C'est le jour de Noël mais le commandant reporte la fête au lendemain pour permettre à l'équipage qui a fait nuit blanche de pouvoir se reposer. Nous entamons donc les 6 ou 7 jours de traversée avant la prochaine halte à Vitoria au Brésil.
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Tous les passagers réunis pour Noël |
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le cuistot et les officiers en second |
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la table présidée par le Commandant |
Depuis Dakar, le pont supérieur est totalement dégagé des voitures et nous pouvons donc nous y promener ou prendre le soleil quand le vent n'est pas trop fort
et faire un peu de marche pour se dégourdir les jambes !
Le 26 nous sommes donc conviés à un apéritif avec l'ensemble de l'équipage, suivi d'un bon repas et nous en profitons pour photographier nos compagnons de route, et papoter un peu : le problème c'est que la seule langue commune est l'anglais et tout le monde ne le parle pas parfaitement, ce qui limite un peu les échanges
mais l'ambiance est très sympathique.
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une vue habituelle pendant une semaine ... |
Pendant la nuit, nous changeons de fuseau horaire et nous passons l'équateur. Nous voilà au milieu de l'océan, loin de toute terre et sans un navire à l'horizon : heureusement le temps est agréable avec du soleil et du vent, parfois un peu fort. Nous restons souvent sur le pont à contempler cette immensité et là, cet énorme navire semble une « coquille de noix »
. L'eau est d'un bleu si profond et intense que l'on ne se lasse pas de la contempler ; par contre, à notre grand regret, nous voyons peu d'animaux marins, parfois quelques bancs de poissons mais pas de baleines - ce n'est pas la saison - ni même de dauphins. Tant pis !
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plate-forme proche des côtes brésiliennes |
Le 29 encore un changement de fuseau horaire et le lendemain soir, c'est Vitoria, notre première escale brésilienne ! Nous croisons quelques plates-formes offshore puis vers 18 h00 pénétrons dans l'embouchure du fleuve où se situe le port.
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vue des collines de Vitoria |
C'est un paysage de collines couvertes de végétation tropicale et la ville est comme enroulée entre le fleuve et ces multiples éminences ; en tout cas pour la partie que nous pouvons voir, car Vitoria est la capitale d'un des états du Brésil et surement une ville très importante.
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ville moderne et favelas |
Comme à chaque escale, le déchargement/chargement commence immédiatement et dure toute la nuit. Au matin, il fait une chaleur moite et lourde et nous n'avons guère envie d'aller nous promener dans le quartier du port. Comme partout dans le monde, ce ne sont guère des lieux très engageants et la ville est loin pour y aller à pied, d'autant que nous n'avons que la permission de midi. En effet, à 14 h 00, nous appareillons direction Rio de Janeiro.
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nous nous éloignons de la ville |
A minuit, le commandant invite les passagers à un « pot » : nous nous souhaitons en anglais, français, italien et allemand une très bonne et heureuse année 2012 avec une bonne santé et un très beau voyage à tous.
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A minuit le 31 le Commandant ouvre le chianti ! |
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la bise au Commandant ! |
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Marie-Agnès, Hilde, Ariel notre steward et Wolfgang |
Hormis le couple italien qui fait uniquement le voyage en cargo et retour avec une escale d'une semaine à Buenos Aires, les allemands et nous quatre faisons le tour de l'Amérique du Sud avec camping-car, camion ou 4 x 4 et avons prévu, tout au moins pour le commencement, le même périple, c'est-à-dire la descente sur Ushuaia.
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L'Indien couché (de gauche à droite) à l'entrée de la baie de Rio |
C'est donc le 1er Janvier que nous arrivons à Rio de Janeiro
. sous la pluie ! Quel dommage : nous pénétrons dans la baie, nos k-way sur le dos !!!! Difficile de se rendre compte à quoi ressemble la ville, sinon qu'elle a l'air immense, lovée entre le fleuve et les collines environnantes ; avec la pluie et la brume, nous ne voyons quasiment rien et le lendemain, c'est encore pire ! Finalement, nous quittons Rio sous une pluie tropicale et ce n'est que peu à peu que le temps se dégage.
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la baie dans la brume |
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le Pain de sucre et au loin le Corcovado |
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Passagère désappointée ... |
Le 3 nous sommes à Santos : arrivés pendant la nuit nous sommes réveillés par le bruit des grues ; au matin, nous faisons une balade en ville, mais le port est immense avec une circulation infernale : bruit, poussière, odeur
et nous ne voyons qu'un quartier proche du port : en règle générale, ce ne sont pas les beaux quartiers
mais cette promenade nous a fait du bien.
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une vue du quartier du port pendant notre balade |
Vers 20 h 00, nous repartons et c'est là que nous prenons la mesure de la ville : Santos est le plus grand port du Brésil et probablement d'Amérique latine, tout proche de la mégalopole de Sao Paulo.
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toute petite partie de l'immense port de Santos |
Nous espérions arriver et débarquer le 6 Janvier à Buenos Aires, mais il y a un « embouteillage » et nous sommes obligés de patienter jusqu'au 8 !!! Nous faisons donc du sur place à l'embouchure du Rio de la Plata - avec une dizaine d'autres cargos - au large de Montevideo. Maintenant que nous sommes presque parvenu à destination, nous avons tous hâte de descendre à terre
.
Enfin, le 8 au matin, nous sommes autorisés à poursuivre sur Buenos Aires en empruntant un chenal dans le Rio de la Plata - les eaux ne sont pas suffisamment profondes partout pour un navire de ce tonnage - et nous stoppons encore quelques heures
avant de parvenir enfin à quai à 22 h 30
et nous allons nous coucher pour une dernière nuit à bord.
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Première vue de Buenos Aires, enfin ... |
Inutile de dire qu'au matin nous ne sommes pas en retard et à 9 h 00 les véhicules sont sur le quai avec toutes nos affaires et nous attendons le feu vert des douanes dans le petit salon du bateau
jusqu'à midi où enfin on nous délivre le document nous permettant de circuler dans le pays avec notre véhicule. Après un au revoir assez rapide à nos compagnons de voyage car nous gênons la circulation, tout le monde s'égaye dans la circulation trépidante de Buenos Aires.
Il fait une chaleur étouffante - 40 ° environ - et Pégase, au soleil toute la matinée, est un vrai four ; nous allons faire quelques courses puis acheter une bouteille de gaz avant de mettre le cap sur le petit camping de Tigre, dans la banlieue de Buenos Aires
où nous retrouvons Nicole et Michel déjà installés et où nous faisons la connaissance de Jacques et Marie-Paule Berlivet et de la Landandino que nous connaissions par leur blog ! Ils sont arrivés quelques jours avant nous par la Cie Grimaldi mais après bien des mésaventures, partagées avec Jacky, un belge au volant d'un gros camion.
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Marie-Agnès et Pégase .... à l'ombre |
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et le Landandino ...au camping de Tigre |
En fait, nous avons eu une très bonne traversée : pas de gros temps et donc pas de mal de mer, peu de mauvais temps, si ce n'est la déception dans la baie de Rio de Janeiro, un personnel de bord sympathique ; les véhicules sont tous arrivés sans dommage ; nous avons tout de même parcouru entre 11.000 et 12.000 km sur les mers , ce qui, hormis chez les marins, bien sûr, n'est plus très courant à notre époque « aéronautique ». Et maintenant, à nous l'Amérique !