bas qui font tout disparaître peu à peu : on ne distingue bientôt plus que les tentes et les caravanes installées à côté de nous ! Dur, dur les Highlands au mois de Juillet !!!


Malgré tout nous passons une très bonne nuit et c'est vers 10 h 30 que nous nous mettons en route direction sud : nous allons descendre le long de la côte ouest. Et là, c'est vraiment les Highlands tels qu'on les imagine : montagnes couvertes de bruyère, lochs profonds, lacs de montagnes, moutons broutant le long des routes « single track » : un régal pour les yeux ;

























la route jusqu'à Ullapool est un enchantement ; chaque tournant amène un autre paysage, jamais tout à fait semblable au précédent ; nous faisons de nombreux arrêts pour nous emplir les yeux de ce spectacle ;




bien sur, le vent est toujours là, soufflant par fortes rafales, mais le temps est doux et nous en profitons au maximum. Un seul regret : aucun highlander vêtu de son tartan n'est apparu sur la lande, sa claymore à la main suivi de son joueur de bagpipe …


Enfin, après Ullapool où nous contournons le Loch Broom,


nous arrivons au sommet d'une côte, en vue de la Gruinard Bay : c'est magnifique, avec les îles posées là au milieu de la baie … enfin nous redescendons jusqu'à Inverewe où nous allons camper au moins deux jours avant d'aller à la découverte de l'île de Skye. Nous sommes installés à côté du Loch Maree et nous comptons y faire quelques belles promenades.