Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







lundi 3 juin 2013

De la frontière du Salvador à Antigua

du 20 au 26 Mai 2013


L’entrée se fait rapidement hormis le transito de Pégase qui demande, comme d’habitude un certain temps … et 160 quetzals ! Il est encore de bonne heure quand nous prenons la route dans notre 6ème pays d’Amérique Centrale !

Le Guatemala dont le nom, d’origine maya signifie « lieu rempli d’arbres » a connu une brillante civilisation avant la colonisation espagnole dont nous espérons bien admirer certains vestiges au cours de notre séjour. Après la conquête, il est érigé en royaume par le gouvernement espagnol et son autorité s’étend sur le Chiapas (sud du Mexique), le Guatemala actuel, le Belize, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica. 

Il obtient son indépendance en 1821 et forme avec ses voisins (Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica) l’éphémère fédération des Provinces Unies d’Amérique Centrale jusqu’en 1842. Il connait ensuite de longues périodes de dictatures, avec le développement d’une guerilla dans les années 1960 pour une meilleure répartition des terres - c’est un pays essentiellement agricole : café, sucre et bananes en particulier - qui se terminera en 1996. 

Environ la moitié de la population du pays est d’origine maya et a gardé de nombreuses traditions ; beaucoup portent encore le costume traditionnel et en particulier les femmes dans la région de l’altiplano. Les noms de lieux et de villes sont moins « espagnol » que dans d’autres pays d’Amérique latine et la monnaie, le quetzal, fait référence à l’oiseau sacré des Mayas.

Sur le plan géographique, il est bordé à l’ouest par l’océan pacifique, au nord par le Mexique, à l’est le Belize et une petite ouverture sur la mer des Caraïbes et au sud par le Honduras et le Salvador. D’environ 110.000 km2 , sa partie centrale est essentiellement montagneuse avec un altiplano aux alentours de 1500 mètres (mais tout de même un point culminant à plus de 4000 mètres), et des plaines le long des côtes et dans la partie nord.

Nous l’abordons donc par le sud, le long du Pacifique … et il fait toujours aussi chaud ! Nous restons dans la plaine jusqu’à Santa Lucia où nous déjeunons puis nous décidons d’aller nous aérer un peu en altitude et prenons la « ruta del café » : elle grimpe bien et elle n’est pas en très bon état ! Nous longeons les plantations de caféiers dans une végétation bien dense pour arriver en surplomb du lac Atitlan et nous préférons nous arrêter à San Lucas de Toliman car l’après-midi s’avance et la pluie menace.


en route vers l'altiplano par la ruta del cafe

plantations de cafeiers

Nous y faisons connaissance avec un numismate guatémaltèque qui, non content de nous montrer sa collection de monnaie, nous offre un excellent café du pays ! Finalement, nous passons une bonne soirée à discuter billets et pièces pendant que la pluie vient complètement noyer le paysage. Enfin une bonne nuit fraîche !

le lac Atitlan noyé dans la brume

Nous avons bien fait de nous arrêter car la route est de plus en plus abîmée et elle grimpe toujours - nous flirtons avec les 3000 mètres ! - avant de descendre, toujours aussi abruptement sur Panajachel, petite ville au bord du lac. Nous voulions nous y arrêter quelques jours, mais suite à une mauvaise indication, nous voilà embarqués en direction de Sololá : impossible de faire demi-tour et la pente est drôlement raide !  

sur la place de Sololà


costume traditionnel de l'altiplano

transport en commun ...

Nous faisons un petit tour dans la ville mais les ¾ des rues sont très en pente et il est difficile de s’y garer ; tant pis, nous continuons … et nous voilà à Iximche, le premier site maya que nous allons visiter. La civilisation maya s’est poursuivi du IIème millénaire avant J-C jusqu’à la conquête espagnole, mais sa période d’apogée se situe entre 300 avant JC et 900 de notre ère, dates des principales villes et des plus beaux monuments. Il n’y a pas de création de royaume mais des cités-états plus ou moins importantes dans la zone géographique comprenant les états mexicains du Chiapas et du Yucatan, le Belize, le Guatemala et le Honduras.

Beaucoup de sites ne sont que partiellement fouillés et mis à jour - car il y en a beaucoup et la forêt tropicale a partout repris ses droits -  Iximche était une « petite » cité datant de l’époque tardive ; fondée vers 1470 ap JC elle est située sur un plateau à la croisée de routes commerciales et « capitale » des indiens kapchikel ; les Espagnols s’y installent lors de la conquête et les indiens s’étant  révoltés, la ville maya est brûlée et abandonnée.

maquette de la ville d'Iximche



en se promenant dans les ruines


On y retrouve le plan classique des cités maya avec la grande place centrale dominée par les temples, le jeu de pelote (jeu sacré des anciens maya avec une balle faite de « caoutchouc ») et, un peu plus loin, autour d’une seconde place, ce qui devaient être les palais des rois (ici, à priori, deux rois/prêtres se partageaient le pouvoir).




Ne pouvant stationner sur le parking du site pour la nuit, nous continuons notre route jusqu’à Antigua où nous retrouvons deux couples de français ! L’un en camping-car et l’autre en 4 x 4 et venant tous deux d’Amérique du Nord. C’est toujours agréable de croiser d’autres français sur la route !


un petit coin français à Antigua !

Mais celà ne nous empêche pas le lendemain d’aller faire un tour dans la ville : ancienne capitale du royaume de Guatemala, fondée au début du XVIème siècle par les Espagnols, elle fut abandonnée lors du terrible tremblement de terre de 1773 et la nouvelle capitale fondée sur le site actuel de Ciudad Guatemala. C’est une ville coloniale aux rues pavées où il est plaisant de se promener d’autant que située à 1500 mètres d’altitude, il y règne une agréable fraîcheur !


sur la place centrale



dans une rue de la ville





vue sur un patio 


un petit tour au marché

Si un certain nombre d’églises n’ont pas été restaurées après le tremblement de terre, il reste malgré tout de beaux édifices et le parking où nous sommes, en centre ville, nous permet de nous y promener à plusieurs reprises car nous y restons quelques jours, histoire de récupérer un peu des chaleurs des derniers jours ! C’est d’ailleurs là que nous connaissons nos premières grosses pluies tropicales et çà tombe dru ! 


une ancienne église 



ruine datant du tremblement de terre de 1773

Et pendant que nos compatriotes continuent leur route vers le Salvador, nous prenons la direction de l’est … 

  







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