Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







samedi 25 décembre 2010

Nous dévalons vers le soleil ...


Nous avons donc "dévalé" l'Andalousie par un temps froid et maussade, avec une halte nocturne au dessous de Cadix. Le lendemain, pluie jusqu'à Algésiras ou nous avons acheté nos billets pour Tanger. Pluie de plus en plus forte : nous n'avons rien vu de la ville sinon des trombes d'eau !

Nous passons la nuit sur le parking de l'embarcadère et assistons au ballet quasi ininterrompu des voitures, camionnettes, arrivant sans cesse au contrôle d'embarquement. Impossible de mettre le nez dehors par ce temps. Enfin, au petit matin, nous prenons place dans la file et montons dans le ferry. Normalement, le voyage dure une heure, mais nous mettons finalement deux heures : la houle est trop forte pour que le ferry puisse accoster et ouvrir ses portes !


Enfin, nous voilà au Maroc ! Et devinez quoi ? Le temps est gris, plutôt frais et … il pleut ! Nous venons de débarquer au nouveau port de Tanger, qui se trouve non pas dans la ville, mais au milieu de nulle part. Nous accomplissons les formalités de douane et nous voilà sur l'autoroute menant à Tanger, distante d'une cinquantaine de km.

Nous commençons à en avoir marre de la pluie qui ne nous a jamais vraiment quittée depuis le départ de Toulouse et décidons de garder le nord du Maroc pour le retour. Nous prenons donc la direction du Sud.

Comme le Portugal et l'Espagne, le Maroc semble avoir été copieusement arrosé : beaucoup de champs sont pleins d'eau, certaines rivières sont répandues dans les champs alentour et quand on sait que beaucoup de villages n'ont que des chemins de terre battue …

Nous restons sur l'autoroute - pour nous habituer à la conduite au Maroc - et descendons le long de la côte jusqu'à un camping entre Larache et Kenitra à Moulay-Bousselham. Nous sommes crevés et contents de nous poser un peu.


En tout cas, il fait plus doux : nous avons définitivement - je l'espère ! - dépassé les 15 ° mais le temps reste à la pluie. Le lendemain, après réflexion, nous décidons de continuer notre route et de nous faire la main sur le réseau routier normal. Effectivement, çà surprend ! Et il faut être très prudent. Entre les petits ânes qui trainent des carrioles et trottinent le long des routes, les camions chargés de façon invraisemblables, les voitures taxis qui vous doublent en permanence pour s'arrêter 20 mètres plus loin prendre quelqu'un (combien sont-ils dans la voiture ?) et sans oublier les « nids de poule » que tout le monde évitent en faisant des écarts … et bien sur tous les enfants, les vélos, les moutons etc…
Et çà, c'est pour la campagne : Kénitra est la première ville assez importante que nous traversons ; d'abord des coups de klaxon dans tous les sens, des files que personne ne respectent, des passages piétons que personne n'a l'air de connaître, pas ou peu de panneau indicateur, bref, c'est plutôt sport …

Nous sommes partis assez tard du camping et comme il ne faut surtout pas rouler de nuit au Maroc, nous décidons d'essayer une halte sur un parking, le long de la mer, un peu avant Rabat. Nous y rencontrons deux autres camping-car français qui voyagent de concert. Comme ils sont décidés à passer la nuit-là, nous restons aussi.

A peine installés, on vient nous dire d'aller "sur une autre parking gardé" nous nous concertons et allons sur le parking indiqué qui est celui d'un hôtel, au ras de la plage. Nous bavardons un bon moment, ainsi qu'avec un groupe de jeunes marocains qui se sont attroupés. Nous prenons même l'apéritif au bord de la plage. Le vent souffle, mais pas de pluie, et maintenant les températures avoisinent les 18/20 ° Nous passons ainsi une soirée très sympa de façon inattendue. Bien sur, au matin, il faut payer le gardien, mais bon …

Encore une fois, départ de bonne heure, Rabat est à deux pas : nous souhaitions visiter un peu la ville mais comme toujours, la pluie nous accompagne, une belle pluie d'orage qui vient encore compliquer la conduite. Heureusement la direction de Casablanca est à peu près bien indiquée et nous voilà hors de la ville, sans avoir rien vu. Nous aurons beaucoup à voir au retour : pourvu qu'il fasse beau !


Pour traverser Casa, nous optons pour l'autoroute : il faut savoir se ménager ! Puis, nous bifurquons sur El Jadida et retrouvons la route. Ici aussi, tout est détrempé et les bas-côtés ne sont que boues. Pégase est de plus en plus sale au fil des kilomètres ! De plus, pas d'arrêt possible au bord de la route ; nous finissons par nous arrêter au milieu d'une petite bourgade, au milieu des ânes et des carrioles,


le temps de se restaurer, puis nous continuons notre descente. Il fait un vent ! Mais en tout cas, les températures sont de plus en plus agréables 23/24° bien que le ciel reste très chargé. Enfin, nous arrivons à Safi au nord d'Essaouira : nous sommes éreintés et nous arrêtons au camping de la ville.


C'est décidé, à partir de maintenant, nous comptons bien prendre le temps de visiter et de nous promener tranquillement. A demain donc la visite de la ville !