Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







jeudi 30 décembre 2010

De Safi à Taghazoute


Il fait énormément de vent et la mer est houleuse, mais la température n'est pas désagréable. Armé de l'appareil photo et du K Way nous montons dans un "petit taxi" car le camping est assez loin - il y a les "petits taxis" pour ville et alentour et "grands taxis" pour des trajets plus longs.



Nous voilà au cœur de Safi, après avoir longé le port de pêche - plutôt important- spécialisé dans la sardine. Comme d'autres cités de la côte, Safi a été occupé par les troupes portugaises dès le début du XVIème siècle comme escale sur la route des colonies et pour sa rade bien protégée. En témoigne le Borj El Dar (ou Kechla) gros fort dominant la ville :

nous en faisons le tour ainsi qu'une incursion dans la médina ou l'on trouve surtout de la poterie, spécialité de la ville.


Après une bonne balade, un repas de poissons grillés arrosé d'un panaché - ayant vu le panaché indiqué sur la carte, Alain en commande un, pensant que peut-être la bière … en réalité, il s'agit d'un mélange de jus de fruits : pomme, kiwi, mangue, orange, etc qui se révèle excellent (bien qu'inadapté au poisson grillé !) - nous rentrons au camping. Safi aura été une étape agréable et nous avons pris plaisir à découvrir la ville. Nous prendrons la route le lendemain pour Essaouira.

Nous avions eu l'occasion de visiter la ville lors d'un voyage organisé, et nous avions été assez déçus, par rapport à sa renommée. Nous voulons donc la revoir pour infirmer ou confirmer cette impression. Dès le matin, nous quittons donc Safi : certains passages de la route sont assez galère ! Au moment de manger, nous nous arrêtons dans un village, garés près d'un petit âne et décidons de rejoindre la route côtière. En fait, impossible de prendre les petites routes :


elles sont inondées et souvent très abîmées par les pluies qui ont du par endroit être torrentielles. En arrivant à Essaouira, il est donc un peu tard pour visiter : nous reviendrons demain.

Cette fois-ci, nous sommes à 7 h au bord de la route, attendant un taxi : nous voyons passer nos premiers dromadaires, chargés de branchages, mais tous les taxis sont pris. Finalement, nous partons à pied : en réalité, nous sommes près de la plage, et nous découvrons, sous le soleil,


la large baie avec en fond les remparts. Le site est magnifique !

Nous décidons de commencer par flâner dans la médina : et là, c'est magique : les échoppes s'ouvrent à peine,

çà sent bon le pain chaud, les carrioles de légumes commencent à se déverser sur les étals. Certaines ruelles semblent encore sommeiller : le soleil matinal n'y pénètre pas encore …

Nous ne nous lassons pas de déambuler de ruelles en ruelles, puis nous sortons pour admirer les remparts et nous dirigeons vers le port.

Déjà connu dans l'Antiquité, le site est occupé au Moyen Age par les Portugais qui lui donnent le nom de Mogador, mais c'est un ingénieur français qui réalise le port et la kasbah au XVIIIème siècle, puis serons construit la seconde ceinture de rempart et la médina.

Dès le matin, le port est animé :



nous passons un bon moment à regarder la préparation des filets,

l'atelier de réparation des bateaux, puis allons prendre "un panaché" sur la grande place Moulay Hassan, entre le port et la médina.

Cette fois, nous avons eu la chance de voir Essaouira hors de la foule des touristes, par beau temps et nous avons beaucoup aimé cette promenade dans la ville.

Dans l'après-midi, nous reprenons la route jusqu'à la petite ville de Taghazoute, à quelques kilomètres d'Agadir : le paysage a vraiment changé,

nous traversons la régions des arganiers, mais pas de chèvres en vue en train d'y grimper pour en savourer les fruits.


Nous sommes maintenant le 24 Décembre et nous allons fêter notre premier Noël hors de France dans un camping juché en haut de la falaise dominant la mer. Nous comptons y rester jusqu'au Jour de l'an, histoire de faire une petite pause et ensuite continuer sur vers le sud.


A l'année prochaine !



dimanche 26 décembre 2010

Premier papier


Voilà donc un peu plus d'un mois que nous sommes partis pour ce Tour du Monde « no limit » et nous pouvons dire qu'à ce jour, nous sommes globalement satisfaits de ces premiers jours passés au sud-ouest de l'Europe. Notre première expérience étrangère remontant maintenant à deux ans (Angleterre, Pays de Galles) ne nous ayant pas permis (hormis bien sur la visite de sites historiques magnifiques et de paysages uniques) de vérifier correctement nos connaissances linguistiques – plus que moyennes alors !!! … et toujours moyennes aujourd'hui … celles-ci ne seront cependant pas un frein pour notre projet … on s'adapte à tout et on se dit que l'on fera forcément des progrès avec le temps.

Le train-train quotidien est maintenant derrière nous et il ne nous manque pas du tout … mais honnêtement nous appréhendions assez mal cela avant le départ…

En tout cas, plus de périph toulousain pour arriver à l'heure à un RDV, plus de dossiers à traiter d'urgence, super urgence ou méga urgence (relativité du mot ??), plus de pression constante, stressante, usante, etc, etc … Plus de télé aussi, choix délibéré et absolument pas réducteur pour nous. Pour les news, on a à bord notre ordi par wifi, la radio du bord et un (soi-disant !) super appareil capable de capter les ondes courtes (que de temps en temps le soir je m'amuse à bidouiller afin d'accrocher telle ou telle station, laquelle, une fois réglée, diffuse certes en français, les infos de Corée, de Russie, d'Afrique du Sud ou d'ailleurs … le Tour du Monde avant l'heure quoi … !!!

Concernant les réponses que j'apporterai tout le long de notre voyage, celles-ci seront uniquement basées sur notre expérience à venir et les préparatifs réalisés pour ce projet à durée indéterminée. Un TDM étant un choix personnel pouvant se faire de X façons, ce n'est donc certainement pas à moi de vous dire s'il vaut mieux prendre des baskets, un vélo, un bateau, un avion ou tel autre moyen de locomotion pour faire ce genre de voyage …

N'hésitez donc pas à nous poser des questions bien précises, nous ferons le maximum pour y répondre clairement. A bientôt le plaisir de vous lire, ce qui nous fera bien plaisir aussi …

Voici donc la première réponse à une question redondante : Le coût estimé d'un tel projet ?


Hormis l'achat du CC neuf, diverses assurances, sa préparation et le passage que nous effectuerons l'année prochaine avec lui par bateau pour l'Argentine, nous avons budgétisé un minimum de 1500€ de dépenses mensuelles, celles-ci comprennent l'entretien courant du CC, le gazole, les visites, les frais de bouche et divers .. Pour ce 1er mois par exemple nous sommes dans cette moyenne car les pays traversés sont au final quasiment aussi onéreux que le nôtre. On verra tout cela en lissant sur plusieurs mois les différents postes, mais il s'avère déjà que celui concernant le CC sera le plus élevé, celui-ci devant obligatoirement faire l'objet à moyen terme d'un entretien assez lourd (pneus, amortisseurs, divers…). Ce budget est donc pour l'instant 'très virtuellement' défini bien qu'étudié… pour nous ! En conclusion à cette première réponse je dirai tout simplement qu'il faut se poser la question de savoir quel est le montant que l'on est prêt à dépenser pour un tel projet et surtout qu'est ce qu'on veut faire exactement : si par exemple votre choix (pour 2) est d'aller directement au fin fonds du Maroc afin de vous "brûler la couenne et buller", le coût approximatif du trajet AR (donc pas dans la perspective d'un TDM) sera de 600€ et les dépenses pour un mois d'environ 400€ (camping inclus, cuisine dans le CC, jamais de restau et ne faisant, bien sûr, pas travailler les Marocains du coin)… donc pour environ 1000€ vous passerez 1 mois au soleil….


A l'inverse en Angleterre, dans les mêmes conditions mais avec moins de soleil, votre budget aura grimpé à 1600€… Si donc vous rajoutez les visites de sites, les extras gastronomiques et divers petits plaisirs vous n'avez plus qu'à sortir la calculette et estimer vos dépenses à venir… faire une moyenne mensuelle (sachant que vous aurez des Pays chers et d'autres moins), shaker le tout en n'étant pas trop optimiste, sécurité oblige, et multiplier le chiffre qui en ressort par le nombre de mois que vous souhaitez passer à l'extérieur de l'hexagone.


Mais en définitive ce n'est pas cela qui est vraiment important, l'essentiel étant plutôt de décider de faire un TDM, donc de prendre 'la décision', avec tout ce que cela implique et impliquera dans votre vie actuelle et future, la question financière se posera d'elle-même, suffisamment tôt, n'ayez crainte… et chaque cas étant particulier… Nous rencontrons par exemple de jeunes couples (coucou à ceux du 30, combi W) qui se débrouillent comme ils peuvent et qui partent à l'aventure avec vraiment peu de moyens, font de petits boulots aux étapes et le soir venu déballent de leur véhicule la tente et le couchage, se douchent à leur réveil aux sanitaires du camping et économisent sur tout…. Leur richesse est pour moi leur jeunesse et peu importe les raisons d'une telle aventure à leur âge, ils font tout simplement quelque chose qu'ils n'auront peut- être pas l'occasion de refaire !!!!


A l'opposé au Portugal (voir photo) nous avons rencontré un couple de Belges possesseurs d'un CC américain avec extensions et voiture (le 1er CC US en Europe) passé aux 'mines' belges dont le coût global TTC revient à plus de 500000 € … je ne dirai rien sur les diverses capacités liquides embarquées et divers, ils tiennent 1 mois sans pb…. et… avez-vous une idée des divers coûts d'entretien d'un tel CC ???? Vous voyez donc que les dépenses liées au porteur peuvent varier de quelques centaines d'€ à plusieurs milliers… les assurances aussi… il n'est donc pas aisé de répondre à cette question car au final il faut tout mettre dans la balance : l'humain, le matériel, le financier, les conséquences d'un tel projet (eh oui !!!)…. Donc se poser pas mal de questions, d'y répondre clairement et surtout, si vous êtes en couple, que les deux soient d'accord.... heureusement en CC c'est bien souvent de la vaisselle en carton !!!!!!!

samedi 25 décembre 2010

Nous dévalons vers le soleil ...


Nous avons donc "dévalé" l'Andalousie par un temps froid et maussade, avec une halte nocturne au dessous de Cadix. Le lendemain, pluie jusqu'à Algésiras ou nous avons acheté nos billets pour Tanger. Pluie de plus en plus forte : nous n'avons rien vu de la ville sinon des trombes d'eau !

Nous passons la nuit sur le parking de l'embarcadère et assistons au ballet quasi ininterrompu des voitures, camionnettes, arrivant sans cesse au contrôle d'embarquement. Impossible de mettre le nez dehors par ce temps. Enfin, au petit matin, nous prenons place dans la file et montons dans le ferry. Normalement, le voyage dure une heure, mais nous mettons finalement deux heures : la houle est trop forte pour que le ferry puisse accoster et ouvrir ses portes !


Enfin, nous voilà au Maroc ! Et devinez quoi ? Le temps est gris, plutôt frais et … il pleut ! Nous venons de débarquer au nouveau port de Tanger, qui se trouve non pas dans la ville, mais au milieu de nulle part. Nous accomplissons les formalités de douane et nous voilà sur l'autoroute menant à Tanger, distante d'une cinquantaine de km.

Nous commençons à en avoir marre de la pluie qui ne nous a jamais vraiment quittée depuis le départ de Toulouse et décidons de garder le nord du Maroc pour le retour. Nous prenons donc la direction du Sud.

Comme le Portugal et l'Espagne, le Maroc semble avoir été copieusement arrosé : beaucoup de champs sont pleins d'eau, certaines rivières sont répandues dans les champs alentour et quand on sait que beaucoup de villages n'ont que des chemins de terre battue …

Nous restons sur l'autoroute - pour nous habituer à la conduite au Maroc - et descendons le long de la côte jusqu'à un camping entre Larache et Kenitra à Moulay-Bousselham. Nous sommes crevés et contents de nous poser un peu.


En tout cas, il fait plus doux : nous avons définitivement - je l'espère ! - dépassé les 15 ° mais le temps reste à la pluie. Le lendemain, après réflexion, nous décidons de continuer notre route et de nous faire la main sur le réseau routier normal. Effectivement, çà surprend ! Et il faut être très prudent. Entre les petits ânes qui trainent des carrioles et trottinent le long des routes, les camions chargés de façon invraisemblables, les voitures taxis qui vous doublent en permanence pour s'arrêter 20 mètres plus loin prendre quelqu'un (combien sont-ils dans la voiture ?) et sans oublier les « nids de poule » que tout le monde évitent en faisant des écarts … et bien sur tous les enfants, les vélos, les moutons etc…
Et çà, c'est pour la campagne : Kénitra est la première ville assez importante que nous traversons ; d'abord des coups de klaxon dans tous les sens, des files que personne ne respectent, des passages piétons que personne n'a l'air de connaître, pas ou peu de panneau indicateur, bref, c'est plutôt sport …

Nous sommes partis assez tard du camping et comme il ne faut surtout pas rouler de nuit au Maroc, nous décidons d'essayer une halte sur un parking, le long de la mer, un peu avant Rabat. Nous y rencontrons deux autres camping-car français qui voyagent de concert. Comme ils sont décidés à passer la nuit-là, nous restons aussi.

A peine installés, on vient nous dire d'aller "sur une autre parking gardé" nous nous concertons et allons sur le parking indiqué qui est celui d'un hôtel, au ras de la plage. Nous bavardons un bon moment, ainsi qu'avec un groupe de jeunes marocains qui se sont attroupés. Nous prenons même l'apéritif au bord de la plage. Le vent souffle, mais pas de pluie, et maintenant les températures avoisinent les 18/20 ° Nous passons ainsi une soirée très sympa de façon inattendue. Bien sur, au matin, il faut payer le gardien, mais bon …

Encore une fois, départ de bonne heure, Rabat est à deux pas : nous souhaitions visiter un peu la ville mais comme toujours, la pluie nous accompagne, une belle pluie d'orage qui vient encore compliquer la conduite. Heureusement la direction de Casablanca est à peu près bien indiquée et nous voilà hors de la ville, sans avoir rien vu. Nous aurons beaucoup à voir au retour : pourvu qu'il fasse beau !


Pour traverser Casa, nous optons pour l'autoroute : il faut savoir se ménager ! Puis, nous bifurquons sur El Jadida et retrouvons la route. Ici aussi, tout est détrempé et les bas-côtés ne sont que boues. Pégase est de plus en plus sale au fil des kilomètres ! De plus, pas d'arrêt possible au bord de la route ; nous finissons par nous arrêter au milieu d'une petite bourgade, au milieu des ânes et des carrioles,


le temps de se restaurer, puis nous continuons notre descente. Il fait un vent ! Mais en tout cas, les températures sont de plus en plus agréables 23/24° bien que le ciel reste très chargé. Enfin, nous arrivons à Safi au nord d'Essaouira : nous sommes éreintés et nous arrêtons au camping de la ville.


C'est décidé, à partir de maintenant, nous comptons bien prendre le temps de visiter et de nous promener tranquillement. A demain donc la visite de la ville !


samedi 18 décembre 2010

En quittant le Portugal



Finalement, nous restons 4 nuits à l'aire proche de Caldas de Monchique, petite ville de la Serra de Monchique, au sud-ouest de la province de l'Algarve. Nous recommandons vivement cette aire privée à tous les camping-caristes venant visiter la région et désireux de calme et de nature.

Perdue au bout d'une route de terre dans la Serra, mais très bien aménagée et entretenue - sans parler de l'accueil, très agréable - nous avons passé là 3 journées de repos avec promenade dans la nature.

(malheureusement là aussi, de violents orages ont creusé des rigoles dans les chemins et les ont rendu bien boueux).

Nous avons également eu droit à des mandarines cueillies sur l'arbre - et non traitées - vraiment délicieuses ! Nous apprenons également que ces arbres auxquels on a enlevé une bonne partie de l'écorce sont des chênes lièges. Cela nous avait intrigué depuis un bon moment car nous en avions vu fréquemment sans pouvoir en demander la raison : en fait on recueille l'écorce pour en extraire le liège.


Nous faisons là aussi connaissance avec des camping-caristes français - habitués des lieux - qui viennent y passer les fêtes de fin d'année avant d'aller au Maroc. Comme ils y sont déjà allés à 3 reprises, ils nous donnent des renseignements, tant sur le voyage en bateau que sur le pays en camping-car.

Antonio (le propriétaire de l'aire) parlant français, cela nous permet quelques discussions. En effet, si nous arrivons à comprendre grosso modo ce qui est écrit en portugais - je dit bien grosso modo en parlant des choses de la vie courante ! - le portugais parlé nous reste incompréhensible hormis «obrigado pour merci» «sim : oui» ce qui est un peu court ! Heureusement, un certain nombre d'entre eux parle le français et/ou, comme nous, se débrouille en anglais ce qui, évidemment limite les conversations !

Après ces trois jours bien agréables, nous continuons notre périple, direction la frontière espagnole. En descendant de la Serra, nous visitons

Silves, petite ville proche de la côte,

gardant des vestiges de rempart et un château fort de calcaire rouge.

Des vestiges wisigothiques, puis des restes d'une citadelle maure ont été mis à jour. La ville leur aurait été reprise par le roi Sancho 1er en 1185. Sa statue en bronze - immense - garde d'ailleurs l'entrée du château.

Du haut des remparts, on a une très belle vue sur la plaine environnante ou poussent des champs entiers de mandariniers plein de fruits. On en propose le long des routes : nous avons vu des pancartes : 5 kg pour 1 euro !

Sur le haut de la tour de l'ancienne porte de la ville, des cigognes ont installé leurs nids. Ce n'est pas la première fois que nous en voyons depuis que nous avons passé Lisbonne. Elles viennent elles aussi et, semble-t-il, en grand nombre, passer l'hiver sous une température plus clémente !

Nous quittons Silves de bonne heure le matin, par un temps ensoleillé mais froid. Nous souhaitions visiter Faro, mais impossible de se garer. Nous continuons jusqu'à Fuzeta, petit port de pêche ou nous nous installons en bord de mer.


Nous nous promenons dans la petite ville et faisons un tour sur la plage, mais le vent est fort et froid !

Nous partons à l'aube et longeons la côte jusqu'à Vila Real de Santo Antonio à la frontière espagnole, avant de décider finalement de prolonger notre visite du Portugal, en remontant vers le Nord.

Le temps est beau mais les températures se rafraichissent. Nous sommes dans un paysage tout à fait différent fait de collines couvertes de pins ou d'oliviers.
Peu de villages, ou ils sont bien cachés dans les collines. Nous nous arrêtons à Mertola :

il s'agit d'un village anciennement fortifié couronné par un château fort.

Cette partie de l'Alentejo, en bordure de l'Espagne possède un certains nombres de petites villes comme celle-ci et nous envisageons de les visiter.

Pour le soir, nous nous arrêtons près d'un petit village - Entradas (proche de Beja) - ou nous allons nous promener : il est vraiment typique de ceux que nous avons pu traverser depuis que nous sommes au Portugal :

encore beaucoup de rues pavées, petites maisons blanches avec souvent un liseré de couleur à la base et autour des portes et fenêtres, avec parfois une décoration en façade, sous forme d'azurelos - céramique peinte - qu'affectionnent les Portugais.

Nous avons trouvé beaucoup de charme à ces villages, que ce soient de petits ports de pêche, ou perdus dans la campagne. En cette saison, personne ne traine dans les rues ou n'est assis dehors à la terrasse des cafés ou devant les maisons !

Nous sommes seuls à nous promener dans la campagne !


Le lendemain matin, il fait 3° et nous changeons d'avis : visiter par ces températures est un peu dur ! Nous filons sur Beja sans nous arrêter, admirons Serpa de loin, et filons sur la frontière espagnole. De là, nous dévalons sur Séville et prenons la direction d'Algésiras : nous visiterons l'Andalousie au retour ! En route pour le Maroc ! Effectivement, arrivés à la pointe sud de l'Espagne, il fait meilleur, mais c'est la pluie qui revient. Tant pis, nous embarquons : nous verrons bien quel temps il fera de l'autre côté …

A bientôt au Maroc





lundi 13 décembre 2010

En quittant Lisbonne

En quittant Lisbonne, nous continuons à descendre vers le Sud et nous arrêtons sur une aire près d'un lac de barrage à Pego do Altar. Durant la nuit, nous avons droit à deux orages impressionnants tant par la quantité d'eau que la violence des éclairs et du tonnerre et des rafales de vent : effectivement, au matin, les eaux du lac ont bien monté.

Nous étions un petit groupe de 7 ou 8 camping-cars – Allemands, Anglais, Belge et nous – Comme on peut le voir sur la photo, nous avions l'impression d'avoir un camping-car de lilliputien !

Le plus grand camping-car appartenant à un couple belge est un modèle US avec des extensions sur les côtés, dans les 10 mètres et il tracte une voiture !


Nous reprenons notre route en retrouvant le bord de mer : partout, les champs sont plein d'eau. Les températures sont douces, mais le ciel gris et les averses fréquentes et nous retrouvons le vent. Nous nous arrêtons sur un parking en haut des falaises dominant la mer près du village d'Odeceixe.


A nouveau, vent et pluie nocturne. Nous sommes seuls sur ce grand parking : on se croirait un peu au bout du monde …

Le lendemain, toujours sous la pluie, nous descendons jusqu'à Sagres.


Cette fois-ci, nous avons atteints la pointe sud ouest du Portugal. De nombreux camping-cars stationnent dans la petite ville, dominée par un vieux fort.


Là encore, toutes les nationalités anglais, irlandais, autrichiens, polonais, suisses, allemands et français. Nous faisons la connaissance d'un couple de français qui passent l'hiver dans la région et qui, retraités, vivent à l'année dans leur camping-car et se promènent en Europe. Nous passons un bon moment à discuter de cette nouvelle vie : voilà plusieurs années qu'ils vivent ainsi et ne souhaitent plus en changer … ce qui nous conforte dans notre projet …
Nous profitons d'un temps plus clément pour nous promener le long des promontoires qui entourent la ville et visitons le fort.


Ici aussi Henri le Navigateur est à l'honneur : il aurait créé dans la ville de Sagres une école de navigation qui aurait rassemblé toutes les connaissances maritimes de l'époque.



Nous poussons jusqu'au Cap Sao Vicente qui est vraiment la pointe sud-ouest de l'Europe : il fait un vent !



Cette fois-ci, nous devons tourner vers l'Est ou remonter !




Nous optons pour une halte verdure et calme dans la Sierra de Monchique un peu dans l'arrière pays.



mercredi 8 décembre 2010

Ericeira et Lisbonne



Le lendemain, nous en profitons pour faire lessive et repassage,

puis nous allons nous promener : Ericeira est un petit port de pêche, mais également une station balnéaire et un rendez-vous de surfeurs. Il y a beaucoup de constructions neuves tout autour, et le camping lui-même est très grand : actuellement, nous sommes quelques vacanciers de passage en route vers le sud, mais il y a quelques personnes à demeure, vivant à l'année dans leurs caravanes aménagées, avec même de petits jardins ...

La vue est superbe, en bord de mer,

mais là encore, si les journées sont belles, il fait froid et le vent souffle. Les deux nuits que nous y passons, nous avons droit à des orages nocturnes avec de sacrés coups de vent !


A part çà, nous commençons à bien nous habituer à notre nouvelle vie, à "prendre nos marques" et nous espérons seulement pouvoir bientôt quitter l'anorak ! Mais il parait qu'il fait encore plus froid en France !


Quel que soit le temps, nous ne voulons pas faire l'impasse sur Lisbonne. Le 3 en début d'après-midi, et par un beau soleil, nous prenons la route vers Lisbonne. Nous sommes bientôt dans la banlieue et ce n'est pas toujours facile de se diriger, mais finalement, nous arrivons à Belém sans trop de problème, au pied du Padrao dos Descobrimentos

et pas très loin de la Torre de Belém.

Le temps est gris mais il ne pleut pas : nous partons tout de suite à la découverte de ces monuments. La tour est plus petite que je ne pensais : il faut dire que le Monuments aux Découvreurs et, en toile de fond, le pont du 25 Avril sont des œuvres d'une toute autre dimension ! Et le Tage arrivé à son embouchure, est un fleuve majestueux. Le soir, malgré le vent, nous nous promenons un moment sur la berge. Nous rencontrons d'autres camping-caristes français, eux aussi en route pour le sud en raison du froid. Habitués de Lisbonne, ils nous confirment que ce temps est assez rare. Tant pis !

Le lendemain, de bonne heure, nous partons vers le centre ville par un train/métro et nous nous lançons à la découverte (il fait 10° et le vent souffle)

Nous remontons la rua Augusta

pour ensuite nous perdre dans les ruelles du quartier de l'Alfama

puis du Chiado.
Pour en profiter encore mieux, nous prenons le tram :

alors là, bravo aux conducteurs lisboètes !

qui doivent parfois remonter des ruelles très en pente en marche arrière pour laisser passer le tramway !

Après manger, la pluie revient : nous allons faire une station dans une boutique de change/internet pour envoyer quelques messages, puis nous revenons tranquillement vers la gare. Si ce n'était le froid, la journée a été très agréable et nous reprenons notre train pour Belém comme de vieux habitués …

Le lendemain, après une nuit de pluie et de vent, la température a grimpé de 10° : c'est beaucoup plus agréable mais il fait un vent ! Nous allons à la découverte du Mosteiro dos Jeronimos, juste en face de là où nous stationnons.

C'est dimanche et la visite est gratuite : construit dans les années 1500, à l'époque des grandes découvertes des navigateurs portugais, il se situe à proximité de la berge où la flotte de Vasco de Gama accosta à son retour des Indes.

Très vaste et très ouvragé c'est également l'un des rares bâtiments miraculeusement épargné par le tremblement de terre de 1755. Le cloitre - où repose le poète Fernando Pessoa -

est de style manuélin : arches et colonnes finement ouvragés évoquant la porcelaine biscuit. Dans l'église - dont nous n'avons vu que le fond car il y avait une messe - reposent Vasco de Gama et Luis de Camoes ainsi que le roi Manuel 1er.

Nous ne voulons pas manquer le Musée de la Marine : effectivement, il retrace la grande aventure des Grandes Découvertes : Henri le Navigateur, Bartolomeu Dias, Vasco de Gama avec de nombreuses maquettes des navires de l'époque.

Bien sur, nous sommes loin d'avoir fait le tour de Lisbonne, mais nous décidons de continuer notre descente.


Nous partons donc après manger, le vent souffle toujours aussi fort et il va nous falloir franchir le fleuve ! Effectivement, la traversée est impressionnante avec ce vent et le pont très long !