Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







samedi 25 août 2018

Dublin et la descente vers Rosslare

(du 3 au 10 Juin 2018)


Nous partons maintenant en direction de Dublin et notre route nous amène dans la vallée de la Boyne, petite rivière tranquille qui fut le témoin de la défaite de Jacques II contre Guillaume d'Orange en 1690, défaite qui mit fin aux espoirs des catholiques irlandais malgré l'aide des français ... et imposa la domination anglaise sur l'Irlande : nous n'allons donc pas jusqu'au champ de bataille de triste mémoire mais allons faire un tour au Bru na Boinne, un des plus importants ensembles mégalithiques d'Europe.

sur les bords de la Boyne

 


Nous allons en particulier visiter le tumulus de Newgrange - dont la fondation remonterait à environ 5000 ans - d'une taille imposante (plus de 80 m de diamètre) et composé d'un couloir étroit bordé de pierres dressées menant à une salle centrale : difficile de bien comprendre à quel usage elle était destinée : lieu de cérémonie, lieu funéraire ... On nous y fait pénétrer par petits groupes car il est difficile de s'y tenir nombreux ... sauf en hauteur de plafond ! 

le tumulus de Newgrange

D'après la guide, lors du solstice d'hiver, le soleil pénètre par le couloir jusqu'au coeur de l'édifice, ce qui avait surement une importante signification ... Tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, de nombreuses pierres sont décorées de spirales ... En fait, beaucoup reste encore à comprendre au sujet de ce type de monument. Dressé sur une petite colline, il domine une douce vallée qui devait être giboyeuse et facilement cultivable il y a 5000 ans ...

accès à la salle intérieure


mégalithe décoré de spirales et de frises

Après cet intermède champêtre, nous poursuivons notre route en direction de Dublin ; en fin d'après-midi, nous arrivons au camping en périphérie de la ville mais avec un arrêt de bus juste à côté. La seule chose que nous ne savions pas c'est que le lendemain était un "banking day"  et qu'il n'y avait pas de bus avant la fin de matinée ! Heureusement, un bus pour touristes peut nous déposer vers 10 h au coeur de la ville et nous sommes nombreux à utiliser cette solution !

Comparée aux mégalopoles du monde, Dublin fait figure de "petite" ville avec ses 520.000 habitants ! Dès l'époque celtique, l'estuaire de la Liffey est habité  mais la date officielle de la création de la ville est 988 et elle doit son nom aux eaux noires "Dubh Linn" du fleuve. De 1170, date de la prise de la ville par les Normands jusqu'en 1921, date de l'indépendance, la ville reste aux mains des Britanniques.

Grâce au commerce maritime, elle se développe et s'enrichit, et ce, jusqu'à la révolution industrielle où elle est peu à peu envahie par les populations paysannes ruinées. Même si la vie intellectuelle y reste importante, il faudra attendre l'adhésion à l'Union Européenne et ses subventions ainsi que la révolution numérique pour que la ville retrouve son dynamisme. Malgré tout, le centre historique se visite à pied sans problème avec quelques quartiers qui méritent incontestablement le détour.

le monument O'Connell

sur les bords de la Liffey


Nous débarquons donc de notre bus sur O'Connell Street, les "Champs Elysée" dublinois : le soleil est là avec un petit air frais qui rend la promenade agréable. Nous descendons l'avenue vers la Liffey et tout de suite à droite sur l'autre rive du fleuve, c'est Temple Bar, LE quartier à ne pas manquer ! Il se parcourt en fait assez vite : quelques rues piétonnes entrecoupées de ruelles étroites : les vieux immeubles qui abritaient des ateliers et des artisans ont été réhabilités, beaucoup sont maintenant des bars ou de petits restaurants sympathiques ; nous y faisons halte pour un breakfast irlandais ... qui nous servira en fait de repas de midi, vue la quantité ! 


dans une rue de Temple Bar




Nous déambulons ensuite dans les ruelles : de la musique s'échappe des bars, beaucoup de fleurs égayent les murs de briques rouges, tandis que les devantures de couleurs vives des boutiques éclairent les pavés des rues : sous le soleil, c'est une balade sympa que nous terminons en traversant Dame Street vers le château. En fait, il ne reste pas grand chose du château médiéval et nous nous contentons de faire un tour dans la cour d'honneur de la résidence des vice-rois d'Angleterre.

la cour d'honneur du Palais


Nous continuons notre tour de ville par la tournée des cathédrales : Christchurch tout d'abord, en fait rénovée de fond en comble à la fin du XIXème siècle, puis St Patrick ; cette dernière aurait été construite à partir de 1191 sur le lieu même de la conversion du saint patron de l'Irlande. On peut y voir le tombeau de Jonathan Swift ainsi que l'impressionnant monument funéraire de la famille Boyle ; après une petite halte verdure dans le jardin qui jouxte la cathédrale, nous poursuivons notre déambulation vers St Stephen's Green.

Christchurch




en arrivant à la Cathédrale St Patrick


le choeur avec les étendards des Chevaliers de St Patrick

la pierre tombale de Jonathan Swift



C'est un très agréable square, bordé de belles maisons et agréablement ombragé ; après une petite halte nous remontons vers le Trinity College, université fondée en 1592 par Elisabeth 1ère. Nous nous promenons dans les cours mais renonçons à visiter l'Old Library où se trouve le Book of Kells (vieil ouvrage en velin - le Nouveau Testament écrit en latin - daté du VIIIème siècle qui connut diverses péripéties avant d'être récupéré par l'université) : la file d'attente est tellement longue que nous ne le verrions pas avant le soir ! 

de l'art de rue au hasard de la promenade
atmosphère paisible à St Stephen Green

dans les jardins de Trinity College



Nous décidons de nous rabattre sur le National Museum of Archeology qui retrace l'histoire de l'île mais il est fermé sans précision ! Nous remontons vers O'Connell St avec un petit arrêt à la General Post Office où fut déclaré à Pâques 1916 l'indépendance de l'Irlande par quelques insurgés. Ils tinrent une semaine face à l'armée britannique et furent presque tous fusillés ! 

rue piétonne au centre de Dublin

petite incursion dans la Grande Poste



C'est le moment de ramener quelques souvenirs d'Irlande et les boutiques pour touristes ne manquent pas ! Mis à part les monuments aux héros irlandais et en particulier O'Connell, nous sommes un peu interloqués par la flèche de métal élevée au milieu d'une intersection ... Et voilà le bus qui vient nous reprendre. Dublin aurait certes mérité un plus long séjour mais nous avons encore de la route à faire et nous avons réservé le ferry de retour...

ligne de tram sur le pont O'Connell


la flèche au centre de l'avenue


Nous prenons la direction des Monts Wicklow et la route est vraiment très agréable : on est très rapidement en pleine nature ; paysage de collines couvertes de bruyère ou dénudées par le vent avec des forêts dans les vallons, et bien sûr des lacs ...Nous faisons de nombreux arrêts pour profiter du paysage avant d'arriver à la petite ville de Glendalough  ... bondé de touristes ! 


en route vers les monts Wicklow





en descendant vers Glendalough



C'est à Wicklow que nous retrouvons l'océan pour ne plus le quitter jusqu'à Rosslare ; encore quelques arrêts dans de mignons petits ports avant de rejoindre le port d'embarquement : cela fait un mois que nous avons débarqué ! Comme à l'aller, la traversée est sans histoire ; au matin, le temps est doux mais il y a du brouillard et le capitaine fait donner la corne de brume. 

dans un petit port de la côte



Nous débarquons comme prévu à 10 h 30 à Roscoff et reprenons la route vers l'est jusqu'à Rennes, puis le sud. Arrêt sur une aire sympa à Segré mais c'est la fête des écoles et nous sommes environnés d'enfants surexcités et de parents débordés, et ce jusqu'à près de minuit ! 



Il fait maintenant bien chaud et nous avons hâte d'arriver ; c'est à ce moment là qu'à lieu l'accident : sur l'autoroute en sortant de Limoges, le pneu arrière éclate : heureusement, Alain garde le contrôle et nous pouvons nous garer, appeler les dépanneurs et récupérer les morceaux de pneu et de tôle sur la chaussée ! Nous avons eu chaud !

Nous pouvons heureusement continuer notre route et roulons - un peu crispés - jusqu'à Souillac où nous faisons une nouvelle halte : il fait très chaud et nous partons faire un tour dans la vieille ville pour trouver un peu de fraîcheur dans les ruelles ; nous nous offrons le restaurant, content de nous en être tiré à si bon compte ! 



Enfin c'est la dernière étape qui ramène Pégase au bercail : il n'a pas trop fière allure mais il termine sur ses quatre roues !

plus de peur que de mal !


En nous embarquant pour l'Irlande, nous espérions faire une belle balade et voir des sites intéressants mais ce périple a été plus que çà : nous avons été pris par le charme de cette île ... nous avons eu l'occasion de voir ailleurs des lieux plus prestigieux ou extraordinaires mais l'Irlande a une beauté à la fois simple et subtile qui nous a séduit : nous y étions bien tout simplement et nous n'avons pas vu le temps passer d'autant que la météo nous a été particulièrement favorable ; nous sommes loin d'y avoir tout vu et pourrions largement y passer encore un mois : c'est vraiment un beau pays à découvrir en camping-car ... ou autrement !     

                   








mercredi 8 août 2018

le nord de l'Irlande et l'Irlande du Nord

(du 27 Mai au 2 Juin 2018)


Nous arrivons au Donegal par la petite ville qui porte son nom, nichée au fond d'une baie ; la promenade le long des quais est agréable ainsi que le centre ville, très animé. Nous allons bien sûr visiter le château des O'Donnell datant de 1474 - il fut lui aussi confisqué par les Anglais au XVIIème siècle qui lui adjoignirent une aile de style Tudor ; l'ensemble a été en partie restauré mais a gardé un certain cachet.

petit arrêt sur le qui de Donegal

la mignonne place centrale

le château des O'Donnell

la salle d'apparat restaurée

Avant de repartir, nous allons faire un tour dans les ruines de Donegal Abbey : il reste peu de choses, mais sa situation à la pointe d'une petite presqu'île dominant la baie ne manque pas de charme. Nous avons toujours droit à un temps superbe : soleil et grand ciel bleu ! 

les ruines champêtres de l'abbaye


Après un petit arrêt à Ardara et le long du Gweabarra, nous voilà à Dungloe ; paysages de tourbières, de landes couvertes de genêts en fleur, avec malgré tout de vertes prairies où paissent tranquillement les moutons ... la côte découpée en une multitude de petites criques : beaucoup de rochers noirs ou gris avec quelques arpents de sable qui brillent au soleil : région sauvage et en même temps paisible ...

en traversant le Donegal


un lac n'est jamais bien loin ...


Sans nous presser, nous voilà déjà à Dunfanaghy où nous allons faire un tour à l'ancien hospice qui recueillait les pauvres pendant la grande Famine ; ici on faisait à charité, mais à la dure semble-t-il ! Nous continuons notre route, avec un petit arrêt pour admirer Doe Castle sur son promontoire, jusqu'au Glenveagh National Park.

les pauvres gagnent durement leur pain ...


Doe Castle sur son promontoire

Depuis le parking, nous prenons le minibus jusqu'au château : il fait chaud et il n'y a pas d'ombre le long du chemin ! En tout cas, la promenade en vaut la peine : au milieu de landes et de collines arides, on arrive au bord du Lough Veagh où se dresse un improbable château construit dans la seconde moitié du XIXème - avec remparts, tours et tourelles ! - par un négociant enrichi qui n'hésita pas à expulser ses métayers pour réaliser son rêve ; tout autour, différents jardins à thème et un grand parc que l'on peut parcourir à sa guise : même si on trouve le château un peu "too much" les jardins sont un vrai régal : protégées des vents, des essences exotiques y poussent sans problème !  

dans les jardins du château de Glen Veagh

le Glen Veagh

la piscine au bord du glen

les jardins dessinés par un architecte

la terrasse italienne


le château façon moyen-âge ...




Nous nous dirigeons maintenant vers la péninsule d'Inishowen, dans un paysage qui alternent les landes rocailleuses et les vertes prairies sous un ciel toujours aussi bleu et une température plus qu'agréable avec juste un petit vent océanique pour atténuer la chaleur ! Nous sommes tout de même à la pointe nord-ouest de l'Irlande et nous ne nous attendions pas à bénéficier d'un temps aussi beau à fin Mai !

en roulant dans la péninsule d'Inishowen

Nous allons visiter le Doagh Famine Village : c'est un ancien village transformé en musée qui détaille en particulier la vie des habitants de la région pendant la Grande Famine, leurs coutumes (funérailles, messes et alcool clandestin, etc) et comment ils ont survécu ; est également évoqué la lutte des Fenians avec les pièces secrètes ... qu'il faut découvrir ! Nous allons ensuite nous promener sur la lande jusqu'au bord des plages de sable fin : nous avons vraiment le coup de coeur pour ce petit coin d'Irlande !


le Doagh Famine Village


coutume de l'exposition du corps avant l'enterrement

la misère au temps de la Grande Famine

l'école clandestine pour les petits catholiques

pas vraiment irlandais ...

la discussion avant la trêve



belle plage de sable blanc entre lande et océan ...

Nous redescendons vers l'est pour rejoindre le Lough Foyle et nous arrêtons sur un petit camping sur sa rive pour aller visiter Derry en bus. Port niché au fond du Lough, une citadelle y est construite au XVIIème siècle dans laquelle s'installent les colons anglais ... les irlandais catholiques étant rejetés dans les faubourgs en particulier à l'ouest, du côté des tourbières "le Bogside". Ayant victorieusement résisté aux troupes du roi catholique Jacques II en 1689, la ville va devenir le symbole et l'un des lieux emblématiques de la lutte entre les deux communautés.

Au camping au bord du Lough Foyle

Nous commençons la visite par un solide "Irish Breakfast" avant d'attaquer la promenade sur les remparts ; les murailles qui entourent la vieille ville s'ouvrent sur les faubourgs par sept portes, elles-mêmes protégées par des bastions imposants où d'anciens canons semblent prêts à faire feu ... Après un petit arrêt à la St Augustine Church, mignonne petite église entourée de son mini cimetière, nous allons faire un tour à la Cathédrale St Columb, première cathédrale protestante construite en Irlande. 

A Derry, en grimpant vers les remparts

l'Apprentice Boy's Hall dans la vieille ville


promenade sur les remparts


la petite St Augustine Church

vue sur le Bogside depuis les remparts



la cathédrale St Colomb

et son fameux boulet datant du siège de la ville

un quartier protestant ...

le Guidhall au bord de la Foyle


dans le Derry Craft Village


Même si tout semble serein, on ne peut que constater les drapeaux britanniques qui flottent au-dessus des quartiers protestants, tandis que les drapeaux de l'Irlande et de l'UE flottent sur le Bogside ... Après un dernier tour dans la citadelle, c'est de ce côté que nous nous dirigeons ; on y est accueilli par le célèbre "You are now entering Free Derry" avant de découvrir les fresques de rue et le monument aux grévistes de la faim de 1981.

drapeaux côté Bogside


Liste des grévistes de la faim morts en 1981

y figurent également tous les grévistes de la faim de l'histoire de l'Irlande ...


A peine plus loin, c'est le Museum of Free Derry qui retrace la lutte des catholiques pour les droits civiques, en particulier la bataille du Bogside et le Bloody Sunday durant lequel, l'armée britannique n'hésita pas à tirer sur des manifestants pacifiques, tuant 14 personnes dont des enfants ... c'est vraiment émouvant à découvrir ... Après une promenade le long du Lough Foyle, nous reprenons notre bus en direction du camping.


vue de Derry depuis le pont sur la Foyle

Derry était une première incursion en Irlande du Nord (mais nous avons pu tout régler en euros), que nous allons poursuivre en franchissant par ferry le Lough Foyle à son extrémité ; après de très belles journées, c'est une petite pluie fine qui nous accompagne durant la traversée ; heureusement, le temps et la visibilité s'améliore peu à peu.

Nous longeons la côte : paysage de falaises noires entrecoupées de petites baies où se nichent des ports miniatures ... Malgré le temps gris, nous pouvons apercevoir les ruines sombres de Dunluce Castle qui semble suspendu sur son promontoire ; en fait, une partie du château s'est bel et bien effondrée dans la mer lors d'une tempête ! Puis un petit arrêt au-dessus de Whitepark Bay avant d'arriver à la Chaussée des Géants.


les ruines de Dunluce Castle au bord de la falaise


petit arrêt au-dessus de Whitepark Bay


Site classé à l'Unesco, il n'est pas d'une beauté extraordinaire mais plutôt étonnant : constitué de colonnes basaltiques découpées en prismes pentagonaux ajustés de façon parfaite et de différentes hauteurs : certains forment des gradins qui s'enfoncent dans l'océan, d'autres semblent des orgues accrochées aux flancs des falaises ... On peut se promener dessus et longer la baie avant d'emprunter "les marches du Berger" qui nous ramènent au Visitor Center. Là, un film nous explique la formation de cette curiosité naturelle.

falaises près de la Chaussée des Géants



l'étonnante découpe des blocs de pierre ...


la falaise basaltique découpée en minces colonnes

l'Orgue


un site vraiment surprenant !

l'ensemble s'enfonce dans l'océan ...




Autorisés à rester pour la nuit sur le parking, nous partons de bonne heure vers Bushmills où se trouve la plus ancienne distillerie de whiskey du monde, construite en 1608 ! Nous suivons la visite mais les explications en anglais de la différence avec les whisky écossais nous échappent un peu : une histoire de distillation semble-t-il ... Malgré tout, la visite est intéressante et se termine par une dégustation mais à cette heure-là, nous y trempons juste les lèvres ... c'est décapant ! En revanche, les jeunes touristes américains qui nous accompagnent ne sont pas freinés pour si peu !

on retrouve les "chapeaux chinois" des distilleries écossaises




les tonneaux nous attendent à la sortie !


Nous continuons notre chemin le long de la côte jusqu'à Carrick-a-rede, un îlot relié à la côte par un pont de corde : restant sur la terre ferme, je regarde Alain s'élancer sur la passerelle à plus de 20 mètres au-dessus de la mer ! Le site est sympa car on a une belle vue sur la côte et le temps est à nouveau ensoleillé. Nous longeons les glens of Antrim depuis Ballycastle jusqu'aux environs de Larne, petites vallées qui se succèdent, parfois très encaissées, parfois très verdoyantes avec de jolies plages de sable ...

Alain se lance sur la passerelle !


la mer est à 24 mètres au dessous !



 
Mais le temps se couvre et il fait lourd : nous obliquons en direction de Ballymena quand nous sommes rattrapé par un énorme orage qui nous contraint à l'arrêt car on ne voit plus la route ... Nous arrivons finalement à Omagh où nous allons découvrir le Ulster American Folk Park qui retrace la vie des émigrés du comté de Tyrone vers les USA. La première partie est consacrée aux conditions de vie en Irlande aux XVIIIème et XIXème siècles avec la reconstitution d'un ancien village ; ensuite on "monte" à bord d'un "coffin-ship" où bateau cercueil où l'on découvre les conditions de la traversée : terrible ! avant de débarquer au "Nouveau Monde" avec là aussi un aperçu des conditions de vie pas vraiment faciles ... Des figurants en costumes d'époque animent les lieux et nous donnent des explications, ce qui rend la visite assez ludique.

reconstitution d'un foyer de miséreux au temps de la Grande Famine

la reconstitution d'une ferme de la moitié du XIXème siècle

foyer de tourbe

reconstitution d'une rue d'une petite ville irlandaise au XIXème siècle

arrêt au pub ...

les bas-flancs dans la cale où dormaient les émigrants


reconstitution d'une rue américaine

maison de rondins au Nouveau Monde

rencontre fortuite avec un soldat sudiste !

maison et son potager dans la campagne américaine

Heureusement, nous avons pu profiter de la visite sans une goutte de pluie, même si le temps est resté gris et maintenant, nous reprenons la direction du sud ; nous passons la "frontière" sans y prendre garde sinon que les distances sont maintenant en kilomètres et qu'il faut changer le GPS, surtout pour les limitations de vitesse ! Nous voilà à Castleblaney dans le comté de Monaghan où nous achevons notre périple dans le nord.


un sculpteur près du lac

promenade au bord du lac près de Castleblaney


Nous sommes contents d'avoir fait cette petite virée en Ulster, ce qui nous a permis de découvrir une autre facette de l'Irlande et, pour cette partie nord c'est la péninsule d'Inishowen et Derry qui nous ont plus particulièrement touché. Maintenant nous allons rejoindre la côte est et Dublin puis descendre vers Rosslare et la fin du voyage ...