Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







lundi 17 décembre 2012

De Cuiaba à la frontière bolivienne



du 16 au 24 novembre 2012

Nous entamons la descente le long du Pantanal par Rondonopolis et Campo Grande : la première partie du trajet est une épreuve : la chaleur bien sur, permanente, (nous ne descendons plus en dessous de 30° à l'extérieur !) et la route : jusqu'à Rondonopolis, nous sommes pris dans une noria de camions ! C'est une route à deux voies, parfois trois et il y a une circulation très dense dans les deux sens qui demande une grande vigilance : tous les camions sont à fond et cherchent à se doubler à qui mieux mieux ; ils dévalent les pentes à toute allure pour « tenir » la montée suivante ; nous avons droit à tous les cas : doublement en sommet de côte sans visibilité et/ou en troisième position, queues de poisson pour se glisser dans la file ...



Les paysages sont assez vallonnés mais plutôt monotones : nous longeons de grandes fazendas, tantôt d' élevage tantôt d'agriculture avec d'immenses champs de soja. Arrivés à Rondonopolis, nous faisons un arrêt dans un supermarché et nous mangeons sur place (c'est climatisé !) : quand nous reprenons la route, la circulation est un peu plus fluide, nous essuyons quelques pluies mais elles ne rafraîchissent guère l'atmosphère.



Il y en a beaucoup comme au Paraguay


Nous quittons le Mato Grosso pour le Mato Grosso do Sul (ces deux états n'en faisaient qu'un mais, très vaste, et il a été divisé dans les années 1970) et nous nous arrêtons vers 18 h complètement vannés. Le lendemain, c'est la même journée qui recommence : champs de soja à perte de vue avec de temps en temps quelques troupeaux de "vacas sagradas" (la même race que les vaches sacrées en Inde !), chaleur étouffante et camions sur la route, un peu moins tout de même !




Il y en a aussi quelques uns en banlieue des villes ...

Le 18 à midi, nous arrivons enfin à Bonito où nous nous installons pour quelques jours : repos sous les manguiers, bricolage (Alain a pu résoudre le problème du boiler : nous pourrons prendre des douches chaudes sur l'altiplano, ce qui est une nouvelle réconfortante !), lessive, etc ... Nous y restons 4 jours à nous ressourcer et cela nous fait le plus grand bien, malgré cette chaleur toujours omniprésente.



Bonito est un lieu très touristique et ce, grâce à une particularité géologique : ses rivières ont une eau particulièrement cristalline car elles traversent des couches calcaires dont le carbonate de calcium calcifie les impuretés qui se déposent normalement sur le lit des cours d'eau. Nous allons en profiter au balnéario municipal : une piscine naturelle dans une courbe de la rivière où l'on peut nager au milieu des poissons. En plus, avec ces chaleurs, la fraîcheur de l'eau est un vrai régal !




Il y a beaucoup de papillons également (mais ils ne se laissent guère photographier !) et des oiseaux : nous sommes survolés par un couple de aras magnifiques ! C'est une escale très agréable, même si nous prenons des coups de soleil, sans même nous en rendre compte !




Nous reprenons ensuite la route qui traverse le Pantanal, mais le ciel est menaçant ; nous hésitons puis renonçons à prendre l'Estrada Parque (piste en terre qui s'enfonce dans le Pantanal où nous pourrions voir beaucoup mieux la faune et la flore) et bien nous en prend car l'orage qui menaçait finit par se déclencher : ce n'est pas de chance, mais c'est aussi la saison des pluies.

Traversée du rio Paraguay
Nous voici donc, plus tôt que prévu à Corumba, la dernière ville brésilienne avant la frontière où nous faisons le plein de diesel avant d'entrer en Bolivie. Nous aurons donc passé au final moins de deux mois au Brésil : le temps n'a pas été toujours très beau : pluies le long de la côte, ce qui limite l'intérêt des plages ! Il y a également très peu d'informations touristiques et d'organisations - par exemple concernant les parcs naturels : difficile de se renseigner, difficile de se garer : c'est dommage qu'il n'y ait pas une certaine mise en valeur comme on a pu le voir en Argentine par exemple.




en longeant le Pantanal

Nous n'avons fait qu'une "petite boucle" dans ce pays immense et certainement pas la plus caractéristique mais nous sommes satisfaits malgré tout de cette virée qui nous a permis de découvrir Paraty et Ouro Preto et de voir de nos propres yeux Rio de Janeiro et Brasilia ! Evidemment, l'obstacle de la langue ne nous a pas vraiment permis d'aller au-delà du quotidien dans les conversations mais nous gardons quelques très bons souvenirs de rencontres.

Et maintenant, retour à l'espagnol ...…




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