Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







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samedi 18 décembre 2010

En quittant le Portugal



Finalement, nous restons 4 nuits à l'aire proche de Caldas de Monchique, petite ville de la Serra de Monchique, au sud-ouest de la province de l'Algarve. Nous recommandons vivement cette aire privée à tous les camping-caristes venant visiter la région et désireux de calme et de nature.

Perdue au bout d'une route de terre dans la Serra, mais très bien aménagée et entretenue - sans parler de l'accueil, très agréable - nous avons passé là 3 journées de repos avec promenade dans la nature.

(malheureusement là aussi, de violents orages ont creusé des rigoles dans les chemins et les ont rendu bien boueux).

Nous avons également eu droit à des mandarines cueillies sur l'arbre - et non traitées - vraiment délicieuses ! Nous apprenons également que ces arbres auxquels on a enlevé une bonne partie de l'écorce sont des chênes lièges. Cela nous avait intrigué depuis un bon moment car nous en avions vu fréquemment sans pouvoir en demander la raison : en fait on recueille l'écorce pour en extraire le liège.


Nous faisons là aussi connaissance avec des camping-caristes français - habitués des lieux - qui viennent y passer les fêtes de fin d'année avant d'aller au Maroc. Comme ils y sont déjà allés à 3 reprises, ils nous donnent des renseignements, tant sur le voyage en bateau que sur le pays en camping-car.

Antonio (le propriétaire de l'aire) parlant français, cela nous permet quelques discussions. En effet, si nous arrivons à comprendre grosso modo ce qui est écrit en portugais - je dit bien grosso modo en parlant des choses de la vie courante ! - le portugais parlé nous reste incompréhensible hormis «obrigado pour merci» «sim : oui» ce qui est un peu court ! Heureusement, un certain nombre d'entre eux parle le français et/ou, comme nous, se débrouille en anglais ce qui, évidemment limite les conversations !

Après ces trois jours bien agréables, nous continuons notre périple, direction la frontière espagnole. En descendant de la Serra, nous visitons

Silves, petite ville proche de la côte,

gardant des vestiges de rempart et un château fort de calcaire rouge.

Des vestiges wisigothiques, puis des restes d'une citadelle maure ont été mis à jour. La ville leur aurait été reprise par le roi Sancho 1er en 1185. Sa statue en bronze - immense - garde d'ailleurs l'entrée du château.

Du haut des remparts, on a une très belle vue sur la plaine environnante ou poussent des champs entiers de mandariniers plein de fruits. On en propose le long des routes : nous avons vu des pancartes : 5 kg pour 1 euro !

Sur le haut de la tour de l'ancienne porte de la ville, des cigognes ont installé leurs nids. Ce n'est pas la première fois que nous en voyons depuis que nous avons passé Lisbonne. Elles viennent elles aussi et, semble-t-il, en grand nombre, passer l'hiver sous une température plus clémente !

Nous quittons Silves de bonne heure le matin, par un temps ensoleillé mais froid. Nous souhaitions visiter Faro, mais impossible de se garer. Nous continuons jusqu'à Fuzeta, petit port de pêche ou nous nous installons en bord de mer.


Nous nous promenons dans la petite ville et faisons un tour sur la plage, mais le vent est fort et froid !

Nous partons à l'aube et longeons la côte jusqu'à Vila Real de Santo Antonio à la frontière espagnole, avant de décider finalement de prolonger notre visite du Portugal, en remontant vers le Nord.

Le temps est beau mais les températures se rafraichissent. Nous sommes dans un paysage tout à fait différent fait de collines couvertes de pins ou d'oliviers.
Peu de villages, ou ils sont bien cachés dans les collines. Nous nous arrêtons à Mertola :

il s'agit d'un village anciennement fortifié couronné par un château fort.

Cette partie de l'Alentejo, en bordure de l'Espagne possède un certains nombres de petites villes comme celle-ci et nous envisageons de les visiter.

Pour le soir, nous nous arrêtons près d'un petit village - Entradas (proche de Beja) - ou nous allons nous promener : il est vraiment typique de ceux que nous avons pu traverser depuis que nous sommes au Portugal :

encore beaucoup de rues pavées, petites maisons blanches avec souvent un liseré de couleur à la base et autour des portes et fenêtres, avec parfois une décoration en façade, sous forme d'azurelos - céramique peinte - qu'affectionnent les Portugais.

Nous avons trouvé beaucoup de charme à ces villages, que ce soient de petits ports de pêche, ou perdus dans la campagne. En cette saison, personne ne traine dans les rues ou n'est assis dehors à la terrasse des cafés ou devant les maisons !

Nous sommes seuls à nous promener dans la campagne !


Le lendemain matin, il fait 3° et nous changeons d'avis : visiter par ces températures est un peu dur ! Nous filons sur Beja sans nous arrêter, admirons Serpa de loin, et filons sur la frontière espagnole. De là, nous dévalons sur Séville et prenons la direction d'Algésiras : nous visiterons l'Andalousie au retour ! En route pour le Maroc ! Effectivement, arrivés à la pointe sud de l'Espagne, il fait meilleur, mais c'est la pluie qui revient. Tant pis, nous embarquons : nous verrons bien quel temps il fera de l'autre côté …

A bientôt au Maroc





lundi 13 décembre 2010

En quittant Lisbonne

En quittant Lisbonne, nous continuons à descendre vers le Sud et nous arrêtons sur une aire près d'un lac de barrage à Pego do Altar. Durant la nuit, nous avons droit à deux orages impressionnants tant par la quantité d'eau que la violence des éclairs et du tonnerre et des rafales de vent : effectivement, au matin, les eaux du lac ont bien monté.

Nous étions un petit groupe de 7 ou 8 camping-cars – Allemands, Anglais, Belge et nous – Comme on peut le voir sur la photo, nous avions l'impression d'avoir un camping-car de lilliputien !

Le plus grand camping-car appartenant à un couple belge est un modèle US avec des extensions sur les côtés, dans les 10 mètres et il tracte une voiture !


Nous reprenons notre route en retrouvant le bord de mer : partout, les champs sont plein d'eau. Les températures sont douces, mais le ciel gris et les averses fréquentes et nous retrouvons le vent. Nous nous arrêtons sur un parking en haut des falaises dominant la mer près du village d'Odeceixe.


A nouveau, vent et pluie nocturne. Nous sommes seuls sur ce grand parking : on se croirait un peu au bout du monde …

Le lendemain, toujours sous la pluie, nous descendons jusqu'à Sagres.


Cette fois-ci, nous avons atteints la pointe sud ouest du Portugal. De nombreux camping-cars stationnent dans la petite ville, dominée par un vieux fort.


Là encore, toutes les nationalités anglais, irlandais, autrichiens, polonais, suisses, allemands et français. Nous faisons la connaissance d'un couple de français qui passent l'hiver dans la région et qui, retraités, vivent à l'année dans leur camping-car et se promènent en Europe. Nous passons un bon moment à discuter de cette nouvelle vie : voilà plusieurs années qu'ils vivent ainsi et ne souhaitent plus en changer … ce qui nous conforte dans notre projet …
Nous profitons d'un temps plus clément pour nous promener le long des promontoires qui entourent la ville et visitons le fort.


Ici aussi Henri le Navigateur est à l'honneur : il aurait créé dans la ville de Sagres une école de navigation qui aurait rassemblé toutes les connaissances maritimes de l'époque.



Nous poussons jusqu'au Cap Sao Vicente qui est vraiment la pointe sud-ouest de l'Europe : il fait un vent !



Cette fois-ci, nous devons tourner vers l'Est ou remonter !




Nous optons pour une halte verdure et calme dans la Sierra de Monchique un peu dans l'arrière pays.



mercredi 8 décembre 2010

Ericeira et Lisbonne



Le lendemain, nous en profitons pour faire lessive et repassage,

puis nous allons nous promener : Ericeira est un petit port de pêche, mais également une station balnéaire et un rendez-vous de surfeurs. Il y a beaucoup de constructions neuves tout autour, et le camping lui-même est très grand : actuellement, nous sommes quelques vacanciers de passage en route vers le sud, mais il y a quelques personnes à demeure, vivant à l'année dans leurs caravanes aménagées, avec même de petits jardins ...

La vue est superbe, en bord de mer,

mais là encore, si les journées sont belles, il fait froid et le vent souffle. Les deux nuits que nous y passons, nous avons droit à des orages nocturnes avec de sacrés coups de vent !


A part çà, nous commençons à bien nous habituer à notre nouvelle vie, à "prendre nos marques" et nous espérons seulement pouvoir bientôt quitter l'anorak ! Mais il parait qu'il fait encore plus froid en France !


Quel que soit le temps, nous ne voulons pas faire l'impasse sur Lisbonne. Le 3 en début d'après-midi, et par un beau soleil, nous prenons la route vers Lisbonne. Nous sommes bientôt dans la banlieue et ce n'est pas toujours facile de se diriger, mais finalement, nous arrivons à Belém sans trop de problème, au pied du Padrao dos Descobrimentos

et pas très loin de la Torre de Belém.

Le temps est gris mais il ne pleut pas : nous partons tout de suite à la découverte de ces monuments. La tour est plus petite que je ne pensais : il faut dire que le Monuments aux Découvreurs et, en toile de fond, le pont du 25 Avril sont des œuvres d'une toute autre dimension ! Et le Tage arrivé à son embouchure, est un fleuve majestueux. Le soir, malgré le vent, nous nous promenons un moment sur la berge. Nous rencontrons d'autres camping-caristes français, eux aussi en route pour le sud en raison du froid. Habitués de Lisbonne, ils nous confirment que ce temps est assez rare. Tant pis !

Le lendemain, de bonne heure, nous partons vers le centre ville par un train/métro et nous nous lançons à la découverte (il fait 10° et le vent souffle)

Nous remontons la rua Augusta

pour ensuite nous perdre dans les ruelles du quartier de l'Alfama

puis du Chiado.
Pour en profiter encore mieux, nous prenons le tram :

alors là, bravo aux conducteurs lisboètes !

qui doivent parfois remonter des ruelles très en pente en marche arrière pour laisser passer le tramway !

Après manger, la pluie revient : nous allons faire une station dans une boutique de change/internet pour envoyer quelques messages, puis nous revenons tranquillement vers la gare. Si ce n'était le froid, la journée a été très agréable et nous reprenons notre train pour Belém comme de vieux habitués …

Le lendemain, après une nuit de pluie et de vent, la température a grimpé de 10° : c'est beaucoup plus agréable mais il fait un vent ! Nous allons à la découverte du Mosteiro dos Jeronimos, juste en face de là où nous stationnons.

C'est dimanche et la visite est gratuite : construit dans les années 1500, à l'époque des grandes découvertes des navigateurs portugais, il se situe à proximité de la berge où la flotte de Vasco de Gama accosta à son retour des Indes.

Très vaste et très ouvragé c'est également l'un des rares bâtiments miraculeusement épargné par le tremblement de terre de 1755. Le cloitre - où repose le poète Fernando Pessoa -

est de style manuélin : arches et colonnes finement ouvragés évoquant la porcelaine biscuit. Dans l'église - dont nous n'avons vu que le fond car il y avait une messe - reposent Vasco de Gama et Luis de Camoes ainsi que le roi Manuel 1er.

Nous ne voulons pas manquer le Musée de la Marine : effectivement, il retrace la grande aventure des Grandes Découvertes : Henri le Navigateur, Bartolomeu Dias, Vasco de Gama avec de nombreuses maquettes des navires de l'époque.

Bien sur, nous sommes loin d'avoir fait le tour de Lisbonne, mais nous décidons de continuer notre descente.


Nous partons donc après manger, le vent souffle toujours aussi fort et il va nous falloir franchir le fleuve ! Effectivement, la traversée est impressionnante avec ce vent et le pont très long !






En route vers le Sud


Nous reprenons la route de bonne heure le 29 en direction de Braga que nous souhaitons visiter, mais à nouveau la pluie est de retour ! Finalement, nous allons jusqu'au Bom Jesus do Monte un peu en dehors de la ville. Il s'agit d'une église au sommet d'une colline - avec vue superbe sur la ville de Braga -

et auquel on accède par un escalier à double rampe baroque. Nous profitons d'une accalmie pour grimper par le funiculaire (le plus ancien de Portugal)



C'est une architecture étonnante qui n'est pas sans charme mais maintenant c'est le froid qui nous chasse.

Notre camping-car n'est pas équipé pour le gel : avec regret, nous faisons une croix sur la partie est : Bragança, Guarda, etc car nous craignons des problèmes de gel éventuel au niveau du réservoir d'eau et les températures sont voisines de 0, sans compter le verglas possible !

Nous traversons Porto et descendons le plus possible (de toute façon il pleut constamment) et nous arrêtons, en dessous d'Aveiro, à Batalha ou a été érigé à partir de 1388 et jusqu'au XVI ème siècle le Monastère de Sainte Marie de la Victoire commandé par le roi Joao 1er suite à sa victoire sur les Castillans à la bataille dAljubarrota en 1385. Sur la vaste esplanade se tient la statue équestre du Connétable Nuno Alvares Pereira qui commandait les troupes portugaises.


A la fois vaste et imposant, l'intérieur n'est décoré que de vitraux.


Dans une chapelle attenante, reposent le roi Joao 1er et Felipa de Lancastre ainsi que leurs enfants, dont Henri le Navigateur, instigateur des Grandes Découvertes.

Tombeau d'Henri le Navigateur


le cloître attenant

avec une vasque de toute beauté ...

c'est un mélange de style gothique et de la sculpture dite «manuéline» semblable à une dentelle de pierre. Nous le visitons le lendemain - à la faveur d'une éclaircie - et en particulier, les chapelles inachevées,

très finement ouvragées, et laissées ouvertes sur le ciel. Finalement, nous y passons la matinée !

Le 1er Décembre, nous décidons de pousser jusqu'à Fatima, à une vingtaine de kilomètres de là. Nous partons sous le soleil, mais en grimpant, nous rencontrons le brouillard, pour finalement nous garer près du sanctuaire dans une sorte de coton : de la basilique, on ne voit pas la moitié de l'esplanade, ni le sommet de l'édifice !

Il y a malgré tout un peu de monde - dont quelques pèlerins arrivant à genoux ! - Nous faisons le tour du sanctuaire : si l'architecture diffère, le principe est le même qu'à Lourdes : une très grande esplanade pouvant accueillir la masse des pèlerins devant la basilique.

Un peu plus loin de toutes petites «boutiques» proposent les habituels souvenirs. Heureusement, vers midi, le temps se dégage un peu.

Au café, nous voyons à la télévision que la neige n'est pas très loin : ne voulant pas être coincé par les intempéries, nous repartons rapidement vers la mer et décidons de pousser jusqu'à Ericeira - petite station balnéaire au nord de Lisbonne. Et effectivement, là, il fait doux : nous arrivons par un royal 15 ° : enfin, je n'ai plus les pieds gelés …