Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







samedi 2 février 2013

Cuzco, la Vallée sacrée et ...


du 20 au 24 Janvier 2013


Dès le lendemain, nous partons faire connaissance avec Cuzco, la ville sacrée des Incas, la capitale de leur empire dont le nom signifie "nombril" en quechua. Mais c’est surtout une très belle ville coloniale que l’on découvre … Vue de la colline où nous logeons, elle s‘étale dans une cuvette à 3.300 mètres d’altitude, enserrée de montagnes ; rien à voir cependant avec La Paz : d’abord, la ville est moins importante, elle n’a pas de grands immeubles et les monts alentour sont très verts et plantés d’arbres et même si ses faubourgs les grignotent de plus en plus, on est encore loin de l’ampleur du phénomène de la capitale bolivienne.



vue de la ville de Cuzco 

les faubourgs grignotent les collines alentour

La Plaza de Armas vue en descendant 

les ruelles en pente descendant vers la ville


Nous descendons le long de ruelles très en pente - ou en escaliers - jusqu’au cœur de la ville : la plaza de Armas. C’est une très belle et vaste place - qui occupe l’ancien lieu de cérémonies des Incas - où trônent la cathédrale et la Iglesia de la Compania ; les autres côtés sont occupés par des maisons coloniales avec leurs jolis balcons de bois - que l’on retrouvent dans beaucoup de rues de la vieille ville - et les galeries couvertes.


Balcons et galeries sur la Plaza de Armas

Eglise Jésuite sur la Plaza de Armas

Avant de nous lancer plus avant dans la ville, nous préférons rechercher d’abord une agence pour aller au Machu Picchu ; nous avions d’abord le projet de faire le tour de la Vallée sacrée et retour avec Pégase, soit environ 150 km mais il y a des travaux sur un tronçon entre Cuzco et Pisacq, un pont est en réparation près d’Urubamba, etc … et le système des "bolletos touristicos" avec leurs durées limitées rend l’affaire bien compliquée !!!

Nous optons pour un tour dans la Vallée Sacrée avec visite des sites de Pisacq et Ollantaytambo puis train pour le Machu Picchu et retour sur Cuzco et traitons avec une des multiples agences de la ville ; nous trouvons ensuite un petit restaurant "non touristique" avec le menu traditionnel : soupe de légumes/pâtes/riz (variable selon les jours) et le plat principal : poisson (truite en général) ou poulet agrémenté d’une sauce et accompagné de riz, pommes de terre et salade et arrosé d’un verre de chicha de maïs ou d'un jus de fruit.

Sur une des places de la ville

Portique dans une des rues du centre ville

Au moment de sortir et d’aller se promener en ville, c’est l’orage qui éclate … et qui dure ! Nous finissons par nous lancer sous la pluie avec nos ponchos écossais et après quelques courses, nous préférons rejoindre Pégase qui nous attend stoïquement, les quatre roues dans la boue ! La visite de Cuzco sera pour un autre jour d‘autant qu‘il fait bien froid !

Et la pluie a duré toute la nuit … au matin ciel gris et froid ; vers 11 heures, nous nous décidons à descendre en ville : nous faisons une longue promenade à pied dans le vieux quartier de San Blas où l’on peut voir, outre les vieilles maisons coloniales, les soubassements incas de nombreux édifices : ils sont à la fois massifs et parfaitement réguliers avec leur inclinaison à 4° leur permettant de résister aux secousses sismiques. Cuzco est vraiment une ville agréable et aérée avec ses multiples places et ses rues pavées et elle ne manque pas de touristes, même en cette saison. C’est qu’à 3.300 mètres, dès que le temps est gris, la température descend très vite : nous finissons le soir par mettre le chauffage !

dans une des ruelles du quartier San Blas

dans Cuzco il faut monter ou descendre ...



La mignonne Plaza San Blas



les murs "incas" avec leur inclinaison "antisismique" 

la fameuse pierre aux 12 angles !


installées sur le parvis pour la photo !

Heureusement, le lendemain, il y a vraiment une amélioration et nous en profitons pour aller visiter le site inca de Saqsaywaman, tout proche du camping et qui domine la ville. Les avis divergent quand au rôle dévolu à cette imposante construction : forteresse, lieu de culte ? Mais ce qui stupéfie le visiteur, c’est l’incroyable architecture de l’ensemble et surtout la taille des blocs de pierre utilisés dont certains dépassent les 100 tonnes … et qui sont parfaitement ajustés les uns aux autres !


la taille des blocs !



Vue du site depuis le sanctuaire religieux




Une sorte d'amphithéâtre 

Il aurait été construit en 77 ans, de 1431 à 1508, sous les souverains incas Yupanqui puis Wayna Qapacq ; il fut également le lieu de la dernière grande bataille pour la ville. Après la conquête espagnole, il fut démantelé et détruit, ses pierres servant à la construction des églises et des maisons de Cuzco. Il ne reste donc que les bases de cette grandiose construction mais quelles bases ! Nous y passons la matinée car le site est vaste ; de là on a également une très belle vue sur Cuzco qu’il surplombe : à l’époque de sa splendeur, il devait être impressionnant depuis la ville !

Vue de la triple enceinte

La triple enceinte et la ville de Cuzco au pied  du site


Vue de la ville depuis les restes du sanctuaire

Cuzco au pied du Saqsaywaman

Au loin les montagnes enneigées


Le lendemain, debout avant l’aube ! Nous sommes devant l’agence à 8 h pour un départ en bus à 8 h 30 ; nous faisons connaissance avec une jeune française, Sophie, qui fait la même excursion que nous. Nous prenons la route en direction de Pisacq, premier grand site de ce que l’on appelle la vallée sacrée des Incas ; c’est là que, sur 150 km environ, se concentre la majeure partie des grands sites incas. Vallée au climat plus tempéré que Cuzco, à environ 2.800 mètres d’altitude, où coule le fleuve Vicanota ou Wilcamayu, ses terres sont particulièrement fertiles avec de nombreux villages et elle est particulièrement belle : « cette vallée l’emporte sur toutes les autres du Pérou, pour cela tous les rois Incas, depuis Manco Capac, qui fut le premier, jusqu’au dernier, la considérèrent leur jardin et un lieu de plaisir et de loisir … » Garcilaso de la Vega.


Vue de la Vallée sacrée depuis le site de Pisacq

et le rio Vilcanota 

Nous débutons donc par un petit tour dans le village de Pisacq où se tient un important marché puis nous grimpons jusqu’au site archéologique situé à 3.300 mètres d’altitude. C’est toute une ville inca qui était installée là, surplombant la vallée avec ses multiples terrasses descendant vers le fleuve ; ces terrasses orientées de façon à bénéficier du meilleur ensoleillement, permettaient de faire différentes cultures qui autrement n’auraient pas supporté cette altitude ; elles étaient irriguées par un ingénieux système de rigoles ; enfin, pour l’œil, elles dégagent aujourd’hui encore une impression d’harmonie et de parfaite intégration avec le paysage !

les riches couleurs sur le marché 

et le fuseau !

le village de Pisacq au pied des terrasses

Vue depuis le village inca


l'extraordinaire travail des terrasses !

les restes du village inca



promenade sur le chemin inca

Vue du village et des terrasses depuis le chemin inca

Malheureusement, nous n’avons pas des poumons incas et il nous faut plusieurs arrêts pour profiter de l’ensemble du site ! Nous reprenons ensuite notre route le long de la vallée jusqu’à Urubamba où nous allons déjeuner dans un petit restaurant



Petite halte à Urubamba

Notre premier lama à poil long !


puis c’est le départ pour Ollantaytambo : le trajet le long de la vallée est très agréable : les montagnes qui l’enserrent semblent recouvertes d’un riche velours et le rio Vilcanota, gonflé par les pluies, scintille sous le soleil … car nous avons de la chance, il fait très beau et nous avons quitté les pulls !

Situé quasiment à l’autre extrémité de la Vallée sacrée à près de 90 km de Cuzco, c’est un des plus importants sites archéologiques du Pérou qui s’étend sur près de 600 hectares : c’était non seulement une ville agricole mais également un important centre religieux, astronomique et administratif à l’époque inca. Depuis le village, on grimpe le long des terrasses pour arriver jusqu’au Temple du Soleil fait lui aussi de blocs énormes : on a du mal à comprendre comment de telles pierres ont pu être amener si haut ! Il ne faut pas oublier qu’avant l’arrivée des Espagnols, le seul animal "porteur" était le lama qui ne peut supporter qu'une charge de 20 kg !!!

anciens silos accrochés à la montagne et, entre, le "visage" du dieu Viracocha 

Le village d'Ollantaytambo depuis les terrasses

Toutes ces réalisations ont donc été le fait des hommes : tout comme chez nous au Moyen-Age, les paysans travaillaient pour la réalisation de ces édifices mais, ne connaissant pas la roue, ils n’avaient ni chariots, ni poulies … çà laisse rêveur ! Ce qui frappe aussi, lorsque l’on regarde l’ensemble, c’est l’harmonie qui s’en dégage : les architectes se sont attachés à intégrer leurs créations avec la nature environnante …

devant les pierres du Temple du Soleil !

leur extraordinaire ajustement ...

La guide qui nous accompagne depuis ce matin est très intéressante, même si nous ne comprenons pas tout : nous apprenons ainsi que les incas avaient non seulement de grandes connaissances en agriculture : ils ont acclimatés et améliorés de nombreuses semences, en particulier le maïs - en hydrologie : toutes les constructions en terrasses bénéficiaient d’un réseau en eau - mais également en stockage et conservation des graines, fruits et légumes : dans leurs colqas, par des systèmes de ventilation et de séchage et en utilisant certaines herbes, ils arrivaient à conserver les récoltes pendant 12 ans !!! 

les terrasses vues depuis le Temple du Soleil


Une petite chorale en costume !

C’est après la visite d’Ollantaytambo que nous quittons le reste du groupe pour aller à la gare prendre le train pour Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu. Le voyage d’1h30 est agréable et nous papotons avec Sophie pendant que le train s’insère dans la vallée en longeant le rio Urubamba : il est plutôt tumultueux et par endroit, il n’y a vraiment que le rio et la voie de chemin de fer ! Et nous voilà à Aguas Calientes ou Machu Picchu Pueblo : terminus, tout le monde descend ! 



le fleuve est vraiment impétueux !


Apparemment, personne de l’hôtel ne nous attend : on nous indique où il est, à deux pas de la gare … et effectivement, ils n’ont pas de réservation mais heureusement ils ont encore de la place : ouf ! Nous allons faire un tour dans la petite ville : étant donné que c’est le point de départ  et le seul pour le Machu Picchu, il n’y a que restaurants, hôtels et magasins pour touristes et les prix aussi sont touristiques ! Nous allons donc manger au marché des plats typiques et où déjeunent les gens du cru, puis nous rentrons nous coucher ; demain, départ de bonne heure !

           

        




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