Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







dimanche 14 avril 2013

De la frontière équatorienne à Salento


du 19 au 23 Mars 2013


Nous voilà maintenant dans le 9ème et dernier pays que nous comptons visiter en Amérique du Sud ! Grande comme presque 2 fois la France, la Colombie a des frontières avec le Panama au nord, le Vénézuéla et le Brésil à l’est et l’Equateur et le Pérou au sud. Elle a également une importante façade maritime à l’ouest avec le Pacifique et au nord-est sur l’Atlantique. La cordillère des Andes s’achève en Colombie, mais elle a encore de beaux restes ! Enfin, une grande partie est du pays est couverte par la forêt amazonienne.

Nous nous cantonnerons à une remontée vers le nord avec un détour vers la région de Bogota pour terminer à Cartagena où nous embarquerons pour l’Amérique centrale. Nous serons bien sur vigilants en terme de sécurité, bien que ces dernières années, il y ait beaucoup moins de problèmes de ce côté-là dans le pays.

Notre entrée en Colombie se passe en tout cas fort bien : douaniers sympathiques et rapidité pour faire les papiers, tant pour nous que pour Pégase. Nous allons ensuite à Ipiales, la ville frontière, retirer des pesos colombiens et souscrire l’assurance pour le camping-car puis nous prenons la route.

Toujours la montagne 


Le temps n’est pas très beau et même bien gris et nous sommes pour le moment aux alentours de 3.000 mètres d’altitude. Nous faisons connaissance avec le "problème" des routes colombiennes : les norias de camions ! Et la route serpente beaucoup avec des alternances de montées et descentes dans une végétation exubérante.

et la route qui tortille le long des flancs abrupts

L’armée est très présente le long de la route ainsi que la police mais nous n’avons droit qu’à un seul contrôle des papiers, par contre la conduite est fatigante : travaux, route sinueuse et étroite, gros camions difficiles à doubler mais qui ne vont qu’à 20 km/h dans les montées …. Nous nous arrêtons enfin dans un petit village pour passer la nuit, au nord de Pasto.


Le lendemain, c’est la même chose et encore pire ! Nous mettons près de 4 heures pour faire 80 km !!! Nous faisons halte à Popayan, mais là aussi que de difficultés : préparation de la Semaine Sainte, commémoration des 30 ans du terrible tremblement de terre de 1983 avec beaucoup de rues barrées … Finalement, c’est la police qui nous amène dans un parqueadero en proche banlieue : décidemment, la Colombie est un pays qui se mérite !

dans les rues de Popayan

façade d'église coloniale

Nous allons faire un tour dans la ville : fondée en 1537 par le conquistador Sebastian de Belalcazar, Popayán a gardé, dans son centre, son cachet colonial mais ici pas de maisons colorées : tous les murs sont blanchis à la chaux. Nous nous promenons dans les alentours de la place centrale, le long des vieilles rues pavées.

un des nombreux patios dans la vieille ville

Comme nous admirions l’architecture d’une ancienne maison bourgeoise, avec patio intérieur, nous sommes interpellés pour la visiter - c’est gratuit ! - il s’agit de la demeure d’une vieille famille de la ville qui a donné plusieurs présidents à la Colombie au XIXème siècle : la famille Mosquera. Nous avons droit à tous les détails les concernant bien que nous soyons un peu perdu dans l’histoire de la Colombie mais la maison est belle et la guide charmante d’autant qu’elle apprend le français.


balade sur un marché

Nous réussissons à trouver dans une librairie, une carte de la Colombie, un peu plus précise que la nôtre, mais là aussi, aucune indication du relief … Comme souvent, pluie pendant la nuit et au matin, un triste ciel bien gris : nous décidons de continuer notre chemin ; moins de travaux sur la route, mais toujours autant de tournants et de camions et toujours, au long de la route, les militaires qui saluent les véhicules en levant le pouce : nous nous demandons bien ce qu’il faudra faire s’ils baissent le pouce ??? C'est donc à la fois rassurant et 'un peu inquiétant' mais tout semble en tout cas normal partout où nous passons, si ce n’est que la présence policière en tenue ainsi que celle en civil est très impressionnante dans les villes …

toujours une végétation exubérante

Nous traversons Cali sans trop de problèmes, même si la conduite y est comme toujours stressante avec la multitude de mobylettes et de motos qui doublent et se faufilent dans la circulation … Pour se reposer, nous abandonnons la grande route et faisons un écart vers le lac de Calima pour une halte nature. Le temps n’est pas génial, mais il fait bon et le coin est sympa même si le sol est tellement détrempé que nous n’allons pas jusqu’à la rive ! Et inutile de tenter des photos, l'humidité rend tous les lointains flous et laiteux !


au bord du lac de Calima

Après une nuit bien calme, nous continuons vers la région où se concentre la culture du café, entre Pereira et Arménia : nous sommes dans une zone de petites montagnes aux flancs abrupts et au climat favorable aux caféiers. Nous allons jusqu’au Parc national du Café qui acceptent de nous laisser nous installer pour la nuit sur le parking. 

Plantation à flanc de coteau

Au matin, nous allons visiter la partie "café", laissant de côté le "parc d’attraction" pour lequel nous avons un peu passé l’âge ! Et c’est ma fois plutôt intéressant puisque nous longeons une plantation avec différentes variétés de  caféiers - l’occasion d’apprendre que cette plante est en réalité originaire d’Afrique d’où elle a été importée il y a plus de deux siècles - un plant vit environ une dizaine d’années et il commence à produire dès 2 ans avec deux récoltes par an.

les semis

prêts à être plantés

une des nombreuses variétés

Aujourd’hui encore, le fruit se récolte à la main (d’où, à l’époque, l’importance de l’esclavage dans les plantations) lorsqu’il commence à devenir rouge, puis à l’aide de machines ou à l’eau, on enlève le grain de sa gousse puis c’est le séchage.


grains rouges prêts à être cueillis

la récolte à la main





le séchage

vieille jeep Willis d'après-guerre qui servait au transport

Bien souvent, il est exporté à ce stade, chaque pays assurant la torréfaction "à son goût". Maintenant que nous sommes des "pros" du café, nous allons faire un tour dans la bambouseraie : certains bosquets sont noirs tellement ils poussent drus et serrés avec leurs troncs lisses et droits. En revanche, le Musée traite plus spécifiquement de l’économie du café pour la région et le pays et là, çà nous dépasse un peu … 

pont de bambous

on se sent petit ...

Comme nous sommes proche de la Vallée de la Cauca, nous poussons jusqu’à Salento, petite ville d’où l’on a un beau point de vue mais avec ce temps gris, inutile de compter découvrir les environs complètement embrumés ! Comme nous allons nous coucher sur une sorte de parking à l’entrée de la ville, on frappe à la porte : c’est un militaire qui nous demande si nous envisageons de rester là. A notre réponse affirmative, il installe des sentinelles aux alentours ! Est-ce l’occasion d’un exercice ? En tout cas, nous dormons bien tranquillement !!!


dans la végétation tropicale

une bananeraie

Beaucoup de pluie encore pendant la nuit et au matin, tout est bouché : il ne nous reste plus qu’à redescendre sans avoir rien vu ! Nous allons maintenant nous diriger vers Bogota mais il reste encore une chaîne de montagnes visiblement assez élevée à franchir : nous allons bien voir !  

     


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