Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







mardi 31 janvier 2012

De la Péninsule Valdès à la Terre de Feu

       


Du 23 au 28 Janvier 2012

Nous quittons Puerto Piramides au matin après un nouvel au revoir à Nicole et Michel qui comptent rester encore un peu. Nous faisons route sur Puerto Madryn pour quelques courses ...… à Carrefour, puis Trelew et bifurquons vers Gaiman où s'installèrent vers 1874 des colons venus du Pays de Galles ; c'est grâce à l'aide des indiens Tehuelches qu'ils purent survivre les premières années, le semi-désert de Patagonie n'ayant guère de rapport avec leur pays si vert … et arrosé.

Drapeaux gallois et argentin


Pas loin de 150 ans maintenant
La petite ville, nichée entre des collines arides et le rio Chubut, arbore fièrement quelques drapeaux gallois, quelques sympathiques salons de thé et quelques vieilles maisons couvertes de lierre. Nous en faisons le tour tandis que le ciel se couvre et c'est sous une pluie ...… galloise que nous retrouvons le petit camping où nous attend Pégase.

Un passage piéton un peu spécial ...

Un salon de thé ... presque comme au pays

Après cette petite halte, nous retrouvons la ruta 3 pour filer vers le sud en direction de Comodoro Rivadavia ; la route est longue, rectiligne, dans un paysage de plus en plus désertique : la terre est blanche, les buissons rares. Nous arrivons enfin et décidons d'y passer la nuit pour mettre le blog à jour. C'est une ville très animée et pas désagréable, environnée de falaises crayeuses.

la "ruta tres" qui file vers le sud
Depuis que nous avons quitté la région de Buenos Aires, nous avons fréquemment remarqué au bord de la route comme de petites "chapelles" ornées de drapeaux ou bandes rouges et de toutes sortes d'offrandes en hommage au gaucho Antonio Gil ou "gauchito Gil" : il s'agit d'une sorte de Robin des bois national du XIXème siècle qui fut pendu par les pieds puis décapité mais qui aurait fait un miracle avant sa mort : il aurait révélé à son bourreau que son fils était très malade et que s'il enterrait son corps - au lieu de le laisser pendu - son fils serait guéri, ce qui se réalisa. Depuis s'est développé cette dévotion toute particulière pour ce "saint" 100 % argentin… en tout cas le long des routes. Celui que nous avons photographié à la sortie de Comodoro Rivadavia est parmi les plus importants que nous ayons vu car certains sont très simples, mais il y en a vraiment partout.
   
un "sanctuaire" du Gauchito Gil au bord de la route
Nous reprenons notre route le lendemain, toujours cap au sud ; la "campagne"  environnante est parsemée de pompes qui puisent tels des "shadoks" le pétrole qui fait la richesse de la ville depuis le début du XXème siècle.

les "shadocks" de Patagonie

Mais la ruta 3 est bien abîmée jusqu'à Caleta Olivia et nous ne roulons pas vite, d'autant que le trafic est assez intense. C'est dommage car elle longe l'océan par une sorte de corniche le long de collines crayeuses. Heureusement, çà s'arrange et nous poussons jusqu'à la petite bourgade de Fitz Roy perdu au milieu de nulle part, où nous trouvons un petit camping "la Ilusion" (!) où passer la nuit.

un camping improbable ...
Nous avons de plus en plus de vent - nous sommes dans les 40ème rugissants ! - et il est parfois difficile de tenir la route : çà balance terrible parfois ! Quand nous repartons le lendemain, il souffle dès le matin et va croissant ;

paysage de Patagonie


le long de la route, nous croisons des nandous et des guanacos que nous voyons parfois au dernier moment : ils semblent trouver à se nourrir dans cette campagne aride ; il y a même quelques troupeaux de moutons.

Une halte café

quelques fleurs ...














comme un lac asséché

Il fait un vent terrible lorsque nous nous arrêtons à Puerto San Julian : la conduite est difficile dans ses conditions ; il y a de véritables tourbillons de poussière lorsque nous nous installons au camping face à la mer et il n'est pas agréable de mettre le nez dehors ! Nous partons malgré tout faire un petit tour dans la petite ville qui s'enorgueillit d'avoir été abordée en 1520 par Magellan qui fit là une escale avant de continuer vers le sud. Une réplique de son bateau Nao Victoria trône fièrement dans le port et sert de musée.

La réplique de la "Victoire" de Magellan
Nous continuons notre promenade car nous voulons faire quelques courses, mais le vent balaie les rues avec violence et après avoir trouvé la panaderia où prendre du pain et quelques gâteaux, nous rentrons au camping. Nous avons fait connaissance avec la pâtisserie argentine et elle est vraiment bonne, en particulier les alfajores fourrés de dulce de leche, (confiture de lait) le péché mignon des Argentins ou de confitures de différents fruits : attention les kilos !

Une rue de Puerto San Julian
Le lendemain, pas de vent et du soleil ! Nous en profitons pour essayer de nettoyer le pauvre Pégase, couvert de poussière dehors comme dedans et faire un peu de lessive. Maintenant, on sent la fraîcheur dès que le soleil disparaît derrière un nuage et le soir la petite laine est de rigueur, et le vent lui-même est toujours frais ; par contre, ces températures sont très agréables pour dormir : nous verrons si à Ushuaia c'est la même chose !!!

Le 28 janvier, nous reprenons la route pour faire étape à Rio Gallegos, avant la frontière avec le Chili, passage obligé pour atteindre la Terre de Feu argentine.

Halte à Commandante Luis Piedra Buena

sur le Rio Santa Cruz

C'est toujours cette steppe battue par le vent, une route rectiligne avec quelques courbes, montées où descentes lorsque l'on franchit le rio Chico ou le rio Santa Cruz, quelques guanacos et moutons qui paissent paisiblement les touffes rases - mais ils ont des hectares à se mettre sous la dent ! - et des nandous çà et là.
 …
nos compagnons de route les guanacos











un rio qui se perd ...

Lors de notre arrêt déjeuner, nous sommes abordés par un Argentin qui trouve Pégase très beau - il faut dire qu'il a beaucoup de succès depuis notre arrivée et beaucoup nous saluent et nous klaxonnent en souriant, le pouce levé en le regardant !!! - et nous donne beaucoup de renseignements sur la Tierra de Fuego, le Perito Moreno, les routes à prendre et à éviter, etc … Ce n'est pas le premier car les Argentins sont en général très agréables : souriants, pas stressés, ils renseignent volontiers, surtout quand ils voient que l'on vient de si loin visiter leur pays ; le seul bémol est peut-être leur conduite en voiture … ils  "déboulent" à toute vitesse et gare aux piétons ou à quiconque se trouvant sur leur chemin !!!

les restes d'un ancien volcan près de Rio Gallegos

Après cet intermède agréable, nous poursuivons notre route pour arriver en fin d'après-midi à Rio Gallegos où nous dormons sur le parking d'une station-service ; demain sera une longue journée car une très grande partie du trajet au Chili se fait sur une piste ou "ripio" et ni Pégase ni son patron n'apprécient tellement, mais Ushuaia, çà se mérite !!!
 
Les nandous aussi nous ont accompagnés au long de la route

mercredi 25 janvier 2012

La Péninsule Valdès


du 21 Janvier au 23 Janvier


Après nous être installés au camping - très « spécial » - mais bien cher, avoir mangés un morceau, nous partons en ballade pour voir des lions de mer mais ici, il n'y a pas de sentier pour les randonneurs et nous nous retrouvons sur une piste sablonneuse où la moindre voiture qui passe nous couvre de poussière … et nous finissons par renoncer, d'autant qu'il fait toujours très chaud !

Arrivée à Puerto Piramides


Vers la plage


Le lendemain, nous pensions faire une excursion pour découvrir la péninsule - il y a environ 240 km pour faire la boucle ! - mais le ciel est bien noir et c'est la pluie pour la matinée ; dès qu'il fait meilleur, nous sortons découvrir le village de Puerto Piramides



















et ses environs quand nous rencontrons Nicole et Michel, nos compagnons de cargo, qui viennent d'arriver. Ils nous proposent de faire ensemble l'excursion avec leur 4 x 4 le lendemain, s'il fait beau.

Il fait beau ! Dès 9 H 00 nous sommes sur la route, où plutôt la piste en direction de Punta Delgada où s'ébattent des éléphants de mer ; nous passons près des grandes salines - à 42 m au-dessous du niveau de la mer - où l'on extrayait le sel.

Salines et moutons ... de pré salé surement 

En chemin, nous rencontrons des nandous et des guanacos et même un renard gris

les nandous

le renard gris

et nous arrivons sur la falaise dominant la plage où sont « affalés » ces énormes bêtes (un mâle peut atteindre 3 tonnes pour 7 mètres de long !) ; ils se déplacent sur le ventre et sont nettement plus à l'aise dans l'eau où on les voit « faire la planche » pour se rafraichir sans doute !

leur plage privée
la belle vie ...

Nous reprenons notre piste le long de la côte ouest jusqu'à Punta Cantor où nichent des manchots de Magellan : il y a en effet toute une colonie ; mesurant en moyenne 45 cm pour 3,15 kg, ils sont vraiment amusants à regarder, le cou tendu en avant comme s'ils voulaient paraître plus grands ! Il y a encore beaucoup de jeunes avec leur duvet et tout ce petit monde piaille à qui mieux mieux !





Nous nous dirigeons maintenant vers la Punta Norte où l'on peut voir des orques mais plutôt au printemps ; après avoir avalé un casse-croûte et fait connaissance avec un tatou,



nous allons voir les lions de mer : ils sont très nombreux sur cette plage et nous sommes assez près pour en profiter vraiment : ils sont criards et sentent mauvais mais c'est génial !

Eux aussi ont leur plage privée

mais ils sont nombreux

Les mâles - qui peuvent atteindre 300 kg pour 2 mètres de long - se battent entre eux pour leur harem … et çà saigne !!! Et tout çà, les uns sur les autres avec pleins de petits partout. Nous restons un bon moment à contempler cette colonie installée en plus, dans un coin très beau de la côte.

Le seigneur, son harem et sa progéniture
une dispute
la parade amoureuse
le seigneur des lieux prend son bain

Puis c'est le retour vers le camping à travers la péninsule où nous essayons de ne pas rater les guanacos qui paissent paisiblement. La piste rectiligne traverse un paysage de steppes aux maigres arbustes ;

les herbes de la pampa

parfois ce sont quelques prairies herbues où paissent des moutons. Mais au final une journée magnifique : bien sur les baleines sont déjà parties et les orques ne sont pas encore arrivés, mais tous les autres étaient là et nous en avons bien profité. Nous avons même fait connaissance avec le mara, animal que nous ne connaissions pas et qui a bien voulu se faire photographier !



mardi 24 janvier 2012

De Buenos Aires à la Péninsule Valdès (du 10 au 20 Janvier)





Dès l'aube, nous prenons la « lencha » que Beatriz, la propriétaire du camping, nous a réservé la veille pour nous rendre à Buenos Aires par le fleuve Lugan puis le Rio de la Plata.

Départ vers Buenos Aires

C'est d'abord une petite lencha qui nous amène à Tigre (elle prend des passagers aux débarcadères le long du fleuve) puis une plus grande pour les eaux plus agitées du Rio de la Plata :

Le débarcadère du Casino à Tigre
Arrivée sur Buenos Aires par le Rio de la Plata

la promenade dure 1 h 30 mais c'est une façon bien agréable de se rendre en ville, d'autant que le terminus est à Puerto Madero, tout près du centre.

Le quartier des affaires
En longeant les quais de Puerto Madero, nous retrouvons par hasard Hilde et Wolfgang prenant un café en terrasse ; ils se promènent à vélo pour faire connaissance avec Buenos Aires avant de partir vers le sud.

Le débarcadère à Puerto Madero
Pour cette première journée, nous restons presque exclusivement dans le quartier du Retiro dans le Microcentro où nous faisons différentes courses. C'est un quartier de rues commerçantes où nous faisons quelques emplettes : plan, carte Firestone, antenne de gain wifi, pré-assurance pour Pégase au 1er avril, double plastifié de nos papiers d'identité.

Une rue du Retiro
Il fait une chaleur étouffante : le thermomètre atteint les 40 ° et nous sommes en eau ! Heureusement les haltes dans les magasins climatisés sont une aubaine.

Florida la grande rue commerçante

Au moment du retour, le vent s'est levé sur le Rio de la Plata : finalement, la lencha peut partir et nous rentrons, complètement crevés par cette chaleur. A Tigre, il a plu et la température a baissé ce qui nous permet de passer une meilleure nuit ; nous restons sur place le lendemain mais décidons de repartir le jour suivant pour visiter un peu mieux Buenos Aires.
 
En raison de la taille de la ville, nous préférons prendre le bus touristique qui fait tout un circuit dans les différents quartiers avec informations en français ; on peut s'arrêter dans différents points d'intérêt et prendre le bus suivant pour poursuivre la visite ;

La Casa Rosada

nous démarrons à la plaza de Mayo où se trouve la "Casa Rosada" siège du gouvernement argentin et la Cabilda, l'ancien hôtel de ville datant du milieu du XVIIIème siècle.

La Cabilda sur la Plaza de Mayo

Puis c'est le quartier Montserrat avec le Palacio del Congreso où siègent les députés et sénateurs ;

Le Palais du Congreso

ensuite l'agréable quartier de San Telmo, ancien quartier chic de la ville au XIXème siècle et enfin la Boca où nous nous arrêtons pour parcourir les quelques ruelles "touristiques", près du stade "la Bombonera" où jouait Maradona.

Ruelle typique de la Boca
Tango et musique
Quartier typique de Buenos Aires - les cars de touristes qui s'y déversent en témoignent - c'était, à la fin du XIXème, l'endroit où s'installaient les immigrants pauvres arrivant d'Europe ;

Dans une ruelle

les maisons sont en tôle ondulée, peintes de toutes les couleurs : nous y faisons un petit tour, en admirant les danseurs de tango aux terrasses des restaurants, puis reprenons le bus qui nous ramène sur Puerto Madero, le nouveau quartier «branché», après avoir été l'ancien port de la ville récemment réhabilité.

L'avenida 9 de Julio
Nous allons ensuite sur l'Avenida 9 de Julio «la rue la plus large du monde» disent les Portenos (16 voies tout de même !) et passons près du Teatro Colon - en fait un immense opéra - datant du début du XXème siècle ; puis c'est le quartier chic de la Recoleta et enfin, celui de Palermo, le poumon vert de la ville où les parcs se succèdent.


Contrairement à l'avant-veille, les températures sont plus douces et la promenade est très agréable. Nous reprenons une nouvelle fois la lencha pour retrouver le petit camping de Tigre … où nous attendent quantité de mosquitos !!!

Retour en lencha
Débarcadère privé sur le Rio Lugan
Comme toutes les villes américaines, Buenos Aires est construite en damier : les rues se coupent à angle droit et pour trouver une adresse, on compte par bloc, ce qui est bien pratique. Elle donne une impression très agréable : aérée, vivante et elle nous a bien plu, même si notre visite est courte. C'est vrai qu'elle a vraiment un air européen, d'abord par les habitants, majoritairement descendants d'immigrants mais également par ses monuments dont beaucoup sont dus à des architectes du vieux continent ou inspirés d'eux.
Le 13, nous disons au revoir à Nicole et Michel qui restent encore quelques jours ainsi qu'à Jacques et Marie-Paule et prenons la route pour San Antonio de Arecco où nous faisons une courte balade et notre repas de midi avant de reprendre notre chemin en direction de Mar del Plata. Nous sommes en plein dans un paysage de pampa : champs immenses - nous reconnaissons des tournesols - ou prairies à perte de vue où paissent des troupeaux de vaches : campagne immensément plate où seuls quelques bosquets d'arbres servent de reliefs.

Paysage de la pampa
Il fait toujours très chaud - plus de 30° degrés - et nous nous arrêtons un peu avant Tandil.


Dans les collines de Tandil

Arrêtés pour une pause café en bord de route, un couple d'Argentins - lui est d'origine basque et il parle bien français - nous conseille la route le long de la côte : au final nous nous retrouvons sur une piste pendant environ 15 km et Pégase n'apprécie pas du tout … ni son patron !!!

Poussière sur la piste !

puis nous continuons notre route vers Mar del Plata - grosse ville où nous nous faisons des frayeurs avec la circulation - et nous obliquons sur Necochea, petite cité balnéaire au bord de l'Atlantique, où nous restons 3 jours : repos, courses, plage et coups de soleil avec + de 35° !!! Nous sommes épuisés par ces chaleurs et déjà par la monotonie des longues routes droites
Au camping de Necochea
la plage ... par grand vent !
Près de la plage
Heureusement, quelques nuages ont fait chuter la température ce qui nous permet de bouger un peu, mais maintenant c'est le vent !!! Finalement, le 18 Janvier, nous levons l'ancre en direction de la Péninsule Valdès : nous passons Tres Arroyos où nous rejoignons la RN 3 qui nous amènera jusqu'au fond de la Patagonie, puis c'est Bahia Blanca que nous contournons avant d'attaquer la descente vers le sud. Nous avons droit à notre premier contrôle phytosanitaire et nous dépêchons de manger nos fruits avant !
Petite pose sur la ruta 3
Et c'est à nouveau la longue ligne droite, maintenant bordée de part et d'autre d'une sorte de landes, peu d'arbres - et ils sont bien penchés ! - mais de petits arbustes et toujours une chaleur torride ! Arrêt pour la nuit à Fortin Mercedes, petit camping au bord du rio Colorado, très calme, où nous passons une bonne nuit.


Nous partons vers 10 h 00 : il fait déjà plus de 25° ! … et deuxième contrôle phytosanitaire : nous rentrons officiellement en Patagonie, en tout cas c'est-ce que dit le panneau !! Et faisons route sur Viedma ; à Carmen de Patagones, nous franchissons le Rio Negro sur un pont ...… un peu spécial

on roule sur les rails !

puis obliquons vers Balneario del Condor : nous voulons aller voir les lions de mer à la Loberia mais il faut continuer par une piste et nous préférons ne pas nous y risquer ; après l'arrêt déjeuner, retour sur Viedma où nous reprenons la ruta 3 : il fait 40° mais le temps est en train de changer : coups de vent et pluies ; le paysage est toujours semblable au fil des kilomètres : il n'y a plus d'arbres maintenant mais une sorte de lande faite de buissons qui s'étale à l'infini … en tout cas partout ou porte le regard, sans une habitation nulle part : c'est assez impressionnant … et monotone aussi.
Un passage à niveau en Patagonie
Nous refaisons le plein à San Antonio Oeste et demandons à passer la nuit sur le parking de la station. Beaucoup de gens font de même : soit ils dorment dans leur voiture, soit ils montent la tente : ici les distances sont énormes entre chaque ville et il doit être souvent difficile d'accomplir un voyage d'une seule traite. Au matin, le temps est plus frais : nous reprenons la route, beaucoup plus chargée que la veille, et après un nouveau contrôle phytosanitaire très sommaire, nous passons Sierra Grande sous la pluie puis quittons la Province du Rio Negro pour celle du Chubut avant d'obliquer enfin vers la Péninsule Valdès.
 
 
Si nous ne regrettons pas les 35° à 40° de nos premiers jours en Argentine, nous espérons qu'il fera assez beau pour profiter des animaux marins qui logent le long des côtes. …