Bonjour à toutes et à tous






" le voyage pour moi, ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain"
Roland Dorgelès







vendredi 12 septembre 2014

Bref passage en Nouvelle Ecosse et au Nouveau Brunswick

du 2 au 9 Septembre 2014


Le voyage en avion s’est bien passé - bien qu’un peu long à mon goût ! - et au passage en douane - très rapide - nous apprenons qu’une famille française vient aussi d’arriver pour un voyage en camping-car aux Amériques ! Juste le temps de se saluer et nous partons en taxi vers nos hôtels respectifs : nous sommes crevés et le décalage horaire n’arrange rien.

Notre hôtel, le Weverley Inn est très cosy : nous dormons sur un grand lit à baldaquin et profitons le matin d’un très copieux petit déjeuner avant d’attaquer les formalités de dédouanement de Pégase (voir page pratique Amérique du Nord) : le temps est gris et pluvieux mais il ne fait pas froid et à midi nous sommes déjà au camping pour manger sur le pouce : encore un peu difficile pour notre estomac de s’adapter au décalage horaire !


A l'entrée du camping 



Pégase a de grands voisins !

Un petit visiteur ... très affamé !


On se sent bien petit ...


Malgré quelques averses, nous démontons la cloison et la rangeons en soute, vidons nos sacs. A l’heure de l’apéro, Manuel et Clarisse et leurs trois enfants viennent nous rejoindre pour faire un peu connaissance mais seulement autour d’un verre de jus de fruit ! Il n’y a pas de vente d’alcool dans tous les supermarchés et nous n’avons même pas une canette de bière pour trinquer ! 

Moment sympa où nous évoquons pêle-mêle les projets de circuits, les raccords de gaz, les blogs, le travail scolaire des enfants, etc … Comme nous décidons de nous octroyer un jour de plus au camping et qu'eux ne sont pas encore prêts au départ, nous nous retrouvons le lendemain soir pour un dernier "apéro" : nous espérons avoir l’occasion de nous retrouver sur la route, même si la contrainte de l’école peut peut-être les ralentir.

Côme, Paul, Alix, Clarisse, moi et Manu 
…….


Nous voilà donc au Canada, deuxième plus grand pays du monde après la Russie. C’est un pays jeune, membre du Commonwealth, fondé en 1867 et qui se compose de dix provinces et trois territoires. Nous l’abordons par les provinces maritimes qui furent d’ailleurs les plus anciennes a être colonisées et qui sont - et de loin - les plus petites. 

Halifax où nous allons nous promener est la capitale de Nova Scotia ; c’est un très grand port et une des plus vieilles villes du Canada (1749) : après avoir pris le bus et le traversier (en France, on dit ferry !)


Au départ du traversier


Le traversier 

nous grimpons jusqu’à la forteresse érigée à l’époque victorienne pour défendre l’entrée du port : nous y assistons à la relève de la garde : ce n’est pas tout à fait Buckingham Palace mais les soldats portent le kilt !


La tour de l'horloge et la baie


La relève de la garde 


De là, on peut contempler la ville et le port où eut lieu en 1917 la plus grande explosion d’origine humaine avant Hiroshima : un navire français chargé de munition y a explosé, rasant une bonne partie de la ville avec plus de 1000 morts et 9000 blessés … Une petite promenade le long des quais avant de reprendre le chemin du camping : demain, nous prenons la route !



La ville et les quais

La Nouvelle Ecosse est une province anglophone, mais dans les magasins tous les produits ont un double étiquetage anglais/français et les distances sur les routes sont indiquées en kilomètres, ce qui est bien pratique pour nous ! Le Nouveau Brunswick en revanche est la seule province canadienne bilingue : les deux langues figurent partout, de cette façon, nos débuts en anglais sont "cool" !

Nous avons choisi de garder la visite de la Nouvelle Ecosse pour le retour et nous filons en direction de l’Ile du Prince Edouard reliée au continent par un pont de 13 km ! Pour notre première journée de route, peu de monde, hormis à l’approche des villes ; la trans-canadian Highway est un long ruban quasi droit et plat qui se déroule dans la forêt puis nous arrivons sur la côte où le paysage est plus attrayant, mais nous avons droit à un vent de plus en plus fort ! 


mon premier panneau avec un caribou !

Arrivés au pont, nous préférons continuer le long de l’Acadian Drive : de nombreux villages ont des noms français et nous voyons beaucoup de drapeaux bleu-blanc-rouge mais avec une étoile jaune sur le bleu : c’est le drapeau acadien ! Nous faisons connaissance avec une acadienne dont la famille, originaire de Bollène en Ardèche, est installée au Canada depuis plus de 7 générations …  Nous goûtons même au met local : le homard, tout frais pêché !




Les colons français s’étaient installés à la fin du XVIIème siècle en Nouvelle Ecosse et au Nouveau Brunswick et furent déportés par les Anglais en 1755 ce qu’ils ont appelés "le Grand Dérangement" : leurs biens et leurs terres confisquées, beaucoup partirent aux USA où revinrent en Europe mais purent revenir à partir de 1763 : cet épisode est toujours très vivace dans les mémoires comme nous avons pu le constater en parlant avec eux. 


maison au long de la route



Eglise et drapeau acadien

Après une halte sur la dune de Bouctouche, nous continuons jusqu’à la petite ville de Caraquet, toujours le long du littoral : ici, tout le monde parle français et quand on leur dit qu’on vient de France, ils veulent savoir d’où et savent toujours d’où leur famille est originaire … même s’ils ne connaissent guère la géographie de la France ! Ils veulent savoir s’il y a des "Godin", des "Blanchard " des "Haché" "par chez nous" ! 


sur la dune de Bouctouche

En tout cas, on se comprend parfaitement et on peut "jaser" ensemble sans problème, en particulier dans la salle d’attente de l’hôpital de Caraquet où je passe une bonne partie de la journée pour un petit problème d'infection : nous regardons ensemble sur un petit atlas le nom des villes qu’ils me donnent et nous passons ainsi un bon moment.


Un arrêt imprévu ...

Heureusement, nous avons la chance d’avoir du beau temps - bien que toujours un peu frisquet la nuit - et le 9 Septembre, nous visitons le village historique acadien : des maisons d’époque (du XVIIIème au XXème siècles) ont été amenées où ont été rebâties pour former une reconstitution d’ensemble : c’est une promenade à la fois instructive et agréable, en pleine nature.


Maison datant des premiers colons acadiens



et son intérieur enfumé...

Des acadiens en costume d'époque animent le village et fabriquent toutes sortes d’objets selon les méthodes anciennes : des femmes travaillent la laine (cardage, rouet, métier à tisser), d’autres le lin ; maréchal-ferrand, meunier, imprimeur de la gazette, tonnelier, sans oublier la taverne : on y passe vraiment un bon moment !






Ferme du XIXème

Ils jasent ...


A la forge ...

A la taverne ...

A l'imprimerie de la Gazette acadienne

et à l'école 

Nous continuons ensuite notre route vers le Québec, toujours le long de la côte, plus agréable en terme de paysage : les villages sont très étendus : pas d’immeubles ni de maisons mitoyennes comme chez nous mais des maisons le plus souvent en bois au milieu d’une pelouse digne d’un golf : ce sont les champions de la tondeuse ! et sans aucune barrière avec les voisins ; le plus souvent un grand garage (il ne doit pas faire bon laisser sa voiture dehors l'hiver!) jouxte une maison fréquemment précédée d’une terrasse avec un rocking-chair : l’ensemble fait extrêmement « propret » : nous sommes bien loin du joyeux b…azar sud-américain !!!

Pas non plus de place centrale où trône l’église et l’hôtel de ville : pas vraiment de centre-ville, ni de rues animées d’ailleurs ; on comprend pourquoi personne ne se déplace à pied mais c’est un peu déroutant pour nous ! 

Demain, nous abordons le Québec, "la Belle Province", par la péninsule de Gaspésie, avant de redescendre vers Québec puis Montréal : nous espérons que le beau temps va se maintenir le plus longtemps possible …

  
A la halte de Campbellton

     



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