Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







jeudi 11 décembre 2014

La Floride : des Everglades aux rives du Mississippi

du 16 au 26 Novembre 2014

Le trajet n’est pas très long de la sortie des embouteillages de Miami jusqu’à Florida City, petite ville à l’entrée du parc des Everglades et le soir même nous dormons au camping de Flamingo sur la côte sud.

Les Everglades sont le plus grand éco-système de mangrove du continent américain mais il est extrêmement fragile : le parc a donc été créé pour tenter de le préserver et de lutter contre sa disparition. Il faut bien dire que c’est l’activité humaine qui est la cause de sa mise en péril. 

Miami et sa région à l’est et Naples au nord des Everglades en constant développement urbain et en raison de leurs besoins toujours plus importants en eau douce, détournent celle-ci de la mangrove et déséquilibrent son  éco-système tandis que des espèces - tant végétales qu’animales - introduites par l’homme, viennent encore perturber ce milieu fragile en "envahissant"  les espèces autochtones. 

Au matin, nous partons faire un tour en bateau dans les canaux - non naturels - qui traversent la mangrove mais le jeune ranger qui fait le discours a un débit trop rapide pour que nous puissions suivre toutes ses explications ; la promenade est tout de même agréable et nous pouvons apercevoir quelques crocodiles musardant sous les arbres aux pieds noyés dans les eaux du canal et surtout toutes sortes d’oiseaux. 


Départ de la promenade sur le canal


arbres baignant dans l'eau sur les rives






crocodile nageant tranquillement ...

L’après-midi, nous partons vers le bord de mer et croisons un serpent (heureusement, ce n’est pas un python birman, espèce qui se développe à son aise dans le parc car il n’a aucun prédateur : il peut même s’attaquer aux crocodiles !) mais surtout nous sommes « attaqués » par une espèce qui n’est pas en voie de disparition : les MOUSTIQUES !!!  


sans commentaire !

la marina de Flamingo

Heureusement, en bord de mer, ils préfèrent s’éclipser et nous laissent donc un répit : nous pouvons profiter de la vue sur les îles qui parsèment la baie de Floride et sur les nombreux oiseaux de mer, beaucoup de pêcheurs et des jeunes en canoës. C’est une promenade agréable, à condition de ne pas s’éloigner du bord de l’eau, sinon les escadrilles de moustiques fondent sur nous …


balade en canoë dans la baie


Il pleut pendant la nuit et l’air est lourd et saturé d’humidité. Au matin nous repartons vers la petite marina où nous pouvons voir de nombreux crocodiles qui paressent entre les racines des arbres, mais surtout, nous avons la chance de contempler des lamantins, tout près du bord : c’est une maman avec son petit, collés l’un à l’autre, qui viennent respirer à la surface puis semblent flotter tranquillement avant de replonger … pour resurgir à nouveau ! 


une maman lamantin et son petit





Mais nous n’avons pas envie de nous attarder un jour de plus car les moustiques sont en train de nous dévorer - moi en particulier ! Lorsque nous rentrons au camping, nous croisons un Américain (qui dit nous avoir déjà vue au camping du Shenandoah Park !) qui se balade à vélo, en short et torse nu !!! Incroyable ! Quand je lui dit que je rentre dans le camping-car, car je suis assailli par les moustiques, il se met à rire et me dit "They like French cook !" et il repart en sifflotant sur son vélo ! 

Nous abandonnons donc les Everglades et sa nature "hostile", mais le temps étant décidément a la pluie : après quelques tergiversations, nous finissons par nous décider à entamer la remontée de la Floride par sa côte ouest. Tout d’abord, nous contournons les Everglades par le nord à travers le Big Cypress Park : tout est un peu tristounet avec ce temps et les troncs gris des forêts de cyprès n’égayent guère la route : par contre, il n’est pas difficile de voir des alligators dans toute cette zone marécageuse … 



Après un dernier arrêt au calme dans le Collier Seminole state park (mais on se lasse de tout, même des crocodiles !) c’est à nouveau une grosse agglomération qui court le long de la côte de Naples à Fort Meyers ; heureusement, certains petits coins sont sympathiques : nous apprécions en particulier notre halte à Madeira Beach même si le temps ne permet guère de se baigner.


une marina le long de la côte


et des zones plus marécageuses ...

un sacré pont !


La plage est grande et agréable avec un beau sable blanc, mais surtout, tout n’est pas encore "bétonné" et nous faisons une belle balade dans un quartier style années 60 avec ses petites maisons et leurs pontons en bois donnant sur le canal et une jetée où se succèdent cafés et restaurants avec orchestres ! Mais il est appelé à disparaître au profit des immeubles et résidences qui jalonnent peu à peu toute la côte … dommage !

la plage de Madeira Beach

le long de la jetée






une boite aux lettres un peu spéciale ...

maison en construction : toute en bois ou presque

et le résultat final !

entrée de la jetée de Madeira Beach

En tout cas, nous y avons passé un agréable moment mais maintenant, le temps se gâte définitivement et c’est sous la pluie que nous continuons la route : nous traversons une région de marais avec peu d’agglomérations ; nous faisons un petit détour jusqu’à Cedar Key, mignon petit village de pêcheurs en bord de mer, mais impossible de s’y arrêter pour la nuit ! 

Il n’y a rien de bien extraordinaire à voir dans cette partie de la Floride, mais à partir du sud de Tallahassee, une "scenic" route longe la côte jusqu’à Pensacola : nous l’empruntons sous une pluie battante ! Entre le gris du ciel, celui de la route et celui de la mer, on ne peut pas dire que ce soit enthousiasmant ! 



Nous finissons par nous arrêter à la petite ville d’Apalachicola, sur un parking au bord de la jetée ; et nous y restons deux jours, sous une pluie quasi permanente !! La petite ville est mignonne avec son port de pêche et de plaisance, ses vieux entrepôts de coton réhabilités (après le transport du coton, ce fut à la fin du XIXème siècle la "pêche" des éponges qui devint le principal débouché du petit port) et surtout son cadre naturel … quand le brouillard se lève et que la pluie s’arrête ! 


les bateaux de pêche au port d'Apalachicola

anciens entrepôts de coton ... et Pégase attendant la fin de la pluie !


maison sur pilotis indispensable !

Et maintenant, ce sont les températures qui chutent !! Nous continuons notre chemin vers Pensacola, ville frontière de la Floride puis, dans la foulée, nous traversons la petite façade maritime de l’Alabama avec la ville de Mobile et nous revoilà dans le Mississippi : heureusement, la pluie s’est un peu arrêtée mais le thermomètre ne veut pas remonter : 17° maximum au cœur de la journée ! 


un petit tour en Alabama ...


arrivée sur Mobile

et déjà le Mississippi !

Nous passons par la côte et pouvons voir encore les ravages de l’ouragan Katrina : la route longe la plage et il n’y a pratiquement plus de constructions tout le long : seules les dalles de béton çà et là révèlent que la première ligne de constructions a été emportée ou à du être démolie ; beaucoup de lots sont à vendre et on se demande s’il y a beaucoup d’amateurs, même si la plage est belle ! 


Pilotis de plus en plus hauts !

Nous sommes maintenant aux portes de la Louisiane et pas très loin de la Nouvelle Orléans où nous allons bien sûr faire un tour dans le Quartier Français avant d’aller à la découverte du pays cajun autour de Lafayette : ce sera la dernière étape de ce que nous avons appelé par commodité pour le  "découpage" du blog : les USA partie Est …     
    


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