Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







jeudi 20 janvier 2011

Une belle Journée de randonnée

Nous quittons la lagune après une nuit de vent assez fort : pourvu que nous n'ayons pas de tempête de sable ! Pégase n'est pas vraiment fait pour çà ! Nous partons donc de bonne heure et remontons vers Tan-Tan. En fait, il fait beau et nous ne rencontrons pas de problème particulier. Nous continuons sur Guelmim où nous déjeunons, puis nous nous dirigeons vers un site connu, le village d'Amtoudi dans l'oasis d'Id-Aïssa.

Le village est célèbre pour ses vieux greniers communautaires - ou agadir - qui ont été utilisés jusqu'à l'indépendance en 1956.


Nous arrivons après quelques difficultés : en effet, en plusieurs endroits, la route a été "mangée" par l'oued qui la longe, suite à des pluies violentes en Juillet dernier. Il faut alors contourner les tronçons par des chemins aménagés dans les champs. Enfin, nous arrivons au camping. Effectivement, le site est impressionnant : face à nous, l'agadir se dresse sur un piton, au pied commence la palmeraie qui s'enfonce dans une sorte de canyon entre deux hauts plateaux.


Nous convenons d'une randonnée pour la journée suivante avec le jeune guide Mohamed. De bonne heure le lendemain, nous attaquons la montée qui mène à la 1ère Agadir et nous visitons le site : les murs sont à l'a-pic des rochers, la vue est superbe tant sur la plaine que sur l'oasis qui serpente au pied.


Nous parcourons les greniers où étaient entreposés le blé, les ruchers, les habitations sans autre ouverture que la porte ! C'est un véritable dédale qui occupe tout le sommet du piton. Ensuite, nous attaquons la montée vers le plateau qui surplombe l'oasis.



A part quelques arganiers, il n'y a que de maigres buissons et beaucoup, beaucoup de cailloux ! Seul endroit vert, très loin à nos pieds, la palmeraie dans laquelle s'insèrent quelques villages.

Nous arrivons à une seconde Agadir, plus petite mais "à étage" et malheureusement en plus mauvais état que la première. Nous la visitons également, mais certains endroits doivent être évités parce que dangereux, malgré des travaux de restauration.



Puis nous descendons vers la palmeraie. On y trouve des palmiers mais également des amandiers, des oliviers, des arganiers, des abricotiers ; certains sont déjà en fleur ! Après le vent et le soleil du plateau, il fait frais sous les palmiers et nous longeons un long moment l'oued ou des canaux ont été aménagés pour arroser les cultures : on pense à chaque pas arriver à la source, mais non !


Il est déjà plus de deux heures et nous n'avons pas encore mangé. Notre guide propose un arrêt sous un arganier et sort le casse-croute. Tout à coup surgissent deux hommes qui ont aperçu notre jeune guide lorsque nous étions sur le plateau. Ce sont des sahraouis qui partagent notre repas ; Mohamed a allumé un feu pour faire chauffer l'eau du thé.


C'est une véritable cérémonie du thé : on met le thé, puis la menthe, puis le sucre et on transvase d'un verre à un autre 4 ou 5 fois, puis dans la théière, puis on recommence. En fait, au bout d'un moment je m'embrouille un peu mais au final, le thé était très bon !


Nous commençons à avoir un peu froid et reprenons notre route. Enfin, après avoir longé un certain nombre de guelta, sortes de bassins naturels où l'on peut se baigner - l'été bien sur - nous parvenons à la source ! Pour revenir, Mohamed nous propose, au lieu de longer la palmeraie, de grimper sur l'autre versant.



Cette fois-ci ce sont vraiment des sentiers de chèvres ! J'évite de regarder en bas, car c'est vraiment à-pic !

Mais il faudra bien redescendre ! Effectivement, la descente est difficile, surtout quand on a le vertige : impossible pour moi de regarder en bas, mais nous finissons par arriver au village.


Ouf ! Il est 17 h : nous avons donc passé la journée en ballade, mais le site en valait vraiment la peine. Nous sommes un peu crevés par cette longue journée de marche, et nous n'avons aucune difficulté à nous endormir après ce sacré bol d'air !

Le lendemain, nous quittons presque à regret le petit camping pour reprendre le chemin de Tiznit où nous comptons nous arrêter pour lessive, ravitaillement, etc. Mais le camping de la ville est surpeuplé. Nous préférons pousser jusqu'à la petite ville d'Aglou où nous sommes déjà allés, à quelques kilomètres de là.

Finalement, nous y finissons la semaine, en attendant une de nos filles qui doit venir passer une dizaine de jours avec nous, et où nous retrouvons un couple d'amis déjà croisés près d'Agadir, Philippe et Marie-Claire, qui viennent eux aussi se poser un peu.