du 4 au 6 Octobre 2014
En descendant la Caroline du sud, les températures se font plus douces, la végétation change, quelques petites villes, avec leurs vieilles maisons à fronton où aux couleurs pastel, sont différentes …
Et nous voici aux portes de Charleston, au bord de l’océan Atlantique. Fondée en 1670 sous le nom de Charles Town, elle devient rapidement un grand port - et participe activement à la traite des Noirs dès le début XVIIIème siècle. C’est là que sont donnés les premiers coups de canon de la guerre de Sécession, au fort Sumter, occupé par les Nordistes qui en sont chassés dès Avril 1861, ce qui permet aux forceurs de blocus d’écouler, même difficilement, quelques récoltes de coton vers l’Europe.
C’est actuellement un port important de la façade atlantique et, si la ville n’est pas très grande (120.000 hab), son agglomération atteint tout de même les 630.000 habitants ; elle exploite également à fond ses atouts touristiques : de belles demeures anciennes et un climat doux qui invitent vraiment à la promenade…
Nous allons directement au Visitor Center où l’on nous permet de nous garer pour la nuit et c’est en trolley (en plus, ils sont gratuits !) que nous partons à la découverte de la ville, dont la partie "ancienne" est toute proche, à la pointe de la petite péninsule. Nous faisons d’abord un tour à l’ancien marché couvert maintenant dédié aux boutiques de souvenirs … puis nous continuons jusqu’au Waterfront Park où nous pouvons nous promener le long de la digue jusqu’à la pointe sud de la presqu’île.
Mais c’est au hasard des rues que le charme opère : chênes couverts de mousse espagnole, vieilles maisons en bois aux couleurs pastel avec leurs balcons surplombant de petits jardins et où poussent palmiers et bambous. Nous passons l’après-midi à nous promener dans ce tout petit quartier de la ville et entrons au Old Slave Mart Museum : c’est l’endroit où se tenait le marché aux esclaves, mais en fait, il ne reste rien, sinon la façade et le Musée dont l'intérêt se résume à des explications car il n’y a quasiment aucun "reste matériel" de cette époque.
Nous profitons du beau temps (enfin !) pour goûter en terrasse des sandwichs "du sud" : peu épicés, ce n’est pas mauvais du tout et toujours aussi copieux ! Nous reprenons à la nuit tombante (mais ici il fait nuit à 18 h !) notre trolley qui nous ramène à Pégase, confortablement installé : quand on peut visiter une ville de cette façon, c’est vrai que c’est drôlement agréable !
terrasse donnant sur le jardin ... |
Moins de 200 km séparent Savannah de Charleston et nous y arrivons le lendemain vers midi. Là aussi le Visitor Center dispose d’un grand parking où nous pouvons laisser Pégase et même y passer la nuit ! Comme de la pluie est annoncée pour le lendemain, nous partons immédiatement vers la "vieille" ville.
L'architecte "créateur" de la ville l’a conçue en damier avec des rues perpendiculaires mais surtout un grand nombre de squares (24 au total !) bien ombragés qui sont une véritable invitation à la flânerie … Nous remontons le long des rues jusqu’au water front dont les anciens entrepôts de marchandises (et en particulier de coton) ont été reconvertis en boutiques et restaurants et on se laisse tenter par des fruits de mer : c’est toujours un peu difficile de comprendre les menus mais heureusement, notre choix n’est pas mauvais !
Puis nous reprenons notre promenade : le vieux quartier n’est pas très grand mais quelques rues aux maisons anciennes ombragées de chênes sont agréables et l’on peut s’arrêter aux différents squares ; un vieux cimetière classé monument historique, invite aussi à la balade …
Un dernier petit tour à la cathédrale, dont la première version avait été édifiée par des français émigrés de St Domingue, et nous voilà de retour à Pégase. Il faut dire qu’il fait nuit très tôt maintenant : nous avions avancé d’une heure en allant vers l’ouest (la ligne de changement se situe à peu près au milieu du Tennessee) et nous pensions faire l’inverse en revenant : mais non, entre temps il y avait eu passage en heure d’hiver et nous voilà dans le noir dès la fin de l’après-midi !
Le lendemain, nous n’allons pas bien loin : il y a, dans la banlieue de Savannah, le musée de la 8ème Air Force que nous (que Alain !) voulons aller visiter ; en fait, l’essentiel porte sur sa création et surtout sur son intervention pendant la 2ème guerre mondiale, tant en Europe que dans le Pacifique. Malheureusement, peu d’avions hormis une Forteresse Volante et 2 avions plus récents dont un Phantom 4.
Après une nuit sur un Wal-Mart - qui nous fait déménager sur le Home Depot voisin (il faut dire que cette fois, nous ne sommes pas seuls !) - avec nos 6 mètres de long, nous prenons 2 places... les 7 ou 8 américains qui nous entourent en prennent en moyenne une quinzaine car ils débordent en longueur et en largeur : ce sont de véritables bus, trainant le plus souvent une voiture et même parfois, en plus, un bateau : incroyable !
Le temps est de nouveau gris avec un petit air frais (mais pas froid !) et il ne pleut pas ; nous mettons le cap sur la Floride qui n’est plus très loin maintenant : il y a déjà les palmiers !
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