Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







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dimanche 6 janvier 2013

Un intermède imprévu en Argentine

du 14 au 28 Décembre 2012


Notre premier réflexe après avoir retiré des pesos - car il y a toujours la queue aux distributeurs en Argentine ! - est de filer à la première station-service remplir le réservoir de "bon" diesel ! Cà ne change pas l’état du filtre, mais au moins, il ne s’encrasse plus ! Nous sommes à la sortie de La Quiaca, la ville frontière et il est un peu tard pour aller plus loin : nous dormons donc à côté de la station, soulagés de ne plus être trop éloigné du garage Ford où nous avons rendez-vous pour le 20 Décembre.


sur l'altiplano, après la frontière


en descendant la quebrada de Humahuaca


Il y a eu de la pluie pendant la soirée mais au matin le beau temps est revenu. Nous reprenons la route du sud ; petit arrêt à Abra Pampa pour faire quelques courses puis à Humahuaca où nous refaisons halte au même endroit qu'au printemps dernier ; nous faisons un petit tour en ville : il y a du soleil mais beaucoup de vent ; pour la première fois depuis longtemps, nous sommes en-dessous des 3.000 mètres d’altitude !


Petite halte près d'Humahuaca



Nous refaisons avec plaisir la route de la quebrada toujours aussi belle, passons San Salvador de Jujuy et arrivons à Salta vers 13 h 00 ; le garage Ford étant maintenant fermé pour le week-end, nous allons au camping Jimena finalement très proche. C’est samedi, il fait beau et il y a beaucoup de monde : il faut dire que c’est un camping mais également une grande piscine où les habitants de Salta viennent passer leur week-end.


En descendant sur San Salvador de Jujuy

Nous trouvons malgré tout à nous installer et rencontrons deux jeunes cyclistes français qui descendent du Pérou vers le sud de l’Argentine ; puis nous rencontrons un français, installé depuis plusieurs années à Salta. Le lendemain, c’est dimanche, il fait très beau, et, à partir de 11 heures, les gens affluent : nous sommes environnés d’asados ! A 16 h 00, entrée gratuite : nous n’avons jamais vu autant de monde autour et dans une piscine !!! Finalement, vers 19/20 heures, c’est le reflux et la soirée est calme.


Au camping Ximena à Salta


la grande baignade !



En attendant le 20, jour du rendez-vous, nous en profitons pour nous reposer, bricoler, faire de la lessive, aller au coiffeur ! Cet arrêt est vraiment le bienvenu : nous essayons également de mettre le blog à jour, un peu mis de côté pendant notre séjour en Bolivie ; et surtout, il fait toujours très beau … Enfin, c’est la révision de Pégase : outre le changement du filtre diesel - Alain regarde comment ils procèdent pour pouvoir le refaire au cas où - c’est une révision générale : il va bien ! Par contre, impossible de trouver des pneus : il nous faudra voir çà au nord Chili.

Le lendemain le temps se gâte : pluie et fraîcheur et, bien sur, peu de monde ; mais dès le lendemain il fait meilleur. Nous passons un Noël calme au camping : il y a un couple d’Allemand qui retourne sur Buenos Aires pour rentrer en Europe après deux ans d’Amérique du sud et deux couples de Français qui voyagent en fourgon pour 1 mois dans le nord de l’Argentine. Nous avons maintenant un peu hâte de poursuivre notre route, mais l’après-midi de Noël est perturbé par un violent orage avec vent, grêle et pluie : heureusement, il ne dure pas, mais la température a bien fraîchi (Salta est tout de même à plus de 1.000 mètres d’altitude).

Le lendemain le temps est toujours bien gris : nous préférons retarder notre départ d’une journée et c’est donc le 28 que nous prenons à nouveau la route en direction de Purmamarca où nous passons la nuit : nous attaquons toujours les cols en début de matinée : moins de chaleur, moins de trafic routier, etc …


Arrêt d'un soir à Purmamarca


Et, suite à sa révision, Pégase grimpe sans problème ! Nous repassons par les Salinas Grandes : à cette époque de l’année, elles sont toutes desséchées et bien moins photogéniques qu’au mois d’Avril … et après le salar d’Uyuni, elles paraissent bien petites … nous retrouvons le paysage de l'altiplano avec toujours autant de plaisir visuel et nous voilà à la douane argentine. Nous mangeons sur le parking et puis décidons d’y passer la nuit : Alain est un peu fatigué, mais à 4.100 mètres d’altitude, pas de gaz pour la douche chaude et pour le café !


Sur l'altiplano 

Arrêt aux Salinas Grandes


elles sont bien sèches en cette saison !


Il y a beaucoup de vent et la nuit est bien fraîche : 5° dans Pégase au réveil ! Nous allons chercher de l’eau chaude à maté dans notre thermos pour se faire un bon café puis, après une toilette de chat, nous passons la douane argentine et le col de Jama : nous pensons bien cette fois que c’est la dernière !


Paysage de l'altiplano

un hameau perdu ...

C’est toujours avec plaisir que nous retrouvons l’Argentine, mais il nous faut tout de même avancer dans notre périple et donc monter, mais cette semaine à Salta a été une halte agréable et reposante et Pégase en est reparti tout ragaillardi !!!


Cette fois-ci, c'est vraiment : Bye, bye Argentina !!!




vendredi 28 septembre 2012

Derniers jours en Argentine






du 17 au 21 Septembre
 
Après un vol sans encombre, nous voilà de retour en Argentine ! Nous débarquons à l'aéroport d' Ezeiza vers 5 h 00 du matin, plutôt fatigués par une nuit sans sommeil : l'avion était plein et nous étions coincés en milieu de travée … soit plus de 10 heures sans bouger !
 
Heureusement, le temps n'est pas trop mauvais à l'arrivée : il ne pleut pas, mais un vent froid - du sud - souffle assez fort. Il a beaucoup plu ces derniers temps dans la région : les champs sont gorgés d'eau et les cours d'eau débordent.


 
Enfin, nous retrouvons Pégase qui a passé ces derniers trois mois à l'abri ; il démarre au "quart de tour" ! Nous restons au camping pour cette première journée pour la "mise en route" … et l'après-midi, nous faisons même une bonne sieste pour récupérer un peu du voyage et du décalage horaire.
 
Le lendemain, nous partons sur Lobos faire quelques courses puis nous allons faire un peu de route pour voir si tout va bien. En cours d'après-midi, la pluie vient s'ajouter au vent et, pour finir, le brouillard : c'est super !
 
 
 

Heureusement, sur le matin, la pluie finit par s'arrêter : nous amenons Pégase au garage Ford pour une révision générale avant le départ, vidange et changement des filtres (nous sommes maintenant à près de 70.000 km). Freins et amortisseurs sont corrects et nous comptons changer les pneus plus tard au Brésil. Nous achetons également des additifs pour l'huile et le diesel en prévision de la Bolivie et du Pérou. Nous voilà fin prêts !
 
Le 20, nous prenons la route en direction de l'Uruguay ; la route est bien abîmée jusqu'à Zarate et tous les champs alentours sont inondés. Nous avons pu voir à la télévision que les berges du rio de la Plata, de Tigre à Quilmès (banlieue nord et sud de Buenos Aires) sont plus ou moins sous les eaux ! Nous passons le Parana et allons jusqu'à Gualeguaychu où nous nous arrêtons pour notre dernière nuit en Argentine. C'est à nouveau la pluie sur la fin d'après-midi après une journée plutôt ensoleillée. On nous autorise à rester sur le parking d'un magasin Carrefour, mais vers 1 h 00 du matin, c'est la police qui vient nous contrôler ! Il fait à nouveau bien froid la nuit et le matin, dur, dur de prendre la douche avec 10 ° dans Pégase !
 
Enfin, le matin, le vent s'est un peu calmé, le ciel est bleu et le soleil brille ! Après quelques courses pour dépenser nos derniers pesos, nous prenons la route vers la frontière à 30 km de là. Puis nous franchissons le rio Uruguay : les bureaux des douanes sont de l'autre côté.… Bye, bye Argentina !


 
Après plus de trois mois à parcourir le pays du nord au sud et de l'est à l'ouest, nous le quittons et cette fois définitivement : nous finissions parfois par avoir l'impression d'y être un peu comme chez nous ! Nous y aurons passé de très beaux moments : le site somptueux d'Iguacu et le Perito Moreno, Mendoza et les Andes, Salta et le Paso de Jama, Buenos Aires, sans oublier Ushuaïa et Valdès mais surtout nous garderons un très bon souvenir des Argentins, ouverts et chaleureux qui nous ont toujours très bien accueillis ; ils auront facilité nos premiers pas sur le sol américain : un grand merci à eux !


Le rio Uruguay vu du pont frontière


mardi 26 juin 2012

Retour sur Buenos Aires



Nous reprenons maintenant la route en direction du sud : la province de Misiones ressemble au Paraguay par sa terre rouge et ses grandes étendues de forêts. La route traverse de petites villes : Montecarlo, puis Puerto Rico où nous faisons halte pour la nuit au bord du rio Parana.


Le temps devient gris, même si les températures sont toujours agréables ; nous allons jusqu'au Salto del Tabay où nous campons dans la forêt près de petites cascades : après les chutes d'Iguaçu, ce n'est rien du tout, mais le coin est agréable et nous faisons une promenade champêtre au bord de la rivière.


les mini-cascades du Salto Tembay




en balade dans la forêt tropicale !

Pendant la nuit, il pleut et Pégase se fait un nouveau badigeon de terre rouge ! Nous poursuivons notre chemin jusqu'à San Ignacio où se trouvent des ruines de missions jésuites mais quand nous voyons le prix pour les "extranjeros", nous préférons ne pas y aller ! Nous avons vu les plus réputées au Paraguay - où on ne pratique pas de tarification différente - et nous en avons un peu marre de cette façon de faire : prix pour argentins, prix pour sud-américains et toutes sortes de variantes où nous devons payer le double et parfois le triple !

Entrée des ruines de San Ignacio

Nous continuons jusqu'à Santo Tome au bord du rio Uruguay et le jour suivant, nous faisons une petite halte à Yapeyu où naquit le General San Martin, "El Liberador" qui dirigea l'armée d'indépendance face aux troupes espagnoles (9 Juillet 1816 : déclaration officielle de l'Indépendance à Tucuman). Quiconque vient en Argentine en entend parler puisqu'il est présent dans toutes les villes : statue, rue, avenue, etc…... Nous visitons le petit musée qui lui est dédié puis faisons un détour pour aller à Mercedes.


A Yapeyu devant la Caserne où se trouve le Musée au General San Martin


Très petit Musée ...


Nous avons quitté la province de Misiones et sommes maintenant dans la pampa : vastes prairies avec de grands troupeaux - mais plate et monotone surtout sous le ciel gris qui s'est installé depuis quelques jours. En fait, nous faisons ce détour pour voir le fameux "sanctuaire" du Gauchito Gil installé à la sortie de Mercedes.

Autour du "sanctuaire" du Gauchito

Nous y allons le matin et effectivement, c'est assez spécial … les gens font la queue et achètent des cierges - rouges - et passent en se signant ou en faisant une prière devant une sorte de petite chapelle vitrée - dans laquelle il y a des bouteilles de vin (?) puis vont déposer leur cierge derrière ; une foule d'ex-voto, beaucoup de monde, des vendeurs de toutes sortes d'objets ayant un rapport - de près ou de loin - avec le gauchito et même des statues !!! Cà laisse un peu rêveur... …

Défilé devant la "chapelle"
Le dépôt des cierges ...



Nous repartons avant que la foule n'arrive car c'est samedi et c'est, parait-il, bondé tous les week-ends. Nous quittons peu après la province de Corrientes pour celle d'Entre Rios et nous nous arrêtons, pour déjeuner, à San Jaime de la Frontera. Nous sommes obligés d'aller retrouver l'autoroute qui longe l'Uruguay car la route, faite de plaques de béton, est complètement défoncée par les nombreux et très lourds camions : les plaques se fendent et se cassent en morceaux et tout le monde - camions compris - doit se livrer à un gymkhana pour trouver un passage ! Après 40 kilomètres à 20 à l'heure, l'autoroute devrait être plus pratique et ne pas revenir plus cher !!! Effectivement, c'est mieux …mais c'est une "future" autoroute car un seul côté est en service !

Nous arrivons finalement à Concordia, ville assez importante au bord du fleuve. Comme dans bien d'autres villes, on traverse des quartiers de banlieue très défavorisés, de véritables bidonvilles : il est vrai qu'avec l'inflation galopante que connait le pays on se demande comment les faibles revenus arrivent à tenir ; heureusement, la nourriture et le logement sont encore à des prix plus bas qu'en France, mais jusqu'à quand ?

Nous continuons la descente jusqu'à la petite ville de Colon ; c'est assez sympathique et nous mangeons tranquillement au bord de l'Uruguay. Le prix du camping que nous allons voir est de 120 pesos la nuit pour deux - en 2007, il était de 27 pesos (toujours pour deux) ce qui donne une bonne idée de l'envol des prix !!!

C'était notre dernière escale sur la route de Buenos Aires où nous allons dormir à Puerto Madero avant d'aller voir un garage Ford pour quelques contrôles avant notre départ. Ainsi, la boucle est bouclée et nous revoilà, après un peu plus de 5 mois bien remplis, devant le port où nous avions accosté ; seule différence : il faisait 40°, aujourd'hui au matin 5° !!!

Un petit coup de blues avant le départ ...

Nous clôturons ainsi la première partie de notre périple sud-américain : 1 mois de cargo et 5 mois de balades où nous avons pu découvrir 3 pays si différents que sont l'Argentine, le Chili et le Paraguay ; de beaux paysages, de vastes étendues, une population accueillante et surtout pour nous, l'attrait de la découverte, les rencontres agréables, un mode de vie à la fois proche et pourtant si différent du nôtre ...

Nous avons déjà hâte de reprendre la route vers le nord : Uruguay, Brésil, puis Bolivie, Pérou et vous disons à très bientôt pour la suite de la Ballade de Pégase.
 …
Hasta luego !

lundi 4 juin 2012

Les chutes d'Iguaçu côté Argentin





Les 20 et 21 Mai 2012



Le lendemain nous partons vers la frontière argentine (quelques km) ; le plus long, là encore, c'est pour avoir le document des douanes pour Pégase : on nous dit même de passer comme çà ! Il n'en est pas question et nous finissons par obtenir le sésame : Pégase a de nouveau la possibilité de séjourner 8 mois en Argentine !


Un dessin du site

Nous filons directement en direction des chutes et faisons le premier circuit en petit train vers la Garganta del Diablo, la chute la plus importante.


le petit train des chutes
l'Iguaçu à hauteur des chutes principales

Une passerelle nous amène quasiment au dessus des chutes : c'est époustouflant !



Mais il nous faut trouver un lieu pour dormir car ce n'est pas possible sur le parking du parc ; comme il n'y a qu'un camping nous n'avons guère le choix et comme nous voulons revenir le lendemain ... 

Le temps est toujours beau même si le ciel est plutôt gris-bleu, nous passons la journée sur le parc pour en profiter un maximum ; nous repartons voir la Garganta del Diablo pour nous en remettre "plein la vue" puis nous empruntons les divers sentiers qui mènent à des points de vue différents sur les nombreuses cascades : ces promenades sont un réel plaisir dans cette forêt tropicale et comme il n'y a pas trop de monde, c'est très agréable.





Comme du côté brésilien, les coatis sont très présents, prêts à rafler la moindre nourriture, mais nous avons l'occasion d'apercevoir d'autres animaux : oiseaux bien sûr, mais aussi tatous et des singes qui sautent d'arbre en arbre ; heureusement pas d'anacondas ni de tarentules en vue !

le royaume des papillons

mais aussi des urubus !



une apparition colorée

un habitant des bois plus discret



C'était le dernier grand site d'Argentine qu'il nous restait à voir et il ne nous a pas déçu même si en cette saison ce ne sont pas les hautes eaux ; il faut dire que les chutes d'Yguaçu ont été classées parmi les 7 merveilles du monde naturel !




et même de la musique !

jeudi 10 mai 2012

En route vers le Nord-Est



du 17 au 29 Avril 2012


Nous descendons plus rapidement le col - que nous connaissons déjà - avec malgré tout un petit arrêt pour contempler l'Aconcagua : cette fois, il a une belle couche de neige ! Puis c'est Uspallatta dans son écrin de verdure, le lac de Potrerillos et enfin Mendoza où nous nous arrêtons au même camping qu'à notre premier passage ; heureusement pour nous, il n'est pas encore fermé !

A la sortie du tunnel côté argentin

L'Aconcagua couvert de neige

Nous partons en ville le lendemain pour quelques courses, il fait beau et chaud même si le fond de l'air est plus frais ; c'est avec plaisir que nous retrouvons cette ville qui nous avait enchanté lors de notre première venue et le lendemain, nous nous lançons dans un nettoyage de Pégase : dire qu'il en avait besoin est un euphémisme !

Nous reprenons ensuite notre route, cette fois en direction de Cordoba où nous avons appris qu'il y avait un fabricant de camping-car qui pouvait éventuellement faire des réparations. Nous partons par San Luis ; à partir de là, nous sommes vraiment dans la plaine agricole, ce qui, évidemment, manque un peu d'attrait ! Puis nous arrivons à Cordoba, la 2ème ville du pays (+ de 1,5 million d'habitants). Nous sommes samedi et le fabricant de camping-car est fermé ; en attendant lundi, nous allons nous installer au camping : il est très loin du centre et n'est pas desservi par des bus : nous passons donc le week-end sur place ; le temps est gris et frais mais il y a beaucoup de monde, en particulier des jeunes arrivés par cars : nous avons droit aux asados du week-end avec musique à fond ! Mais les nuits sont calmes.

Le lundi dès l'aube, nous partons chez le fabricant de camping-car : il détermine notre panne mais ne peut réparer : tant pis, nous allons continuer comme çà ! Nous renonçons à entrer dans la ville et poursuivons notre chemin. Dans la Province de Cordoba mêmes les routes ont des péages et pourtant elles ne sont pas particulièrement en bon état ! Nous passons ensuite dans la Province de Santa Fe - nous ne nous arrêtons pas dans la ville car il pleut vraiment beaucoup - nous avons maintenant rejoint le Rio Paraná - c'est le deuxième fleuve d'Amérique du Sud : 4000 km - et nous le longeons côté ouest en remontant vers le Paraguay.

Vaches à moitié dans les marécages !

En fait, hormis à Santa Fe, nous ne voyons que très peu le fleuve, mais nous longeons plutôt la zone marécageuse qui le borde ; ici le pays est bien vert … et bien plat, ce ne sont que d'immenses champs qui se succèdent, avec de grands troupeaux qui paissent une herbe grasse. Heureusement, le ciel est moins gris, il ne pleut plus et nous avons repris quelques degrés.

Le rio Paraguay

C'est ensuite la province du Chaco où nous voulions faire halte à Resistencia mais le camping est tellement détrempé qu'il n'est pas question d'y risquer Pégase ; en fait, toute la région est complètement dans l'eau ! Les palmiers qui sont maintenant très nombreux - on se rapproche des tropiques - ont les pieds de l'eau …ce qui ne semble pas gêner les vaches et les chevaux qui pataugent, l'herbe jusqu'au ventre !

Des vaches, des palmiers et toujours beaucoup d'eau ...

Et même des gauchos

Nous arrivons ainsi dans la Province de Formosa, la dernière avant le Paraguay ; nous y abandonnons le rio Parana pour longer maintenant le rio Paraguay qui fait frontière. Nous nous arrêtons au bord du fleuve pour une halte champêtre : le fleuve est large et couvert de bancs d'une plante aquatique qui dérivent en fonction du vent. Au matin, sur le petit embarcadère, les pêcheurs ne peuvent seulement sortir leurs barques !

Campagne entre Santa Fe et Formosa

Plage d'Herradura au bord du rio Paraguay

En tout cas, nous y avons passé une très bonne nuit, malgré les hurlements des chiens errants le soir - comme au Maroc ! - Il fait très beau toute la journée mais la pluie est annoncée pour le lendemain. Nous partons ensuite sur Formosa, dernière grande ville avant la frontière où d'ailleurs nous passons la nuit : il fait un peu frais avec ce temps, mais bien que nous soyons maintenant en automne, les températures restent douces. Et c'est à nouveau la pluie et un ciel bien gris !

Pégase sous les palmiers

Le rio Paraguay encombré de plantes aquatiques

Le lendemain, en route pour Clorinda, dernière halte avant la frontière : nous roulons sous la pluie et juste avant d'arrivée : arrêt au niveau d'un poste de police (en Argentine il y en a partout mais on ne nous a que très rarement demandé les papiers ; ils veulent surtout savoir d'où nous venons «de Francia ! Ahh muy lindo» et où nous allons !) et nous restons là environ 1 h et demie ! Renseignements pris, il s'agit d'un barrage de salariés demandant une augmentation de salaires ; mais pas une seule manifestation de mauvaise humeur (la file fait quand même + d'un km de chaque côté ! Les uns prennent leur maté, les autres papotent pendant que les gendarmes règlent …le statu quo !!!

En arrivant vers la frontière ...
En fait, cette situation va durer toute la journée, avec de temps à autre une  «ouverture» du barrage, puis çà recommence et toujours sans une trace d'énervement : impressionnant !!! Comme ailleurs, la ville est pleine d'eau, ou plus exactement de boue ; nous préférons y attendre le lendemain pour arriver en début de journée au Paraguay d'autant qu'une amélioration du temps est prévue : c'est plus agréable de rouler sous le soleil.

En attendant la levée du barrage ...
C'est donc le 29 au matin que nous nous présentons au poste frontière pour aller à la découverte de notre 3ème pays d'Amérique du Sud ; nous retrouverons encore l'Argentine quand nous irons aux chutes d'Iguaçu mais nous sommes contents de changer un peu !