Du 23 au 28 Janvier 2012
Nous quittons Puerto Piramides au matin après un nouvel au revoir à Nicole et Michel qui comptent rester encore un peu. Nous faisons route sur Puerto Madryn pour quelques courses ...
à Carrefour, puis Trelew et bifurquons vers Gaiman où s'installèrent vers 1874 des colons venus du Pays de Galles ; c'est grâce à l'aide des indiens Tehuelches qu'ils purent survivre les premières années, le semi-désert de Patagonie n'ayant guère de rapport avec leur pays si vert
et arrosé.
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Drapeaux gallois et argentin |
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Pas loin de 150 ans maintenant |
La petite ville, nichée entre des collines arides et le rio Chubut, arbore fièrement quelques drapeaux gallois, quelques sympathiques salons de thé et quelques vieilles maisons couvertes de lierre. Nous en faisons le tour tandis que le ciel se couvre et c'est sous une pluie ...
galloise que nous retrouvons le petit camping où nous attend Pégase.
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Un passage piéton un peu spécial ... |
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Un salon de thé ... presque comme au pays |
Après cette petite halte, nous retrouvons la ruta 3 pour filer vers le sud en direction de Comodoro Rivadavia ; la route est longue, rectiligne, dans un paysage de plus en plus désertique : la terre est blanche, les buissons rares. Nous arrivons enfin et décidons d'y passer la nuit pour mettre le blog à jour. C'est une ville très animée et pas désagréable, environnée de falaises crayeuses.
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la "ruta tres" qui file vers le sud |
Depuis que nous avons quitté la région de Buenos Aires, nous avons fréquemment remarqué au bord de la route comme de petites "chapelles" ornées de drapeaux ou bandes rouges et de toutes sortes d'offrandes en hommage au gaucho Antonio Gil ou "gauchito Gil" : il s'agit d'une sorte de Robin des bois national du XIXème siècle qui fut pendu par les pieds puis décapité mais qui aurait fait un miracle avant sa mort : il aurait révélé à son bourreau que son fils était très malade et que s'il enterrait son corps - au lieu de le laisser pendu - son fils serait guéri, ce qui se réalisa. Depuis s'est développé cette dévotion toute particulière pour ce "saint" 100 % argentin
en tout cas le long des routes. Celui que nous avons photographié à la sortie de Comodoro Rivadavia est parmi les plus importants que nous ayons vu car certains sont très simples, mais il y en a vraiment partout.
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un "sanctuaire" du Gauchito Gil au bord de la route |
Nous reprenons notre route le lendemain, toujours cap au sud ; la "campagne" environnante est parsemée de pompes qui puisent tels des "shadoks" le pétrole qui fait la richesse de la ville depuis le début du XXème siècle.
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les "shadocks" de Patagonie |
Mais la ruta 3 est bien abîmée jusqu'à Caleta Olivia et nous ne roulons pas vite, d'autant que le trafic est assez intense. C'est dommage car elle longe l'océan par une sorte de corniche le long de collines crayeuses. Heureusement, çà s'arrange et nous poussons jusqu'à la petite bourgade de Fitz Roy perdu au milieu de nulle part, où nous trouvons un petit camping "la Ilusion" (!) où passer la nuit.
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un camping improbable ... |
Nous avons de plus en plus de vent - nous sommes dans les 40ème rugissants ! - et il est parfois difficile de tenir la route : çà balance terrible parfois ! Quand nous repartons le lendemain, il souffle dès le matin et va croissant ;
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paysage de Patagonie |
le long de la route, nous croisons des nandous et des guanacos que nous voyons parfois au dernier moment : ils semblent trouver à se nourrir dans cette campagne aride ; il y a même quelques troupeaux de moutons.
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Une halte café |
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quelques fleurs ... |
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comme un lac asséché |
Il fait un vent terrible lorsque nous nous arrêtons à Puerto San Julian : la conduite est difficile dans ses conditions ; il y a de véritables tourbillons de poussière lorsque nous nous installons au camping face à la mer et il n'est pas agréable de mettre le nez dehors ! Nous partons malgré tout faire un petit tour dans la petite ville qui s'enorgueillit d'avoir été abordée en 1520 par Magellan qui fit là une escale avant de continuer vers le sud. Une réplique de son bateau Nao Victoria trône fièrement dans le port et sert de musée.
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La réplique de la "Victoire" de Magellan |
Nous continuons notre promenade car nous voulons faire quelques courses, mais le vent balaie les rues avec violence et après avoir trouvé la panaderia où prendre du pain et quelques gâteaux, nous rentrons au camping. Nous avons fait connaissance avec la pâtisserie argentine et elle est vraiment bonne, en particulier les alfajores fourrés de dulce de leche, (confiture de lait) le péché mignon des Argentins ou de confitures de différents fruits : attention les kilos !
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Une rue de Puerto San Julian |
Le lendemain, pas de vent et du soleil ! Nous en profitons pour essayer de nettoyer le pauvre Pégase, couvert de poussière dehors comme dedans et faire un peu de lessive. Maintenant, on sent la fraîcheur dès que le soleil disparaît derrière un nuage et le soir la petite laine est de rigueur, et le vent lui-même est toujours frais ; par contre, ces températures sont très agréables pour dormir : nous verrons si à Ushuaia c'est la même chose !!!
Le 28 janvier, nous reprenons la route pour faire étape à Rio Gallegos, avant la frontière avec le Chili, passage obligé pour atteindre la Terre de Feu argentine.
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Halte à Commandante Luis Piedra Buena |
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sur le Rio Santa Cruz |
C'est toujours cette steppe battue par le vent, une route rectiligne avec quelques courbes, montées où descentes lorsque l'on franchit le rio Chico ou le rio Santa Cruz, quelques guanacos et moutons qui paissent paisiblement les touffes rases - mais ils ont des hectares à se mettre sous la dent ! - et des nandous çà et là.
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nos compagnons de route les guanacos |
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un rio qui se perd ... |
Lors de notre arrêt déjeuner, nous sommes abordés par un Argentin qui trouve Pégase très beau - il faut dire qu'il a beaucoup de succès depuis notre arrivée et beaucoup nous saluent et nous klaxonnent en souriant, le pouce levé en le regardant !!! - et nous donne beaucoup de renseignements sur la Tierra de Fuego, le Perito Moreno, les routes à prendre et à éviter, etc
Ce n'est pas le premier car les Argentins sont en général très agréables : souriants, pas stressés, ils renseignent volontiers, surtout quand ils voient que l'on vient de si loin visiter leur pays ; le seul bémol est peut-être leur conduite en voiture
ils "déboulent" à toute vitesse et gare aux piétons ou à quiconque se trouvant sur leur chemin !!!
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les restes d'un ancien volcan près de Rio Gallegos |
Après cet intermède agréable, nous poursuivons notre route pour arriver en fin d'après-midi à Rio Gallegos où nous dormons sur le parking d'une station-service ; demain sera une longue journée car une très grande partie du trajet au Chili se fait sur une piste ou "ripio" et ni Pégase ni son patron n'apprécient tellement, mais Ushuaia, çà se mérite !!!
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Les nandous aussi nous ont accompagnés au long de la route |