Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







mercredi 15 février 2012

Première incursion au Chili : Puerto Natales et le Parque Torres del Paine



du 5 Février au 8 Février 2012


Après avoir quitté la Terre de Feu nous restons au Chili et prenons la route vers Puerto Natales en Patagonie chilienne. Lorsque la route quitte les bords du détroit de Magellan le paysage est plus vallonné et boisé qu'en Patagonie argentine ; elle serait agréable s'il n'y avait ce vent permanent et "rafaleux" qui fait tanguer Pégase : impossible d'aller à plus de 50 km/h et bien souvent moins.

Nuages d'orage sur la steppe chilienne

Comme au sud de l'Argentine, il y a très peu d'agglomérations et nous poursuivons notre route pour arriver enfin à Puerto Natales vers 20 h 00. Nous sommes fatigués mais il faut trouver une banque car nous n'avons pas d'argent chilien ! Enfin, une fois ce problème réglé nous allons au camping où nous ont précédé …Nicole et Michel ! Il ne fait pas meilleur qu'en Terre de Feu : 4° et toujours ce satané vent, froid qui plus est !!!

Une rue de Puerto Natales

Le lendemain 6 Février nous partons à la découverte de la ville - qui est un port, comme son nom l'indique, sur la côte pacifique mais beaucoup d'îles et de bras de mer le sépare de l'océan proprement dit - aux maisons colorées et couvertes de tôles de différentes teintes comme dans tout le sud du continent ; ces toitures sont sûrement les plus appropriées pour supporter les rafales de vent !

En descendant vers le port

Nous sommes en été et il y a beaucoup de touristes, en particulier des jeunes venus faire du trekking dans le Parque Torres del Paine. Puerto Natales étant la ville la plus proche, elle leur sert de "camp de base". Nous rencontrons d'autres français, jeunes ou moins jeunes, avec qui nous discutons quelques instants, puis nous continuons notre promenade et nos courses, bien emmitouflés et dans certaines rues, le souffle est tel qu'on a du mal à marcher droit !

le bonnet n'est pas de trop ...

Nous préférons laisser Pégase au camping pour lui éviter les pistes car il n'y a pas de routes dans le Parque et c'est donc en bus que nous partons le lendemain dès 7 h 30 ; malheureusement, il pleut, il vente et le plafond est très bas.

La Cueva 
 …
Nous passons tout d'abord à la "Cueva del milodon" une sorte de vaste caverne (30 m de haut et 200 m de profondeur) où fut trouvé en 1895 les restes d'un animal préhistorique nommé le "milodon". Rien de bien intéressant d'autant qu'il fait un temps de chien : pluie, vent et froid ! En repartant, le bus sort de la piste et s'embourbe ; heureusement, un engin de chantier nous tire de là rapidement et nous repartons vers le parc proprement dit.

Embourbés sur la piste
Près de l'entrée du parc


Le Parque National Torres del Paine sur une étendue de près de 230.000 ha rassemble une faune et une flore très diversifiée. Pour la faune : guanacos (on les différencie des lamas car ils ont des poils tirant sur le roux, tandis que les autres ont de la laine sur le dos !), pumas (mais on ne les voit pas car ils chassent surtout la nuit, ils sont les seuls prédateurs des guanacos et plus particulièrement de leurs petits), les zorros (ou renards mais eux aussi il n'est pas facile de les apercevoir) et les condors pour les plus importants. La flore est extrêmement variée également puisqu'alternent dans le parc des zones de steppes semi-désertiques comme nous avons pu déjà en voir en Patagonie et des zones de forêts parsemées de lacs et de glaciers où coulent de nombreuses cascades.


Malheureusement, un énorme incendie a ravagé une partie du parc en décembre dernier et nous avons circulé dans des zones totalement calcinées, à l'odeur de brûlé encore très perceptible.


Le nom du parc vient des trois "tours" du Paine, montagnes qui s'élèvent aux environs de 2.800 m d'altitude - Paine signifiant bleu en indien tehuelche - mais le temps est si maussade que nous ne verrons pas ces symboles du lieu. De temps à autre, le voile nuageux se déchire et nous pouvons profiter des sommets environnants




et surtout des nombreux lacs que nous longeons avant de parvenir au "lago Grey" ; celui-ci fait suite au glacier du même nom et des icebergs flottent à sa surface.



Pour aller le voir, nous partons en promenade, d'abord par une sorte de "pont de singe" puis le long du lac où souffle un vent terrible ! Il est même très difficile d'avancer ! Nous pouvons contempler les icebergs et apercevoir, dans une échancrure, le glacier proprement dit. Mais nous sommes transis : il tombe une sorte de crachin et le vent violent nous oblige à marcher comme des crabes !

Puis c'est le retour sur Puerto Natales : nous sommes un peu déçu du fait de la météo mais il y a près de 100 km de pistes pas toujours très bonnes pour aller jusqu'au parc et y circuler et Pégase n'est pas "fait pour", nous préférons éviter de le faire souffrir et hypothéquer la suite de notre voyage quand nous pouvons faire autrement.


Le lendemain nous quittons Puerto Natales en direction de Cerro Castillo, poste frontière pour revenir en Argentine où nous voulons aller voir le Perito Moreno relativement proche : 200 km .. mais ici c'est la porte à côté ! Au risque de me répéter le vent souffle tellement fort que Pégase est littéralement balancé par les rafales lorsque nous nous arrêtons au poste frontière … et nous re-voilà en Argentine !