Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







dimanche 26 mai 2013

Un passage éclair au Honduras et au Salvador


du 18 au 20 Mai 2013


Nous passons la frontière de bonne heure, sans aucun problème (il a tout de même fallu payer 3 $ pour sortir du Nicaragua !) ; à l’entrée du Honduras, on paye également 35 $ pour l’entrée de Pégase et 260 lampiras pour nous (environ 10 euros) et, comme d’habitude, on fait moult photocopies (passeport du conducteur, carte grise, permis, etc …) ; en revanche, pas d’assurance pour le véhicule : c’est la 1ère fois que nous roulons sans assurance !

Avec 112.000 km2, le Honduras vient juste après le Nicaragua pour la taille : une façade atlantique assez importante, la cordillère centrale qui culmine à plus de 2800 mètres et enfin une petite façade pacifique coincée entre le Nicaragua et le Salvador. Son nom lui a été donné par Christophe Colomb qui aborda la côte en 1502 et il connut la même période de colonisation jusqu’en 1821 que ses voisins. Il est malheureusement surtout connu actuellement pour une montée de la violence due à des gangs, situation certainement liée aux difficultés économiques du pays ; il souffre également périodiquement de tremblements de terre, d’inondations et de passages d’ouragans …


sur la route de Tegucigalpa

Nous prenons la route pour Tegucigalpa : pas trop de circulation, mais la conduite consiste à éviter les « nids d’autruche » et quelques autres passages un peu difficiles, d’autant que çà monte pour arriver à la capitale : elle est en effet nichée dans une vallée de la Cordillère centrale. Ce que nous avions oublié, c’est que nous sommes samedi et lorsque nous arrivons dans la banlieue, le trafic routier jusque là assez fluide, s’intensifie de plus en plus … 

Nous avons droit à deux contrôles de police, surtout du à la curiosité car s’ils nous demandent nos papiers, ils veulent surtout savoir d’où nous venons et tentent de voir par la portière l’intérieur de cet étrange véhicule … Arrivés dans la ville, nous nous empêtrons dans une circulation de plus en plus chaotique et, ce qui devait arriver arriva, nous loupons l’embranchement pour aller vers l’aéroport (nous envisagions de demander à y stationner pour voir un peu la ville) et nous voilà embarqués dans la direction du sud …

en redescendant vers le Pacifique

Nous renonçons à tenter un nouvel essai et continuons en direction du pacifique : d’abord une belle remontée pour ensuite redescendre vers la plaine … il fait toujours aussi chaud mais heureusement, la route est en meilleur état. Nous nous arrêtons dans la petite ville de Nacaomé, d’abord pour nous désaltérer … et finalement, nous décidons d’y passer la nuit, près de l’église.

l'église de Nacaomé

C’est le samedi soir et nous sommes l’attraction : toute la ville ou presque défile devant le camping-car ; certains, moins timides, n’hésitent pas à venir nous parler (ils sont très surpris que nous ne soyons pas « américanos » mais nous ne sommes pas sûrs qu’ils sachent tous où se trouve la France … sauf peut-être les amateurs de football !).


Comme il y a une banque juste à côté, le gardien nous assure que c’est tranquille et qu’il veillera toute la nuit ! Finalement, cela nous permet de dormir (ou d’essayer !) avec la fenêtre ouverte, ce que nous n’aurions peut-être pas osé autrement. Et le lendemain au matin, nous partons vers la frontière du Salvador toute proche …

Nouveau pays d’Amérique centrale, le 5ème que nous traversons et le plus petit avec ses 21.000 km2, essentiellement tourné vers le Pacifique et adossé à la cordillère ; il fut colonisé par le conquistador Diego de Alvarado entre 1524 et 1526 et retrouva son indépendance en 1821. Si son économie est globalement en meilleure santé que celle de ses voisins, il connait comme le Honduras un taux de criminalité record qui n’en font guère une destination touristique majeure de la région …

pont séparant le Honduras du Salvador




La sortie du Honduras et l’entrée au Salvador se font rapidement hormis à la douane où nous devons attendre sous un hangar chauffé à blanc par le soleil (un vrai régal !) puis nous prenons la route qui longe l’océan ; notre arrêt repas sera un restaurant climatisé, condition sine qua non !!!


sur la route, à l'ombre des arbres


petite halte à Usulutan




Nous envisagions de nous arrêter au bord de l’eau mais, nous sommes dimanche et les petites plages coincées entre les falaises rocheuses, sont bondées … nous longeons ainsi le pays sur une route en corniche qui serpente le long de la côte : tantôt on descend vers une petite plage, puis on remonte … et nous traversons ainsi quasiment tout le pays …

sur la corniche, au bord du Pacifique

Comme nous ne souhaitons pas passer de frontière en fin de journée, nous nous arrêtons cette fois sur un parking de station service, finalement très calme toute la nuit. Nous avons de plus en plus de mal à supporter cette chaleur et les Salvadoriens également ont hâte d’avoir un peu de pluie. On retrouve néanmoins dans le pays une végétation de type tropical : les pâturages sont bien verts ainsi que les champs, ce qui change des deux pays précédents …


Le lendemain au matin, c’est le nouveau passage de frontière … Inutile de dire que nous ne pourrons pas nous vanter de connaître ces deux pays mais la chaleur était telle (entre 35 et 38° en permanence dans Pégase !) que nous avions hâte d’avancer : c’est peut-être dommage car il y a partout des choses à découvrir mais il est vrai aussi que la réputation de ces deux pays ne prêche pas en leur faveur …

Et finalement nous ne sommes pas mécontents d’aborder, avec le Guatémala, le territoire des Mayas …  


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