Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







samedi 11 mai 2013

Costa Rica : de Paso Canoas à Cahuita


du 29 Avril au 5 Mai 2013


Nous voilà au Costa Rica, deuxième pays d’Amérique Centrale ; de forme plus ramassée que le Panama, il est également plus petit (51.000 km2) mais comme lui baigné de chaque côté par un océan et bordé au nord-ouest par le Nicaragua. On y retrouve une cordillère centrale, sorte de colonne vertébrale dont quelques sommets culminent au-dessus de 3000 mètres et surtout un certain nombre de volcans dont plusieurs sont en activité poursuivant la ceinture de feu du Pacifique que nous avons pu côtoyer depuis le sud du Chili. Par contre, de belles plages le long des deux océans lui ont permis de développer une importante activité touristique, sans compter les nombreux parcs naturels protégeant une faune et une flore très riches.

Le Costa Rica a connu sensiblement la même histoire que les autres pays de la région : c’est Christophe Colomb qui a abordé sa côte en 1502 et lui a donné son nom, on ne sait trop pourquoi car il n’a pas fourni aux conquistadors ce qu’ils venaient chercher : or et métaux précieux ! Indépendant de l’Espagne en 1821, il est le premier pays au monde à supprimer son armée en 1949 et se déclare pays neutre en 1959. Il vit aujourd’hui essentiellement de son agriculture et du tourisme.

Notre passage de la frontière se passe bien, même si, comme d’habitude, l’entrée de Pégase demande du temps : les camping-cars, ce n’est pas la norme ! L’assurance est obligatoire et nous pouvons en souscrire une à la frontière, minimum 3 mois, ce qui est râlant quand des pays beaucoup plus vastes proposent de prendre 1 mois renouvelable !!! Comme nous sommes tombés sur un employé lent et consciencieux … nous pouvons enfin partir après plus de 2 heures d’examens des documents (comme ailleurs en Amérique Latine, ils adorent les photocopies, même si tout est informatisé !).

Comme l’après-midi est bien entamé, nous ne comptons pas aller trop loin d’autant qu’une belle averse nous souhaite la bienvenue au Costa Rica. Etant proches du Pacifique, nous allons jusqu’à Golfito, petit port tranquille ; nous sommes arrêtés par la police qui nous inscrit sur un grand cahier … puis nous allons nous garer près de l’océan. Il fait toujours une chaleur étouffante et, dans Pégase, c’est une cuisson à la vapeur, d’autant qu’il n’y a pas d’air !!! Il faut dire que, comme d’habitude, nous n’y sommes pas à la bonne saison : au Costa Rica, il faut venir l’hiver car mai c’est le début de la saison des pluies avec une chaleur humide et lourde, et ce sera la même chose dans toute l’Amérique Centrale !!!

sur le petit port de Golfito

la petite place


Nous continuons le lendemain en reprenant la Panam puis la route qui longe la côte ; malheureusement, l’accès aux plages est un peu difficile pour nous car par des chemins pentus que nous n’osons pas emprunter, de peur de ne pouvoir les remonter, surtout en cas de pluie ! Nous continuons ainsi dans une végétation tropicale - la route est parfois comme dans un écrin - jusqu’à la petite station balnéaire de Dominical où nous trouvons à stationner à l’ombre !!! On sent que la côte est très américanisée et l’anglais de plus en plus présent sur les affiches, les panneaux, et … le parler des touristes !!!

sur la route

halte à Dominical

La route est maintenant environnée de plantations de palmiers dont on récolte les "fruits" pour en recueillir l'huile : petits villages, usines pour l'extraction de l'huile alternent avec les palmeraies ...



les palmeraies

et leurs "fruits"

village au bord de la palmeraie

Nous continuons notre chemin et poussons jusqu’à Jaco - ville balnéaire très touristique également mais où nous pouvons accéder facilement à la plage, toute proche de la ville ; et là, c’est la surprise : un gros camion noir … immatriculé 31 : des français de Toulouse ! C’est la première fois que nous en rencontrons depuis que nous sommes en Amérique !!! Nous faisons donc connaissance avec Yseult et Julien qui sont sur ce continent depuis 2 ans et demi.

avec Yseult et Julien

sur la plage de Jaco


















deux Toulousains sur une plage du Costa Rica !

et le toutou voyageur !

Ce serait très agréable s’il ne faisait pas si chaud car il n’y a pas un brin d’ombre !  Nous profitons néanmoins de cette rencontre pour parler un peu du pays et de nos voyages respectifs et prenons un peu le frais ensemble le soir en partageant une bière bien glacée. Cela fait près d’un mois qu’ils sont au Costa Rica - avec leur chien ! - et nous donnent envie d’aller faire un tour sur la côte atlantique.

la plage de Jaco

C’est une courte rencontre car ils partent le lendemain vers le Panama où ils veulent rembarquer pour la France ; nous projetions de rester un peu à Jaco mais finalement, nous préférons prendre la route tant il y fait chaud. Un petit arrêt, pas loin de là, près de Tarcoles : sous un large pont, de beaux spécimen de crocodiles ont élu domicile : ils sont vraiment impressionnants et on n'a pas envie de descendre les voir de plus près car certains font bien trois mètres de long !


les gentils crocodiles ...

une grande famille !

Nous continuons ensuite vers le parc du Volcan Poas, dans la cordillère en traversant la zone très peuplée autour de San José - le camping de San Pedro de Belen n’existe plus, nous ne nous arrêterons donc pas pour visiter la ville - et poursuivons la grimpette dans la verdure. La route est goudronnée jusqu'au bout, mais pas toujours très large. Lorsque nous arrivons à l’entrée du parc, celui-ci est sur le point de fermer et n’accepte pas que l’on campe à l’intérieur de l’enceinte. 

feuilles géantes 

Comme nous ne voulons pas redescendre jusqu’au village, nous restons la nuit à l’entrée malgré les "guardaparques" qui qualifient l’endroit de "peligroso" ce qui nous parait bien exagéré étant donné qu’il s’agit d’un cul-de-sac en pleine montagne ! Effectivement nous y passons une nuit agréable, en pleine nature et surtout au frais (nous sommes tout de même à 2500 mètres d‘altitude) !

Au matin, dès l’ouverture, nous partons en direction du mirador car il y a souvent beaucoup de brume : nous avons la chance de pouvoir voir le cratère avec son lac acide et les fumerolles, tout en contrebas ; l’odeur de soufre est très présente ;  une demi heure plus tard, tout a disparu dans la brume ! Nous tentons d’aller jusqu’à la laguna qui occupe un ancien cratère un peu plus loin, mais c’est trop tard, elle est invisible ! 


le cratere, son lac acide et ses fumerolles

les anciennes coulées

puis plus rien ... sinon la brume !

Nous redescendons - en nous trompant de route car il n’y a aucun panneau de signalisation sur le réseau secondaire - et nous revoilà dans la banlieue de San José : nous arrivons à nous en sortir bien que nombre de voies soient bouclées : nous l’ignorions, mais le Président Obama est en visite au Costa Rica pour la journée ! Enfin, nous finissons par trouver la bonne direction pour aller vers l’Atlantique.

Nous redescendons la cordillère puis c’est une route avec passablement de camions jusqu’à Puerto Limon et ensuite une petite balade cotière, semée de "puente angosto" qui nous amène jusqu’à Cahuita où nous nous garons face à l’océan. Il fait moins lourd que sur la cote pacifique et nous sommes installés à l’ombre !

un des nombreux "puente angosto"


dans une rue de Cahuita

la French Riviera !

Nous allons faire une belle promenade dans le parc : l’occasion de voir des singes hurleurs - on dirait des aboiements de chiens en plus rauques - un magnifique iguane et un genre de raton-laveur mais il est difficile de les prendre en photo tant ils sont hauts dans les arbres ! Les plus beaux sont sans conteste de grands papillons aux larges ailes d'un bleu intense. En revenant au camping-car, on s’aperçoit que nous avons un voisin au-dessus de nous : un paresseux roulé en boule, et, comme d’habitude, nous n’aurons pas l’occasion de le voir "en action" car il roupille toute la journée !


un singe en promenade ...


un iguane hiératique ...



un genre de raton-laveur

un singe hurleur

et notre voisin le paresseux !

Une plage étroite de sable blanc longe le parc et l’on peut y faire trempette ; nous restons là trois jours à profiter du cadre … et du temps : une bien agréable escale !     






  

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