Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







mardi 24 janvier 2012

De Buenos Aires à la Péninsule Valdès (du 10 au 20 Janvier)





Dès l'aube, nous prenons la « lencha » que Beatriz, la propriétaire du camping, nous a réservé la veille pour nous rendre à Buenos Aires par le fleuve Lugan puis le Rio de la Plata.

Départ vers Buenos Aires

C'est d'abord une petite lencha qui nous amène à Tigre (elle prend des passagers aux débarcadères le long du fleuve) puis une plus grande pour les eaux plus agitées du Rio de la Plata :

Le débarcadère du Casino à Tigre
Arrivée sur Buenos Aires par le Rio de la Plata

la promenade dure 1 h 30 mais c'est une façon bien agréable de se rendre en ville, d'autant que le terminus est à Puerto Madero, tout près du centre.

Le quartier des affaires
En longeant les quais de Puerto Madero, nous retrouvons par hasard Hilde et Wolfgang prenant un café en terrasse ; ils se promènent à vélo pour faire connaissance avec Buenos Aires avant de partir vers le sud.

Le débarcadère à Puerto Madero
Pour cette première journée, nous restons presque exclusivement dans le quartier du Retiro dans le Microcentro où nous faisons différentes courses. C'est un quartier de rues commerçantes où nous faisons quelques emplettes : plan, carte Firestone, antenne de gain wifi, pré-assurance pour Pégase au 1er avril, double plastifié de nos papiers d'identité.

Une rue du Retiro
Il fait une chaleur étouffante : le thermomètre atteint les 40 ° et nous sommes en eau ! Heureusement les haltes dans les magasins climatisés sont une aubaine.

Florida la grande rue commerçante

Au moment du retour, le vent s'est levé sur le Rio de la Plata : finalement, la lencha peut partir et nous rentrons, complètement crevés par cette chaleur. A Tigre, il a plu et la température a baissé ce qui nous permet de passer une meilleure nuit ; nous restons sur place le lendemain mais décidons de repartir le jour suivant pour visiter un peu mieux Buenos Aires.
 
En raison de la taille de la ville, nous préférons prendre le bus touristique qui fait tout un circuit dans les différents quartiers avec informations en français ; on peut s'arrêter dans différents points d'intérêt et prendre le bus suivant pour poursuivre la visite ;

La Casa Rosada

nous démarrons à la plaza de Mayo où se trouve la "Casa Rosada" siège du gouvernement argentin et la Cabilda, l'ancien hôtel de ville datant du milieu du XVIIIème siècle.

La Cabilda sur la Plaza de Mayo

Puis c'est le quartier Montserrat avec le Palacio del Congreso où siègent les députés et sénateurs ;

Le Palais du Congreso

ensuite l'agréable quartier de San Telmo, ancien quartier chic de la ville au XIXème siècle et enfin la Boca où nous nous arrêtons pour parcourir les quelques ruelles "touristiques", près du stade "la Bombonera" où jouait Maradona.

Ruelle typique de la Boca
Tango et musique
Quartier typique de Buenos Aires - les cars de touristes qui s'y déversent en témoignent - c'était, à la fin du XIXème, l'endroit où s'installaient les immigrants pauvres arrivant d'Europe ;

Dans une ruelle

les maisons sont en tôle ondulée, peintes de toutes les couleurs : nous y faisons un petit tour, en admirant les danseurs de tango aux terrasses des restaurants, puis reprenons le bus qui nous ramène sur Puerto Madero, le nouveau quartier «branché», après avoir été l'ancien port de la ville récemment réhabilité.

L'avenida 9 de Julio
Nous allons ensuite sur l'Avenida 9 de Julio «la rue la plus large du monde» disent les Portenos (16 voies tout de même !) et passons près du Teatro Colon - en fait un immense opéra - datant du début du XXème siècle ; puis c'est le quartier chic de la Recoleta et enfin, celui de Palermo, le poumon vert de la ville où les parcs se succèdent.


Contrairement à l'avant-veille, les températures sont plus douces et la promenade est très agréable. Nous reprenons une nouvelle fois la lencha pour retrouver le petit camping de Tigre … où nous attendent quantité de mosquitos !!!

Retour en lencha
Débarcadère privé sur le Rio Lugan
Comme toutes les villes américaines, Buenos Aires est construite en damier : les rues se coupent à angle droit et pour trouver une adresse, on compte par bloc, ce qui est bien pratique. Elle donne une impression très agréable : aérée, vivante et elle nous a bien plu, même si notre visite est courte. C'est vrai qu'elle a vraiment un air européen, d'abord par les habitants, majoritairement descendants d'immigrants mais également par ses monuments dont beaucoup sont dus à des architectes du vieux continent ou inspirés d'eux.
Le 13, nous disons au revoir à Nicole et Michel qui restent encore quelques jours ainsi qu'à Jacques et Marie-Paule et prenons la route pour San Antonio de Arecco où nous faisons une courte balade et notre repas de midi avant de reprendre notre chemin en direction de Mar del Plata. Nous sommes en plein dans un paysage de pampa : champs immenses - nous reconnaissons des tournesols - ou prairies à perte de vue où paissent des troupeaux de vaches : campagne immensément plate où seuls quelques bosquets d'arbres servent de reliefs.

Paysage de la pampa
Il fait toujours très chaud - plus de 30° degrés - et nous nous arrêtons un peu avant Tandil.


Dans les collines de Tandil

Arrêtés pour une pause café en bord de route, un couple d'Argentins - lui est d'origine basque et il parle bien français - nous conseille la route le long de la côte : au final nous nous retrouvons sur une piste pendant environ 15 km et Pégase n'apprécie pas du tout … ni son patron !!!

Poussière sur la piste !

puis nous continuons notre route vers Mar del Plata - grosse ville où nous nous faisons des frayeurs avec la circulation - et nous obliquons sur Necochea, petite cité balnéaire au bord de l'Atlantique, où nous restons 3 jours : repos, courses, plage et coups de soleil avec + de 35° !!! Nous sommes épuisés par ces chaleurs et déjà par la monotonie des longues routes droites
Au camping de Necochea
la plage ... par grand vent !
Près de la plage
Heureusement, quelques nuages ont fait chuter la température ce qui nous permet de bouger un peu, mais maintenant c'est le vent !!! Finalement, le 18 Janvier, nous levons l'ancre en direction de la Péninsule Valdès : nous passons Tres Arroyos où nous rejoignons la RN 3 qui nous amènera jusqu'au fond de la Patagonie, puis c'est Bahia Blanca que nous contournons avant d'attaquer la descente vers le sud. Nous avons droit à notre premier contrôle phytosanitaire et nous dépêchons de manger nos fruits avant !
Petite pose sur la ruta 3
Et c'est à nouveau la longue ligne droite, maintenant bordée de part et d'autre d'une sorte de landes, peu d'arbres - et ils sont bien penchés ! - mais de petits arbustes et toujours une chaleur torride ! Arrêt pour la nuit à Fortin Mercedes, petit camping au bord du rio Colorado, très calme, où nous passons une bonne nuit.


Nous partons vers 10 h 00 : il fait déjà plus de 25° ! … et deuxième contrôle phytosanitaire : nous rentrons officiellement en Patagonie, en tout cas c'est-ce que dit le panneau !! Et faisons route sur Viedma ; à Carmen de Patagones, nous franchissons le Rio Negro sur un pont ...… un peu spécial

on roule sur les rails !

puis obliquons vers Balneario del Condor : nous voulons aller voir les lions de mer à la Loberia mais il faut continuer par une piste et nous préférons ne pas nous y risquer ; après l'arrêt déjeuner, retour sur Viedma où nous reprenons la ruta 3 : il fait 40° mais le temps est en train de changer : coups de vent et pluies ; le paysage est toujours semblable au fil des kilomètres : il n'y a plus d'arbres maintenant mais une sorte de lande faite de buissons qui s'étale à l'infini … en tout cas partout ou porte le regard, sans une habitation nulle part : c'est assez impressionnant … et monotone aussi.
Un passage à niveau en Patagonie
Nous refaisons le plein à San Antonio Oeste et demandons à passer la nuit sur le parking de la station. Beaucoup de gens font de même : soit ils dorment dans leur voiture, soit ils montent la tente : ici les distances sont énormes entre chaque ville et il doit être souvent difficile d'accomplir un voyage d'une seule traite. Au matin, le temps est plus frais : nous reprenons la route, beaucoup plus chargée que la veille, et après un nouveau contrôle phytosanitaire très sommaire, nous passons Sierra Grande sous la pluie puis quittons la Province du Rio Negro pour celle du Chubut avant d'obliquer enfin vers la Péninsule Valdès.
 
 
Si nous ne regrettons pas les 35° à 40° de nos premiers jours en Argentine, nous espérons qu'il fera assez beau pour profiter des animaux marins qui logent le long des côtes. …