Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







vendredi 17 février 2012

Le Parque National de los Glaciares ...




... et le retour sur Comodoro Rivadavia (du 8 Février au 15 Février 2012)

Depuis la frontière, nous traversons une zone aride de la Patagonie argentine : toujours cette végétation de buissons et d'herbes où l'on voit de temps à autre des nandous où des guanacos et qui s'étire à perte de vue, parcourue par ce vent violent et omniprésent nous obligeant à rouler doucement.

l'interminable steppe


avec parfois quelques arbres ...

et des secteurs encore plus arides

Enfin, on arrive à une vaste dépression : c'est le lago Argentino et la naissance du rio Santa Cruz qui va se jeter dans l'Atlantique en traversant la partie sud de la province qui porte son nom. Le lago Argentino - la plus grande réserve d'eau douce de l'Argentine : 1.600 km2 tout de même - se divise dans sa partie ouest en de nombreux bras enserrés entre les massifs de cette partie sud des Andes.

le Lago Argentino

Après un arrêt pour contempler le spectacle, nous descendons vers El Calafate, petite ville construite sur une des rives. Elle est devenue très touristique puisque c'est en passant par elle que l'on atteint la partie du parque National où se trouve le glacier Perito Moreno.
La ville est néanmoins assez sympathique et très animée - nous sommes au coeœur de l'été - bien que, là aussi, l'urbanisme semble assez anarchique ! Nous allons au camping pour profiter du glacier le lendemain (il y a près de 70 km à faire pour y parvenir) et dans la plaine le vent semble s'être un peu calmé.

un pivert à tête rouge

Mais il est de nouveau bien là quand nous partons le lendemain ! Par contre, et contrairement à la région de Puerto Natales, il fait beaucoup plus doux : nous qui avions prévu les anoraks pour le glacier ! Nous atteignons l'entrée du parc, enfin abrités des rafales par les montagnes : ici la végétation est beaucoup plus dense : beaucoup d'arbres, de ruisseaux au travers desquels serpente la route.

Arrivés au parking, nous apprenons qu'il n'est pas possible de rester la nuit dans le parc et le billet n'est valable que pour la journée : tant pis ! Nous prenons la navette qui amène les visiteurs devant le glacier ; ensuite c'est un chemin - très bien fait - qui permet de le voir de différentes hauteurs et de différents points de vue : et çà en vaut la peine !!!

première vue du glacier

Il fait 20° et nous sommes à quelques 200 mètres à peine de cette formidable barrière de glace. De 30 km de long, 5 km de large et 60 m de haut, il vient buter contre la presqu'île sur laquelle nous sommes, obstruant un des bras du lac. De quelque côté que l'on se place, il est impressionnant et majestueux. Nous n'avons pas eu l'occasion de voir une partie s'effondrer dans l'eau - ce qui arrive lorsque l'avancée - d'environ 2 mètres par jour - exerce une pression trop forte sur la glace, mais on ne se lasse pas de le contempler.

bloquant le brazo Rico sur la gauche

la "mer de glace" qui s'avance

et bloquant le Lago Argentino à droite

Puis nous allons faire la promenade sur le lac qui nous amène près du glacier : il n'y a pas trop de monde et nous sommes quasiment tous sur la plate-forme extérieure pour profiter au maximum de la balade. Il vaut mieux avoir le k-way car des rafales de vent plutôt violentes viennent rabattre sur nous une sorte de pluie givrée, bien fraîche ! Mais vraiment, çà vaut le détour et le glacier mérite bien d'être considéré comme un des sites majeurs de l'Argentine.


le petit port abrité derrière la presqu'île

Approche au milieu de petits icebergs

Mais voilà, il faut quitter les lieux !


certains font également une promenade sur le glacier

Nous revenons à Pégase - qui a toujours autant de succès - ce qui nous donne souvent l'occasion de discuter avec des Argentins : nous le faisons même visiter, bien qu'il soit passablement crotté !!! Et nous nous arrêtons à l'entrée du Parc où nous pouvons stationner pour la nuit, plutôt que de retourner à El Calafate. Nous passons ainsi la nuit en surplomb d'un des bras du lac : le brazo Rico dont les eaux provenant du glacier ont une couleur bleu-vert laiteuse vraiment particulière.

bivouac dans la nature
C'est le lendemain que nous retournons sur El Calafate. Après une pluie orageuse et rafaleuse pendant la nuit, au matin le vent s'est calmé ; nous ne faisons qu'une petite halte puis reprenons la route ; nous n'avons pas l'intention de monter jusqu'au Fitz Roy qui parait-il est assez capricieux : il ne se montre pas toujours ! Il ne nous reste plus qu'à revenir sur la côte atlantique à Rio Gallegos pour retrouver la ruta 3, et remonter jusqu'à Comodoro Rivadavia, pour prendre ensuite la transversale qui nous amènera par Sarmiento vers les Andes. Beaucoup de chemin à faire mais pas d'autre option sinon des centaines de kilomètres de piste.
Nous refaisons un arrêt à Puerto San Julian… où il y a une très bonne patisserie ! Puis nous entamons la longue étape jusqu'à Comodoro Rivadavia : le temps est moins chaud qu'à l'aller mais quelle monotonie du paysage ! Seuls deux "villages" sur les 400 km : Tres Cerros où nous ne voyons d'ailleurs que la station-service et Fitz-Roy toujours battu par les vents …enfin, c'est Rada Tilly, la "plage" de Comodoro Rivadavia où nous nous installons au camping pour y passer la journée du lendemain.

Nous allons maintenant quitter la côte atlantique pour longtemps et nous diriger vers San Carlos de Bariloche en passant par Sarmiento et Esquel, c'est-à-dire découvrir les Andes argentines, avant de passer la frontière vers le Chili.



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