Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







dimanche 18 novembre 2012

De Guarapari à Brasilia





du 2 Novembre au 12 Novembre 2012






Nous quittons donc la côte atlantique pour longtemps (normalement, nous ne devrions pas la revoir avant la Colombie !) et nous prenons la direction de Brasilia au cœur du planalto, le vaste plateau central qui, avec le grand bassin amazonien représente la quasi-totalité du Brésil.
 
Nous nous dirigeons tout d'abord vers Belo Horizonte : le long de la route, beaucoup de plantations de bananiers ; lorsque nous attaquons les contreforts du plateau, ce sont des champs de caféiers ; et pendant ce temps, c'est chaleur et pluie par intermittence.


En route vers le planalto
Les bananiers


et plus loin les caféiers


la pedra azul ... pour les amateurs de varappe



une ville accrochée à la colline

Nous avons maintenant quitté le petit état d'Espiritu Santo pour le vaste Minas Gerais (il fait la taille de la France) et nous nous dirigeons vers les cités coloniales édifiées au moment de la "ruée vers l'or", tout d'abord Ouro Preto ("Or noir" en portugais) l'une des mieux préservées, située au sud de Belo Horizonte. Nous y arrivons en fin d'après-midi et nous nous garons sur le parking de la mine de Passagem.
 
Au matin, nous sommes du premier départ (et il y a deux autres couples de Français !) : nous descendons dans un antique "chariot" …et c'est le moment le plus intéressant car la mine elle-même ne présente rien de bien caractéristique et comme nous ne comprenons pas les explications... …elle n'est d'ailleurs pas très profonde : 120 mètres, avec un lac intérieur où des plongeurs sont en train de s'entraîner. Ouverte au début du XVIIIème siècle, elle a été exploitée avec les esclaves noirs amenés d'Afrique ; c'est finalement 35 tonnes d'or qui y ont été extraits dans des conditions extrêmement pénibles.
 
En route pour la mine
la descente
dans une ancienne galerie


les nouveaux chercheurs d'or

Puis nous allons à Ouro Preto, à une dizaine de kilomètres de là et nous nous  garons en surplomb de la ville ancienne. Fondée en 1711, dès le début de la ruée vers l'or, elle devint la capitale de l'état en 1721. Enrichie par ses mines, elle s'orna de nombreuses églises richement décorées : la ville est divisée en paroisses, chacune ayant son église-mère ou matriz. Mais c'est surtout une ville construite à flanc de collines avec des ruelles tortueuses et très abruptes.
 



Visiter Ouro Preto, c'est donc aller d'église en église par des rues en pente à parfois plus de 40° ! C'est crevant ! Heureusement, il ne fait pas trop chaud (nous sommes à près de 1200 mètres d'altitude) et il ne pleut pas.






Nous rejoignons la place principale puis nous nous promenons un peu au hasard des rues - il est dommage que des rues piétonnes ne soient pas instituées car les voitures qui encombrent les voies et grimpent en 1ère polluent avec entrain ! Et nous n'avons pas de chance, car c'est lundi et la plupart des édifices sont fermés ce jour-là !!!

 




c'est de l'or !

Mais la ville vaut vraiment le détour : l'ensemble est restauré et entretenu avec gout et le site à flanc de montagne est remarquable. Après cette visite "athlétique" on reprend la route. Nous avons maintenant quitté la forêt tropicale atlantique : le planalto se déroule, tantôt couvert d'arbustes, tantôt de forêts, puis c'est une zone plus aride et rocheuse lorsque l'on approche de Diamantina, autre ville coloniale, elle aussi enrichie par ses mines. Il fait toujours bien chaud, avec un ciel qui alterne le bleu et le gris et des averses parfois violentes : on est soit moites, soit mouillés !!!
 
Le planalto vers Diamantina
Et il pleut quand nous nous arrivons à Diamantina ; nous allons manger «au kilo» dans la «lanchonete» du posto (traduction : on remplit son assiette qui est ensuite pesée - on paie au poids - dans le self de la station-service). Mais la pluie s'installe pour l'après-midi ! Nous restons donc dans Pégase en espérant que le lendemain sera meilleur. Il fait plus frais la nuit à 1200 mètres d'altitude - mais au matin, une éclaircie nous incite à nous aventurer dans la ville ;

Vue de Diamantina

en descendant dans la vieille ville

sur la place centrale

comme Ouro Preto, elle est construite à flanc de colline avec des ruelles pavées tortueuses ; nous "dégringolons" vers la place centrale, puis nous nous promenons au hasard des rues ; là aussi, tout a été bien conservé et entretenu : de belles demeures, des églises …mais nous avions préféré Ouro Preto. En remontant vers la ville moderne, nous faisons halte à la modeste maison natale de Juscelino Kubitschek, le président de la république qui fit édifier Brasilia.
 



la maison natale de J. K.

Nous reprenons la route vers la capitale ; c'est à nouveau une halte sur un "posto" ; difficile de traduire par station-service tellement c'est plus que çà : certains sont très vastes avec les pompes à essence bien entendu ainsi que tout ce qu'il faut pour les vidanges, les changements de pneus, etc, mais également douches et WC, "lanchonete" et restaurant, souvent hôtel et pour finir un immense parking, où, le soir venu, se garent des camions de toutes sortes (jusqu'à plus de 30 mètres de long pour certains !).
 
Nous cherchons, autant que faire se peut, un coin tranquille pour ne pas gêner les manœuvres des camions - et ne pas être dérangés par leurs départs très matinaux et leurs émissions de gaz ! C'est tout de même bien pratique (pour l'eau en particulier) et sécurisant, à défaut d'être bucolique. Celui où nous nous arrêtons domine le rio Sao Francisco qui fait de larges méandres : on pourrait être plus mal !
 
Pégase à l'arrêt sur un posto
vers Brasilia, le planalto redevient vert

La route vers Brasilia est vraiment monotone et nous avons maintenant hâte d'y arriver : c'est chose faite le 9 Novembre au matin, toujours par un temps gris et lourd avec quelques averses par intermittence : c'est la saison des pluies sur le planalto !
oeuvre humaine ...


oeuvre de la nature ...

l'arrivée sur Brasilia

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