Ce matin de bonne heure, nous prenons le bus pour aller sur Santiago : il roule à fond et en ¾ heure nous arrivons à la gare routière d'où nous prenons le métro avec comme première destination le Cerro San Cristobal.
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Arrivée à la Estacion Central |
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Dans le métro |
Cette colline domine la ville à 880 m d'altitude et l'on s'y rend par un funiculaire. Dès 10 h nous sommes là à l'ouverture et allons admirer la vue : effectivement toute la ville s'étale à nos pieds dominée par une couche de «smog» due à la pollution.
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Vue sur la ville |
Il faut dire que Santiago, fondée en 1541 par le conquistador Pedro de Valdivia, compte environ 6 millions d'habitants pour une population totale du pays d'environ 17 millions : c'est donc une grosse métropole mais nous nous contenterons de parcourir le «centro historico».
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Au centre, le Cerro Santa Lucia |
Après cette promenade dans les jardins qui entourent la statue de la Vierge de l'Immaculée Conception, nous reprenons le funiculaire : il est maintenant 11 h et la ville s'anime : ouverture des magasins et des cafés. Nous descendons le quartier Bellavista jusqu'au rio Mapocho
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Le rio Mapocho : pas vraiment impressionnant ! |
puis continuons jusqu'à la Plaza de Armas : c'est le coeur historique de la ville puisque son tracé date de sa fondation en 1541 : elle n'est pas très grande mais ombragée de grands arbres avec de nombreux bancs déjà bien remplis à cette heure de la journée !
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Les joueurs d'échecs : çà cogite dur ! |
Des cireurs de chaussures, des joueurs d'échecs et toutes sortes de marchands sont installés un peu partout.
On remarque également l'imposante cathédrale
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La Cathédrale sur la Plaza de Armas |
mais nous sommes plutôt attirés par le Musée des Arts précolombien à deux pas : hélas, il est en rénovation pour une bonne année encore ! C'est le seul que nous aurions aimé visité !
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Dans une des rues piétonnes du centre |
Nous poursuivons notre périple en essayant de choisir les voies piétonnières car la circulation est dense et elles sont plus souvent ombragées, ce qui, avec cette chaleur, est bien agréable ; il y a également de nombreuses «galeries marchandes» sous les immeubles qui forment des passages et qui comportent toutes sortes de kiosques.
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Le Palais de la Moneda |
Un peu déçus par notre déconvenue, nous continuons jusqu'à la Moneda, résidence des présidents de la république du Chili et célèbre dans le monde entier pour le coup d'Etat du 11 septembre 1973 où elle fut bombardée, criblée de balles et où se suicida le Président Allende. En fait, son architecture néo-classique est assez «terne» à notre goût et nous ne nous attardons pas, d'autant qu'il fait vraiment très chaud et nous repartons faire un tour vers la place d'Armes.
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Arrêt rafraichissement sur la Plaza de Armas |
Puis c'est le retour en bus et le lendemain, une pause champêtre : il fait très beau et non seulement des vaches nous rendent visite, mais également des chevaux qui viennent eux aussi brouter l'herbe à quelques pas de Pégase. C'est vraiment un intermède agréable !
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Notre "cheval ailé" fait connaissance avec des chevaux chiliens |
Le lendemain, nous prenons la route pour Valparaiso : ce n'est pas très loin, mais nous avons là encore du mal à trouver un camping dont pourtant nous avions les coordonnés ;
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La chaîne côtière en allant sur Valparaiso |
enfin, nous nous installons à Laguna Verde, petite commune du bord de mer, dans la banlieue de Valparaiso. Les grandes vacances sont finies et nous avons tout le camping pour nous !
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Laguna Verde dans la banlieue de Valparaiso |
A 9h le lendemain 5 Mars, nous prenons le bus pour Valparaiso ; c'est une vaste baie et la ville s'étage sur les collines qui l'entourent. La partie basse de la ville est finalement très étroite
et les collines très hautes et très abruptes !
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Plaza Sotomayor près du port : l'académie navale |
Lorsque nous arrivons, il fait très beau mais il y a toujours cette brume de mer qui voile la baie et l'air est frais mais très agréable ; nous faisons un petit tour vers le port : pas de «fameux trois-mâts», mais de tristes porte-containers ! Et plus de cap-horniers trainant sur les quais : l'ouverture du canal de Panama en 1914 a sonné le glas de la grande époque de Valparaiso ; c'était alors la première escale après le passage du cap Horn : çà devait être drôlement animé lorsque les marins débarquaient après cette épreuve !!!
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Le port dans la brume |
Mais si le mythe a disparu, la ville n'a pas perdu son charme pour autant : nous grimpons par l'un des «ascensores» pour avoir une vue plus large de la ville ;
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L'ascenseur Artilleria près du port |
il y en a une quinzaine environ datant de la fin du XIXème et début XXème qui montent à l'assaut des collines, presque à la verticale ;
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Cà grimpe raide mais en couleur ! |
en haut nous faisons d'agréables promenades d'où l'on profite du panorama sur la baie et sur la ville, encore un peu voilées à cette heure.
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Dans l'ascenseur : comme un tableau ... |
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Vue sur la ville et le port depuis la promenade |
Puis nous redescendons par des ruelles et des escaliers biscornus, au milieu de maisons de toutes les couleurs ; en tôle dans certains quartiers, elles sont peintes ou rouillées, suspendues au-dessus du vide par des pilotis de béton où accrochées aux rochers : c'est vraiment un kaléidoscope étonnant
magnifique.
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entrée d'un hôtel dans la vieille ville |
Et nous continuons ainsi notre promenade à travers la ville après un rapide déjeuner dans un petit restaurant où le patron connait quelques mots de français : nous en profitons pour déguster un «pisco sour» apéritif typiquement chilien à base d'eau-de-vie de raisin, jus de citron, sucre glace et blanc d'uf sur glace pilée : délicieux !
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Promenade dans la ville basse |
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Certains immeubles anciens sont encore à rénover ... |
Inutile de dire que nous avons été sous le charme de Valparaiso et que nous ne regrettons pas cette étape !
Puis c'est le retour en bus vers le camping : nous sommes vannés et il fait bien chaud ! Nous n'avons même pas le courage d'aller jusqu'à la plage mais il faut dire que les plages ici n'ont rien à voir avec celles que nous connaissons sur notre littoral : petites et souvent au milieu de rochers et pas de beau sable doré où s'étendre. Nous allons donc retrouver Pégase bien installé à l'ombre de grands arbres, en pleine nature.
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Pégase "au vert" |
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au bord du camping |
Nous arrêtons à cette latitude notre petit circuit au Chili car nous voulons voir la partie nord-ouest de l'Argentine ; nous y retournerons pour voir la partie nord un peu plus tard. Nous remontons donc au nord de Santiago jusqu'à Los Andes où nous comptions faire halte ; finalement il fait tellement chaud dans la ville que nous poursuivons notre route jusqu'au pied des Andes ; Pégase souffre lui aussi de la chaleur et nous nous arrêtons juste avant la montée vers le col.
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Arrêt avant l'ascension |
C'est donc à la fraîche que nous entreprenons la montée vers Portillo - station de sport d'hiver qui avait accueilli les J.O. en 1958. Durant l'ascension il y a un passage d'environ 30 lacets en continue pour y parvenir, la route est correcte et nous les grimpons sans problème mais c'est assez impressionnant car il n'y a pas de rambardes et le vide est immédiat !
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La route en lacet menant à Portillo |
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Vue magnifique sur les Andes en montant vers Portillo |
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Portillo au coeur du massif |
Puis c'est le tunnel du Cristo Redentor au milieu duquel se trouve la frontière ; avant c'était par une route qui montait encore jusqu'au col proprement dit et çà devait être difficile car nous sommes déjà (à l'entrée du tunnel) à 3185 mètres d'altitude !
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A l'entrée du tunnel, nous quittons le Chili |
Et voilà pour cette deuxième - mais pas dernière - incursion au Chili ! Nous n'avons pas toujours été gâté par le temps mais ne serait-ce que pour Isla Negra et Valparaiso ces visites étaient superbes et nous avons ainsi fait un peu mieux connaissance avec ce pays, finalement très différent de son voisin argentin.