Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







lundi 29 septembre 2014

De Québec à Montréal

du 17 au 21 Septembre 2014


Nous voilà donc dans la capitale provinciale, siège du gouvernement québécois du seul état francophone d’Amérique du Nord. C’est une agglomération importante - 750.000 habitants - installée au bord du Saint-Laurent depuis 1608, date de sa fondation par Samuel de Champlain. Et c’est devant ses murs qu’eut lieu en 1759 la défaite de Montcalm à la bataille des Plaines d’Abraham qui marqua la fin de la colonisation française … 

Le temps est gris et en plus il fait froid ! Il y a surtout un vent venant du St Laurent absolument glacial : c’est donc recouverts de nos "doudounes" que nous partons courageusement à la découverte de la ville : étant installés sur le port, c’est vers la ville basse - partie la plus ancienne - coincée entre le fleuve et la falaise du Cap Diamant que nous commençons la visite : autour de la Place Royale - où aurait été construite la première maison de Samuel de Champlain, remplacée plus tard par une petite église - quelques mignonnes petites rues pavées aux maisons anciennes restaurées et ravalées ; ensuite, on a le choix entre le funiculaire où un escalier pour atteindre la ville haute.

la "Place Royale" ornée du buste de Louis XIV

Dans les ruelles 

... du Vieux Québec



fresque murale reprenant les différents "héros" du Québec

On débouche sur la terrasse Dufferin, très belle esplanade qui court le long de la falaise, avec une vue magnifique sur le Saint Laurent, toujours aussi majestueux … Et, juste derrière, l’imposant hôtel-château Frontenac que l’on peut voir sur toutes les photos de la ville : il faut dire qu’il est impressionnant et finalement, il ne manque pas de charme ! Nous nous promenons dans les rues avoisinantes puis le ciel de plus en plus menaçant nous ramène à Pégase pour manger.


la vaste esplanade Dufferin


Vue sur le Saint Laurent 


l'incroyable hôtel-château Frontenac


On s'est laissé tenté : il était vraiment sympathique !

dans une rue de la ville haute

Nous avons bien fait car il pleut une bonne partie de l’après-midi et nous sommes de plus en plus frigorifiés ! Nous faisons une courte promenade jusqu’au marché couvert du Vieux Port où se vendent des produits des fermes environnantes. Nous y trouvons du saucisson québécois, pas mauvais du tout ! Et c’est à nouveau la pluie …


Québec, la seule ville fortifiée d'Amérique du Nord !

sur le marché du Vieux Port


Au matin, 10° dans Pégase : çà devient dur … mais par contre, la pluie a cessé et le soleil a réapparu : nous prenons un minibus pour la citadelle qui domine la ville et faisons une promenade tout autour jusqu’au jardin botanique aménagé sur les Plaines d’Abraham : une belle promenade … quand on est bien couverts ! Nous revenons par le Parlement, beau monument de la fin du XIXème siècle : sur la façade, les statues des grands hommes qui ont façonné l’histoire du Québec et la fameuse devise "je me souviens" que l‘on retrouve sur les plaques d‘immatriculation.


Vue de Québec depuis la promenade de la citadelle

On refait l'histoire sur les Plaines d'Abraham ...

Le Parlement Québécois

Avec ce temps, nous avons eu un peu de mal à apprécier pleinement la ville et c’est sûrement dommage ; nous reprenons la route en direction de Montréal avec un arrêt à Trois-Rivières où nous enregistrons notre température la plus basse au matin : 6° degrés ! Là, on claque des dents ! En approchant de Montréal, la circulation devient dense, les autoroutes se multiplient : il ne s’agit pas de se tromper !



Arrivée sur Montréal : gratte-ciels, autoroutes et circulation ...



Nous trouvons une halte à Longueuil, de l’autre côté du St Laurent et prenons le bus pour aller découvrir un peu la ville, en attendant de retrouver notre fille actuellement au Québec. Le temps est gris mais la température s’améliore au fil de la journée ; nous nous promenons surtout dans la partie ancienne de la ville vers le Vieux Port, réaménagé pour les croisières sur le St Laurent, puis la cathédrale. 


Promenade sur le Vieux Port


la cathédrale



Nous faisons une partie de la promenade dans les réseaux souterrains (32km) : au moins il y fait bon ! Après avoir croisé une importante manifestation de fonctionnaires se battant pour leurs retraites (ici aussi !) nous retrouvons notre fille et nous promenons surtout autour de la rue Ste Catherine, artère beaucoup plus vivante que celles que nous avons arpentés ce matin et nous allons goûter ensemble la fameuse "poutine" : il s’agit d’un plat de frites arrosées de sauce à la viande et recouvertes de fromage coulant : pas vraiment renversant, mais çà "tient au corps" ! 


Architecture futuriste

Dans les galeries intérieures




manif pour les retraites !


en descendant la rue Sainte Catherine (quartier 'bobo')


On ne peut pas dire qu’avec cette petite visite nous connaissions Montréal, mais c’était surtout l’occasion de faire un petit bonjour à notre fille que nous avons trouvé en bonne forme et plutôt satisfaite de son séjour ; nous ne sommes donc pas mécontents de reprendre la route le lendemain car les grosses métropoles sont vraiment stressantes.


dégustation de poutine !

Ce ne fut qu'un rapide passage au Québec : nous espérons en profiter plus longuement lors de notre retour et surtout bénéficier d'un temps un peu plus doux mais nous ne voulons pas nous attarder pour pouvoir profiter du nord-est des US avant les grands froids et il ne reste guère que le mois d'octobre pour celà !


Le pont Jacques Cartier enjambe le Saint Laurent

Nous prenons donc la route qui longe le St Laurent - nous avons du mal à nous en séparer ! - et la direction de l’Ontario voisin et là, fini de rire, on y parle anglais : il va bien falloir s’y habituer pour le reste du voyage ! 



vendredi 19 septembre 2014

Le Québec : de la Gaspésie à Québec

du 10 au 16 Septembre 2014


Nous rentrons au Québec sans même nous en apercevoir et tout de suite, c’est la Gaspésie, sorte de péninsule où viennent mourir les Monts Appalaches, entre la Baie des Chaleurs au sud et le Saint Laurent 'et son imposante embouchure' au nord.


Eglise du village de Chandler 


Le long de la côte 

Nous longeons la côte sud : de ce côté, elle est plate et agréable ; une sorte de Riviera avec beaucoup de campings pleins d’énormes "roulottes", des villages qui s’étirent le long de la mer ; beaucoup de haltes sont aménagées où l’on peut faire des pauses, prendre des photos …  Egalement beaucoup de parcs naturels où les Québécois viennent randonner : nous avons jeté notre dévolu sur le Parc Forillon, à la pointe de la Gaspésie, mais le temps se gâte …


Le rocher percé


Le cap

Nous dépassons l’Ile de Bonaventure et le Rocher Percé et faisons halte un peu avant Gaspé avec vue sur le cap. Mais le lendemain, comme annoncé, le temps est gris puis c’est la bruine qui s'installe … A l’entrée du parc, les nuages sont comme accrochés dans les pins et on n’est pas trop tentés par une randonnée sous la pluie.


Un paysage de lande

Arrivée sur Gaspé

Au fond, le cap Forillon dans les nuages

Nous voilà dans la partie nord de la Gaspésie : la côte est plus accidentée, les Monts Chic-Chocs viennent mourir dans l’océan : parfois la bande côtière ne laisse place qu’à la route, les villages étant nichés dans les embouchures des nombreux petits fleuves. Nous parcourons encore quelques kilomètres, tantôt sous la pluie, tantôt sous une sorte de crachin puis nous nous arrêtons à la Martre, au pied du phare. 


Petit village sur la côte



Pégase au pied du phare de la Martre

En soirée, le vent se lève : Pégase est secoué de plus en plus fort ! Il devient très difficile de dormir et c’est même assez "flippant" : nous finissons par reprendre la route à 4 h du matin ; la mer est démontée et nous envoie des paquets d’eau qui passent par-dessus le muret de protection : quelques km plus loin, nous trouvons une halte abritée par des arbres … où nous pouvons finir notre nuit sans être secoué aussi violemment ! 

Dorénavant, il fait froid : 10° dans Pégase au réveil et dans la journée, çà dépasse difficilement les 15° : heureusement, la pluie s’est arrêtée et le vent s’est un peu calmé … Au fil des kilomètres, nous rentrons vraiment dans l’estuaire du St Laurent et on commence à apercevoir l’autre rive (c’est un des fleuves les plus larges du monde (de 2 à 100 km !). Nous arrivons sur Rimouski et quittons la Gaspésie proprement dite : nous sommes maintenant dans une zone beaucoup plus plate et très agricole.


Une ferme avec ses grands silos




Parait-il l'éolienne la plus haute du monde (110m)...

Alain a trouvé un siège à sa mesure ...

A Rivière du Loup, nous effectuons la traversée du St Laurent (25 km en 1 h environ) sur un ferry et remontons jusqu’à Baie Ste Catherine car nous avons bien envie de voir les baleines ! Nous réservons donc une "croisière" pour le lendemain ; il faut s’habiller chaudement et ne pas oublier les jumelles ni l’appareil photos !!!


Au bord du Saint Laurent


Pégase prêt pour la traversée !



L'autre rive

A cet endroit, la profondeur des eaux varie énormément et peut atteindre 400 mètres avec trois courants qui se rencontrent : en surface, les eaux douces venant des Grands Lacs qui coulent vers la mer, le courant de la rivière Saguenay qui se jette dans le fleuve et le courant de profondeur venant de l’océan qui amène des marées de 4 à 6 mètres (Tadoussac est à plus de 1000 km de l’Atlantique). 

C’est cette situation particulière qui permet le développement d’une quantité phénoménale d’éléments nutritifs dont les cétacés sont friands : environ 13 espèces de cétacés fréquentent les eaux de l’estuaire du St Laurent, surtout entre avril-mai et octobre-novembre avant de migrer vers des eaux plus chaudes ; seuls les bélougas résident ici à l’année. 


Les courageux sur un zodiac ...


Les dos blancs des bélougas

Nous avons la chance d’apercevoir à plusieurs reprises des bélougas (4 à 5 mètres - 1 tonne) en bandes : ils se reconnaissent facilement par leur blancheur mais on ne distingue que leur dos au travers des vagues ; nous arrivons au milieu du fleuve et cette fois, c’est une baleine à bosse (12 à 15 mètres - 20 à 40 tonnes) que nous trouvons en train de se nourrir : elle monte à la surface en émettant un jet d’eau puis c’est la tête qui apparait, le corps entre deux eaux et enfin la queue avant qu’elle ne plonge à nouveau.


Elle plonge juste à côté du bateau !

et la queue apparait !

Tout le bateau est là à attendre, ne sachant où elle va ressortir, tous les appareils photos et les jumelles en alerte ! Il fait froid au milieu du St Laurent, malgré le bonnet et l’anorak mais pendant 2 heures, nous allons d’un côté à l’autre dans l’espoir de la voir surgir pendant que quelques petits rorquals (8 à 15 mètres - 8 à 10 tonnes) passent plus au large. 


Complètement frigorifiée par le vent  !

Phare sur un haut-fond du fleuve

Nous faisons ensuite une incursion dans le fjord du Saguenay : c’est à la fois un fjord car creusé par un glacier et envahi par la mer mais aussi l’estuaire de la rivière du même nom, avec une profondeur de plus de 200 mètres (ce qui explique sans doute que sa traversée s’effectue sur un traversier et non sur un pont). Nous sommes maintenant congelés et avons hâte de rentrer "au port" comme tous les passagers d’ailleurs ! Heureusement, Pégase, installé au soleil est douillettement chaud et après un bon café on se sent nettement mieux, d’autant que nous avons réussi à avoir quelques photos de baleines : belle journée !!! 


dans le fjord


La forêt commence à prendre des couleurs d'automne

Nous en avons appris énormément sur elles (avant nous n’y connaissions pas grand chose !) à dents, à fanons, à bosse, etc... grâce à la guide, biologiste de formation qui animait la "croisière". Ici aussi ces animaux sont menacés, essentiellement par la pollution et sont extrêmement surveillés car l’équilibre de leur milieu est très précaire, le St Laurent étant aussi une importante voie maritime.





Autoroute traversant la forêt

Maintenant, nous prenons la route direction Québec qui n’est plus très loin, mais c’est surtout le temps qui nous inquiète, car le ciel est vraiment gris … 

L'arrivée sur Québec