Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







lundi 14 janvier 2013

D'Iquique à la frontière bolivienne



Du 4 au 9 Janvier 2013



Là, c’est carrément lunaire : un désert caillouteux blanc et morne avec juste le ruban bitumé de la route : nous sommes à environ 1000 mètres d’altitude avec de temps à autre un départ de piste pour une mine où vers une vieille usine de salpêtre oubliée ….


A perte de vue le désert blanc ...


Quelques petites descentes vers un fond de vallée planté de quelques maigres végétations rompent la monotonie puis, tout à coup, nous arrivons à un grand canyon où coule au fond un petit cours d’eau : c’est la grande descente, le long de ces parois sablonneuses et c’est assez impressionnant, surtout que le vent s’y engouffre par rafales. Arrivés au fond de la vallée nous décidons d’y rester pour la nuit bien que ce ne soit guère folichon mais Alain est éreinté par cette descente venteuse.

un canyon assez grandiose 


grande descente vers le fond de la vallée


Même si la nuit n’est pas trop calme, c’est malgré tout reposés que nous reprenons la route : nous avons bien fait de nous arrêter car nous remontons derechef à 1000 mètres, comme nous étions descendus ! Une nouvelle portion de désert blanc et c’est enfin la descente sur Arica : la ville est comme une oasis au bord du Pacifique ; il y a un petit cours d’eau qui serpente au fond de la vallée, mais ce sont des nappes d’eau souterraines qui approvisionnent la ville, environnée de collines blanches.

des géoglyphes sur la paroi

et à nouveau sable et cailloux

dernière descente vers Arica

dans les faubourgs d'Arica


C’est samedi : nous allons nous installer au bord de la plage : une très belle et longue plage bordée d’une promenade avec jeux pour les enfants et cafés. Beaucoup de monde en profite car ce sont les vacances et le week-end. Nous sommes installés près d’un kiosque où nous goutons un jus de tumbo, petit fruit que l’on trouve au nord du Pérou ; il y a soirée hawaienne le soir : en fait, c’est musique à fond jusqu’à 5 h 00 du matin !!! C’est dimanche, nous en profitons pour faire la grasse matinée, puis une promenade tout au long de la plage : il fait bon car si le soleil "tape" bien, le vent rafraichit agréablement.

la plage 

Pégase au repos 


Pégase a toujours autant de succès et nous sommes interrogés à de nombreuses reprises sur notre voyage et surtout sur la "casa rodante : que linda !" Lundi nous faisons un petit tour dans la ville, très animée avec beaucoup de commerces. Partout des axes de "dégagement" en cas de tsunami … ici ils sont habitués, mais pour nous, çà fait un drôle d’effet …

dans une rue d'Arica entourée par le désert

une ville très animée 


Nous avions changé d’endroit pour la nuit, mais peine perdue, c’est encore musique à fond jusqu’à minuit ! C’est décidé, nous partons !!! Nous passons à la station service faire le plein de "bon" diesel chilien (réservoir + bidons) et nous prenons la route qui part vers la frontière bolivienne. Nous pensions nous arrêter à Poconchile, dernier village dans la vallée, mais finalement nous continuons et, quelques lacets et 3.500 mètres d’altitude en plus, nous faisons halte en début d’après-midi à Putre, notre dernière escale chilienne.

en remontant la vallée vers Poconchile

un cactus candélabre


peu nombreux et plutôt ébouriffés !

toujours désert et montagnes ...


Le village est niché dans une vallée au cœur des montagnes, avec en fond de décor le volcan Parinacota au sommet enneigé ; il culmine à 6.342 mètres ! C’est un village d’origine aymara avec des maisons en pisé et sa petite église au bord de la place centrale ; il sert de départ pour nombres de randonneurs partant pour le parque nacional Lauca que l’on traverse en allant vers la frontière. La journée est ensoleillée et il est agréable de s’y promener, même si, à cette altitude, on retrouve cette sensation de "souffle court"  mais dès que le soleil disparaît, il fait vite frais.

la haute vallée où se niche Putre


dans une rue du village





la petite église sur la place



grandes discussions sur la place

On peut y acheter du diesel en bidon (prix en conséquence...) et nous complétons notre provision avant le passage de la frontière. C’est de bonne heure le lendemain que nous reprenons notre montée vers l’altiplano ; très vite, on arrive au parque nacional Lauca … et il y fait bien froid ! C’est avec l’anorak sur le dos que nous sortons voir les "lagunas de Cotacotani" puis le "lago Chungara" : il faut dire qu’il est environ 9 h 00 du matin, le ciel est plutôt chargé et le soleil a bien du mal à percer … et nous sommes entre 3.800 et 4.000 mètres d’altitude !

en route vers le Parque Nacional Lauca

troupeaux de lamas près des lagunes

les lagunas de Cotacotani



le volcan Sajama en Bolivie


le lago Chungara à 4.570 mètres d'altitude

Nous continuons vers la frontière : il y a d’abord le poste chilien, mais uniquement pour ceux qui rentrent au Chili et, pendant près de 10 km nous longeons une file de camions boliviens attendant de pouvoir pénétrer au Chili : incroyable ! Environ 3 km avant Tambo Quemado commence la file pour l’entrée en Bolivie : nous doublons toute la file et nous voilà au poste de douane : il parait que c’est à peu près comme çà tous les jours ! Nous plaignons les camionneurs car en plus il fait froid à stationner ainsi des heures - et peut-être même 1 jour ou 2 - à cette altitude … et bien sur, sans aucune "commodité" : inutile de dire que le coin ressemble assez à une poubelle ! 

la file de camions attendant leur passage au Chili !

petit village au pied du volcan Parinacota

Pollution et bouchons à 4.500 mètres d'altitude !

 
     La sortie du Chili se fait en deux minutes : nous revoilà en Bolivie !!!










 

 

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