Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







vendredi 24 juin 2011

De Cambridge au Mur d'Hadrien


Nous quittons Cambridge dans la matinée, direction le Norfolk et plus précisément Norwich. Nous faisons ce petit détour vers le nord-est pour voir un peu la région. En fait, elle n'offre pas de paysage très particulier, mais toujours une circulation dense. Nous utilisons les grands axes et n'avons encore que très peu testé le réseau routier secondaire, conduite à gauche oblige.

Nous arrivons dans un petit camping dans la banlieue proche de Norwich où nous nous rendons dans l'après-midi. Il y a beaucoup de chemins piétonniers et cyclables autour des villes, heureusement car il y a peu de trottoirs ou très étroits, tout au moins en banlieue.


Une ville animée et agréable


Un peu en dehors des circuits touristiques, la ville est assez sympathique, dominée par son donjon normand,

Un formidable donjon


reste d'un château construit par Henri Ier entre 1120 et 1130. C'est donc tout naturellement vers lui que nous nous dirigeons en grimpant les ruelles pavées. L'intérieur qui a longtemps servi de prison a été transformé en musée retraçant les différentes « vies » du château et abrite également des galeries d'art.

transformé en musée
Après cette visite, nous nous promenons dans la ville, très animée en ce samedi, en passant du marché à Helm Hill, ruelle pavée pleine de charme.

Une rue de la vieille ville


Puis nous reprenons notre « footpath » (chemin pietonnier) qui nous ramène à notre petit camping de banlieue, niché dans la verdure.

Dès le lendemain, nous reprenons la route pour la forêt de Sherwood, au nord de Nottingham : c'est sur notre chemin vers le nord et ce sera une étape « chlorophylle » ! Hélas, si nous quittons Norwich sous un beau ciel bleu et un soleil bien agréable, le temps se gâte en cours de route et c'est sous la pluie que nous arrivons à notre nouveau camping (en Angleterre, il n'est pas possible de faire du « sauvage » donc nous allons de camping en camping).

Un hôte du camping
C'est un camping super-luxe avec des sanitaires dignes d'un palace (en marbre, cabinet de toilette et wc intégrés), des emplacements gravillonnés au milieu de pelouses … mais, pour notre premier après-midi, impossible de mettre le nez dehors : une pluie battante jusqu'à environ 5 heures du soir : pas même un anglais dehors !!! C'est donc vers le soir que nous constatons que nous avons de l'eau dans la soute : nous devons tout sortir et tout entasser dans la cellule pour sécher le plancher.

La forêt de Sherwood ... mais pas de Robin


Le lendemain à l'aube, nous cherchons d'où vient cette eau : mystère ! Par contre, il ne pleut pas : nous ne pouvons donc savoir si l'eau vient d'une infiltration. Après manger, pour nous changer les idées, nous partons nous promener dans la nature.

Départ de balade
Nous traversons des bois, mais pas trace de Robin ni de ses acolytes … c'est malgré tout très agréable, il y a même du soleil !

Au coeur du sous-bois
















Une superbe auberge à Sutton
Nous décidons de poursuivre notre route qui nous mène jusqu'à York. Le camping est un peu éloigné de la ville : il faut donc y aller en camping-car jusqu'à un park and ride où nous laissons le véhicule pour poursuivre en bus. Mais avant tout, il nous faut trouver la fuite ; heureusement, il fait beau et doux. Comme il ne semble pas s'agir d'une infiltration, il doit y avoir une fuite quelque part, ce qui implique de démonter les meubles et étagères à l'intérieur ! Nous y consacrons toute la journée du lendemain et trouvons une fuite au niveau d'un joint à l'arrière du ballon d'eau chaude … Heureusement, nous avons le temps de tout re-ranger quand la pluie se met à tomber …

Pégase au camping à York
Nous prolongeons notre séjour d'une journée car nous voulons voir York. Le lendemain matin, après avoir constaté qu'il n'y a plus de fuite, nous partons avec Pégase vers la ville et le laissons au « Park and Ride » et prenons le bus jusqu'au centre de York.

C'est d'emblée un coup de cœur : considérée comme l'une des plus belles cités médiévales d'Angleterre, on est immédiatement conquis par le charme de ses ruelles qui n'ont pas été défigurées par des constructions modernes.

Les Shambles


Sur Petergate, en allant vers la cathédrale
Les commerces de toutes sortes sont parfaitement intégrés à l'architecture des vieilles maisons à colombage et à l'étroitesses des rues. De petits passages tortueux où l'on se croise à peine et où il faut parfois se baisser pour entrer viennent compléter le décor.

Une vue du vieux marché
York a connu une histoire mouvementée : d'abord les Romains, qui en firent une ville importante, proche de la frontière nord de l'empire ; puis conquise par les Vikings, elle devint leur capitale Jorvik ; enfin les Normands la rebâtirent pour en faire une des grandes villes de leur royaume.

Elle daterait de l'époque viking ...
Aujourd'hui encore, on peut se promener sur les remparts - romains à l'origine - et les deux principales artères de la ville Stonegate et Petergate suivent le même tracé qu'il y a 2000 ans lorsqu'elles menaient au Quartier Général installé là où s'élève maintenant la cathédrale de Minster … Nous débutons par les Shembles, parait-il la plus vieille rue commerçante d'Europe, bordées de vieilles maisons médiévales qui semblent tordues par les ans avec toutes de petites boutiques en rez-de-chaussée, déambulons sur la place du marché pleine d'étals de toutes sortes, nous glissons par des venelles, avant d'arriver à la cathédrale.


Une riche demeure près de la cathédrale 


Construite vers les années 1220, c'est l'une des plus grandes cathédrales gothiques d'Europe … mais nous n'en verrons pas l'intérieur : ce jour-là, it's closed !!! Nous en faisons le tour en profitant des calmes jardins qui la bordent



Jardins derrière la Cathédrale
et retournons vers la vieille ville. Nous en profitons pour gouter des "pastries" sortes de tourtes farcies de viandes ou autres, assaisonnées de divers façons,

un choix difficile
assis sur une placette où nous pouvons profiter de la diversité des goûts vestimentaires anglais : mélange impossible à décrire sans compter les coiffures, de toutes les couleurs et de toutes les coupes !

A la limite de la vieille ville, nous visitons Fairfax House, une demeure de style géorgien de 1762, construite pour la fille du Vicomte Fairfax et meublée d'époque par la collection de Noël Terry, riche propriétaire des chocolats du même nom. Une demeure vraiment magnifique et restaurée avec goût.


Puis nous faisons un saut jusqu'à la Clifford's Tower qui faisait partie du château édifié par Guillaume le Conquérant en 1068, puis reconstruite au XIIème siècle.

Ce qu'il reste du chateau normand
Après un dernier tour sur les remparts,

Restaurés, les remparts enserrent toute la vieille ville
nous allons jusqu'au Railway Museum voir toute une collection de locomotives,

Une des plus anciennes, une sorte de diligence sur rail ...
depuis les débuts du chemin de fer jusqu'à l'Eurostar puis nous reprenons le chemin du camping : York valait vraiment le déplacement et nous sommes contents de notre halte. D'autant que la traversée du Yorkshire nous a beaucoup plu : très vert, légèrement vallonné, champs bordés de murets de pierres et petits villages - aux maisons en pierre - nichés dans cette superbe verdure …

Nous quittons le lendemain matin notre petit camping pour une dernière halte en territoire anglais : le Mur d'Hadrien, érigé par les Romains il y a presque 2000 ans dans la partie la plus étroite de la Grande-Bretagne - entre Carlisle sur la mer d'Irlande et Newcastle-upon-Tyne sur la mer du Nord -  pour en finir avec les invasions incessantes des Scots.

Le camping, niché dans une boucle de la Tyne, au fond d'une petite vallée, nous semble dans un tunnel vert : avec le temps gris et la pluie, on se sent un peu enfermé par tant de végétation ! Dans l'après-midi, nous partons pour une balade à pied dans la nature.

Un chateau, au détour de la route
Le lendemain, c'est avec Pégase que nous partons à la découverte du Mur distant d'environ 7 km mais il pleut … C'est au milieu des prairies, où paissent tranquillement les moutons, que nous trouvons les vestiges de ce qui fut un formidable ouvrage d'art. Les légionnaires romains cantonnés là devaient souvent rêver de Rome et de l'Italie, dans ce coin perdu, noyé de pluie …

Quelques restes ...
















... d'une monumentale construction

Demain, nous franchirons la « frontière » de l'Ecosse après une dernière nuit très arrosée ; il y a quelques courageux sous la tente dans tous les campings où nous allons : il faut qu'elles soient vraiment étanches ! En tout cas, jusqu'ici, nous n'avons pas croisé un seul français venant faire du camping … peut-être en Ecosse !

On n'est jamais seul dans la campagne anglaise ...


dimanche 12 juin 2011

Troisième papier


Chers ami(e)s internautes, nous voici donc de nouveau en vadrouille et, après un peu plus d'un mois en France à faire principalement le tour de la Famille et des restaurants locaux, nous voici au Royaume-Uni pour 3 mois.

Départ retardé à mi-novembre pour l'Argentine…


Notre choix de véhicule - Les fabricants de ces engins ... Notre camping-car.


Depuis que nous possédons notre camping-car nous venons de dépasser les 32000 kms, donc quasi neuf et pourtant…

Un camping-car étant un véhicule hybride composé d'un 'porteur' (Ford, Fiat, Mercedes…) et d'une 'cellule vie' aménagée de 'x' façons (Hymer, Pilote, Chausson…), leur assemblage final permet de proposer 3 types de modèles à la vente - capucines, intégraux et profilés - si l'on rajoute les fourgons aménagés et divers véhicules habitables, vous n'avez que l'embarras du choix pour acheter votre petit bonheur à 4 roues et parcourir avec lui mille lieues plus belles les unes que les autres … MAIS …

Une fois le superbe engin acquis et si on est novice, on s'aperçoit rapidement que cette avalanche de choix ne veut strictement rien dire et que, pour chaque type proposé, les designers-ingénieurs-concepteurs «cellule» ne font rien de bien révolutionnaire, que c'est du tape à l'œil et du mal fini et que leurs employeurs, les fabriquants (très peu en réalité puisqu'ils se rachètent tous!!) les assemblent et les vendent avec des marges correctes à des sociétés commerciales – uniquement commerciales – lesquelles nous les proposent à leur tour avec des marges super, super, super confortables.

Je n'hésiterai donc pas à être peu aimable dans ma réflexion avec ces derniers car ayant plongé comme un bleu dans le système en achetant le nôtre neuf, j'estime avoir le droit de donner mon point de vue sur ce sujet. Le comportement de certaines de ces concessions en matière de SAV et de pratiques commerciales est limite correct et/ou frise l'escroquerie, ils racontent n'importe quoi, vous promettent n'importe quoi aussi et pour beaucoup d'entres-elles après quelques années (peu.. bien sur) d'activité, changent de nom commercial ou disparaissent tout simplement ...

Si donc vous souhaitez vous porter acquéreur d'un CC, n'hésitez pas à vous rendre dans des concessions indépendantes avec un ami camping-cariste (réel utilisateur d'un tel engin et rouleur), n'hésitez pas durant la négociation d'achat à demander un maximum d'équipements, ils peuvent sans problème le faire, laissez les pleurer, la vente d'un CC est relativement facile car si vous entrez chez-eux, c'est que vous êtes quelqu'un de très intéressé. L'achat d'un CC étant un peu 'le résultat d'un rêve', le vendeur le sentira et ne vous lâchera pas, prenez votre temps et, comme pour tout achat 'affectif', allez-y seul, jamais en couple, confrontez vos points de vues, les baratins des vendeurs, les plus et les moins de chaque modèle etc, etc… N'oubliez pas aussi les occasions de l'année ayant peu de kms…

Revenons à notre choix.
Pour ce périple je pense que peut-être il eut été préférable (nous le verrons certainement sur les routes de Patagonie !!), d'opter soit pour un petit camion 4x4 que j'aurai moi-même aménagé ou un ensemble hybride 4x4/cellule aménagée…. Ces deux options furent étudiées en leur temps mais écartées en raison : pour ce qui concerne le camion : du manque de temps pour réaliser un aménagement correct et pour ces deux types de véhicules, soyons réalistes, d'un certain confort souhaité, d'eau embarquée et de sanitaire.

L'option du VAN, intermédiaire entre le fourgon aménagé et le CC fut retenue et nous en sommes satisfaits : petit, bon confort, 'haut sur pattes', très bien motorisé il offre de bons compromis pour notre projet. A la lecture de beaucoup de sites de voyageurs bourlingueurs et expérimentés, on s'aperçoit vite (et heureusement) que tous les choix sont bons à condition d'adapter sa monture au terrain envisagé et à son projet…CQFD… si le projet est de faire du désert le véhicule 4x4 est obligatoire, si on veut faire de la ville une bonne paire de chaussures sera parfaite et si l'on veut faire un TDM en moins de 24h, il existe des billets d'avion pour cela...

Nous nous adapterons donc, comme au Maroc, aux chaussées et lieux rencontrés : on passe – tant mieux…. et si l'on ne passe pas ou s'il y a un risque réel : on fera demi-tour…!!! Les visites de sites un peu perdus ou très difficiles d'accès seront faîtes par tous moyens de locomotion locaux : âne, cheval, 4x4, hélico,bateau, avion etc.… et dromadaire... euh... non pas là-bas !!! Et bien sûr à pied, le seul et meilleur moyen pour s'oxygéner et se faire physiquement du bien. Donc on s'adaptera...

On dénombre quelques incidents mineurs de construction cellule et deux pépins durant ces 6 mois : le premier, absurde, est que la manivelle de commande du lanterneau de la salle d'eau m'est restée dans la main. J'ai pu réparer ce dommage dont l'origine est de ma faute, je n'avais jamais graissé son roulement interne (du coup j'ai graissé tous les rouages des autres !..). Le second, au niveau du porteur, un problème de remplissage au niveau du filtre à diesel, lequel avait une incidence sur l'injection, problème résolu en un rien de temps à Oujda (Garage Ford) et pour un montant de 100 dirhams, soit moins de 10€ !!! Ce garage nous a même donné l'autorisation de passer 1 nuit sur leur parking gardé afin de tester le moteur à froid le lendemain matin …

Le comportement routier du Ford est sain. Ayant une charge utile possible de 750 kg, le fait d'en avoir environ 400 d'utilisés laisse une marge plus que raisonnable avant surcharge. Comme prévu les fusées arrières ont été enlevées début juin et remplacées par 2 pneumatiques gonflables DUNLOP dont les principaux avantages sont : solidarisation châssis/cellule, roulis quasi inexistant et un gonflage/dégonflage de ces éléments à la demande pour les passages délicats. Cet achat à la base n'est cependant pas indispensable pour un petit CC, il est envisageable pour un moyen et à étudier de près pour les CC ayant un grand porte à faux. Pour les gros rouleurs, peu importe alors le gabarit, l'achat de ces pneumatiques s'avère quasiment indispensable (on s'en aperçoit vite !). Leur montage cependant doit être impérativement réalisé par un garage agréé et si vous souhaitez économiser quelques centaines d'euros, ne passez pas par certains magasins ayant un certain monopole sur toutes pièces destinées aux CC, caravanes, etc…

Mon prochain papier aura pour objet un ensemble de réponses à diverses questions posées.

A bientôt…


De Dieppe à Cambridge


Nous avons donc pris le bateau à Dieppe pour une traversée de 4 heures vers Newhaven. Il avait fait beau jusqu'à la veille au soir où nous étions allés manger des moules sur le port mais pendant la nuit, la pluie avait commencé et à 6 heures nous sommes montés sur le ferry par un temps bien sombre ! Pendant la traversée, interdiction de sortir car la mer est houleuse et le vent violent. Nous en profitons pour faire un petit somme avant d'arriver vers 9 h 30 sur le sol anglais.

Tout comme Dieppe, Newhaven n'est pas très grand et nous filons directement sur l'autoroute menant à Portsmouth : surtout ne pas oublier de rouler à gauche et surtout sur les ronds-points !!! Mais c'est sans problème que nous arrivons au camping pour notre première pause en terre anglaise. Il y a beaucoup de circulation car les villes se touchent pratiquement tout le long de la côte.

Une rue "so british" de Chichester
Nous décidons de partir à pied pour Chichester - en commençant par nous perdre - il fait gris et assez frais, heureusement, la ville n'est pas très loin, et une fois parvenu au centre, c'est assez simple car il s'articule autour d'un petit monument «Tudor Market Cross»

Tudor Market Cross
au croisement des deux rues principales, très commerçantes. Nous y revenons le lendemain où nous visitons la cathédrale construite à l'arrivée des Normands en 1066 et où se mélange art roman et art contemporain : vitraux de Chagall entre autres.

la Cathédrale
Après cette petite halte dans le sud, nous montons vers Oxford à environ 150 km au nord. Son nom signifie «gué des bœufs» mais ce qui fait sa réputation, c'est d'être la ville universitaire la plus ancienne du pays, puisque la première université y a été créée en 1167 par le roi Henri II qui souhaitait former des hommes d'Eglise et des hommes d'Etat et qui pour cela fit venir environ 1000 clercs anglais qui étudiaient à Paris. A partir de là, les collèges se sont multipliés, jusqu'à une quarantaine aujourd'hui. En fait, visiter Oxford, c'est visiter les collèges !

Collèges vus de la tour de St Mary the Virgin
Une fois installés au camping, nous prenons donc le bus pour la ville ; il fait plutôt frais et les rayons de soleil et la pluie vont alterner toute la journée. Nous croisons beaucoup d'anglais en manches courtes et en tee-shirts mais nous gardons le pull et bien sur le parapluie à portée de main !!!

Nous faisons un circuit à pied des différents collèges - beaucoup en cette période d'examens ne sont pas ouverts au public - en admirant les façades et les cours intérieures. Nous pouvons malgré tout visiter Christ Church College, l'un des plus célèbres.
Façade de Christ Church College

Sa construction, ordonnée par le roi Henri VIII date de 1546. Après avoir passé le porche, on arrive dans une superbe cour carré «Tom Quad» avec sur l'une des façades, la Tom Tower, construite en 1681.

Jardins à l'arrière du College

La cloche, surnommée «Great Tom» - l'une des plus grosses d'Angleterre, sonne 101 coups tous les soirs à 21 h 05 (à l'origine, il n'y avait que 101 étudiants à Christ Church et ils n'étaient pas autorisés à rester dehors après cette heure !

Nous pénétrons ensuite dans le Grand Hall : c'est la plus grande salle à manger médiévale d'Oxford où les membres du collège prennent leur repas ( des scènes d'Harry Potter y ont été tournées et elle a inspirée à Lewis Caroll, précepteur de mathématiques au collège sous son véritable nom Charles Dodgson, le livre d'Alice au pays des Merveilles).

Le réfectoire

De là, nous passons dans le cloître puis la cathédrale - la plus petite d'Angleterre - qui faisait partie de l'ancien Prieuré antérieur au collège et construite vers 1170-1190.

Mais ce qui nous épate également, ce sont les pelouses impeccablement tondues et délicatement taillées sur les bords : du grand art !

Nous poursuivons notre visite par la Bodleian Library, la plus grande bibliothèque universitaire du Royaume-Uni qui renferme plus de 9 millions d'ouvrages et qui a vu défiler la fine fleur des rois, prix nobel, premiers ministres anglais ainsi que de nombreux écrivains comme Oscar Wilde ou J.R.R. Tolkien … Construite autour d'une grande cour carré «The Old School Quadrangle» à partir de 1602 avec un magnifique amphithéâtre - salle d'examen «The Divinity School».

Superbe plafond de Divinity School
Afin d'avoir une vue plus large, nous grimpons au sommet de St Mary The Virgin par un escalier tellement étroit qu'il est impossible de s'y croiser ! Effectivement, la vue est superbe sur les collèges et rues alentours.

All Souls College
Nous décidons qu'Oxford mérite un déjeuner anglais et nous allons nous attabler dans un pub ; ce n'est pas comme en France, il faut aller choisir son menu et sa boisson au bar, régler la note et aller s'asseoir à une table où l'on viendra nous servir. Nous choisissons un peu au hasard : une pomme de terre agrémentée de bacon, cheddar, champignons et salade et en dessert un apple pie, le tout arrosé d'une petite bière : ce n'est pas mauvais mais c'est malgré tout assez cher !

Après cet intermède culinaire, et un petit détour dans le Covered Market


Dans une allée du Marché couvert

nous partons en promenade vers l'Isis River : sous Folly Bridge, nous nous arrêtons prendre un café au pub "The Head of the River" où s'achèvent les courses d'aviron - lorsqu'il y en a ;

The Head of The River


Des canoteurs courageux

Malheureusement la pluie est là qui décourage notre envie de promenade ; nous retournons donc tranquillement vers la ville reprendre notre bus pour le camping.

Le lendemain matin, départ pour Cambridge où nous arrivons aux alentours de midi. Là aussi, c'est un bus "à impériale" qui nous amène en centre ville, avec toujours un temps frais et des nuages bien menaçants : le cœur de la ville est moins important que celui d'Oxford mais très sympathique également : beaucoup de jeunes bien sûr, beaucoup de commerces et énormément de vélos …


Une rue du centre ville
et bien sur des collèges : 31 au total. Le premier date de 1284 créé par des exclus d'Oxford.

Façade du Trinity College
Après une promenade dans le centre ville, nous visitons le Saint John's Collège - comme à Oxford beaucoup d'autres ne sont pas ouverts au public en cette période d'examens -

La façade de St John's College



















La cour d'honneur

Une grande cour d'honneur ornée d'un magnifique gazon entourant les différents bâtiments du collège : salles de cour, réfectoire et logements, une chapelle et deux autres cours derrière encadrées par d'autres bâtiments.

La particularité : «the Bridge of Sights» réplique du Pont des Soupirs de Venise,


The Bridge of Sights sur la Cam
qui traverse la rivière Cam et mène à New Court le nouveau collège construit vers 1830 pour pouvoir accueillir plus d'étudiants ; c'est un bâtiment de style gothique, version romantique d'un palais médiéval.


New Court dans les Backs
Tout autour, les Backs, à l'arrière des différents collèges, vastes pelouses ornées d'arbres et qui donnent à Cambridge son air champêtre, avec les canots sillonnant la rivière.

Le temps n'étant pas vraiment de la partie nous avons donc renoncé à cette balade en canot sur la Cam et sommes retournés nous promener dans la ville,





admirant les façades des collèges, les églises, et toute l'agitation étudiante de cette petite ville de 130.000 habitants.

Voilà pour les premiers jours de notre périple en terre britannique. Après une étape dans le Norfolk, nous allons goûter un petit air médiéval dans la forêt de Sherwood avant de continuer notre montée vers l'Ecosse.

vendredi 10 juin 2011

Préambule


Nous avions donc passé la frontière de la France le 20 Avril et le 5 Juin, nous repassons la frontière, cette fois-ci maritime, vers le Royaume-Uni après un mois et demi où nous avons réglé un certain nombre de choses concernant notre périple et vu la famille et quelques amis.

Nous envisageons un séjour de trois mois dans les Iles Britanniques axé prioritairement sur l'Ecosse, le Pays de Galles que nous n'avions fait qu'effleurer lors d'un précédent passage et la Cornouailles. Si nous avons le temps, nous essayerons de visiter l'Irlande, mais uniquement si nous estimons pouvoir le faire sans nous précipiter. Concernant l'Angleterre proprement dite, nous connaissons déjà un peu le sud et Londres et nous n'y reviendrons pas, de même pour la région autour de Stratford-upon-Avon que nous avons déjà eu l'occasion de voir.


Nous avons donc prévu, après avoir débarqué à Newhaven de faire une halte à Chichester - près de Portsmouth - où nous devons voir de la famille, avant de monter sur Oxford puis Cambridge pour ensuite monter le long de la côte est jusqu'à l'Ecosse ; nous redescendrons le long de la côte ouest, le Pays de Galles - l'Irlande ? - et la Cornouailles avant de rembarquer fin Août / début Septembre pour un nouveau passage en France, avant notre départ pour l'Argentine prévu aux environs de la mi- novembre.

Concernant le camping-car, et hormis les vérifications nécessaires après les 10.000 km parcourus entre le Portugal, le Maroc et l'Espagne, la principale modification apportée est la mise en place de suspensions pneumatiques assurant une meilleure stabilité.

Nous avons remisé notre dictionnaire espagnol - que nous gardons précieusement pour plus tard ! - et sorti celui d'anglais et procédé à une révision accélérée que nous poursuivrons durant ces trois mois ! Nous avons acheté les guides du routard pour l'Ecosse, le Pays de Galles et l'Irlande, sorti les parapluies et K-way et préparé les appareils photos.

Pour supprimer les frais bancaires sur les retraits et les paiements par CB, nous avons pris le service Jazz International de la Société Générale ouvert maintenant aux voyageurs : ne resterons à notre charge que les frais de change … et le coût de l'adhésion bien sûr ! Nous espérons que cette option se révèlera intéressante.

En effet, les Iles Britanniques sont une destination beaucoup plus onéreuse que le Maroc, et même le Portugal et l'Espagne, d'autant que le camping sauvage n'y est pas possible, sauf peut-être en Ecosse, et les campings plutôt chers. Nous visiterons également beaucoup plus de monuments - ce qui a un coût - même si nous avons choisi l'Ecosse pour profiter un maximum de la nature.

Enfin, la grande inconnue : le temps ! Nous espérons qu'il sera agréable et tant pis s'il fait un peu frais, mais nous aimerions surtout qu'il ne pleuve pas trop pour profiter un maximum des paysages … mais bon, cela fait partie des aléas du voyage !

Nous espérons que vous aurez plaisir à continuer de nous suivre même s'il ne s'agit pas d'une destination que l'on pourrait qualifier d'exotique ; nous pensons que les Iles Britanniques possèdent de nombreux attraits que nous comptons bien découvrir et peut-être vous donner envie de connaître à votre tour.