Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







vendredi 10 février 2012

Septième papier : Petit survol du "bout du monde" en hélicoptère



Après autant de route et de balades pédestres, pourquoi ne pas voir Ushuaia et ses environs d'en 'haut', moment certainement magique a passer dans ces contrées tant fantasmées.

Mais ici il y a toutefois un problème majeur pour que ce souhait se réalise, c'est la météo locale, hyper changeante et surtout le vent.

Pour faire simple : Ushuaia est une localité située au sud d'une chaîne montagneuse axée approximativement ouest-est, les vents dominants dans la région arrivant du nord, il en résulte 'en sortie sud des vallées' énormément de turbulences en basse couche et de nombreuses ascendances et rabattants sur les reliefs. Donc pour faire un vol touristique dans le coin il faut avoir beaucoup de chance car en une journée vous pouvez avoir les caractéristiques de nos 4 saisons chez nous et ce, à répétition… ...

Après donc avoir demandé à l'aéro club l'éventuelle possibilité d'effectuer un vol en avion de tourisme, la réponse fut positive mais pas avec un petit appareil mais avec un bimoteur. Le prix à l'heure de vol, carlingue nue, sur ce type d'appareil étant un peu élevé… une autre possibilité s'offrait à nous, l'hélico.

Une petite société de travail aérien par hélico proposait des locations machine plus pilote à un tarif convenable, après accord sur la prestation RDV fut pris pour un vol en fin de soirée (car en principe le vent faiblit .. en principe ..).

Voyant en fin d'après midi une nette aggravation météo se dessiner - sommets couverts, fonds de vallées bouchés et le vent qui ne faiblissait pas - un report de vol était plus que probable,… ce qui arriva. Le RDV fut donc reporté pour le lendemain en soirée également.
 
Ce 2 février, la tête en l'air bien souvent, le même scénario météorologique prenait forme dans l'après midi avec adjonction de quelques pluies intermittentes. Les sommets étaient cependant bien dégagés et le vent, bien que fort et rafaleux, était moindre que la veille.

Me permettant d'avoir quelques informations sur les limites machine (surtout pour le vent), on m'indiqua 55 km/h en emport de pax, 75 km/h en travail aérien. Le bulletin météo donnant pour les 3 heures à venir 45/55 km/h avec rafales, le premier seuil de vol étant limite, j'informe le chef pilote que pour nous (après accord de M.-A.) nous étions prêts pour un vol non conventionnel même si on devait se faire chahuter un peu et perdre un peu de visibilité à cause de la pluie, les 55 km/h en emport pax étant la limite donnée pour que les passagers puissent faire un vol agréable.

Les turbulences ressenties étant moindres normalement en hélico qu'en avion… je tenais a faire un vol dans le coin et j'aurai par préférence aimé l'effectuer en avion. Il faut cependant reconnaître que l'hélico permet de pratiquer certains types de vols que l'avion ne peut pas réaliser - le vol lent, le vol stationnaire, de se poser relativement facilement un peu partout (surtout dans ces contrées) et d'avoir une vue bien dégagée des environs - ce qui est un plus indéniable pour un vol touristique en conditions limites.

Le seul bémol c'est de n'avoir pas pu se poser sur un glacier, le vent étant trop tourbillonnant.

Au final le vol fut super, faiblement turbulent et pour moi toujours trop court.

Une autre façon en définitive de voir ces merveilleux et mythiques paysages.