Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







jeudi 30 décembre 2010

De Safi à Taghazoute


Il fait énormément de vent et la mer est houleuse, mais la température n'est pas désagréable. Armé de l'appareil photo et du K Way nous montons dans un "petit taxi" car le camping est assez loin - il y a les "petits taxis" pour ville et alentour et "grands taxis" pour des trajets plus longs.



Nous voilà au cœur de Safi, après avoir longé le port de pêche - plutôt important- spécialisé dans la sardine. Comme d'autres cités de la côte, Safi a été occupé par les troupes portugaises dès le début du XVIème siècle comme escale sur la route des colonies et pour sa rade bien protégée. En témoigne le Borj El Dar (ou Kechla) gros fort dominant la ville :

nous en faisons le tour ainsi qu'une incursion dans la médina ou l'on trouve surtout de la poterie, spécialité de la ville.


Après une bonne balade, un repas de poissons grillés arrosé d'un panaché - ayant vu le panaché indiqué sur la carte, Alain en commande un, pensant que peut-être la bière … en réalité, il s'agit d'un mélange de jus de fruits : pomme, kiwi, mangue, orange, etc qui se révèle excellent (bien qu'inadapté au poisson grillé !) - nous rentrons au camping. Safi aura été une étape agréable et nous avons pris plaisir à découvrir la ville. Nous prendrons la route le lendemain pour Essaouira.

Nous avions eu l'occasion de visiter la ville lors d'un voyage organisé, et nous avions été assez déçus, par rapport à sa renommée. Nous voulons donc la revoir pour infirmer ou confirmer cette impression. Dès le matin, nous quittons donc Safi : certains passages de la route sont assez galère ! Au moment de manger, nous nous arrêtons dans un village, garés près d'un petit âne et décidons de rejoindre la route côtière. En fait, impossible de prendre les petites routes :


elles sont inondées et souvent très abîmées par les pluies qui ont du par endroit être torrentielles. En arrivant à Essaouira, il est donc un peu tard pour visiter : nous reviendrons demain.

Cette fois-ci, nous sommes à 7 h au bord de la route, attendant un taxi : nous voyons passer nos premiers dromadaires, chargés de branchages, mais tous les taxis sont pris. Finalement, nous partons à pied : en réalité, nous sommes près de la plage, et nous découvrons, sous le soleil,


la large baie avec en fond les remparts. Le site est magnifique !

Nous décidons de commencer par flâner dans la médina : et là, c'est magique : les échoppes s'ouvrent à peine,

çà sent bon le pain chaud, les carrioles de légumes commencent à se déverser sur les étals. Certaines ruelles semblent encore sommeiller : le soleil matinal n'y pénètre pas encore …

Nous ne nous lassons pas de déambuler de ruelles en ruelles, puis nous sortons pour admirer les remparts et nous dirigeons vers le port.

Déjà connu dans l'Antiquité, le site est occupé au Moyen Age par les Portugais qui lui donnent le nom de Mogador, mais c'est un ingénieur français qui réalise le port et la kasbah au XVIIIème siècle, puis serons construit la seconde ceinture de rempart et la médina.

Dès le matin, le port est animé :



nous passons un bon moment à regarder la préparation des filets,

l'atelier de réparation des bateaux, puis allons prendre "un panaché" sur la grande place Moulay Hassan, entre le port et la médina.

Cette fois, nous avons eu la chance de voir Essaouira hors de la foule des touristes, par beau temps et nous avons beaucoup aimé cette promenade dans la ville.

Dans l'après-midi, nous reprenons la route jusqu'à la petite ville de Taghazoute, à quelques kilomètres d'Agadir : le paysage a vraiment changé,

nous traversons la régions des arganiers, mais pas de chèvres en vue en train d'y grimper pour en savourer les fruits.


Nous sommes maintenant le 24 Décembre et nous allons fêter notre premier Noël hors de France dans un camping juché en haut de la falaise dominant la mer. Nous comptons y rester jusqu'au Jour de l'an, histoire de faire une petite pause et ensuite continuer sur vers le sud.


A l'année prochaine !