du 22 Février au 1er Mars 2012
Pour arriver à la frontière, il faut passer un col à 1.300 mètres au milieu des forêts mortes ; le long de la route, c'est un mélange de cendres et de terre puis peu à peu, lorsque nous redescendons sur le versant chilien, on retrouve une végétation normale, bien verte et bien drue : le vent pousse plutôt les cendres sur le versant argentin ! Et nous arrivons dans la longue plaine chilienne à Osorno.
Le temps s'est mis au beau : nous décidons donc de faire une petite incursion à l'Ile de Chiloe : c'est l'Irlande du Chili avec plus de 300 jours de pluie par an en moyenne ! Nous avons donc de la chance puisqu'il fait soleil ! Nous descendons jusqu'à Puerto Montt puis allons prendre le ferry
et en 20 minutes environ, nous voilà dans l'île ; il se fait tard et nous faisons halte à Ancud la 2ème ville de l'île.
Pégase est un habitué de la mer ! |
et en 20 minutes environ, nous voilà dans l'île ; il se fait tard et nous faisons halte à Ancud la 2ème ville de l'île.
Arrivée à l'Ile de Chiloe |
Le petit port d'Ancud |
Une vue d'Ancud |
Au camping situé sur la côte, le patron insiste pour nous installer à un emplacement certes génial au niveau de la vue, mais qui nous inquiète par sa situation au bas d'une pente herbue ;
juste au-dessus de l'océan |
Pégase au repos au bord du Pacifique |
Une vue de rêve |
effectivement, le panorama est superbe mais le lendemain, Pégase refuse de monter la côte ! L'herbe est humide et il patine nous voilà bien embarrassés !!! Heureusement, un client du camping équipé d'un 4 x 4 nous tire de là bien gentiment. Quel soulagement ! Nous le remercions et lui offrons les bières argentines que nous avions acheté à El Bolson puis reprenons notre route vers Castro, la ville principale de l'île.
On se doute que l'île est bien arrosée rien qu'à sa végétation bien drue et ses prairies bien grasses où paissent vaches et moutons ;
quelques petits villages avec de petites églises en bois vraiment mignonnes (les murs sont en planche, recouverts de sortes d'écailles en bois)
et voilà Castro et son port ;
la ville est très animée et il n'est même pas possible de s'y garer ! Nous faisons malgré tout un petit tour puis allons nous arrêter un peu plus loin.
Heureusement, il fait beau même si l'air est un peu frais.
Paysage champêtre |
quelques petits villages avec de petites églises en bois vraiment mignonnes (les murs sont en planche, recouverts de sortes d'écailles en bois)
Une chapelle typique de Chiloe |
et voilà Castro et son port ;
Le port de Castro et ses maisons sur pilotis |
la ville est très animée et il n'est même pas possible de s'y garer ! Nous faisons malgré tout un petit tour puis allons nous arrêter un peu plus loin.
Une rue de Castro |
Nous repartons ensuite vers le nord
reprendre le ferry et reprenons la Pan Am à Puerto Montt. C'est vrai que le Chili a une géographie étonnante : cette mince langue de terre, coincée entre le Pacifique et les Andes sur 4.300 km de long avec une largeur moyenne de 180 km ; le nombre de volcans qui le surplombent - et dont beaucoup sont en activité - est impressionnant. Et si la Cordillère est l'épine dorsale, la Pan Am en est l'artère vitale qui s'étire depuis Puerto Montt jusqu'au nord du pays, prolongée au sud par la "carretera australe", mais là, il vaut mieux avoir un 4 x 4 pour s'y aventurer !
reprendre le ferry et reprenons la Pan Am à Puerto Montt. C'est vrai que le Chili a une géographie étonnante : cette mince langue de terre, coincée entre le Pacifique et les Andes sur 4.300 km de long avec une largeur moyenne de 180 km ; le nombre de volcans qui le surplombent - et dont beaucoup sont en activité - est impressionnant. Et si la Cordillère est l'épine dorsale, la Pan Am en est l'artère vitale qui s'étire depuis Puerto Montt jusqu'au nord du pays, prolongée au sud par la "carretera australe", mais là, il vaut mieux avoir un 4 x 4 pour s'y aventurer !
Nous entamons donc une longue remontée vers Santiago, en essayant de temps à autre d'abandonner la Pan Am - c'est qu'elle coûte cher avec ses nombreux péages (aux entrées, pendant le trajet et aux sorties!) - et pour voir un peu le pays de part et d'autre. Nous faisons une première halte à Puerto Varas, petite ville sur le bord du lac Llanquihue lequel nous offre une vue superbe sur le volcan Osorno qui semble là tout près.
Vue du volcan depuis Puerto Varas |
La "plage" de Puerto Varas |
Ville créée au XIXème par des colons allemands et çà se voit encore dans son architecture. Il y a même une mini-plage où les gens se baignent ! Bon, il fait soleil mais l'air est frais : il faut vraiment être du coin !!!
Le lendemain après quelques courses, nous reprenons la Pan Am vers le nord : à ce stade, les Andes sont déjà élevées - 2000/3000 mètres - mais sinon la végétation et la campagne environnante nous font penser à la campagne française, en bien vert et avec pas mal de forêts : on ne se sent pas aussi dépaysés qu'en patagonie ! puis nous obliquons vers l'est vers Villarica et poussons jusqu'à Pucon.
Petit port de plaisance sur le lac |
Nous ne sommes pas habitués à ce genre de panneau ! |
Construites toutes les deux au bord du lac Villarica et dominées par le volcan Villarica, nous n'en verrons malheureusement pas grand-chose car la pluie qui nous avait fait une faveur sur l'île de Chiloe est de retour ! Nous avons juste le temps d'apercevoir le volcan avant qu'il ne disparaisse dans les nuages !! Nous dormons au bord du lac : pluie, vent et au matin çà continue avec de la fraîcheur.
Finalement, nous reprenons la route. C'est à la hauteur de Conception que l'on commence à avoir un peu de ciel bleu et que le thermomètre consent à monter : enfin, nous atteignons les 20° en fin de journée ! Il faut dire que nous avons enfin quitté les 40ème degrés sud. Nous nous arrêtons sur le parking d'une station-service et vu le temps, nous décidons d'aller faire un petit tour vers la côte cette fois.
Il n'y a pas que la Cordillère au Chili, mais également des montagnes entre la plaine centrale et l'océan ; elles sont bien sur moins élevées sans être des collines et ce trajet vallonné est bien agréable d'autant que maintenant il fait beau et chaud. Nous arrivons ainsi au Pacifique mais pas de belles plages et beaucoup de rochers ; les villages que nous traversons n'ont rien de "balnéaires" ! c'est ainsi que nous arrivons à Constitution petite ville à l'embouchure du rio Maule - qui fut la limite sud de la présence Inca au Chili, les indiens Mapuches ayant réussi à conserver leur indépendance - les maisons y sont accrochées aux collines car il y a très peu d'espace au bord de l'océan, nous en faisons le tour et finalement partons retrouver la Pan Am car il n'y a pas de camping où nous pourrions nous "poser" un peu.
Toute cette région que nous traversons est couverte de forêts de sapins et nous longeons de nombreuses scieries.
Constitution à flanc de colline |
Toute cette région que nous traversons est couverte de forêts de sapins et nous longeons de nombreuses scieries.
Plus nous montons vers le nord, plus les Andes deviennent imposantes. Nous voilà enfin aux environs de Santiago
Vignes au pied des Andes |
mais le camping dont nous avions les coordonnées n'existe plus ; nous partons vers la côte à nouveau et trouvons à nous «loger» à Isla Negra au bord de l'eau ;
Plage d'Isla Negra |
sur le soir, une brume épaisse venant de l'océan recouvre tout et le lendemain matin également avant de se dissiper avec la chaleur de la mi-journée. Ce phénomène appelé la camanchaca est du à la rencontre entre le courant maritime froid de Humbolt et la "chaleur" du continent.
Maisons sur pilotis à Isla Negra |
Nous profitons d'être là pour aller visiter la demeure préférée de Pablo Neruda (il en avait deux autres, une à Valparaiso et une autre à Santiago) : il serait très difficile de la décrire tant elle est particulière ! Juchée sur des rochers à l'aplomb de l'océan et entourée d'un bosquet de pins, elle jouit d'une vue extraordinaire sur le Pacifique
et toutes les pièces ont de larges baies pour en profiter au maximum.
Il l'avait achetée en ruines en 1938 puis agrandie, modifiée au fil des années : c'est une fantaisie architecturale, tant extérieure qu'intérieure où son âme de collectionneur - que de figures de proues ! - et de poète s'en est donnée à cur joie. En tout cas, c'est une visite très agréable, on dirait presque vivifiante, faite un peu par hasard car nous ne pensions pas passer par là.
L'océan dans la brume depuis la maison de Pablo Neruda |
et toutes les pièces ont de larges baies pour en profiter au maximum.
Il l'avait achetée en ruines en 1938 puis agrandie, modifiée au fil des années : c'est une fantaisie architecturale, tant extérieure qu'intérieure où son âme de collectionneur - que de figures de proues ! - et de poète s'en est donnée à cur joie. En tout cas, c'est une visite très agréable, on dirait presque vivifiante, faite un peu par hasard car nous ne pensions pas passer par là.
Sa maison depuis la tombe où il est enterré avec sa femme, face à l'océan |
Après cet intermède poétique, nous continuons ensuite vers Vina de Mar puis revenons vers Santiago toujours à la recherche d'un camping : nous ne voudrions pas quitter le Chili sans voir Santiago mais nous ne voulons pas y aller avec le camping-car sans pour autant le laisser n'importe où ! Nous finissons par en trouver un situé à 40 km environ au sud de la capitale. Ouf ! Nous en profitons pour procéder à un nettoyage un peu approfondi de Pégase qui en avait bien besoin et nous reposer aussi par la même occasion.
Nous sommes installés au milieu d'un grand parc avec piscine - plutôt un lieu où les Chiliens viennent passer la journée qu'un camping proprement dit - et au matin, ce sont des vaches qui broutent autour de Pégase : nous sommes vraiment au vert !
Avec la visite de Santiago et, nous l'espérons celle de Valparaiso, nous entamerons la dernière partie de notre second passage au Chili avant de revenir sur l'Argentine.