Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







mercredi 13 avril 2011

De Grenade à Alméria

Nous quittons donc le bord de mer pour monter sur Grenade. Nous arrivons au Suspiro del Moro : c'est l'endroit où, par cette route, on voit Grenade pour la première fois - où la dernière, puisque c'est le lieu où, dit-on, Boabdil, le dernier sultan partant pour l'exil, se serait retourné pour contempler sa ville une dernière fois. En ce qui nous concerne, le temps est assez nuageux, le vent souffle assez fort et nous découvrons surtout les faubourgs, Grenade étant plus ou moins dans la brume …

Le camping est carrément dans la ville, pas au centre bien entendu, mais il y a un arrêt de bus juste devant le camping. Etant donné les difficultés pour obtenir un billet pour l'Alhambra, nous décidons d'y monter le jour même pour en acheter un pour le lendemain. Mais en fait, les billets vendus sur place ne sont que pour le jour même ! Nous préférons donc redescendre vers la ville pour la visiter : nous verrons bien demain s'il y a du monde.

En montant vers l'Alhambra

Nous arrivons très vite vers la cathédrale : le cœur ancien de la ville n'est pas très grand et se situe au pied de l'Alhambra : d'un côté l'Albaicin, ancien quartier musulman et la ville catholique autour de la nouvelle cathédrale construite sur le site de l'ancienne mosquée, selon le souhait d'Isabelle de Castille. C'est là aussi une vaste construction, de style Renaissance, mais tellement engoncée entre les maisons que l'on a du mal à la «voir» en entier ! Nous ne sommes pas tellement emballé par le monument ; en revanche, la Chapelle Royale qui la jouxte nous a beaucoup plus séduit.

La Coupole au-dessus du Choeur

Elle a été construite selon les vœux d'Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon qui souhaitaient être enterrés là. Ce n'est qu'en 1521 que Charles Quint, alors roi d'Espagne, fit transporter leur corps, à l'achèvement de l'édifice, ainsi que ceux de Philippe le Beau et Jeanne la Folle, fils et belle-fille des Rois Catholiques.

Plutôt de style gothique flamboyant, la nef est scindée en deux parties par une grille en fer forgé doré au feu : derrière, se trouve les cénotaphes des rois catholiques et de leurs enfants : un cierge y brûle en permanence, selon le vœu d'Isabelle. En dessous, on accède à la crypte où reposent les cercueils en plomb, dans un cadre austère. A côté, dans la sacristie sont conservés la couronne et le sceptre d'Isabelle, l'épée de Ferdinand ainsi que divers objets leur ayant appartenus.

Cette visite est assez émouvante car on sent, à travers ces souvenirs, l'importance qu'a pu avoir Grenade et sa reddition marquant la fin de la «Reconquista» pour les souverains catholiques et leur attachement à cette cité. Mais les photos sont interdites …

Nous rentrons tranquillement au camping en nous promenant à travers la ville : elle parait plus «vivante» que Cordoue, peut-être plus populaire aussi, mais la beauté de l'arrière-plan : la sierra Nevada aux cimes enneigées, est également pour beaucoup dans l'attrait qu'elle exerce.

En se promenant dans la ville ...

Le lendemain, c'est donc debout dès l'aube ! A 7 h 00, nous prenons le bus qui nous amène jusqu'à l'Alhambra. Arrivée vers 7 h 30 et nous ne sommes pas les premiers ! Il fait encore nuit et froid et nous faisons la queue jusqu'à l'ouverture à 8 h 00. C'est çà la dure vie des voyageurs !!!


L'Alhambra : son nom vient de l'arabe al-hamra «la rouge» du fait de l'argile rouge utilisé pour sa construction. C'est en 1238 que le premier souverain nasride décide d'installer sa résidence à l'intérieur de la forteresse et les différents sultans qui vont se succéder jusqu'à la Reconquête vont ajouter divers éléments architecturaux qui composent aujourd'hui les palais Nasrides.


Nos billets en main et l'audio-guide en français autour du cou (nos connaissances en espagnol ne sont pas à la hauteur pour un tel édifice !) nous entamons la visite en nous dirigeant vers les palais Nasrides. Il y a en effet plusieurs monuments sur le site : l'Alcazaba ou forteresse, le palais de Charles Quint, les Palais Nasrides et le Generalife et on ne peut y pénétrer qu'une seule fois et, qui plus est, pour les Palais Nasrides, à l'heure indiquée sur le billet ! En ce qui nous concerne, nous sommes inscrits pour 9 h 00.


Nous allons donc voir, en attendant, le Palais de Charles Quint : un énorme quadrilatère de 60 m de côté, style Renaissance. Si le patio intérieur à double colonnade est certainement une réussite sur le plan de la technique architecturale, l'ensemble est vraiment massif et ne nous séduit guère.


Le Patio du Palais de Charles Quint

Enfin, il est 9 h 00 et nous voilà transportés dans un tout autre style de construction : le Mexuar ou salle de Justice, puis le Palais de Comares, avec le patio de los Arrayanes, la salle des Ambassadeurs, le Patio de los Leones …

Vue depuis une salle du Palais

Si une partie des décorations d'origine est bien altérée, on retrouve, surtout sur les plafonds, la délicatesse et la légèreté du style arabe. Les patios avec leurs bassins, leurs élégantes colonnades, leurs galeries finement ouvragées, respirent l'harmonie.


Un des patios du Palais

On voudrait pouvoir y rester plus longtemps pour s'imprégner de l'atmosphère qu'ils dégagent, mais l'heure tourne ! Et puis, dommage pour nous, le patio de los Leones est en cours de réfection et si nous pouvons en faire le tour, les lions sont exposés dans une salle à côté et la salle dite des Abencerrajes est en rénovation. Cela fait partie des impondérables du voyage !

Le reflet des colonnades dans le bassin

Quel dommage également que Charles Quint ait fait détruire une partie des palais pour construire le sien !!!

Puis c'est l'Alcazaba où nous nous promenons - hormis les murailles et la tour de la Vela, il n'y a plus rien, mais du haut de la tour, la vue est splendide sur la sierra Nevada et la ville.

Grenade depuis la Tour de la Vela

Nous continuons notre visite en nous dirigeant vers le Generalife par les jardins du Partal où étaient naguère les habitations des serviteurs du palais. Nous longeons les murailles : la Torre de los Siete Suelos par où Boabdil sortit pour la dernière fois de l'Alhambra (suivant sa volonté, elle fut condamnée et depuis lors, personne ne l'a franchie), la torre de la Cautiva où un sultan aurait emprisonné une chrétienne dont il était épris, la Torre del Agua où passe l'aqueduc qui alimente l'Alhambra, et nous arrivons ainsi au Generalife.


Il fait maintenant très beau, même si l'air reste frais et c'est le soleil qui nous accueille au «yannat al-arif : jardin de l'architecte» résidence d'été des souverains nasrides. D'abord une grande allée bordée d'ifs et de parterres de fleurs, puis l'on pénètre dans le premier patio bordé d'une galerie aux fines colonnades. Ce sont là encore l'harmonie et la délicatesse qui font toute la beauté de l'ensemble, avec les jeux de lumière sur l'eau des bassins où se reflètent les fines colonnes. 


Les délicieux Jardins du Generalife

Le patio de la Acequia - très célèbre - avec son canal central et ses jets d'eau entouré de parterres de fleurs est particulièrement réussi, mais d'autres patios se succèdent, entourés de cyprès, orangers, palmiers et autres, et toujours un bassin, une petite cascade, une fontaine qui donne à chacun un charme à la fois paisible et délicat …

Le patio de la Acequia

Dans les jardins, de nombreux bancs invitent à la rêverie, avec le plaisir des yeux et le doux murmure de l'eau dans les oreilles … Il y a même «l'escalier de l'eau» où elle descend le long de la rambarde dans un petit goulet aménagé de chaque côté dans l'ombre des buis …
Nous mangeons sur place avant d'aller visiter les anciens bains maures, et surtout flâner encore à notre guise dans les jardins, admirer la sierra Nevada et contempler la ville en contrebas.


L'Alhambra et la ville vus des Jardins du Generalife

Puis tranquillement, nous descendons par de petites ruelles dans le vieux quartier maure de l'Albacin : petites places avec d'anciens lavoirs, balcons garnis de fleurs, c'est une très agréable replongée vers la partie plus moderne.

Une ruelle en descendant de l'Alhambra

Pour prolonger le plaisir, nous dégustons une «cerveza» sur une place qui fait face à la montagne : la neige est éblouissante sous le soleil et c'est vrai que cet écrin donne beaucoup de charme à la ville.

la Sierra Nevada vue depuis Grenade

C'est donc bien fourbus que nous retrouvons le camping, mais vraiment Grenade en valait la peine ! Il faudrait deux vies pour voir puis revoir tout ce qui nous séduit !!!

Tranquillement, nous reprenons notre route le lendemain : nous contournons la Sierra Nevada pour nous diriger vers Alméria. La route est très belle car elle longe la chaine de montagnes : beaucoup de villages blancs accrochés à ses flancs : dommage qu'il n'y ait pas possibilité de s'arrêter. Et vers midi, nous arrivons dans un petit camping tout proche d'Alméria, niché dans une crique.


Pégase à la plage









presque les roues dans l'eau
Nous sommes à 20 mètres de la mer : une toute petite plage (de galets !) : beaucoup de Britanniques « logent» ici une bonne partie de l'hiver ; c'est surtout un camping d'habitués, bien que des «passants» comme nous y viennent aussi.
Nous y faisons de nouvelles connaissances : Jacques et Stéphanie de jeunes retraités qui ont fait deux voyages de plusieurs mois en Inde avec sac à dos : chapeau ! Et Raymond et Martine, des amoureux de la Sierra Nevada. C'est cela aussi le charme d'être nomade : rencontrer des gens de tous horizons qui partagent avec nous le goût de découvrir de nouvelles contrées, même si chacun vit ce plaisir de façon différente.
Finalement, nous nous sentons bien là et décidons d'y «flemmarder» quelques jours, d'autant que le temps passe maintenant du soleil au gris, avec quelques gouttes de pluie et certains jours pas mal de vent.
Nous en profitons également pour aller nous balader dans les collines derrière le camping.


Balade dans les collines environnantes

Nous reprendrons ensuite notre tranquille remontée, en quittant l'Andalousie - qui aurait mérité plus de temps pour l'apprécier - et nous dirigerons vers la France en longeant la côte.


vendredi 1 avril 2011

De Tanger à Cordoue


Pégase tout crotté, sur le port de Tanger

Après une traversée sans histoire, nous avons donc touché le sol de notre vieille Europe vers midi, et nous nous sommes tout de suite dirigés vers un camping que nous avions noté, proche de Tarifa, au bord de la mer.

La côte marocaine s'éloigne ...
Ici aussi, il a beaucoup plu mais on nous annonce des jours meilleurs ; effectivement, dès le lendemain, amélioration du ciel, pas de pluie et le surlendemain, grand beau temps : nous en profitons pour toiletter Pégase, tout boueux de ses dernières aventures, puis nous allons sur la plage pour farniente et bronzing.

Pégase prend un peu de repos
Hélas, au bout de deux jours, c'est le vent qui se lève, et ici, il y en a ! C'est d'ailleurs un spot de surf très fréquenté. Nous décidons donc de poursuivre notre route vers Séville. Tout le long de la côte, jusqu'à Huelva, le vent reste assez fort, pour se calmer un peu lorsque nous rentrons dans les terres.

Nous parcourons une campagne «européenne», bien léchée, sur de belles routes. C'est vrai que çà nous change ! Beaucoup de champs d'oliviers et des lauriers-roses le long des routes, quelques palmiers et des villes et villages tous blancs nichés dans le paysage.

Nous arrivons dans la banlieue de Séville où est installé le camping. Heureusement il y a un bus tout proche qui dessert la ville, car il est toujours un peu hasardeux de s'aventurer en camping-car dans de grandes agglomérations.

Séville est parait-il la ville la plus touristique d'Espagne, et elle le mérite bien. Ville habitée dès l'Antiquité par les Grecs, les Phéniciens puis les Romains, elle fut une des grandes villes de l'époque maure, avant d'être une des résidences des rois catholiques. Mais c'est avec la découverte des Amériques en 1492 qu'elle devient l'une des villes les plus riches d'Europe. C'est actuellement la 4ème ville d'Espagne qui a accueilli en 1992 l'Exposition Universelle pour laquelle elle a été radicalement modernisée.

Nous partons donc à sa découverte, en commençant par son plus prestigieux emblème : la cathédrale et la Giralda.



la cathédrale et à gauche la Giralda
La cathédrale qui occupe l'emplacement de l'ancienne mosquée est la troisième église d'Europe après St Pierre de Rome et St Paul de Londres et elle s'élève à 56 mètres de hauteur ! Presque aussi large que longue, elle est de style gothique avec des voutes ornées de véritables dentelles de pierre.

un peu chargé à notre goût ...

Le Chœur avec ses stalles richement décorées, la Capilla Mayor au retable sculpté et recouvert de feuilles d'or,

le retable et le maître-autel

l'impressionnant tombeau de Christophe Colomb (mais est-ce le bon ? Il en aurait un autre en République Dominicaine !) ce serait presque trop, mais l'ampleur et la majesté de l'édifice atténue cette extravagance.

Le tombeau de Christophe Colomb
Nous grimpons bien sur à la Giralda. Lorsqu'à la Reconquête fut détruite la grande mosquée, on sauvegarda le minaret pour le transformer en clocher : au total 98 m de haut ! On grimpe par une rampe, assez large pour deux cavaliers de front, jusqu'au niveau des cloches d'où l'on a une vue superbe sur la ville.

Séville vue de la Giralda
Après cela, une petite halte au Patio de los Naranjos, petite place à l'intérieur des murs de la cathédrale et qui faisait partie de la Grande Mosquée, puis nous allons nous promener dans les ruelles du Barrio de Santa Cruz.

Ruelle dans le barrio de la Cruz

Nous arrivons ainsi au Real Alcazar. Là aussi, c'est vraiment une visite à ne pas manquer, non spécialement pour le palais, mais surtout pour ses jardins …Typique de l'art mudejar - style créé par les musulmans restés en Espagne après la Reconquête - c'est un dédale de cours et de pièces décorées de céramiques, aux plafonds magnifiquement ouvragés. Mais ce sont surtout les jardins qui se succèdent, avec leurs fontaines, leurs balcons, leurs terrasses, tous différents mais tous harmonieux à leur manière qui font indéniablement tout le charme de ce palais. Nous flânons tranquillement de patios en jardins, partout des bancs accueillent les visiteurs qui peuvent ainsi profiter à loisir des orangers, magnolias, palmiers, glycines, contempler les bassins, se reposer à l'ombre des pergolas : un moment de pur plaisir !

Une vue des Jardins de l'Alcazar

C'est presque à regret que nous quittons le palais royal pour nous diriger vers la Place d'Espagne. C'est un large hémicycle datant de l'Exposition de 1929, orné de bassins, de fontaines, d'un très large escalier, le tout décoré de belles céramiques ; devant s'étend le Parque de Maria Luisa, vaste parc ombragé, parsemé d'édifices datant également de l'Exposition de 1929 et qui abritaient les productions des pays d'Amérique Latine.

La Place d'Espagne et son canal

Nous allons ensuite saluer le Guadalquivir en longeant le Paseo de las Delicias jusqu'à la Torre del Oro - construite dans les années 1220 par les Almohades pour défendre l'entrée de la ville par le fleuve, elle servit ensuite à entreposer l'or venant des Amériques - pour arriver aux arènes sur la Plaza de Toros, parmi les plus anciennes d'Espagne. Malheureusement, pas de visite possible actuellement …

La Torre del Oro au bord du Guadalquivir

Nous avons aimé Séville pour la beauté des monuments - et surtout des jardins - mais également pour ses magnifiques avenues, avec de larges trottoirs, qui donnent vraiment envie de flâner ; beaucoup de rues piétonnes également dans le centre et les vieux quartiers, ce qui nous a permis de profiter à fond de notre promenade.

Après deux jours passés dans ce sympathique camping - nous y avons rencontré des Toulousains qui faisaient un tour d'Espagne : nous avons peu rencontrés de Toulousains au cours de notre périple ! - nous prenons la route pour Cordoue, plus au nord. La route est belle - elles le sont généralement en Espagne - il fait beau, toujours des champs entiers d'oliviers, et nous arrivons ainsi tranquillement à Cordoue en début d'après-midi.

Le camping étant tout proche de la ville, c'est à pied que nous partons à sa découverte. C'est elle aussi une ville très ancienne - métropole d'une province romaine puis wisigothique avant de devenir une capitale de l'Espagne musulmane et une ville-phare de l'Islam. L'essentiel de ses monuments se concentre autour de la Mezquita et dans le quartier de la Judéria.

Nous commençons donc notre visite par la Mosquée-Cathédrale où l'on entre par le Patio de los Naranjos, planté d'orangers avec la fontaine pour les ablutions rituelles. Cet édifice construit au VIIIème siècle a été agrandi à plusieurs reprises et était un lieu de pèlerinage très important, juste après La Mecque et Jérusalem. Lorsque on pénètre à l'intérieur, on est comme environné de tous côtés par une véritable forêt : l'ensemble comprend 19 nefs soutenues par 850 colonnes !

un curieux mélange ...

Les arcs faits d'une alternance de brique et de pierre, les colonnes de jaspe, marbre ou granit de différentes couleurs, donnent à cet ensemble imposant élégance et harmonie.

la finesse de la conception d'origine

Le mihrab, richement décoré de marbre et de mosaïques (offerte aux Califes de Cordoue par l'empereur byzantin Constantin VII) occupe le mur opposé à l'entrée.

la délicatesse de la décoration ...
Et au centre, s'élève le chœur d'une cathédrale de style Renaissance !!! Le résultat est assez incongru, pour ne pas dire plus …

un étonnant mélange, en tout cas sur le plan esthétique !
Après cette visite, nous allons nous perdre dans le quartier de la Juderia, ruelles blanches, aux balcons ornés de fleurs ; par les portes ouvertes, on peut admirer des patios fleuris où parfois coule une fontaine. Nous arrivons ainsi à la Synagogue : après la Mezquita, nous la trouvons vraiment toute petite : une courette précédant deux pièces : une pour les femmes et les enfants et la plus grande au plafond sculpté pour les hommes : construite e1315, elle serait l'une des seules à subsister en Espagne.

dans une ruelle de la Juderia

Nous nous offrons un déjeuner fait d'un assortiment de tapas arrosé de sangria dans un restaurant-patio décoré comme beaucoup d'azuleros, en compagnie de Pepe et Lolo, deux mignons petits oiseaux en cage. Nous allons ensuite saluer le fantôme de Cervantès à la Posada del Potro (il parait qu'il la fréquentait !) face au Guadalquivir avant de poursuivre notre chemin jusqu'à la plaza de la Corredera : place rectangulaire du XVIIè entourée de portiques. Quelques boutiques de brocante, mais surtout beaucoup de terrasses de cafés !

très agréable pour une pose ...
Nous terminons notre périple par le Palais des Ducs de Viana où nous visitons les 12 patios et jardins, remplis de différentes essences, avec toujours de l'eau qui coule, qui jaillit, qui murmure ...


Un délice ces jardins andalous, qu'ils soient royaux ou non !!!


Dans sa partie plus récente, Cordoue est, comme toutes les villes espagnoles que nous avons visitées, aérée, pourvue de larges avenues et le moindre boulevard fait au moins 10 m de large ! Les berges du Guadalquivir en cours d'aménagement seront elles aussi un régal pour le flâneur.

une simple avenue dans la ville

Nous décidons le lendemain d'aller faire un petit détour par la côte avant de filer sur Grenade. Nous nous dirigeons donc vers Malaga, toujours dans un paysage d'oliveraies - nous n'imaginions pas en voir une telle quantité ! - et faisons halte un peu avant Motril. Le long de la côte, ce ne sont qu'ensembles immobiliers neufs - les vieux villages, souvent un peu en retrait, sont comme noyés dans ce béton. On ne peut pas dire que les constructions soient laides, mais il y en a, à notre avis, bien trop … Nous allons faire un tour à la plage : là aussi, ce ne sont plus les belles plages de l'océan, mais les galets et du vent qui nous accueillent, sans compter que l'eau est encore bien froide en cette saison ! Pas question d'y mettre plus que le pied ! Enfin, on ne va pas se plaindre d'avoir la chance d'être là !!!