du 24 au 30 Novembre 2012
Il nous faut faire la queue environ 1 heure côté brésilien pour avoir notre tampon de sortie puis nous passons côté bolivien : on nous fait garer dans la boue avant d'aller faire tamponner le passeport : nous n'avons droit qu'à 1 mois (sans qu'on sache pourquoi !) puis nous allons faire les papiers pour Pégase ; nous devons fournir tout un tas de photocopies (qu'en font-ils ?) mais nous obtenons deux mois ! Inutile de chercher à comprendre !!!
Nous prenons ensuite la route ; nous avons fait le plein et rempli nos bidons de diesel brésilien sachant combien il est difficile pour les étrangers d'obtenir du diesel en Bolivie. Le paysage est le même que dans le pantanal brésilien mais il n'y a pas un chat sur la route, hormis des vaches qui traversent nonchalamment et une nuée de papillons qui viennent mourir sur le macadam ... et sur Pégase !
A environ une centaine de km de route - en bon état - absolument plate, nous arrivons à un poste de police (une sorte de cabane) où un policier nous contrôle les papiers ; il nous fait payer le péage et nous demande un papier que nous n'avons pas et veut que nous retournions à Puerto Suarez - où nous ne sommes pas allés - pour qu'on nous le donne ; il finit par nous laisser passer ! Un peu plus tard, deuxième contrôle - volant celui-là - où on nous contrôle à nouveau et où le policier semble nous demander de l'argent ou vouloir nous vendre de l'essence (?) ; devant notre incompréhension appuyée, il finit par nous laisser passer. De loin en loin, notre «bolleto» ou ticket de péage est contrôlé, poinçonné ou tamponné dans une cabane au bord de la route.
Halte à Roboré |
Depuis un bon moment, l'orage qui menaçait finit par éclater : nous sommes à côté du village de Roboré et allons nous garer sur la place ; il était temps, car c'est un vrai déluge qui nous tombe dessus, avec éclairs, tonnerre, etc..
Nous y restons donc pour la nuit. Première journée un peu difficile !
Nous longeons maintenant la sierra chiquitana : des falaises et éperons rocheux d'un beau rouge entre lesquels serpente la route ; le temps est toujours gris mais il fait moins lourd après l'orage de la veille. Nous arrivons bientôt à hauteur de San José de Chiquitos où nous voulons nous arrêter mais les pluies de la veille ont transformé les pistes d'accès à la petite ville en patinoire pleine de flaques ; nous finissons par y arriver !
dans la Sierra Chiquitana |
la petite place de San Jose |
Nous allons nous installer à l'hôtel Villa Chiquitana tenu par un français et qui a aménagé un petit coin pour les camping-cars ce qui nous permet une halte bien agréable. Une fois installés, nous allons nous promener dans la petite ville. C'est là encore une ancienne mission jésuite datant de 1698 fondée sur le territoire des indiens chiquitanos.
Aujourd'hui on peut voir l'église avec son clocher et un corps de bâtiment qui servait d'ateliers ou de pièces de réception qui ont été très bien rénovées. Le style en est tout à fait différent des missions du Paraguay mais l'ensemble, qui occupe un des côtés de la place centrale, est d'une esthétique beaucoup moins imposante mais tout à fait plaisante.
dans les rues de San Jose après la pluie ... |
et une fois le soleil revenu ... |
Nous essuyons encore quelques belles averses qui transforment les « rues » de la ville en véritables mares à gadoue ! Mais elles ont le mérite de rafraîchir un peu l'atmosphère : il ne reste plus qu'à faire attention à ne pas s'étaler car c'est bien glissant ! Nous croisons des mennonites vêtus de leur salopette bleue, chemisette et chapeau de paille et leur teint blond : il y a un certain nombre de colonies dans la région qui pratiquent l'agriculture et l'élevage.
Pégase au repos à la Villa Chiquitana |
Alain sympathise avec une colocataire |
Nous reprenons la route en direction de Santa Cruz : il fait toujours aussi chaud mais la route est bonne ; moins de vaches qui la traversent mais plus de voitures et de camions, au fur et à mesure que nous approchons de la ville. Après la petite chaine montagneuse de la Sierra Chiquitana, c'est une plaine assez monotone que nous traversons avant d'arriver à Santa Cruz, la capitale de région et plus grande ville du pays avec ses 2.500.000 habitants.
Kioscos à un péage |
Nous y faisons quelques courses et une rapide promenade dans le centre mais il est très difficile d'y stationner, il fait chaud, c'est très bruyant avec une circulation intense !!! Nous finissons par nous installer près de l'aéroport El Trumpillo pour passer une nuit au calme, à l'ombre de grands arbres.
C'est notre premier arrêt à une station service en Bolivie et l'on accepte de nous remplir un bidon de 20 litres : apparemment, il y a un rationnement général ce qui ne va pas nous faciliter les choses ! Puis nous reprenons la route pour Cochabamba : elle longe l'Amazonie sur notre droite et les montagnes à notre gauche. C'est dans cette région que sont venus s'installer des indiens de l'altiplano quand beaucoup de mines ont été fermées. On peut voir à travers une végétation dense, de pauvres maisons de bois ; dans les rivières, les femmes lavent le linge tandis que les enfants jouent dans l'eau et les hommes décrassent leurs voitures !
En Bolivie, il est inutile de faire la cuisine : il y a de nombreux petits stands où s'installer pour manger à des prix dérisoires : 2 steaks + 2 ufs au plat + 2 louches de riz + 2 pommes de terre + une assiette de salade, et tout cela pour 1 personne ! Au total nous en avons pour 47 bolivianos soit environ 5 euros !!! Alain achète des mangues : 25 pour 5 bolivianos soit 50 centimes d'euros : il finit par en donner une vingtaine car elles murissent vite dans le camping-car !
maison de bois dans la forêt |
transport par temps de pluie ! |
Nous arrivons enfin à Villa Tunari, la dernière petite bourgade avant d'entamer la montée sur Cochabamba. Nous y restons pour passer la nuit : il pleut beaucoup dans le soirée avec une chaleur moite ; nous sommes à la porte de l'Amazonie, la végétation est dense, étouffante et nous avons maintenant hâte de monter nous rafraîchir un peu. Au matin, beaucoup de Boliviens viennent nous demander d'où nous sommes (bien que beaucoup ne savent peut-être pas où est la France !) et sont très intéressés par notre «casa rodante», ils ne doivent pas en voir beaucoup par ici !
l'administration décentralisée ... |
Il y a 160 km entre les deux villes mais plus de 2000 mètres de dénivelé ; partis vers 9 h 30 nous arriverons à Cochabamba à 18 h 00 après une montée éprouvante. Il faut dire que les pentes sont fortes et qu'une noria de camions grimpe à une allure d'escargot. Toute la première partie se fait au milieu de la jungle et il fait bien chaud. Coincé au milieu des camions, Pégase se met rapidement à chauffer et nous devons nous arrêter une première fois pendant près de 2 heures pour le laisser refroidir ;
pendant que Pégase reprend son souffle |
un peu inquiétant ... |
deuxième arrêt 20 km plus loin : nous nettoyons le filtre à air et attendons à nouveau que le moteur refroidisse. Troisième arrêt à 3.500 mètres d'altitude au village de Colomi : cette fois-ci nous avons quitté le versant amazonien, la végétation est rare et plus question de moiteur : il fait même frais ! Nous grimpons jusqu'à 3.700 mètres pour ensuite redescendre sur la vallée de Cochabamba à environ 2.600 mètres d'altitude.
la végétation change ... et la température aussi |
arrivée á Colomi, le village le plus haut sur la route |
dans la montagne, près de Cochabamba |
La ville de 650.000 ha est nichée dans une vallée qu'elle occupe presque entièrement avec sa banlieue. L'orsqu'on l'aperçoit en entamant la descente, un nuage de pollution la surmonte ce qui n'a rien d'étonnant vue la situation géographique. Comme Santa Cruz, il y règne une circulation anarchique ponctuée de coups de klaxon permanents et d'odeurs d'essence et de gasoil. Nous finissons par atterrir sur le parking de l'aéroport où nous comptons passer une nuit tranquille mais le veilleur de nuit nous en déloge à 2 h 00 du matin et nous échouons sur un parking de bus !!!
Le lendemain, nous faisons une promenade dans la ville et allons jusqu'à l'Alliance Française ; la secrétaire est très gentille mais elle ne sait que nous conseiller pour nous garer dans la ville. Comme Cochabamba ne présente pas un grand intérêt touristique, nous décidons de poursuivre notre chemin en direction d'Oruro sur l'altiplano. Avant d'entamer la montée, nous réussissons à obtenir à nouveau 20 litres de diesel (même restriction qu'à Santa Cruz) et avant d'entamer la grimpette, nous changeons le filtre à air de Pégase et sortons la couette et les polaires !
Arrivée dans la vallée de Cochabamba |
... et dans Cochabamba |
Le lendemain, nous faisons une promenade dans la ville et allons jusqu'à l'Alliance Française ; la secrétaire est très gentille mais elle ne sait que nous conseiller pour nous garer dans la ville. Comme Cochabamba ne présente pas un grand intérêt touristique, nous décidons de poursuivre notre chemin en direction d'Oruro sur l'altiplano. Avant d'entamer la montée, nous réussissons à obtenir à nouveau 20 litres de diesel (même restriction qu'à Santa Cruz) et avant d'entamer la grimpette, nous changeons le filtre à air de Pégase et sortons la couette et les polaires !
Nous avons parcouru assez vite cette première partie mais il faut dire qu'il n'y a qu'une seule route asphaltée et que nous sommes à la saison des pluies ; nous ne voulons pas risquer Pégase sur des pistes qui se transforment très vite en bourbier en cette saison. S'il n'y avait pas eu cette chaleur intense et moite, il aurait également été plus agréable d'y flâner, mais le camping-car devient très vite un véritable four et nous avons hâte de changer d'air !
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