Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







samedi 4 mai 2013

Le Panama


du 19 au 29 Avril 2013


C’est donc notre premier pays d’Amérique centrale, connu du monde entier grâce à son célèbre canal ; avec 78.000 km2, (soit 1/7ème de la France) c’est un petit état, entre la Colombie au sud-est - dont il est séparé par la fameuse région du Darien où n’existe aucune route - et le Costa Rica au nord-ouest et de chaque côté baigné par un océan. 

On y parle bien sur le castellano car il a connu comme ses voisins la colonisation espagnole puis a été rattaché à la Colombie jusqu’en 1903, date à laquelle il s’en est séparé avec l’aide des Etats-Unis qui venaient de reprendre à leur compte la construction du fameux canal. Les Panaméens ont enfin pu récupérer la pleine propriété de la zone du canal et de son exploitation à compter du 1er Janvier 2000.

Première vision de Panama City

La campagne tropicale en allant sur Colon

Arrivés à l’aéroport de Panama City, nous prenons un bus de ville qui nous amène au terminal et en prenons un autre pour Colon où se trouve le port de Manzanillo, là où accostent les cargos en provenance de Cartagène. Le bus nous arrête en face de l’hôtel Internacional où nous nous installons. On ne peut pas dire que ce quartier de la ville soit très engageant ! Quand nous voulons aller nous promener, un policier nous demande où nous allons pour prévenir son collègue un peu plus loin que nous arrivons et nous demande de ne pas dévier de certaines artères … Finalement c’est la pluie qui nous fait rebrousser chemin et nous préférons rentrer !  


un quartier bien déshérité ...

Après avoir récupéré Pégase au port (voir détail dans Page Pratique Amérique Centrale), nous partons faire quelques courses au supermarché à l’entrée de Colon, toujours en compagnie de Karine et Xavier et c’est d’ailleurs là que nous nous séparons, puis nous filons à la Marina Shelter à quelques kilomètres de là pour remettre un peu d’ordre dans le camping-car.

franchissement du canal 

Nous y retrouvons Marc, rencontré à Colon : lui aussi vient de récupérer son camion en provenance de Nouvelle Calédonie ; notre première tâche consiste à démonter et ranger la cloison entre cabine et cellule et déjà, on se sent plus à l’aise ! Nous restons sur place le lendemain, installés entre l’océan et la baie, face au port de Manzanillo. 

Nous en profitons pour faire plus ample connaissance avec Marc, qui vient partager une bière avec nous et, bien sûr, discutons voyages … C’est donc le surlendemain que nous prenons la route vers Panama City mais nous nous arrêtons au préalable aux écluses de Gatun qu’il nous faut d’ailleurs traverser pour rejoindre la route.


Le canal est principalement composé de deux séries d’écluses, l’une du côté Atlantique à Gatun, l’autre du côté Pacifique à Miraflores ; elles permettent de faire "monter" les bateaux à 26 mètres au-dessus du niveau des océans pour la "traversée" de l’isthme d’environ 80 kilomètres. Le lac de Gatun, près des écluses du même nom, fournit l’eau nécessaire à leur fonctionnement en toutes saisons ; il est suivi d’un chenal creusé dans la Cordillère Centrale et qui mène aux écluses du Pacifique.

Cette œuvre fut commencé par les Français en 1880 mais de nombreux problèmes dans la réalisation (mauvaise estimation des coûts, inondations, fièvres, etc) entrainèrent un besoin de financement accru qui se solda par un scandale financier énorme, ruinant au passage de nombreux épargnants ; le chantier fut cédé en 1903 aux Américains qui achevèrent l’ouvrage en 1914 et l’administrèrent jusqu’en 1999. 

Son utilisation est en croissance permanente et des projets d’agrandissement sont en cours pour doubler puis tripler sa capacité. Etant donné les dimensions des écluses, les bateaux qui souhaitent l’utiliser doivent être construits aux "mesures" du canal. Et çà en vaut la peine si l’on songe à la distance qu’il permet de gagner par rapport à la route du cap Horn !!! 

entrée du cargo dans la 1ère écluse

tiré par les locomotives

A Gatun, on peut monter sur une plateforme qui surplombe les écluses et regarder passer les énormes porte-containers ; dès qu’ils se présentent à la première écluse, ils sont tractés de chaque côté par de petites locomotives qui les amènent ainsi jusqu’à la sortie de la 3ème. Il faut compter environ 1 heure pour le passage - s’il n’y a pas de file d’attente ! - et près de 24 heures pour passer le canal. Il y a deux séries d’écluses côte à côte qui peuvent être employées indifféremment pour sortir ou entrer en fonction des besoins du trafic.

un bassin d'écluse


cargo "à la taille" du canal


Nous y restons une bonne heure avant de prendre l’autoroute pour Panama City, rejoignant ainsi la côte Pacifique. Nous allons stationner un peu en dehors de la ville, près du Balboa Yacht Club où l’on peut retrouver d’autres camping-caristes qui arrivent du sud - comme nous - où qui se préparent à y passer : quelques heures après notre arrivée, un grand camping-car québécois, qui descend vers l’Amérique du Sud, vient nous rejoindre. 

Le lendemain, nous partons voir un peu la ville et en particulier la partie ancienne. Elle est en total bouleversement : il faut dire que le Panama se développe à grande vitesse et sa capitale en premier lieu, même si beaucoup de quartiers ont encore mauvaise mine ! Nous allons jusqu’à la pointe du Casco Antiguo où se trouve l’Ambassade de France et la plaza de Francia en l’honneur des premiers constructeurs du canal puis, en longeant las bovedas, sorte d’allée couverte qui domine la mer, nous revenons vers le centre de la vieille ville. 

sous les bovedas

Toutes les rues sont en chantier : mise en place d’un pavage qui remplace le bitume, immeubles en cours de rénovation - parfois ils ne gardent que les façades - dans quelques années, ce quartier n’aura plus grand-chose de  "populaire" mais ses maisons y auront gagné un certain cachet … Nous voulions visiter le Musée du Canal, mais il est actuellement en réparation et toute la partie "française" c’est-à-dire les débuts de sa construction n’est pas visible ! 

de belles maisons bien retapées

d'autres sont encore à restaurer

Comme nous sortons, un gardien nous propose d’aller voir le Musée du Panama et nous amène devant ; nous y pénétrons ; en fait il retrace l’histoire du Panama depuis la décolonisation et nous y apprenons notamment les évènements qui ont amené à la signature du traité de 1977 rétrocédant le canal au Panaméens au 1er Janvier 2000.

façade de la cathédrale


Nous faisons un grand tour dans la ville jusqu’aux gratte-ciels modernes édifiés le long de la baie et que longe une superbe promenade puis nous revenons à Pégase : comme au nord de la Colombie, il fait une chaleur humide difficile à supporter ; heureusement la nuit la température est un peu plus fraîche sinon on aurait vraiment du mal à dormir.




indiennes en costume traditionnel


la partie ultra moderne de la ville

la marina

le pont des Amériques 

Nous n’avons pas tellement envie de nous attarder là et le lendemain nous reprenons la route ; nous longeons la côte Pacifique par la Panam, mais il n’est pas toujours facile d’accéder aux plages où se construisent de plus en plus d’hôtels : l’influence nord-américaine est beaucoup plus forte qu’en Amérique du sud et beaucoup de panneaux sont écrits en espagnol et en anglais ; nous sommes systématiquement interpellés en anglais … et nous répondons en espagnol !!

Pégase au repos au camping de Santa Clara

en longeant la Cordillère Centrale

C’est finalement à Las Lajas que nous resterons quelques jours, face à l’océan : il n’y a pas grand monde, la plage n’est pas renversante, mais c’est calme, nous pouvons nous abriter du soleil et la nuit, il y a un peu d’air !!! Nous y croisons de jeunes français venus faire du surf quelques jours au Panama : il parait qu’il y a des requins au large ! 

Pégase sous les cocotiers à Las Lajas

Encore une halte près de David avant la frontière : c’est vraiment un court séjour dans le pays et nous aurions pu aller jusqu’à la côte Atlantique mais finalement, c’est par la Panam, à Paso Canoas que nous quittons le Panama.





   



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