Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







lundi 22 octobre 2012

De Porto Belo à Garaguatatuba



du 10 Octobre au 18 Octobre 2012




Arrivés dans le petit port, nous nous garons sur la place et allons un peu nous promener, mais le temps n’est vraiment pas terrible : averses par intermittence et ciel gris et bas. Le soir, des rafales de vent nous empêchent de dormir puis c’est la pluie qui va durer presque 12 heures sans discontinuer ! Nous restons donc le jour suivant pour ne pas rouler par ce temps.


Nous reprenons ensuite la route, toujours vers le nord : que faire et que voir par ce temps ? Nous nous arrêtons à Balneario Camboriu, près de la plage : là aussi, temps gris … mais plus de pluie, et vent : ce n’est pas encore aujourd’hui que nous profiterons du littoral !


petite ville balnéaire ...

l'ancien et l'ultra moderne 


Heureusememt, des plages préservées du béton

Le 13, nous quittons la côte en direction de Curitiba ; la ville est située à 900 mètres d’altitude, sur un plateau. Toujours un temps frais et de la pluie par intermittence ; le long de l’autovia, la forêt est dense et la visibilité très réduite.


Panneau pas vraiment rassurant ...

Peu avant d’arriver, nous contournons la ville en direction de Morretes : c’est une ancienne petite ville avec quelques rues datant de l’époque coloniale, située en contrebas de Curitiba, au bord du rio Nhundiaquara.

la nature foisonnante

balade dans Morretes le long du fleuve

Nous y déjeunons et flânons un peu et poussons jusqu’à Antonina au bord de la baie de Paranagua ; nous voulions emprunter la estrada de Graciosa, mais un belge, installé depuis des années au Parque Estadual Marumbi où nous le rencontrons, nous déconseille vivement cette route pavée … et très en pente (!) par ce temps … il faut dire qu’il s’est remis à pleuvoir !


les fleurs tropicales sont magnifiques


Nous remontons donc par la route principale et reprenons la voie de contournement autour de Curitiba (encore une ville de 1,85 millions d’habitants !).  Nous retrouvons donc l’autovia qui file sur Sao Paulo : pluie, brume, trafic très dense avec une noria de camions … un vrai plaisir ! Nous en rencontrons plus d’un - ainsi que des voitures - couchés sur le bas-côté, ce qui n’a rien d’étonnant à la vitesse où ils filent !

Mais la nuit tombe : c’est un arrêt dodo sur un "posto" : nous sommes sur la cuve à gasoil, sous l’œil de la caméra (il semble que la banlieue de Curitiba ne soit pas des plus tranquilles) avec musique quasi toute la nuit ! Le temps est toujours maussade : dans la foulée, nous contournons Sao Paulo (11 millions d’habitants ! ) par le sud, en évitant Santos, son énorme port pour aller retrouver la route de la côte : ouf !

en contournant Santos ...

Nous nous arrêtons à côté de Bertioga pour dormir, crevés ! Sur cette partie de la côte, beaucoup de résidences de standing avec gardes à l’entrée. Nous y restons le lendemain car nous avons trouvé une laverie, un supermarché et le wifi. Le temps est maintenant plus chaud même si le ciel est souvent gris et le soleil bien timide.

Nous partons vers 15 h 30 en direction de Caraguatatuba à environs 60 km où nous souhaitions nous arrêter, mais nous n’y parviendrons pas ! La route est parfois très escarpée (certaines montées sont certainement à + de 20 % même si elles ne sont pas longues) et à chaque descente, c’est un petit bourg côtier enserré entre la montagne et l’océan. Parfois, à travers la végétation dense, on a une très belle vue sur la côte. Mais beaucoup de circulation, de ralentisseurs … La nuit tombe quand nous atteignons Sao Sebastiao et nous préférons rester là.

belle vue le long de la côte

petites plages le long des criques
Et pendant la nuit, c’est la bouteille de gaz qui se termine … Le lendemain se passe à essayer de faire charger notre bouteille argentine, sans succès. Nous devons donc acheter une bouteille brésilienne, surtout pour le frigo, avec ces températures, car maintenant, il fait bien chaud, même sans soleil !

Nous repartons enfin sur Caraguatuba où nous arrivons vers 16 h, plutôt crevés. Nous trouvons à nous garer un peu à l’extérieur de la ville, près de la plage. Il faut tout de même que nous profitions des plages brésiliennes et que nous arrivions à Rio un peu bronzés !


les plages sont vastes
Grasse matinée sous la pluie et plage l’après-midi sous un beau soleil : voilà enfin le Brésil des cartes postales !!!

et pas vraiment surpeuplées en cette saison



En effet, pour l’instant, notre ressenti sur le pays est un peu mitigé : sûrement le temps que nous avons eu jusqu’ici y est pour quelque chose ; notre méconnaissance de la langue également qui, d’emblée, exclue les relations avec les habitants. Nous comprenons ce qui est écrit - pour la vie courante -, car cela ressemble assez à l’espagnol, par contre, nous ne comprenons rien à ce que l’on nous dit, et notre espagnol n’est pas plus compris (ne parlons même pas de l’anglais ou du français …).


Ici, tout nous semble "violent" dans le sens d’une forte intensité : la nature tout d’abord : les montagnes qui nous entourent ne sont pas forcément très hautes, mais abruptes, la végétation est dense, luxuriante : on la sent domptée du fait de la densité de population, mais pas vraiment domestiquée ; les villes sont grandes, beaucoup de grands immeubles mais aussi des bidonvilles autour : la pauvreté parait d’autant plus frappante face à ces réalisations ultra modernes ; nous n’avions pas ressenti cela dans les autres pays que nous avons traversé jusqu’à présent.


Enfin, la violence semble faire partie du paysage urbain car ce sont des Brésiliens eux-mêmes qui déconseillent fortement aux "gringos" de s’aventurer dans les grosses agglomérations …


En tout cas, ce premier arrêt "plage" est le bienvenue : l’endroit est calme et tranquille et nous en profitons un maximum, avant de continuer notre chemin sur Rio de Janeiro et le soleil est enfin de la partie : nous avons déjà pris quelques beaux coups de soleil !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire