Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







lundi 1 octobre 2012

De la frontière argentine à Punta del Este


du 22 au 29 Septembre






 
Le rio Uruguay est très large à l'endroit où nous le passons, tout près de rejoindre le rio Parana pour former l'immense rio de la Plata et avec les pluies des semaines précédentes, c'est un fleuve impressionnant qui déborde largement sur ses berges. Nous voilà donc dans notre 4ème pays d'Amérique du Sud : l'Uruguay - environ 1/3 de la France - coincé entre deux immenses voisins : l'Argentine au sud et à l'ouest et le Brésil au nord.

De par sa langue et son histoire, il est proche de l'Argentine - son petit frère en quelque sorte - même si ses liens avec le Brésil sont nombreux et une bonne partie de sa population est d'origine espagnole et italienne. Tout comme l'Argentine, il souffre actuellement d'une crise économique qui touche la classe moyenne et paupérise une partie de la population : nous le constatons très vite dans les banlieues des villes très semblables en ce sens avec celles de l'Argentine du nord.



Nous passons très facilement la frontière et, si nous obtenons un visa de 90 jours, Pégase a, quant à lui, le droit d'y séjourner 1 an ! Le temps est clair et ensoleillé et nous roulons tranquillement - il n'y a pas foule ! - jusqu'à la petite ville de Mercedes où nous devons aller retirer des pesos uruguayens. Pour célébrer notre premier jour en Uruguay, nous allons au restaurant sur la place centrale ; comme en Argentine, un superbe steack de deux centimètres d'épaisseur ! Puis nous allons faire une petite balade le long des vastes ramblas qui longe le rio Negro.

Eglise baroque sur la plaza de Mercedes

Nous reprenons la route en direction de Carmelo ; nous comptons faire la route qui longe la côte le long du rio de la Plata puis de l'océan Atlantique pour aller rejoindre le Brésil mais ne prévoyons pas de traverser l'intérieur du pays qui ne présente pas de centres d'intérêts particuliers. La campagne est ici très doucement vallonnée, couverte de champs ou de pâturages : c'est assez bucolique et la circulation est peu importante.

A notre arrivée sur la plage de Seré le long du rio de la Plata, nous rencontrons un camping-car argentin qui part pour un tour du monde ! Ils sont 6 : 2 filles et 2 garçons adolescents et leurs parents et commencent leur périple par l'Uruguay. Nous parlons un bon moment - mais ils ne parlent que l'espagnol ! - et visitons leur camping-car qu'ils ont aménagés eux-mêmes : un sacré boulot !

Sur la playa Sere de Carmelo, plutôt envahie par les eaux

Comme il fait beau le lendemain, nous décidons de rester la journée sur la plage : beaucoup de jeunes de la ville viennent passer la journée mais en ces tous premiers jours du printemps, il n'y a pas foule. Nous rencontrons un charmant monsieur uruguayen qui nous renseigne pour changer notre bouteille de gaz et au matin, il est là pour nous amener à la boutique ! C'est un "fan" de camping-car et il nous donne des tas de renseignements touristiques sur l'Uruguay !


Notre ami uruguayen de Carmelo et sa voiture ancienne

Nous repartons le 23 vers Colonia del Sacramento : cette petite ville est d'origine portugaise (fin du XVIIème siècle) et de son promontoire face à Buenos Aires, elle verrouillait le rio de la Plata. Elle fut donc prise et reprise plusieurs fois avant de rester aux mains des Espagnols. La toute petite partie ancienne de la ville a gardé, avec ses rues pavées et ses azulejos, un peu du charme des vieux villages portugais.


Ruelle de Colonia


et ses voitures anciennes en décoration


Nous faisons une agréable promenade dans la vieille ville puis retournons à Pégase car il fait frais ; là nous rencontrons une famille belge avec 4 jeunes enfants qui terminent leur tour d'un an en Amérique du Sud "los viajeros del mundo" ; nous passons une agréable soirée avec eux à parler de leur expérience et de ce que nous avons vu.



La vieille ville vue du phare





















La petite place centrale

Nous les laissons le lendemain pour continuer notre chemin vers Montevideo ; un vent froid s'est levé et ne va pas nous quitter jusqu'à la capitale. Après quelques courses, nous nous installons sur les ramblas : nous avons une vue imprenable sur la baie et sur le rio de la Plata mais le vent violent nous dissuade de mettre le nez dehors.

quartiers pauvres à l'entrée de Montevideo

Vue de la baie depuis la Punta Carretas

Et quelle surprise quand, vers 9 h / 10 h du soir, 9 véhicules : camping-cars camions, cellules 4 x 4 s'arrêtent près de nous ! Ce sont les nouveaux arrivants par le cargo de Grimaldi qui maintenant s'arrête à Montevideo : il y a 3 Français dont un couple d'ariégeois et une dame de la Rochelle, des allemands et des Néerlandais. Nous parlons un peu au matin mais ce satané vent est glacial (il fait entre 9° et 13° toute la journée) et nous ne nous attardons pas dehors.

Nous allons malgré tout faire un tour dans la "vieille ville" autour de la Plaza de Independancia, mais c'est vite pénible avec ce temps et il n'y a rien de bien sensationnel surtout avec cette grisaille.

L'immeuble le plus majestueux de la Plaza Independancia


Une rue piétonne dans la vieille ville

Art Moderne ...


... et ramassage des cartons à l'ancienne

En milieu d'après-midi nous retrouvons notre lieu de campement pour une dernière nuit ; les nouveaux arrivants sont encore là : nous prenons l'apéritif avec le couple d'ariégeois Jean-Marc et Isabelle (la Rochelaise, ayant eu son fourgon accroché au port de Rio de Janeiro, doit le faire réparer avant de pouvoir continuer sa route et elle est partie dès le matin pour voir avec l'agent Grimaldi de Montevideo : quelle déveine à l'arrivée !).

Petite place agréable en centre ville

Jean-Marc et Isabelle vont descendre vers Valdès puis la Patagonie mais font un petit tour en Uruguay avant de traverser vers Buenos Aires, tandis que nous continurons notre chemin vers le nord. Au matin, nous nous quittons et leur donnons quelques derniers renseignements dont nous avions pu nous-mêmes profiter à notre arrivée. Peut-être nous reverrons nous sur les routes. … Le temps est toujours gris et froid mais le vent s'est maintenant un peu calmé : çà s'améliore !!!

Un passage à niveau en centre ville ... très simple !

Ramblas et plage au coeur de la ville

Notre nouvelle étape, Piriapolis, petite ville étirée le long de la côte ; nous nous installons à la Punta Colorada près de la plage, mais il fait toujours bien froid et venteux et nous n'en profitons guère !

Nous avions la plage pour nous seuls ...

... et non ! nous avions quelques petits compagnons ...

Le lendemain soleil et ciel bleu mais il ne fait guère que 13° et nous repartons sur Punta del Este à 46 km de là. C'est la "riviera" de l'Uruguay avec de très belles maisons, des tours et des immeubles en pagaille qui longent la côte. Dans la ville, beaucoup de boutiques de luxe et de café restaurant mais en cette période (tout début du printemps) il n'y a pas foule.

Art moderne, tours et immeubles

 
mais aussi de belles plages
 
pour les amateurs, ascenseur extérieur ...
 
Punta del Este depuis le petit port
 
Nous faisons une grande promenade à travers la ville, qui nous amène jusqu'au petit port : des pêcheurs étant en train de nettoyer leurs poissons, d'énormes lions de mer sont là pour récupérer ce qu'ils jettent à la mer !!!

les étals des pêcheurs ...



... et les gourmands !

En fin d'après-midi, nous retrouvons Isabelle et Jean-Marc et passons une nouvelle soirée avec eux : ils connaissent déjà bien l'Amérique du Sud mais c'est leur première fois en camping-car.
 
Le lendemain dans l'après-midi, nous allons jusqu'au phare de José Ignacio en passant par le "pont vagues" de La Barra, petite curiosité architecturale !

il a le mérite d'être original !

Mais la météo annonce de la pluie pour demain et nous avons quelques courses à faire : retour sur un parking de Punta del Este : inutile de se presser avec ce temps ! Nous sommes ici à la limite du Rio de la Plata ; à partir de maintenant, nous allons longer l'océan Atlantique et ce, jusqu'à Rio de Janeiro. …
 
Le phare de San Jose Ignacio

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